Tortilla Flat de John Steinbeck

Tortilla Flat de John Steinbeck
( Tortilla Flat)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Pistache, le 21 août 2002 (Bruxelles, Inscrite le 21 juillet 2002, 51 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (758ème position).
Visites : 11 896  (depuis Novembre 2007)

Vie et mort d'une amitié...

Steinbeck ouvre son roman sur les mots suivants : « Voici l'histoire de Danny, des amis de Danny et de la maison de Danny. Voici comment ces trois sont devenus une seule et même chose, car, à Tortilla Flat, lorsqu'on parle de la maison de Danny, il ne s'agit pas d’une veille construction de bois mal badigeonnée, disparaissant sous un antique rosier de Castille jamais taillé. Non, quand on parle de la maison de Danny, on entend par là une entité dont les composantes étaient des hommes et qui fut source de douceur et de joie, de philanthropie et pour finir, de peine mystique. Car la maison de Danny n'est pas sans rapport avec la Table ronde, ni les amis de Danny avec ses chevaliers. Voici donc l’histoire de ce groupe : comment il se forma, comment il crût et s’épanouit en une organisation de sagesse et de beauté. On y verra les amis de Danny et leur vie aventureuse, avec les biens qu’ils on fait, avec leur pensées, avec leurs entreprises. On y verra à la fin comment le talisman fut perdu et comment le groupe se désagrégea. » Et, étant donné que Steinbeck remplit son contrat, nous livre ce qu’il annonce, je préfère citer ses mots pour donner un aperçu du style et de l'histoire du livre où selon moi des phrases très simples peuvent provoquer beaucoup d’émotions (bien sûr « simple » s’entend à la lecture et non à l'écriture car il est très difficile d’écrire des phrases d'apparence simple -un peu comme les danseurs de claquettes qui font ça avec une apparente légèreté et facilité et ont beaucoup travaillé pour y arriver-). Dans « Tortilla Flat » on suit l’histoire de gens simples, qui n’ont pas beaucoup plus de souci que se trouver un gallon de vin pour la journée et un peu de nourriture, du moins s'est ce qu'ils s'efforcent de croire. Surtout depuis que Danny leur a fourni le toit dont il a hérité. La vie continue son petit bonhomme de chemin, de micro aventure en micro aventure, sans que les amis de Danny se rendent compte du blues qui croît en lui, regret de sa vie d'avant la propriété. Mais la véritable histoire tient plutôt dans la naissance et la mort d’une amitié de groupe soudée, les petites choses à quoi ça tient, comment d'un sentiment très fort ne peu en définitive plus rester grand chose, si ce n’est dans les mémoires, et c’est déjà ça. Le narrateur garde une certaine distance par rapport aux personnages, ce qui permet d'introduire un peu d'ironie et d'humour sur les pensées du groupe qui sont assez simplistes, mais sans jamais les juger, en respectant ses personnages pour ce qu’ils sont, avec tendresse. Un conte de bidonville qui laisse un goût doux-amer planer autour du lecteur qui referme le livre…

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Un réalisme drôle

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 17 septembre 2019

Danny, paysan de Californie, revient de guerre dans son village et apprend qu'il hérite de deux maisons. Ses amis s'y installent et, de là, commence un roman de type picaresque, mêlant réalisme social et humour appuyé. Les personnages ne sont pas toujours mis en valeur par les descriptions très terre-à-terre de leur mode de vie et de fonctionnement personnel, mais la communauté rurale ici décrite ne manque pas de charme, par les solidarités qui s'y lient, tout comme la bienveillance. Cela fait du bien.

doux amer

9 étoiles

Critique de Deinos (, Inscrit le 14 février 2009, 62 ans) - 13 juin 2015

je ne rajouterai pas grand chose aux diverses critiques... si ce n'est que derrière ces morceaux de vie apparaît néanmoins, au fil des pages, une certaine désespérance... où l'amitié n'empêche pas quelques petites mesquineries mais se révèle un ciment inaltérable lorsque des troubles apparaissent... où le fait de posséder une maison gangrène Danny, en quête d'une liberté perdue...
des nouvelles en forme de roman...

