Comme des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot

Comme des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Luluganmo, le 26 octobre 2011 (Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 286ème position).
Visites : 5 231 

Superbe...

Simon Bersic est un écrivain talentueux que le succès ne parvient pas à consoler; depuis la mort de sa femme, il élève seul son fils et demeure inconsolable.
Naëlle est une jeune femme solitaire dont le mystère et la beauté attirent bon nombre de regards.
Lorsque les deux amants se retrouvent, c'est au coeur d'un sordide fait divers qui secoue la Belgique.

Ce premier roman est tout simplement l'un des meilleurs que j'ai pu lire récemment! S'il y avait eu une case en plus, je lui aurais attribué une sixième étoile. Ce roman est vraiment haletant; impossible de le quitter une fois la première page lue. C'est dire la puissance qu'il s'en dégage! L'écriture est divine ainsi que l'intrigue: le scénario est entrecoupé d'énigmatiques interventions d'une petite voix enfantine. Bref, je n'en dirai pas davantage. Ce roman est une très très belle découverte, il laisse des traces et je regrette de l'avoir terminé si vite!

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Quand l'amour répare les fragilités psychologiques

10 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 30 mars 2015

Roman pluriel où l'on entend la voix de Simon - écrivain veuf et père de Lucas, 18 ans -, de Naëlle, jeune femme introvertie vendeuse aux tissus du Chien vert et (en gros caractères) celle d'un enfant dont l'histoire est si captivante qu'on a parfois envie de zapper les autres chapitres pour connaître la suite. Cette histoire se passe à Bruxelles, à deux époques différentes : aujourd'hui et en 1996. Par une série de hasards et grâce à des amis communs, deux destins vont se croiser pour écrire une histoire d'amour, à partir d'un coup de foudre survenu dans un métro. Cet amour sera une renaissance pour tous les deux.

Cette histoire est pleine de surprises, de délicatesse et de sensibilité aussi, écrite avec beaucoup de poésie. Et comme c'est agréable cette littérature belge où l'on peut retrouver ses repères ! Un petit bijou ! Dommage qu'il faille de nouveau lire une histoire d'écrivain, encore une !!!

une trilogie qui se tient

7 étoiles

Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 28 août 2014

Comédienne, peintre et metteur en scène, Véronique Biefnot, chargée de solides diplômes a connu toutes les planches de nos théâtres belges et s’y est distinguée avec grand brio. La brûlante jeune femme manie non seulement le pinceau mais surtout la plume, et ce avec Passion. Elle s’intitule - un peu de dérision fait du bien - la reine du thriller amoureux. En la suivant dans son énigmatique trilogie on ne peut que succomber sous l’inventivité de l’écriture et l’attrait d’une escapade réaliste dans les mondes intérieurs pour recouvrer une dignité volée.

D’une part l’auteur nous plonge dans les scènes de vie du monde réel d’une ville européenne moderne où se tissent des liens sociaux tout à fait ordinaires entre amis, ponctués de dialogues des plus communs. Mais de l’autre, elle sonde à travers des voix plurielles de mystérieux fantasmes et ose mettre en lumière l’horreur de faits divers qui ont secoué la Belgique récente, mettant à vif avec précision nos pires hantises. Mais la magie de l’écriture fait naître de ce cloaque des vols de papillons glorieusement libres : ouf ! Trois livres qui célèbrent des métamorphoses successives qui naissent en spirales à moins que l’on ne parle carrément de rédemptions.

Dans « Comme des larmes sous la pluie », il y a cet écrivain, Simon Bersic qui se remet difficilement de la perte de sa femme et qui du fond de l’abîme de tristesse où il se noie se métamorphosera en ange gardien par la rencontre d’une âme fracassée par l’expérience d’une jeunesse abominable. Tout l’art de Véronique Biefnot est de promener le lecteur dans la géographie mystérieuse des secrets, nous faire entendre une voix enfantine lourde de symbolique, nous égarer dans les méandres de la reconstruction d’une personnalité, sans aucun jugement, comme Simenon. Mais avec une réelle passion pour la vie.

