L'ensorceleuse de Elizabeth Hand

L'ensorceleuse de Elizabeth Hand
(Mortal love)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Pucksimberg, le 4 décembre 2011 (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans)
La note : 6 étoiles
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Voyage en eaux troubles préraphaélites

Le véritable titre est "Mortal love" et serait sans doute mieux approprié que "L'ensorceleuse" qui semble nous plonger en plein Moyen Age, ce qui n'est pas le cas !

Daniel Rowlands s'est laissé un an pour rédiger une oeuvre sur Tristan et Iseut. Il se rend en Angleterre afin de mener son étude et sera logé chez Nick un ami de longue date, célèbre rock star. C'est en côtoyant cet ami qu'il sera mis en relation avec la belle Larkin Meade. Daniel est très vite sous le charme de cette femme et semble comme envoûté. Elizabeth Hand décrit cette femme comme un peintre ferait un portrait et crée une atmosphère floue afin de susciter des impressions. Ce n'est sans doute pas dû au simple hasard étant donné que Larkin est fin connaisseuse en peinture et s'intéresse fortement aux peintres préraphaélites. Daniel découvrira à ses côtés des oeuvres rares, cachées et mystérieuses.

Parallèlement à cette histoire contemporaine, Elizabeth Hand décrit les mésaventures du peintre Radborne un siècle plus tôt. Il fera lui aussi une rencontre décisive en la personne de Learmont, médecin travaillant dans un asile d'aliénés, univers qui fascinera Radborne, surtout à cause de l'une des pensionnaires : Evienne Upstone, à la fois muse et artiste.

J'avoue avoir été déconcerté par ces chapitres qui alternent entre deux époques. On sent très vite qu'il y a un lien entre les deux, mais ces sauts m'ont un peu gêné. J'ai senti aussi quelques longueurs, j'attendais constamment le moment où le roman allait basculer pleinement dans le surnaturel, sans vraiment ressentir cet élan tant attendu pourtant ... Il manque ce petit soubresaut que l'on ressent parfois avec ce type de roman. Cette oeuvre reste tout de même envoûtante comme l'est la figure féminine de ce roman, voilée dans un halo vert, couleur fil conducteur de ce texte. Larkin ne sait pas aimer, elle vampirise et se détruit si elle cède à l'amour. Folie et inspiration s'entremêlent et proposent une belle définition de l'acte de création.

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Les éditions

  • L'ensorceleuse [Texte imprimé] Elizabeth Hand traduit de l'américain par Brigitte Mariot
    de Hand, Elizabeth Mariot, Brigitte (Traducteur)
    Gallimard / Folio. Science-fiction
    ISBN : 9782070389926 ; 3,00 € ; 11/06/2009 ; 512 p. ; Poche
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