Criminels par altruisme

9 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 24 mai 2014

On connaît surtout Steinbeck comme le romancier sérieux et engagé du réalisme social, mais il se révèle dans TORTILLAT FLAT ( ainsi que dans LA RUE DE LA SARDINE) comme un romancier plein d’humour et de verve, qui narre, à l’image d’un barde moderne, la geste d’une bande de sympathiques marginaux au grand cœur et au non moins grand gosier « A Monterey, la vieille cité de la côte de Californie, toutes ces choses sont de notoriété publique, on les répète et on en rajoute parfois. Il est donc préférable que cette geste soit consignée par écrit afin que, dans l’avenir, les érudits qui entendront des légendes ne puissent pas dire, comme ils disent d’Arthur, de Roland ou de Robin des Bois : « Il n’y a pas eu de Danny, pas de groupe des amis de Danny, ni de maison de Danny….. » Ceci est de l’histoire et elle a été écrite pour prévenir à jamais les sarcasmes de ces savants aigris »

Il présente ses héros comme de nouveaux Chevaliers de la Table Ronde, « une organisation de sagesse et de beau », disciples de leur roi Danny. Ils ne sont pas aussi sans rappeler, pour le lecteur français, les Chevaliers de la Table Ronde de la célèbre chanson à boire, même s’ils ne sont pas aussi aussi exigeants sur la qualité de leur vin, un breuvage qui se mesure ici en gallons et qu’ils se versent non dans un hanap , mais dans une boite à confiture. Il n’est pas de problème ou de conflit qui ne se résolve par l’ingestion d’un ou deux gallons de vin, (pour mémoire un gallon équivaut environ à 4 litres). C’est la panacée à tous les maux, le cadeau idéal - qu’on offre aussi aux dames - la base du système monétaire du groupe.

TORTILLAT FLAT se présente comme leur épopée, une compilation des exploits accomplis par les membres de cette « fraternité lumineuse », chacun relaté dans un chapitre au titre à rallonge, à la manière des contes philosophiques. Poussés par la compassion et l’altruisme à l’égard des pauvres, nos chevaliers n’hésitent pas à enfreindre certaines lois, mais « voler sans savoir les stigmates du vol, être criminel par altruisme, quoi de plus satisfaisant ? » Tel un conteur, Steinbeck utilise l’hyperbole pour relater leur « délire philanthropique », prend le lecteur à témoin « du bien caché de leurs mauvaises actions » et souligne que, chez eux, « le revers de toute action noire est blanc comme neige ».

A la fois roman, chanson de geste et conte philosophique, l’ouvrage est gouleyant à souhait ! A consommer sans modération !

Tortilla Flat

7 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 44 ans) - 7 mars 2013

Tortilla Flat c'est une tranche de vie qui reflète bien l'époque où se passe le livre. Pour les personnages, leur but dans la vie est essentiellement les besoins de base de la vie. Seul Danny semble voir un peu plus loin et être plus sérieux que ses compagnons. C'est pour ça qu'il invite ses amis dans la maison qu'il a eue en héritage.

Le livre n'est pas mauvais mais ça reste quand même loin des Raisins de la Colère ou de À l'Est de l'Éden. L'auteur a eu le temps, après ce roman, de peaufiner son art pour nous sortir des classiques. Tortilla flat est un roman léger et facile à lire.

Sacré Paisanos

10 étoiles

Critique de Naoki70 (, Inscrit le 13 septembre 2011, 46 ans) - 24 août 2012

J'ai littéralement dévoré ce bouquin , qui m'a bien fait rire , mais pas seulement , il m'a aussi donné l'envie de voir mes potes pour partager un gallon de vin .

Les amis de Danny, une histoire d'hommes...

8 étoiles

Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 28 juin 2012

Dans ce roman, publié en 1935 et quatrième de l'auteur, Steinbeck raconte l'histoire d'un groupe d'amis paisanos - des métis américains-indiens - pauvres mais riches de la grande amitié qui les unit.