L’envoûtement continue avec « Les murmures de la terre » où le rêve amoureux de Simon se déleste de tout égoïsme : le souci de l’autre passe en premier. Il laisse en effet sa compagne Naëlle assaillie par les cauchemars et le mal de vivre, effectuer un voyage initiatique en Bolivie. L’art de la narratrice nous emmène dans l’exploration du monde amérindien, de sa sagesse et de ses sortilèges. Le souffle romanesque s’y déploie dans toute sa puissance, évoquant la forêt amazonienne, les cultures ancestrales chatoyantes et les forces spirituelles de la nature, conjurant au passage pour Naëlle le déni de sa sexualité. Comme dans tout bon roman, on est happé dès la première ligne, et lorsqu’on le lâche à la sortie du chaos, on est sous la sensation d’avoir ajouté du vécu exceptionnel à notre vécu quotidien. Et comme Simon, on s’aperçoit que « confrontés à ce qui les dépasse, les hommes ne peuvent décidément que diviniser ou détruire.» S’agirait-il de la féminité?

Le dernier volet, « Là où la lumière se pose » nous laisse toujours aussi émus devant l’amour inconditionnel de Simon et son approche bienveillante du monde. Cette fois, toujours sur le mode de la liberté et de la quête existentielle, le défi de Naëlle est de l’ordre de l’exploit physique dans lequel elle entraîne son compagnon de fortune. Plongée dans les replis de la terre pour arracher un art de vivre qui conjurera la mort. Plongée dans l’univers tout aussi asphyxiant des sectes pour retrouver une sœur dont elle a été séparée à l’âge de huit ans. La question de l’identité sexuelle de Naëlle et sa force de caractère rendent la lecture haletante. Est-elle Une ou plusieurs ? L’un ou l’autre ? L’une et l’autre ? Qu’en est-il de notre propre approche ? Dès le premier roman l’écriture a des allures de mosaïque étourdissante et on se demande souvent quelle voie, quelle voix emprunter… . Toujours dans sa réflexion sur la famille et les liens du sang, Véronique Biefnot aborde aussi la relation père /fils orphelin de mère, une problématique exploitée avec finesse par la romancière qui souligne à nouveau le danger des addictions psychologiques vénéneuses et celui la fascination pour les gourous de toute espèce.

La force d’une trilogie est tout l’art est d’éviter les redites et permettre tout de même de pouvoir lire chaque livre isolément. Véronique Biefnot maîtrise cet art car le renouveau et l’amplification dramatique sont chaque fois au rendez-vous.


Lien : http://artsrtlettres.ning.com/group/…

Mal écrit, cousu de fil blanc, tout simplement mauvais !

1 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 22 août 2012

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j’ai rarement lu un livre aussi mauvais ! L’écriture est d’une platitude navrante et l’histoire n’est pas crédible une seule fraction de seconde ! Pour que ça fonctionne, Biefnot n’hésite pas à surfer sur la vague glauque des enfants maltraités, ingrédient qui appâte le lecteur en recherche de pseudo-drame réel. « Comme des larmes sous la pluie » et la télé-réalité : même combat ! Tout est cousu de fil blanc ! Plusieurs narrateurs prennent la parole en alternance (pour qu’on ne soit pas perdu, chaque chapitre s’ouvre clairement par le nom du narrateur, comme si le lecteur était à moitié demeuré et ne pouvait s’y retrouver lui-même !), ils n’ont apparemment rien en commun mais oh ! ils vont finir par se croiser ! L’écrivain qui passionne la lectrice-narratrice est justement l’écrivain qui prend la parole dans le chapitre suivant ! Et, oh, ils se croisent et, oh, ils se parlent ! C’est n’importe quoi ! Et tout ça agrémenté de ce qu’il faut de soi-disant tragique quand l’enfant maltraité s’exprime. Et qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit ! Je suis la première à être profondément écoeurée lorsqu’on touche à un enfant et j’ai apprécié certains livres qui traitent de ce sujet délicat. Mais ceux-là étaient bien écrits ! Subtils, nuancés…

Un exemple de l’écriture de Biefnot ? Voici : « ses premiers pas le long de cette route comme ceux du faon qui, à peine né, parcourt la prairie ».

Au secouuuuurs !

profond et troublant

8 étoiles

Critique de Amy37 (Tours, Inscrit le 13 octobre 2011, 39 ans) - 27 octobre 2011

Mais quel roman !
Haletant du début à la fin, j'ai été transporté dès les premières pages par l'histoire de cet homme si courageux.
Un récit passionnant et palpitant.
A recommander à tous les amateurs d'histoires mélancoliques.
Ne boudez pas votre plaisir et laissez-vous emporter par cette histoire de Véronique Biefnot !!

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