Fatherland de Robert Harris
( Fatherland)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Le passé réécrit
Imaginez que l'Allemagne aie gagné la guerre 39-45.
Imaginez qu'Hitler est un vieillard de 75 ans.
Imaginez que les USA, par l'intermédiaire de son Président Joe Kennedy (le père de JFK) vont signer une alliance avec le Reich.
Nous sommes en 1964,...
L'histoire commence par la découverte d'un corps le long du fleuve arrosant Berlin.
Le cadavre est celui d'un ancien S.S. de haut rang, un des fondateurs du parti Nazi.
L'atmosphère est grise et pluvieuse.
L'inspecteur March ne se doute pas encore dans quelle sordide affaire il vient de s'embarquer.
Mais pourquoi donc la Gestapo s'intéresse-t-elle de près à ce meurtre?
Que cache-t-il de si obscur?
C'est dans ce contexte assez obscur que débute ce roman policier pas tout à fait comme les autres.
J'ai été fasciné par ce roman.
Il fait partie d'un genre que j'affectionne particulièrement: l'uchronie u (utopie) et chronos (le temps).
L'histoire réécrite avec des "si".
Ce roman n'est pas un ouvrage négationniste, il ne met pas en valeur le nazisme, ni les camps de concentration ( éléments capitaux de roman).
Afin d'être clair, le peuple allemand de ce livre sait que les juifs ont été déportés, replacés ailleurs, mais où? Il ne se doute pas qu'ils ont été exterminés.
Ce livre est une prise de conscience, il est vrai via un très bon thriller, des souffrances faites au peuple juif.
Comment, dans ce livre, a-t-on pu cacher la Vérité?
Ce livre m'a bouleversé.
Et on comprend aisément pourquoi lors de sa sortie, les éditeurs allemands refusèrent un temps de le publier.
Bonne Lecture
Les éditions
-
Fatherland [Texte imprimé] Robert Harris [trad. de l'anglais par Hubert Galle]
de Harris, Robert Galle, Hubert (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266071178 ; 6,95 € ; 16/03/1998 ; 425 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (10)
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Un pas de plus vers le Reich de mille ans
Critique de Malic (, Inscrit le 9 décembre 2005, 83 ans) - 8 juillet 2018
C’est dans ce contexte que Xavier March, de la Kripo ( la police criminelle) berlinoise est chargé d’enquêter sur l’assassinat d’un dignitaire nazi. Bien qu’ayant le grade de SS, March n’a jamais vraiment adhéré aux valeurs du nazisme. Son manque de zèle à leur égard lui vaut d’ailleurs la suspicion de la Gestapo. Bientôt aidé par Charlie Maguire, journaliste américaine venue couvrir la visite de Kennedy, il va être amené à découvrir des secrets particulièrement sensibles – tournant autour de le Shoah – et dont la révélation pourrait faire échouer le rapprochement entre les deux états. Avec la Gestapo à leurs trousses, l’enquête sera loin d’être de pure routine.
Au-delà du thriller palpitant et angoissant, l’auteur extrapole habilement à partir de faits réels pour brosser un tableau convaincant du Reich en route vers les mille ans promis par Hitler. Un monde tout de brutalité, de soumission et de conformisme. Et à l’occasion, il démonte avec une ironie sans appel les rouages cyniques du régime, uchronie ou non. Ainsi dans ce portrait d’un certain Walter Fiebes, policier responsable des « crimes sexuels » – au premier rang desquels figurent l’homosexualité et l’union interraciale, accusés de compromettre l’avenir du Volk. Dans la typologie de la «science » raciale nazie, Fiebes est en catégorie 3, c'est-à-dire aryen, mais de justesse :
« Aux frontières marécageuses de la race allemande, ceux qui veillaient étaient les moins assurés de la qualité de leur sang. L’insécurité donne de bons chiens de garde,[…] les handicapés, les moches, les nabots du fatras national – ceux là étaient les plus bruyants défenseurs du volk. Ainsi donc, c’était Fiebes – Fiebes myope, voûté, avec ses dents de lapin, le cocu notoire, que le Reich avait installé à ce poste crucial, le seul qu’il avait vraiment désiré et qui le comblait. »
En fin de volume, l’auteur mentionne les principaux points sur lesquels sa fiction diverge de la réalité, évitant ainsi au lecteur insuffisamment averti de l’histoire du nazisme de se faire des idées fausses.
Amateur d’uchronie autant que de thriller, j’ai été captivé par ce roman bien mené et intelligent, auquel le cadre terrifiant du nazisme triomphant confère un ressort dramatique de premier ordre.
