Étude de femme de Honoré de Balzac

Étude de femme de Honoré de Balzac

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Exarkun1979, le 22 octobre 2011 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 884ème position).
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Études de femmes

Études de femmes est une courte histoire sur une lettre envoyée par erreur à la marquise de Listomère par Eugène de Rastignac. Bien honnêtement, je n'ai pas vraiment accroché sur cette nouvelle du célèbre écrivain. L'histoire est plutôt banale. Ce n'est pas le meilleur de Balzac.

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Dites-le avec une lettre

8 étoiles

Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 17 septembre 2024

Une étude de femme qui révèle surtout la mentalité de la riche société aristocratique des débuts de la Restauration, où le plus souvent les mariages ne sont que façades et hypocrisies, étant attendu que les époux ne le sont qu’imposés par leurs parents et par cela même, les autorisant à se tromper allègrement et réciproquement mais toujours en veillant à conserver les apparences d’une union heureuse. Du moins pour la plupart. C’est un thème que Balzac reprendra et approfondira dans ses productions futures. On en a ici, avec cette courte nouvelle (10 pages) un avant-goût.

Entre ici en scène Rastignac, personnage essentiel de la Comédie Humaine. On le voit ici tenter de séduire par un stratagème la marquise de Listomère, connue pour être rétive à toute tentative d’approche de la gent masculine. À cet égard, il est intéressant de noter que l’interprétation qui peut être donnée de la lettre qu’il lui envoie diverge selon la lecture qu’on en peut faire. Pour les uns, c’est un stratagème, pour les autres c’est une étourderie. Pour moi, je l’ai vu comme une ruse qu’il aura faite exprès. Est-ce qu’elle a réussi ? Lisez-là, cette nouvelle vous prendra moins d’une heure de votre vie pour le savoir !

Mais ruse ou maladresse, qu’importe, avec cette nouvelle, on redécouvre l’esprit véritablement balzacien, au ton typique reconnaissable entre tous, inimitable et peu imité, qui se déploiera ensuite dans ses futures grandes œuvres, et qui participe grandement au plaisir qu’on éprouve à la lire, petite brique de l’immense édifice de la Comédie Humaine, somme toute trop courte, mais qui peut être vu comme un exercice de style et un exercice tout court.

La vertu mise à mal !

6 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 29 août 2020

Un jour de grand émoi Eugène de Rastignac écrit deux lettres, une pour son avoué, l'autre pour sa maîtresse à qui il déclare sa flamme.
En préparant son courrier il commet une erreur, au lieu d'apposer sur l'enveloppe l'adresse de son amante il y met celle d'une dame, certes charmante mais rétive à toute autre forme de relation que maritale.
Le lettre est brûlante et provoque l'émoi. La vertu de la marquise de Listomère, ainsi mise à l'épreuve, serait-elle moins inébranlable qu'on ne le croit ?

Récit très court mais quelques passages succulents.


personnages

– Marquis de BEAUSÉANT : comme il est « un peu parent » de Rastignac, la marquise de Listomère espère rencontrer le jeune homme chez lui. (Il apparaît dans ce texte dans la deuxième édition, d'où le changement du lien de parenté. Auparavant, le « marquis de L. » était l'oncle de Rastignac.) Galant homme, homme de cour, il est présent dans Le Père Goriot pour ce qu'il respecte « l'union morganatique » de sa femme avec le marquis d'Ajuda-Pinto.

– Horace BIANCHON : médecin, personnage essentiel dans La Comédie humaine, ami de Rastignac, il joue ici, comme souvent, un rôle de narrateur privilégié. Il n'apparaît que dans l'édition Furne de 1842.

– JOSEPH : valet de chambre de Rastignac. « Fidèle domestique », il est aussi à son service dans La Peau de chagrin.

– Marquis de LISTOMERE : c'est « un homme assez insignifiant ». « Député, il ne parle jamais, mais il vote bien ; il se comporte dans son ménage comme à la Chambre. Aussi passe-t-il pour être le meilleur mari de France. » Il n'apparaît sous ce nom que dans l'édition de 1835.

– Marquise de LISTOMERE : née Vandenesse. « Elevée dans l'esprit de la Restauration », « elle offre une image du temps présent, qui semble avoir pris le mot de Légalité pour épitaphe ». « En ce moment, elle est vertueuse par calcul, ou par goût peut-être. Mariée depuis sept ans au marquis de Listomère. » Elle n'apparaît sous ce nom que dans l'édition de 1835.

– Madame de MORTSAUF. : le frère de la marquise de Listomère, Félix de Vandenesse, est amoureux d'elle. Elle est l'héroïne du Lys dans la vallée (1835). Elle n'apparaît ici que dans l'édition Furne de 1842.

– Madame de NUCINGEN : maîtresse de Rastignac, son histoire est racontée dans Le Père Goriot (1834). Elle n'apparaît ici sous ce nom que dans l'édition de 1835.

– Eugène de RASTIGNAC : personnage essentiel de La Comédie humaine. Ses débuts dans le monde sont racontés dans Le Père Goriot (1834). Ce n'est donc que dans l'édition de 1835 d'Etude de femme qu'il apparaît sous ce nom.

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