La Conversation de Jean d' Ormesson
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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c'est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l'empire..."
Décidément, Jean d'Ormesson arrive là où on ne l'attend pas.
Depuis des années, certains peuvent penser que notre célèbre académicien se répète au fil de ses romans, mais depuis quelques années, je réfute cette idée. Avec "c'est une chose étrange à la fin que le monde", Jean d'O m'avait surpris, tout comme il y a quelques années avec "Et toi mon coeur pourquoi bats-tu", ouvrage de recueil de poèmes mais, à mon sens, le plus personnel.
Et voici que débarque "la conversation", qui fait évidemment songer au" souper", adapté au cinéma , qui reprenait une conversation imaginaire entre Fouché et Talleyrand.
Les paroles prêtées à Bonaparte ont été véritablement prononcées voire écrite par le futur Empereur, Jean d'Ormesson se plaçant dans le rôle du faux candide, en endossant les habits de Cambacérès.
L'exercice de style est plaisant, je retrouve dans certaines répliques le d'Ormesson des romans (le récit de la réouverture de Notre Dame, le rôle du "génie du Christianisme", ou encore celui des régicides). Certains dialogues sont cocasses (le hic, haec et hoc) voire surréalistes (l'histoire du châle)
Ce roman se lit très vite (environ 1h30) pour 120 pages mais le lecteur est placé devant un grand moment de l'histoire , celui où Bonaparte se transforme en Napoléon, celui que dénoncera Chateaubriand lorsqu'il écrira :"c'est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l'empire..."
C'est un livre que je recommande aux lecteurs fidèle de Jean d'Ormesson, mais aussi aux amateurs d'histoire qui trouveront là, presqu'un témoignage inédit de l'Histoire.
Ah! j'oubliais, comme dans son précédent recueil, "la vie et rien d'autre", le préambule mérite toute votre attention.
Les éditions
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La conversation [Texte imprimé] Jean d'Ormesson
de Ormesson, Jean d'
H. d'Ormesson
ISBN : 9782350871745 ; 15,00 € ; 22/09/2011 ; 120 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (4)
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Révision utile et agréable
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 9 mars 2018
Un examen très complet, de son ascension au rang de consul, de son entourage amical et professionnel, de sa famille, ses frères, ses sœurs et leurs ambitions ; mais aussi de ses projets personnels, le choix de l'empire et de ses symboles.
Son art d'utiliser les forces et les faiblesses de chacun, sa vision lucide de la nature humaine, de s'entourer des bonnes personnes, lui permettent toujours d'atteindre ses objectifs.
Pas une grande passionnée d''Histoire de France ni par le côté factice de la conversation, ces quelques pages sont un condensé efficace de ces quelques années, émaillées comme à son habitude de traits d'humour ( L'amusant "Tante Turlurette" ! )
Et l'Histoire étant un éternel recommencement, ces quelques phrases intemporelles :
" ..Je ne connais plus de partis, je ne vois en France que des Français. Je ne suis d'aucune coterie. Je suis de la grande coterie du peuple français. Et je ne laisse rien au hasard : ni les grandes affaires ni les détails les plus infimes. .. "
Tiens, tiens….
Un jeu de bilan prospectif
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 24 novembre 2012
Cette rencontre permet de dresser une galerie de portraits ciselés et sans concession des grands personnages de l'époque, dont notamment Talleyrand et Fouché, qui sont les deux interlocuteurs du Souper, pièce portée au cinéma par Edouard Molinaro, en 1992, avec Claude Rich et Claude Brasseur.
Joséphine n'est pas épargnée, ici, non plus.
Certes, cette pièce courte n'est pas pleinement novatrice, et permet surtout un rappel historique, ce qui n'est déjà pas vain. La portée de cette oeuvre brève n'a pas sans limites, il est vrai, et je comprends les scepticismes, mais mon appréciation personnelle est positive. J'ai certes tendance à apprécier l'auteur, mais ce livre fait partie de ceux qui apportent quelque chose : il recadre les idées sur une époque, de manière claire, lucide, ludique, et un tantinet ironique, ce qui est déjà loin d'être inutile.
Je le conseillerais donc.
Quelle belle langue !
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 14 mars 2012
La conversation a lieu entre Bonaparte et Cambacérès (Fouché et Talleyrand n'y participent pas...). Je ne sais si le nom de Cambacérès évoque encore quelque chose à nos jeunes amis, ils peuvent ici rafraîchir leurs souvenirs.
Où est d'Ormesson?
Critique de Anonyme3 (, Inscrit le 6 septembre 2011, - ans) - 8 octobre 2011
On se demande où est resté d'ormesson? Ah oui, à l'Académie Française.
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