Un récit fascinant
Critique de Justine J (, Inscrite le 19 mars 2013, 38 ans) - 22 mars 2013
Un excellent thriller
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 22 juillet 2012
Bon, ceci écrit, j'avais peur que l'écriture soit horriblement médiocre comme il arrive souvent avec ce genre de thriller mais non, elle est efficace et sert bien l'histoire. La construction est en béton, impeccable et fort crédible. Cependant, quelques clichés viennent un peu ternir l'éclat de ce roman mais peu importe, j'ai apprécié du début à la fin et une fois commencé, il est bien difficile de se détacher du bouquin car l'histoire est passionnante.
Un thriller qui a comblé mes attentes. Son succès mondial n'est pas là pour rien.
Terra Incognita
Critique de Monde Vrai (Long Beach, Inscrit le 6 décembre 2011, - ans) - 8 décembre 2011
[Résumé de l'éditeur]
Mardi 14 avril 1964 : la paix nazie règne depuis vingt ans en Europe et Berlin s'apprête à fêter l'anniversaire d'Adolf Hitler. Les juifs ont été expulsés quelque part, loin à l'est. Encore plus loin à l'est, en Sibérie, la guerre continue. Kennedy a annoncé sa venue en septembre : ce sera la première visite d'un président américain en Allemagne depuis le traité de paix de 1944.
L'inspecteur Xavier March enquête sur les meurtres de deux anciens hauts gradés SS. L'affaire est sensible, et March commence à subir des pressions. Mais il s'obstine, et, peu à peu, commence à entrevoir un secret énorme et monstrueux.
Harris récrit l'histoire de façon magistrale. Son Allemagne nazie triomphante, où la peur, la suspicion et la délation règnent en maître, est atrocement convaincante. Dans cette atmosphère étouffante, l'inspecteur March, bien seul avec son scepticisme et sa résistance à l'endoctrinement, apporte une bouffée d'espoir. Avec lui, le lecteur s'enfonce dans une réalité de plus en plus angoissante, jusqu'à la révélation finale. --Jean-Marc Laherrère
Uchronie et polar "historique" documenté : de quoi faire réfléchir
Critique de Rhambo (, Inscrit le 8 juin 2011, 55 ans) - 8 juin 2011
L’Allemagne a gagné la deuxième guerre mondiale. Elle étend désormais son empire du Rhin à l’Oural. Robert Harris n’est pas le seul auteur à avoir fait de cette hypothèse le point de départ d’une uchronie et le cadre d’un roman (cf. Philip Roth, Le Complot contre l’Amérique). Ici, c’est aussi le choix d’un genre littéraire, le polar, qui détermine la forme, incisive et audacieuse.
De l’audace : faire d’un certain Joseph Kennedy – père de notre J.F.K. assassiné, antisémite notoire et admirateur de l’Allemagne nazie de l’avant-guerre (ce qui lui valut dans la vraie vie d’être stoppé dans son ascension politique prometteuse) –, en faire le président des Etats-Unis, voilà un coup dur porté à l’image de la plus grande démocratie du monde. Image d’autant plus ternie qu’au début du roman, l’Amérique est présentée comme l’ennemie objective de l’Allemagne, une paix ayant cependant été signée entre les deux super-puissances après que Berlin a fait peser la menace atomique en envoyant ses bombardiers V-3 dans le ciel de New-York : c’est la « Guerre Froide » réinventée de manière hallucinante et totalement crédible par Harris. Mais au commencement du roman, le 14 avril 1964, vingt ans après la fin de la guerre, le président des Etats-Unis doit se rendre à Berlin pour amorcer le dégel et ouvrir une nouvelle ère de paix et d’échanges économiques, atout majeur dans sa conquête d’un second mandat à la tête de l’Amérique.
2 – Un bon polar
Ici, Robert Harris a choisi de respecter les codes du polar traditionnel le plus pur : meurtres mystérieux, personnages traqués, rendez-vous clandestins, découverte de l’intrigue en même temps que les personnages principaux, rythme saccadé de l’action et du style. Ce classicisme, qui serait presque ennuyeux dans un roman policier quelconque, permet de laisser toute sa place à ce qui fait le piquant de ce roman-ci : le contexte historique réinventé. Le respect du genre ne va d’ailleurs pas sans un certain talent d’écriture. La description du Berlin nazi de l’Allemagne victorieuse est très réussie : la ville a été redessinée par Albert Speer, architecte favori d’Hitler, dans une espèce de folie des grandeurs calquée de façon très crédible sur la mégalomanie du dictateur. Quant à l'effervescence accablante qui règne dans la capitale du IIIe Reich à l'occasion du soixante-quinzième anniversaire du führer (le récit se déroule sur la semaine précédent cet évènement instauré en fête nationale), elle donne froid dans le dos tant on la sent pas si éloignée que ça de l’ébullition petite-bourgeoise qui accompagna l’arrivée de la société de consommation en Europe dans les années soixante.
