Lettres du père Noël de John Ronald Reuel Tolkien
Lettres du père Noël de John Ronald Reuel Tolkien
(Letters from Father Christmas)
(Letters from Father Christmas)
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances , Enfants => Contes et légendes , Enfants => 4-6 ans
Critiqué par MEISATSUKI, le 1 décembre 2011
(Inscrite le 2 octobre 2009, 48 ans)
Critiqué par MEISATSUKI, le 1 décembre 2011
(Inscrite le 2 octobre 2009, 48 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (12 445ème position).
Visites : 5 526
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Enchanteur
Toute l'imagination du géant de la littérature fantasy mis au profit de ses enfants, chaque année du 1920 à 1943. On y découvre avec tendresse la vie du Père-Noël et de son ami l'Ours Polaire, mais aussi le grand talent de dessinateur de JRR Tolkien. A lire, au mois de décembre, en attendant le passage du "vrai" Père Noël :)
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Les éditions
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Lettres du Père Noël [Texte imprimé] J. R. R. Tolkien édition préparée par Baillie Tolkien traduction de l'anglais par Gérard-Georges Lemaire, revue par Céline Leroy
de Tolkien, John Ronald Reuel Tolkien, Baillie (Editeur scientifique) Lemaire, Gérard-Georges (Traducteur)
Pocket
ISBN : 9782266200004 ; 10,64 € ; 04/11/2010 ; 112 p. ; Poche -
Lettres du père Noël
de Tolkien, John Ronald Reuel Lemaire, Gérard-Georges (Traducteur) Leroy, Céline (Traducteur)
Christian Bourgois
ISBN : 9782267016970 ; 20,00 € ; 01/01/2004 ; 111 p. ; Relié -
Lettres du Père Noël [Texte imprimé]
de Leroy, Céline Tolkien, Baillie Tolkien, JRR Lemaire, GG
Christian Bourgois
ISBN : 9782267046809 ; 29,90 € ; 03/11/2022 ; 208 p. ; Broché
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Un papa en or
Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 33 ans) - 12 février 2024
Chaque année les enfants de Tolkien recevaient des nouvelles du Nord, des baisers d’amitié. C’est le père Noël qui envoyait ces lettres, l’ours polaire plutôt le faisait pour son maître. Il y racontait tout de ses occupations, comment les gobelins par leurs exactions déclenchèrent la guerre au pays des frimas, et comment l’ours polaire, bon gars mais maladroit, manqua plus d’une fois de ruiner la Noël ou de céder la lune à des dragons cruels.
Comment, ô cher lecteur, ton œil comme un brandon ne voit en ces écrits que mystification ! Eh ! Qu’importe le vrai pourvu qu’on ait le laid ? De sornettes chargé, le conte est vérité, vérité qu’on bâtit, vérité relative mais qui sonnent dans l’air en mélodies plus vives. Eh ! Qu’importe le faux pourvu qu’on ait le beau ? Face au monde tout cru, seul le conte prévaut. Ces terres n’ont à voir que neiges éventées, pourtant Tolkien les peuple de contes de fées : elles deviennent donc un pays formidable. Ainsi l’on crée le beau ou le laid ou l’aimable ; un beau mont n’est pas beau, pas plus que n’est vilain le val tout desséché déjà mort au matin ; idem la belle plage ou le laid dépotoir ; nous les faisons ou laid ou beau par le regard. Or Tolkien, magicien, a ce merveilleux don d’épaissir notre monde par l’imagination, de crever le simple « être » pour créer le « sur-être », et c’est cette magie que j’adore en ces lettres !
Ce livre est un bonheur, une joie, une extase, une envie d’être au monde en quelques simples phrases. Je me sens transporté vers un ailleurs fugace où l’esprit peut s’étendre sans manquer de place ; je me sens rafraîchi, comme consolidé, et j’avais ce besoin pour revivre en idée, car il ne suffit pas de vivre par la chair, à ne vivre qu’ainsi on manque bientôt d’air.
Ce livre est œuvre d’art pour au moins deux raisons. Pour commencer Tolkien bâtit son illusion autour de trois graphies ; l’une tremblante et fine pour le père Noël ; d’une tout autre mine, larges lettres balourdes tout en majuscules marquent les commentaires fait par son émule qu’il laisse dans la marge ou met en post-scriptum ; la dernière est tardive, paraît au minimum, tout en pattes de mouche pour l’elfe Ilbereth, fine, vive et joyeuse , qui bourdonne et embête. On y retrouve aussi des perles de vision, des filles du pinceau, belles illustrations de la main de Tolkien en appui de ses contes, montrant au moins autant qu’elles nous le racontent. Tolkien, ami du conte autant que du langage, y composa aussi et sur toute une page un nouvel alphabet au peuple gobelin, presque cunéiforme mais sans aller loin, sans pousser jusqu’à faire une propre grammaire : ce n’est qu’un petit jeu, facétie langagière. Ce sont de vrais bijoux riches et colorés qui peuvent charmer l’œil du concret à l’abstrait.
