Le testament d'un poète juif assassiné de Élie Wiesel
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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un livre d'Elie Wiesel
Dans ce roman, Elie Wiesel nous raconte l'histoire d’un poète juif assassiné, telle que l'apprend son fils Grisha en la découvrant dans des écrits posthumes sauvés par le greffier. Cette histoire s'écrit, comme souvent chez Elie Wiesel, tant par les pleins (ce qu'on nous dit), que par les creux (ce qui restera à jamais de l'ordre de l’inconnu). Comme souvent aussi le récit comme acte de conter, de raconter, de transmettre prend toute son importance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s'il a fait de Grisha un personnage muet. Le style de Wiesel est comme d’habitude tout à la fois limpide et subtil, poétique, recherché mais se laissant lire de la manière la plus simple du monde. Pour moi, son écriture est un vrai bonheur. Comme dans tous les livres de Wiesel que j'ai lus, j’ai trouvé de quoi satisfaire mon intellect (toujours des pensées intéressantes) et mon goût des mots (cfr le style sus-mentionné). Sinon, ce n'est pas l'histoire qui m’a le plus plu, peut-être parce qu'elle était plus dans le concret et moins dans l'imaginaire (bercé de concret) que les autres ? Je ne sais pas. Mais je ne boude pas mon plaisir : pas facile d’écrire plusieurs « Le serment de Kolvillag » (mon préféré jusqu’ici). Elie Wiesel réussit en tout cas à nous faire partager le destin de ces hommes qui ne se seront pas connus, un père, un fils, le poids que cela aura eu sur chacun d’eux, et à travers eux le destin de nombreux hommes qui voulurent lutter, chacun à leur manière pour la liberté.
Ce qui ajoute toujours au plaisir de lecture d’un livre de Wiesel, est son absence de vérités toutes faites, de certitudes, de jugements. Il reste toujours dans le questionnement et c'est dans celui-ci qu’il tente de progresser. Tout ce que j’aime. Je vous laisse sur un petit passage qui m’a fait sourire : « L'œuvre du poète et celle de l’historien sont identiques, dit mon compagnon. Toutes deux éclairent le sommet et procèdent par élimination, ne retenant qu'un mot sur dix, qu’un événement sur cent. La différence entre la poésie et l’histoire ? Disons que la poésie c’est la dimension invisible de l’histoire. »
Les éditions
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Le testament d'un poète juif assassiné [Texte imprimé], roman Elie Wiesel
de Wiesel, Élie
Seuil / Points (Paris).
ISBN : 9782020257282 ; 7,60 € ; 02/04/1998 ; 328 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Le roman de la transmission
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 10 avril 2015
Voici l'histoire de Paltiel Kossover, juif né à Krasnograd, qui aura maintes fois rendez-vous avec l'Histoire, entre les pogroms du début du XXème siècle, son séjour à Paris et son action dans les cercles communistes, son voyage en terre sainte, sa participation à la guerre d'Espagne, son rôle de brancardier-fossoyeur lors de la seconde guerre mondiale jusque la libération des camps où, pour lui, tout ne sera plus que cendres et poussières.
Puis vient le jour où "on" vient le chercher. Sentant venir le bout du chemin, il écrit sa vie, ses espoirs, ses désillusions, dans l'espoir fou de transmettre son récit aux autres et surtout à son fils, Grisha.
On retrouvera par épisode le cheminement de Grisha, et nous verrons comment son récit aura pu être transmis au fils qu'il aura à peine croisé. Car, même dans la cave la plus obscure, on voit toujours poindre la flamme de l'espoir.
Merci à Elie Wiesel
Critique de Sophi (Paris, Inscrite le 2 février 2005, 56 ans) - 4 février 2005
Lorsque je finis un livre d'Elie Wiesel, comme lorsque je revois Les ailes du désir" de Wenders je trouve le monde plus beau !
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