Sarn de Mary Webb
(Precious Bane)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Roman campagnard violent et envoûtant
Dans les années 1815, dans la campagne anglaise profonde, engluée de superstitions ....
Ce livre, d'une écriture limpide, coulante sachant mêler descriptions de paysages et de rituels, ressentis et échanges, est tout simplement inoubliable.
Ce monde est âpre, impitoyable, paralysé par le travail, encore le travail, la tradition et la religion !
C'est un "je" qui mène le récit : celui d'une jeune femme défigurée par un bec de lièvre, qui a cependant eu la chance d'accéder à la lecture et l'écriture, son seul refuge !
Dans une ferme où le labeur est le centre incontournable du quotidien, ce laideron dont on se moque, se voit réduite à l'esclavage par un frère, sauvagement beau, inculte mais madré, dévoré d'ambition ...devant une mère incapable de s'opposer à la suprématie masculine.
Et c'est la vie de toute la communauté rurale qui défile : primaire, violente, jalouse et cruelle.
Seul, un tisserand apporte une touche d'humanité à ce tableau, où chacun, emporté par sa passion (argent, lucre, envie et même amour) construit l'inéluctable chemin vers la destruction !
Tout, sauf une joyeuse églogue ... !
Si la fin apporte un peu d'espoir à un ouvrage d'une rare noirceur, où les humains entretiennent une véritable folie destructrice, cette fin ne peut se résumer à un "happy end" : la douleur reste présente et les fantômes ne se laissent pas oublier.
Un livre sauvage mais d'une superbe violence !
Un livre qui ne peut laisser indifférent
Les éditions
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Sarn
de Webb, Mary Lacretelle, Jacques de (Traducteur) Guéritte, Madeleine T. (Traducteur)
B. Grasset
ISBN : 9782246194736 ; 11,00 € ; 14/03/2008 ; 375 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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Pour un dimanche d'hiver pluvieux et désolé
Critique de Marimori (Gif-sur-Yvette, Inscrite le 18 juillet 2011, 73 ans) - 6 janvier 2012
Choisissez un dimanche d'hiver glacial et triste pour commencer ce livre. Vous serez ainsi en conditions ... et vous le lirez d'une traite!
De Gouge dans son résumé parle d'un ouvrage est d'une rare noirceur, d'accord mais j'atténuerais en disant qu'on se sent toujours dans un roman, ça ne nous ramène à rien d'actuel, aussi ça passe bien, et même ça se déguste ... ou se dévore, c'est selon notre tempérament!
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