Ce livre est plein d’humour. Écrit pour des enfants, ce côté décalé est-il si surprenant ? Ce sont d’abord les gaffes signées l’ours polaire qui tirent des sourires, et puis les commentaires qu’en la marge des lettres laisse l’accusé pour aller rétablir sa propre vérité. Parfois c’est l’elfe aussi qui s’en vient tacler l’ours, qui tire où ça fait mal sans manquer de ressource.
Mais c’est surtout un livre d’amour paternel. Qui n’aurait pas rêvé d’avoir un père tel ?
Comment, ô cher lecteur, ton œil comme un brandon ne voit en ces écrits que mystification ! Eh ! Qu’importe le vrai pourvu qu’on ait le laid ? De sornettes chargé, le conte est vérité, vérité qu’on bâtit, vérité relative mais qui sonnent dans l’air en mélodies plus vives. Eh ! Qu’importe le faux pourvu qu’on ait le beau ? Face au monde tout cru, seul le conte prévaut. Ces terres n’ont à voir que neiges éventées, pourtant Tolkien les peuple de contes de fées : elles deviennent donc un pays formidable. Ainsi l’on crée le beau ou le laid ou l’aimable ; un beau mont n’est pas beau, pas plus que n’est vilain le val tout desséché déjà mort au matin ; idem la belle plage ou le laid dépotoir ; nous les faisons ou laid ou beau par le regard. Or Tolkien, magicien, a ce merveilleux don d’épaissir notre monde par l’imagination, de crever le simple « être » pour créer le « sur-être », et c’est cette magie que j’adore en ces lettres !
Ce livre est un bonheur, une joie, une extase, une envie d’être au monde en quelques simples phrases. Je me sens transporté vers un ailleurs fugace où l’esprit peut s’étendre sans manquer de place ; je me sens rafraîchi, comme consolidé, et j’avais ce besoin pour revivre en idée, car il ne suffit pas de vivre par la chair, à ne vivre qu’ainsi on manque bientôt d’air.
Ce livre est œuvre d’art pour au moins deux raisons. Pour commencer Tolkien bâtit son illusion autour de trois graphies ; l’une tremblante et fine pour le père Noël ; d’une tout autre mine, larges lettres balourdes tout en majuscules marquent les commentaires fait par son émule qu’il laisse dans la marge ou met en post-scriptum ; la dernière est tardive, paraît au minimum, tout en pattes de mouche pour l’elfe Ilbereth, fine, vive et joyeuse , qui bourdonne et embête. On y retrouve aussi des perles de vision, des filles du pinceau, belles illustrations de la main de Tolkien en appui de ses contes, montrant au moins autant qu’elles nous le racontent. Tolkien, ami du conte autant que du langage, y composa aussi et sur toute une page un nouvel alphabet au peuple gobelin, presque cunéiforme mais sans aller loin, sans pousser jusqu’à faire une propre grammaire : ce n’est qu’un petit jeu, facétie langagière. Ce sont de vrais bijoux riches et colorés qui peuvent charmer l’œil du concret à l’abstrait.
Ce livre est plein d’humour. Écrit pour des enfants, ce côté décalé est-il si surprenant ? Ce sont d’abord les gaffes signées l’ours polaire qui tirent des sourires, et puis les commentaires qu’en la marge des lettres laisse l’accusé pour aller rétablir sa propre vérité. Parfois c’est l’elfe aussi qui s’en vient tacler l’ours, qui tire où ça fait mal sans manquer de ressource.
Mais c’est surtout un livre d’amour paternel. Qui n’aurait pas rêvé d’avoir un père tel ?
Immagination débridée
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 13 février 2023
Peut-être l'écrivain du siècle (Shippey), Tolkien était un père prévenant et aimant. Christian Bourgois édite régulièrement ces Lettres du Père Noël envoyées à ses quatre enfants (dont l'estimable Christopher, éditeur et passeur de l'oeuvre de son père). C'est avec beaucoup d'émotion que le lecteur découvre ces lettres écrites d'une écriture chevrotante censée imiter celle d'un Père Noël que la vieillesse a rattrapé et qui vit des aventures sensationnelles, aux prises avec des armées de gobelins, les frasques de son ami l'ours polaire et des autres personnages qui peuplent son univers, loin au Pôle Nord.