De retour de la guerre, Danny, un vagabond de Monterey apprend qu'il a hérité de deux maisons. Il s'installe dans l'une d'elles et invite son ami Pilon à occuper la deuxième. Pilon invite Pablo… et d'invitations en invitations un petit groupe de joyeux drilles se constitue.
« Tortilla Flat » , c'est l'histoire de ce groupe d'amis pour qui rien n'est plus important que l'amitié qui les unit, et où chaque somme « gagnée » est utilisée dans l'achat de gallons de vin.
Un court roman bâti comme la réunion en un seul volume de petites nouvelles apparemment indépendantes, à la manière des jours qui passent…

C'est burlesque, parfois, comique aussi… et dramatique quand l'ivresse s'en mêle ; ou la malchance…

Danny, le dieu exécrable mais bon.

10 étoiles

Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 27 mai 2012

"Voici l'histoire de Danny, des amis de Danny et de la maison de Danny."
C'est en ces mots que John Steinbeck présente son récit et c'est en résonance à ceux-ci qu'il se termine.
Un Dieu meurt. C'est terrible, mais la tragédie réside en cela. En revanche, le texte n'est pas tragique. Pourquoi ? Parce que même si, physiquement, Danny meurt, il vivra toujours en les esprits, en l'âme de sa maison.
Le roman n'est pas seulement constitué de petits épisodes joyeux de la vie des habitants de Tortilla Flat, mais il fait une véritable ode à l'amitié. Les personnages sont tous très comiques parfois même un peu idiots. C'est Danny qui les associe, les centralise, leur apporte un raisonnement. Danny c'est la réflexion.
Et si Danny était le roi Arthur et ses amis, les chevaliers de la Table Ronde ?
Un roman du XXème siècle qui combine des éléments de nombreuses époques. On a l'impression de remonter le temps, de gravir l'évolution du roman à l'envers mais pas au point que cela en soit une régression.
C'est le personnage de Danny qui en est la figure même.
Anti-héros de prime abord, il devient héros romanesque pour ensuite s'inscrire dans l'emblématique.
Voici l'histoire d'un Dieu, de ses apôtres et de leur paradis.

Tortilla Flat.
Le cadre de l'action ? Dans les environs de Salinas, une petite plaine qui est tout sauf plate. Une colline en somme.
Les romans de Steinbeck sont toujours empreints d'un goût irrésistiblement latino. Et Tortilla Flat pousse la chose à fond.
Si l'action se situe en ce lieu, c'est d'une part pour rendre hommage aux origines de l'auteur, mais certainement aussi pour inscrire les personnages dans un certain cadre qui leur confère une évolution.
Si il y a population, il y a mixité, pauvreté quelque part. Si il y a pauvreté, il y a liens, entassement. Si il y a liens, il y a amitié. Et l'amitié ? C'est quoi ? Tortilla Flat en est la réponse.

L'amitié ? Un pot de confiture empli de vin !
On en apprend peu sur le comment-le pourquoi-et le quand des rencontres du jeune Danny. Les hommes viennent et repartent. Mais souvent, reviennent. C'est attrayant une porte ouverte sur un gouffre chaleureux et stable. Se brûler les ailes ? L'incendie n'arrive que par profénation. Manquer de respect à Danny le Dieu, ça se paye, mais pas de sa main même.

"Ta vie ne t'appartient pas, Danny, car d'autres vie en dépendent".
L'intrigue est simple. Danny, pauvre et ayant un fort goût pour l'alcool, se retrouve du jour au lendemain l'unique héritier de deux maisons sur la plaine de Tortilla Flat. Son grand-père lui ayant léguées. Son ami Pilon, décide de louer l'une des maisons à Danny. Mais rapidement, Pilon se voit dans l'impossibilité de payer le loyer. Danny ne dit rien, laisse passer. Pilon propose à Pablo de le rejoindre. Ils ne paient guère plus. Puis vient le Pirate et ses chiens, Big Joe le rescapé de prison, Jesus-Maria... La maison de location prend feu et tous se retrouvent chez Danny, dormant à même le sol, autour de ce dernier.
Durant tout le livre, on entend en réalité que très peu parler de Danny, du moins, pas de sa bouche. Pourtant il est toujours présent, au centre de tout. Toujours on l'évoque, le sublime, l'admire. Danny a toujours raison. Danny est juste. Et les amis déraisonnables bien que conscients. Danny ne dit jamais rien, il contrôle d'un regard, d'un geste. En fait, il ne prend même pas la peine de contrôler. Tout s'étend autour de lui.
Et alors que Danny est une figure même de l'anti-héroïsme, ses amis en parlent comme d'un Dieu. Tortilla Flat, c'est une véritable ode à l'amitié, comme on l'a déjà dit. On peut toujours s'en sortir bien qu'on ne possède que deux mètres carré de parquet quand on a la protection d'un roi.
Tous les personnages sont comparables à n'importe quelle institution. Le roi et ses vassaux ? Même le Roi Arthur et ses chevaliers ? Dieu et ses apôtres ?

