Le grand menu de Corinne Hoex

Le grand menu de Corinne Hoex

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Patman, le 31 juillet 2002 (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 769ème position).
Visites : 3 770  (depuis Novembre 2007)

A déguster !

Qui est "Elle" ? Une petite fille maigrichonne, maladroite et solitaire. Quel âge ? On n'en sait rien et ça n'a guère d'importance. Elle vit dans une grande maison dont elle ne sort presque jamais, sauf le dimanche, lorsqu'elle accompagne ses parents au restaurant. Elle vit avec deux êtres un peu étranges qu'elle nous décrit avec ses yeux d'enfant: "Papa" et "Maman". Il existe aussi quelques personnages secondaires, presque incolores : les domestiques, Mémé, tante Lucie et puis aussi Tonton, et les voisins, qui sont catholiques (si, si, ça a son importance). Un drôle de petit roman qui se lit d'une traite, souvent amusant, parfois plus grave, un récit de petite fille qui raconte son petit univers tel qu'elle le voit et le vit. Un papa souvent drôle mais qui sait se montrer sévère, une maman distante et un peu froide, devenue mère malgré elle. Corinne Hoex signe son premier roman...et c'est un coup de maître ! La critique ne s'y est d'ailleurs pas trompée,qui a accueilli cette auteur belge avec bienveillance tant en France qu'en Belgique. Son deuxième roman, "Cendres", vient de sortir aux Editions Esperluètte...à découvrir.

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2 étoiles

Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 51 ans) - 6 décembre 2004

Si je reconnais la qualité de l'écriture, je dois avouer que tout au long de ce roman, j'ai eu un sentiment de malaise. Malaise quant à la solitude de cette petite fille, qui semble si étrangère de ses parents, si peu aimants et qui m'ont semblés très pervers.(les caresses du père à la mère à table comme "dessert", avec ses commentaires, j'ai trouvé ça d'un glauque!)
Gêne quant au déroulement de l'histoire, une succession de brefs chapitres, qui pourraient quasi être lus dans le désordre, comme des nouvelles, avec une écriture qui sonne beaucoup trop mature pour la mettre avec naturel dans la bouche d'un enfant.
Bref, je n'avais qu'une envie au bout d'une vingtaine de pages (donc très vite!): le terminer. L'écriture est belle, le propos était pour moi à la limite du malsain...

Mise en bouche appétissante, dessert décevant

7 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 12 décembre 2002


Pardonnez la banalité de cette réminiscence, mais ce roman me replonge des années en arrière, lorsque sur les carrousels, j'essayais d’attraper la floche.
Quel enthousiasme, à chaque tour, que de se dire « cette fois, c’est peut-être la bonne ».
Parfois, je décrochais la timbale, mais le plus souvent, mes petites mains ne faisaient que brasser l'air.
Avec Corinne Hoex, c’est la même chose.
On pressent le miracle, on espère que la page suivante nous réserve la densité attendue, on est impatient d’être ébloui par une étincelle.
Parfois, nos yeux trouvent ce qu'ils cherchaient, mais le plus souvent, ils font chou blanc.
Et pourtant, le roman démarre bien.
Bien écrit, il manque cependant de consistance.
Cette petite fille décrit son monde avec sa perception d'enfant, mais avec, paradoxe, un langage (vocabulaire, références) d'adulte.
Jugez plutôt : « un mirage inutile embue mon regard » ; « l’acidité des larmes et leur sel qui corrode la frange des paupières et le derme sensible de la gorge et du cœur ».
Et encore, c’est pris au hasard.
Patman parle d’un livre « souvent amusant ».
J'avoue qu’à deux reprises j’ai esquissé un sourire.
Mais « amusant » ? Loin de là.
Entre sa mère qui se désintéresse d'elle quasi tout le temps (sauf quand il s'agit de l'humilier) et un père aux humeurs en montagne russe, cette petite fille n’a pas la vie drôle.
Un extrait pour terminer : « Tout ça, je le regarde dans les yeux de maman qui rêvent.
Mais ensuite ils durcissent, ils rentrent dans la pièce, ils redeviennent sévères, exigus, verrouillés, reprennent leur couleur sombre, leur bleu impénétrable et je sais qu’ils ne me veulent pas. » Glups.

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