Si on décèle à travers ces lettres le monde imaginaire de l'auteur du Seigneur des Anneaux (on y parle donc de gobelins, d'elfes ou de nouvelles langues), les textes sont finalement assez difficiles à saisir pour des jeunes enfants (j'en ai fait l'expérience).
Plus intéressants et comme il a déjà été dit, les illustrations qui accompagnent ces lettres de la main même de l'auteur sont absolument charmantes qui révèlent les talents d'illustrateurs de Tolkien. Les éditeurs du sage d'Oxford ne s'y trompent pas en proposant désormais des éditions de ses best-sellers accompagnés de ses plus célèbres dessins, peintures et aquarelles.
Si on décèle à travers ces lettres le monde imaginaire de l'auteur du Seigneur des Anneaux (on y parle donc de gobelins, d'elfes ou de nouvelles langues), les textes sont finalement assez difficiles à saisir pour des jeunes enfants (j'en ai fait l'expérience).
Plus intéressants et comme il a déjà été dit, les illustrations qui accompagnent ces lettres de la main même de l'auteur sont absolument charmantes qui révèlent les talents d'illustrateurs de Tolkien. Les éditeurs du sage d'Oxford ne s'y trompent pas en proposant désormais des éditions de ses best-sellers accompagnés de ses plus célèbres dessins, peintures et aquarelles.
Les véritables lettres qu'écrivait Tolkien à ses enfants !
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 20 décembre 2011
Cette oeuve est un bel objet-livre. Elle se compose des lettres que Tolkien a écrites à ses enfants entre 1920 et 1943 en se faisant passer pour le Père Noël, lettres qui devaient susciter l'enthousiasme des enfants et entretenir la magie de noël. Chaque lettre du Père Noël est accompagnée de multiples dessins réalisés par Tolkien lui-même ! Ils sont à l'image des dessins nordiques et fort plaisants ( je les ai même préférés au texte ... ).
Le monde inventé par Tolkien n'a cessé de se développer durant les années. Le Père Noël vit au Pôle nord et se voit accompagné d'un Ours polaire maladroit, mais attachant. Toute une faune merveilleuse entoure ce duo : les oursons, le Frère Vert, l'Homme des neiges et ses bébés des neiges, les Elfes ... et les dangereux Gobelins contre lesquels il faut constamment lutter.
A travers les paroles du Père Noël, on sent tout l'amour d'un père pour ses enfants et c'est sans doute pour ce fait que cette oeuvre m'a intéressé. Par cette publication, le lecteur a accès à des indications intimes sur l'écrivain du "Seigneur des anneaux" et sur ses enfants. On le sent aimant, rassurant après la maladie de l'un de ses enfants, touchant quand il s'excuse presque de ne pas offrir exactement les cadeaux souhaités ... De plus, les lettres couvrent 23 ans de l'histoire familiale et de l'Histoire mondiale avec la deuxième guerre mondiale en fin de parcours.
Les dessins restent hivernaux, amusants et magiques. Des frises encadrent les lettres telles des enluminures. Les lettres originales figurent aussi dans le livre, laissant voir les jeux graphiques de Tolkien, comme l'écriture tremblante du Père Noël à cause du froid.
Plus qu'une oeuvre éblouissante, ce recueil de lettres devrait éveiller les esprits et inviter tous les parents à rédiger des lettres comme celles-là afin de faire rêver leurs enfants !
Le monde inventé par Tolkien n'a cessé de se développer durant les années. Le Père Noël vit au Pôle nord et se voit accompagné d'un Ours polaire maladroit, mais attachant. Toute une faune merveilleuse entoure ce duo : les oursons, le Frère Vert, l'Homme des neiges et ses bébés des neiges, les Elfes ... et les dangereux Gobelins contre lesquels il faut constamment lutter.
A travers les paroles du Père Noël, on sent tout l'amour d'un père pour ses enfants et c'est sans doute pour ce fait que cette oeuvre m'a intéressé. Par cette publication, le lecteur a accès à des indications intimes sur l'écrivain du "Seigneur des anneaux" et sur ses enfants. On le sent aimant, rassurant après la maladie de l'un de ses enfants, touchant quand il s'excuse presque de ne pas offrir exactement les cadeaux souhaités ... De plus, les lettres couvrent 23 ans de l'histoire familiale et de l'Histoire mondiale avec la deuxième guerre mondiale en fin de parcours.
Les dessins restent hivernaux, amusants et magiques. Des frises encadrent les lettres telles des enluminures. Les lettres originales figurent aussi dans le livre, laissant voir les jeux graphiques de Tolkien, comme l'écriture tremblante du Père Noël à cause du froid.
Plus qu'une oeuvre éblouissante, ce recueil de lettres devrait éveiller les esprits et inviter tous les parents à rédiger des lettres comme celles-là afin de faire rêver leurs enfants !
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