L'émancipation dans un milieu stagnant.
Mais si l'on dépasse la succulente description de faits amicaux, le roman de Tortilla Flat est le récit d'une émancipation dans un milieu qui stagne. Des hommes pauvres, démunis, vont s'élever au contact de leur Dieu qui est toujours Danny. C'est en cela que se développera le côté héros romanesque du personnage, fait que nous verrons plus tard.
Les amis de Danny, avant qu'ils viennent habiter sa demeure, sont pour ainsi dire, inexistants. Ils n'appréhendent rien, ne demandent rien, ils n'ont plus réellement de foi, jusqu'à ce qu'ils croisent le Messie. Alors que leur vie se résumait à une cuvée de vin, dès lors elle se consacre à une cuvée de vin bue entre amis. C'est tout, en étant rien.
Et c'est autour de cet alcool omniprésent qu'ils établissent une sorte d'idéal de leur société. Dissimulant la fortune du Pirate pour qu'il puisse se payer une relique, ce qu'il ne parviendra jamais à faire. La relique se trouvant déjà devant ses yeux : Le verre de vin de Danny.
L'argent est un peu remis en cause, c'est lui qui fait évoluer les attitudes des amis. Les rendant avides et cupides lorsqu'ils apprennent la fortune du Pirate. Les faisant se serrer les coudes alors qu'ils n'ont plus un sou en poche.
Les femmes sont aussi dépeintes dans ce roman. Comme des détrousseuses. La voisine de Danny à qui il offre un aspirateur alors qu'elle ne peut même pas s'en servir, par exemple. Et aussi les aventures de Jesus-Maria avec Arabella Gross :
"-Je vais tout te raconter. J'ai acheté deux gallons de vin et je les ai apportés ici dans le bois, puis je suis allé me promener avec Arabella Gross. J'avais acheté pour elle, à Monterey, une paire de pantalons de soie. Elle les a beaucoup aimés, si roses, si doux. Et puis, je lui ai aussi acheté une petite bouteille de whisky. Un peu plus tard, elle a rencontré des soldats et elle est partie avec eux.
-Oh ! la détrousseuse de l'honnête homme !"
Ainsi, non-content d'être un simple conte d'amitié, Tortilla Flat, fait une véritable attestation de l’émancipation possible dans des pays dits 'pauvres'. De plus, l'amitié est dépeinte comme une force mais aussi comme un culte. Un des amis est mis au centre pour être sublimé. On a en les regards de ses amis, le reflet d'un Danny parfait sans même que l'on sache ce qu'il pense...

Un héros aux multiples facettes.
Ce n'est pas parce que dans les premières lignes, Danny nous apparait comme un pur anti-héros du fait de sa classe sociale non-évoquée, de son apparence de miséreux et de son alcoolisme que l'on ne constate pas une progression dans son statut de héros. Au fur et à mesure que les pages défilent, il devient romanesque pour ensuite se faire emblématique.

Anti-héroïsme.
Dans la lignée des écrits du XXème siècle, Tortilla Flat nous présente un héros dénoué de qualités réelles. Des qualités que l'on prêtait aux grands héros de la mythologie ou des romans courtois. La bravoure, l'honneur ne sont pas des caractéristiques prêtées à Danny.
Contrairement à Tristan, par exemple, celui-ci ne se glorifie par aucun combat, il ne vient pas à bout de son propre penchant pour l'alcool et il n'aime pas vraiment, il profite. Et c'est d'ailleurs alors qu'il combinera ces trois vices, qu'il mourra. Danny se laisse vivre sans se soucier d'une classe sociale que l'on pourrait lui attribuer.
Oui, dès le début du roman, Danny se retrouve propriétaire, ainsi son évolution dans la société est immédiatement de mise. Mais il ne semble pas réellement s'en apercevoir, alors il poursuit sa vie d'homme simple et généreux. Parce que Danny prône une qualité autre que celles que l'on nomme 'héroïques'...

