Ma cousine Phillis de Elizabeth Gaskell
(Cousin Phyllis)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un petit bijou de lecture…
Après la lecture de Nord et Sud, j’ai voulu en connaître un peu plus sur cette populaire auteure britannique du XIXe siècle et sur son œuvre foisonnante, démarche rendue d'autant plus facile grâce aux ressources illimitées offertes par Internet; parmi plusieurs éloges sur les œuvres importantes de sa bibliographie, plusieurs étaient unanimes à recommander fortement une de ses œuvres beaucoup plus modeste, Cousin Phyllis, publié en 1864, soit un an avant son décès, publié d’abord sous forme de feuilleton par Charles Dickens dans l’hebdo Household Works, édité par celui-ci.
Il s’agit d’un court roman, «novella», d’environ cent trente pages.
En pension chez un représentant du culte en banlieue de Londres, Paul Manning, jeune homme de dix-neuf ans, aussi narrateur de cette histoire, est d’abord inquiet d’apprendre que l’oncle qu’il doit fréquenter lors de son séjour à la campagne est aussi un homme d’Église; loin de l’atmosphère religieuse étouffante qu’il anticipe, il découvre chez ces parents des cousins accueillants et chaleureux et surtout sa très jolie et intelligente cousine Phyllis!
Mais lorsque Phyllis tombe sous le charme de son collègue, ingénieur et homme du monde cultivé avec qui elle partage des intérêts communs, Paul Manning demeure impuissant face à l’inévitable déception de sa jolie cousine.
Voilà une histoire toute simple, admirablement racontée par une auteure d’une très grande sensibilité au moyen d’une prose lyrique, poétique, d’une délicatesse et d’une justesse inouïes…
On y trouve tout de même une certaine critique sociale, surtout au sujet de la condition des femmes au XIXe siècle..
Cette histoire n'a pas l'envergure des romans de Gaskell que j'ai lus mais on y retrouve plusieurs éléments qui me plaisent dans ceux-ci. La fin est un peu abrupte mais j'ai aimé imaginer la suite. Bref, un moment de lecture bien agréable, si ce n'est un peu trop rapide. J'en aurais pris davantage…
N.B. J’ai lu ce roman dans sa version originale anglaise sur mon Kindle, extraite d’une compilation des œuvres d’Elizabeth Gaskell.
Il existe une traduction française de ce court roman et autres histoires, mais qui m’ont semblé disponible que chez des vendeurs indépendants, à des prix exorbitants…, désolée!
Les éditions
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Ma cousine Phillis [Texte imprimé] Elizabeth Gaskell traduit par Béatrice Vierne
de Gaskell, Elizabeth Vierne, Béatrice (Traducteur)
l'Herne
ISBN : 9782851977236 ; 15,00 € ; 04/05/2012 ; 143 p. ; Broché -
Cousin Phyllis
de Gaskell, Elizabeth Uglow, Jenny (Préfacier)
Hesperus Press
ISBN : 9781843911463 ; 28,25 € ; 15/04/2007 ; 134 p. ; Paperback
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Premières douleurs d'amour
Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 8 août 2013
Dans ce court roman, Mrs Gaskell analyse avec une grande subtilité les premiers émois de l'adolescence, ainsi que les premières désillusions qui font, dans les âmes passionnées, de dangereux ravages. Cela parle du paradis perdu, de ces joies simples que l’on trouve dans sa jeunesse auprès de sa famille et auxquelles le monde des adultes nous arrache. Outre cette finesse psychologique, j’ai aussi apprécié le dénouement. Alors que la plupart des romans de l’époque proposent un « happy end » édifiant, « Ma cousine Phillis » possède une fin ouverte et pleine d’espoir.
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