3 – Une intrigue à la hauteur de l’Histoire
L’holocauste : quel autre « événement » pouvait mieux se montrer à la hauteur de ce polar « historique » que celui-ci. Si, dans notre monde actuel, rien ne peut être ignoré de l’horreur de la Shoah, dans le monde de Fatherland, en revanche, tout a été soigneusement caché à la population par les autorités allemandes et le non-dit plane sur le sort des « juifs envoyés à l’est ». C’est le révisionnisme instauré en histoire officielle – au moins dans toute l’Europe sous domination nazie, après l’accomplissement de la solution finale : l’extermination des onze millions de juifs européens. Et les rares documents qui pourraient permettre de prouver cette inconcevable entreprise hitlérienne sont au centre du roman : pour l’essentiel, les minutes de la conférence inter-ministérielle de Wannsee (Berlin) du 20 janvier 1942, rédigées par Adolf Eichmann, pendant laquelle furent mises en place quelques-unes des directives qui instaurèrent les chambres à gaz comme solution définitive au « problème juif ».
4 – Un roman documentaire
C’est la force du roman que d’intégrer de nombreux documents historiques, en particulier sur la Shoah, au cœur-même de l’intrigue, et de nous en donner lecture. Car si nombre de lecteurs connaissent ces documents – en tout cas n’en ignorent pas l’existence – le personnage principal de Fatherland, lui, les découvre au fur et à mesure de son enquête, comme autant de pièces à charge. L’horreur, l’incrédulité coupable qu’il ressent, sa quête de la vérité, même si le prix à payer est peut-être la vie, tout cela lui donne une épaisseur psychologique et éthique particulièrement profonde, juste. Et la froideur de la prose des technocrates du régime nazi, en particulier lorsqu’elle évoque l’extermination en termes savamment aseptisés (cf. l’authentique mémorandum sur l’utilisation des cheveux de détenus, qui fait partie du roman) renforce la crédibilité et démultiplie l’effet produit sur le lecteur par la description de cet empire du mal établi au cœur de l’Europe.
5 – Au-delà : une invitation à une réflexion sur l’histoire ?
Plus exactement : sur l’histoire telle qu’elle est écrite par les vainqueurs. Car cet exemple hypothétique, presque théorique, de révisionnisme promu en histoire officielle nous renvoie immanquablement à notre propre Histoire. Dans l’histoire contemporaine, après la victoire des alliés en 1945, quels épisodes ont pu et peuvent encore demeurer cachés ou minimisés. Certes, il ne s’agit pas de faire un rapprochement entre le « monde libre » et ce que serait notre existence si une dictature telle que celle imaginée par Harris s’était installée durablement (pour mille ans ?) au cœur de l’Europe. Tout oppose ces deux mondes, à commencer par la liberté de simplement pouvoir suggérer que la vérité n’est pas forcément celle qui est donnée comme vérité officielle. Mais en imaginant un univers parallèle où les Etats-Unis chercheraient à être le partenaire économique et politique d’une dictature fasciste très puissante, Harris ne nous renvoie-t-il pas à des réalités assez actuelles. La realpolitik, très en vogue après la chute du mur et la disparition du monde bipolaire, est un exemple très concret de ce que les simples faits historiques ne déterminent pas toujours à eux-seuls la position que les gouvernements adoptent face à eux.
Uchronie
Critique de Carson Dyle (, Inscrit le 27 novembre 2007, 64 ans) - 29 novembre 2007
Je ne reviens pas sur l'histoire, mais sur l'atmosphère angoissante qui m'a fait re-songer au livre de George Orwell "1984".
Un llvre salutaire (c'est en lisant ce genre de livre que l'expression "devoir de mémoire" prend tout son sens).
Et aussi une leçon à méditer sur le pouvoir et les hommes politiques !!!
intéressant
Critique de Joebob (Chilly-Mazarin, Inscrit le 9 février 2005, 47 ans) - 24 février 2005
Cela signifie reconstruire le monde selon une autre logique exercice difficile. L'utilisation de Kennedy senior comme président des USA (son ambition était connue) bienveillant (sa sympathie pour l’Allemagne lui a valu de démissionner avec la fin de sa carrière politique). bien sûr il est probable qu'un autre pro-nazi américain aurait pu émerger de cette période trouble mais l'auteur préfère s'en tenir aux personnage déjà connus.
Mais tout ceci à mon sens tient du détail, l'auteur ne fait pas dans l'historique pur, mais dans la fiction, inutile de tergiverser sur la relative plausibilité des personnages par rapport à la REALITE HISTORIQUE.