Héroïsme Romanesque.
C'est par cette même générosité que Danny présente une évolution. Il accueille ses amis dans l'une des maisons qu'il a obtenu de son grand-père et, de la sorte, les fait gravir les échelons d'une société dans laquelle il ne se reconnait même pas lui-même. D'un côté, Danny se sacrifie alors qu'il n'a pas même conscience de son statut réel.
Au fur et à mesure du roman, au fur et à mesure de ses sacrifices, la maisonnée de Danny se fait une renommée et c'est en permettant à ses amis de se faire un nom en dédaignant le sien que Danny devient un héros romanesque.

Héroïsme emblématique.
Comme on l'aura compris, ce sacrifice est remarquable. Danny meurt, devient poussière, disparait... et renaît.
C'est quand Danny se retrouve au bord du gouffre de l'infini qu'il prend concrètement conscience de sa magnificence, et qu'il la révèle sous nos yeux émerveillés.
"Il se penche sur la balustrade et contemple l'eau si profonde. Comprends-tu, Danny, comment le vin de ton existence s'épand dans les boîtes à confiture des Dieux ?"
Eh oui, l'esprit de Danny frôle les divinités. Et si l'âme de ce dernier monte aux cieux et que son corps reste sur terre, c'est que sa présence reste parmi les hommes vivants. Danny devient un Dieu, et ainsi vit en les mémoires. Car Danny est tant héros romanesque qu'il en atteint le somment et se fait emblématique. C'est d'ailleurs en combinant tous les stades de son évolution que Danny se sanctifie. Lors de cette scène fabuleuse qu'est la fête donnée par les amis de Danny, celui-ci boit à en devenir ivre, il se fout du regard des autres citoyens mais il fait acte d'une grande générosité, dansant, parlant, riant avec tout le monde. L'admiration est de mises et les lettre DANNY marquent chacun. Un Dieu s'est sacrifié.

Je conclurai sur le fait que Tortilla Flat est décidément un roman à la puissance irrévocable. Il semble si simple, mais il m'a pourtant littéralement subjuguée et sidérée au point d'en faire mon sujet de TPE (dont la critique inscrite au-dessus est un extrait). Sérieusement, lire cet ouvrage est une bouffée d'air frais et latino. Je le recommande vivement car même si de prime abord il ne semble être que le récit d'aventures amicales et naïves, il est en vérité doté d'un sens profond, qu'il est incroyable de découvrir. Une splendeur.

Une ode à l'amitié

7 étoiles

Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 15 février 2011

Bon livre de Steinbeck comme tous les autres que j'ai lu de lui .
Le plus important dans la vie ici, ce sont les amis qui gravitent autour de Danny héritier d'une maison . Emplir ses amis de joie, vivre la vie le plus simplement du monde mais ensemble
Un livre qu'on lit avec plaisir, le sourire aux lèvres par instants et une réflection ce qui importe vraiment portée par ces sympathiques paisanos .

Fable moderne

8 étoiles

Critique de Cyrus (Courbevoie, Inscrit le 3 novembre 2008, 47 ans) - 4 novembre 2008

Avec un style simple et une histoire en apparence légère et drôle, Steinbeck nous invite à une réflexion sur la vie, l'amitié et ce qui fait la véritable richesse de l'homme.

drole et attachant

10 étoiles

Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 50 ans) - 17 février 2008

c'est un livre que j'ai dévoré, il y a quelques années.
je l'ai presque lu d'une seule traite , il est vraiment génial.
les personnages sont maladroits, un peu idiot, franchement couillons mais pleins de générosité !

j'ai adoré la scène du gars qui offre à sa maitresse un bébé cochon. La Femme est un peu surprise et passablement déçue d'un tel cadeau. Le grand couillon lui explique que c'est un superbe cadeau : petit , le cochon est un bon compagnon, puis, lorsqu'il devient gros, on le tue, c'est bon et on n'a pas de peine de le voir mourir car il est moche !

bref... c'est très très drôle.
la critique de pistache est excellente.

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