En gros l’histoire se tient bien, et les personnage bien dépeints. Surtout je trouve que l'auteur remet bien dans le contexte de la dictature, ce sentiment d'oppression diffuse et constante est bien rendu.
Le personnage principal est tout à fait représentatif de la majorité silencieuse (il s'est passé quelque chose de grave avec les juifs mais je ne me pose pas de questions) et c'est son enquête qui va le pousser à affronter ces questions (dangereuses rappelons-le).
En bref j'ai bien aimé, et je trouve que c'est un ouvrage original
dont le sujet est à mon sens mieux traité (plus réalistement traité) que le maitre du haut château de Dick dont le sujet est du même style.
ignorantus, ignoranta, ignorant-homme :-)
Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 17 septembre 2003
Moi, je ne fais que poser la question : n'y a-t-il pas tromperie sur la marchandise ? on joue avec des faits historiques dramatiques, et c'est si ambigu que l'auteur lui-même, en fin de parcours, précise dans une note : "c'est vrai jusqu'en 1942", et rétablit en même temps (belle gymnastique intellectuelle ! ) la réalité historique sur les "détails" biographiques de certains personnages. Que chacun s'y retrouve, semble dire l'auteur :-) Pour ajouter à ces acrobaties, l'éditeur fait une bande-annonce en couverture : "J Kennedy : happy birthday, Mr Hitler ! ". A quel Kennedy pense -t-on ? Voilà des exemples précis qui me font dire que ce livre joue sans précautions sur les ambiguïtés.
C'était bien connu
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 17 septembre 2003
Une entreprise romanesque surprenante.
Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 17 septembre 2003
Xavier March,inspecteur de la Kriminal-polizei, est saisi d'une enquête : un ancien "dignitaire" nazi est découvert noyé. Le découvreur du cadavre est rapidement éloigné, et les lieux d'habitation de la victime aussitôt perquisitionnés et nettoyés par les haut-gradés de la Gestapo. D'autres éliminations suivent. Pourquoi ces meurtres d'anciens officiels nazis ? trafics d'oeuvres d'art et enrichissements personnels ? ou détention de terribles secrets d'Etat ?
Le thriller repose sur une course contre la montre. Xavier March, et son amie la journaliste américaine, essaient de résoudre l'énigme avant d'être réduits à l'impuissance par la Gestapo. Si on s'identifie à nos fouineurs, on tombe dans la paranoïa : suivis, écoutés, presque toujours devancés, que peut-on faire contre l'omniprésente et omnipuissante police secrète qui ne recule devant rien. Sueurs froides... Le thriller est souvent efficace, mais il perd à mon sens beaucoup d'impact faute de se situer sous l'époque historique exacte, c'est-à-dire dans (et sous) le feu de l'action, et non en 1953 ou en 1964.
Xavier March a vécu la deuxième guerre mondiale dans un sous-marin, c'est dire son ignorance, mais aussi que nous avons une parfaite connaissance de ce qu'il devine, de ce qu'il entrevoit, des horreurs du régime nazi, malgré les silences officiels.
La peinture d'un Etat totalitaire est bien réussie dans l'ensemble du roman ; pourtant le mélange du vrai et du fictif entraîne-t-il le vrai vers le fictif ou l'inverse ? N'y a-t-il pas des sujets où la fiction doit être très prudente, et ne pas jouer avec l'histoire réelle ? Des exemples : Eichmann connait deux morts : l'une mentionnée dans le roman, l'autre précisée dans la note finale de l'auteur. Détail ? plus grave, la tentative d'un ambassadeur américain Joseph Kennedy de rapprocher les USA et l'Allemagne nazie : "Ce n’était pas tellement le fait que nous [Allemands] voulions nous débarrasser des Juifs qui nous était préjudiciable, mais plutôt le bruit et les clameurs (1) dont nous entourions ce projet. Lui-même comprenait parfaitement notre politique juive."[...] "Kennedy a mentionné que de très fortes tendances antisémites existaient aux Etats-unis et qu'une fraction importante de la population comprenait l'attitude allemande à l'égard des Juifs..." p 341 chez Julliard.
Que de telles affirmations sur les relations germano-américaines voisinent avec des documents iconographiques présentés comme authentiques me laisse perplexe, le roman reste donc ambigu et pour moi, la mèche finale fait long feu. Ceci dit, le roman a ses partisans. Que chacun y trouve son plaisir et même une nouvelle conscience historique n'est pas à exclure. Tel qui sera sourd aux leçons de l'histoire verra peut-être par le biais d'une fiction un accès plus digeste.
(1) ce qui contredit au passage le silence organisé invoqué par les protagonistes pour justifier leur ignorance.
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