On peut se dire au revoir plusieurs fois de David Servan-Schreiber
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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AU REVOIR
J'ai acheté ce livre avant son décès le 24 juillet de cette année. Je n'ai pas lu les précédents, guérir de certaines choses me parait parfois de l'ordre du miracle, étant dans la profession, je vais dire que je vois tellement de choses. J'ai aimé ce livre, on rentre dans les derniers moments de sa vie, avec pudeur. C'est un grand homme de recherche, anticancer a été lu par des centaines de personnes voire plus. Je ne l'ai pas lu. J'ai lu celui-ci car il sort de ses tripes. A lire
Les éditions
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On peut se dire au revoir plusieurs fois [Texte imprimé] David Servan-Schreiber en collaboration avec Ursula Gauthier
de Servan-Schreiber, David Gauthier, Ursula (Collaborateur)
R. Laffont
ISBN : 9782221127049 ; 9,75 € ; 20/06/2011 ; 158 p. ; Paperback
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Les critiques éclairs (2)
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bilan et regard, de sa vie et sur sa personne
Critique de Mariefleur26 (Paris, Inscrite le 11 décembre 2011, 30 ans) - 18 janvier 2014
Qu'est-ce qu'au juste ces divers au revoir? Est-ce que cela concerne les personnes qui ont vu de l'autre côté avant d'«être obligé» de revenir sur terre? (pour elles, il y a bien plusieurs au revoir, car leur vient finalement le moment de s'éteindre)
Ce livre est comme un témoignage, et ce que j'ai adoré est que l'auteur et l'objet du témoignage ne font qu'un. Ceci étant, il y a autant l'objectivité que la subjectivité, et elles s'unissent à merveille.
L'autre grand trésor du livre: D'abord, quelle occasion de prise de conscience que de se retrouver face à ce que toute une vie professionnelle et personnelle a tenté de combattre! (le cancer) . Mais la colère et la victimisation se font très petites. Ce qui domine, le trésor, c'est le soulagement de perdre qui s'empare de la volonté de gagner. Son soulagement est celui de réaliser qu'il n'est plus nécessaire de dominer les situations lorsqu'elles sont rendues aussi majeures. Avant, sa recherche à se dépasser sans cesse l'a peut-être conduit au point où la volonté humaine n'a pas d'armes. Quelle leçon!
Se mobiliser avec courage
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 22 septembre 2012
« Les patients qui se mobilisent pour renforcer leurs propres défenses ont besoin que leurs efforts soient reconnus comme valides. Au lieu de quoi, on entend trop souvent dire : « Faites ce que vous voulez en complément, ça ne fera ni bien ni mal. » Or, c’est faux, scientifiquement faux. Tout mon combat est là. Il existe des tas de « choses » que l’on peut faire légitimement en parallèle avec les interventions de la médecine conventionnelle. Ces « choses » que j’appelle les méthodes anticancer font objectivement beaucoup de bien. Elles contribuent objectivement à l’amélioration du malade, à l’efficacité des traitements, à l’atténuation de leurs effets secondaires, à l’allongement des périodes de rémission et à la diminution des risques de rechute. »
Il est l’auteur de deux ouvrages: «Guérir» et «Anticancer».
Atteint d’une terrible rechute après 19 ans de rémission, David Servan-Schreiber ne se berce pas d’illusions. Avec lucidité il mettra en oeuvre dans cette dernière phase de sa vie, toutes les recommandations qu’il a semées à tous vents. Il reconnait avec stupeur avoir commis un péché d’orgueil. Le rêve d'Icare: Ubris… disaient les sages grecs. Il s’est cru définitivement immunisé contre la maladie, a couru la planète dans tous les sens pour répandre avec générosité les résultats de ses recherches… et puis, marathonien de la santé il s’est écroulé devant le verdict mortel. Tout en engageant la lutte finale, il a tenu à nous transmettre à sa famille, ses proches et ses lecteurs toute l’essence de ses recherches et de principes de vie généreux et respectueux. Un livre admirable que l’on donne à ses amis pour qu’ils les partagent avec des amis…
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout. (Le laboureur et ses enfants, Jean de la Fontaine)
Car il a recueilli de l’héritage de son père quelque chose d’essentiel : un courage formidable qui ne lui fait jamais baisser les bras. Comme Voltaire il a décidé d’être heureux, parce que c’est bon pour la santé. Il croit en l’approche holistique de la médecine. Nous faisons partie d’un système, il ne suffit jamais de soigner le symptôme ponctuellement, nos cellule font partie d’un tout. Et l’homme est partie de la vie de la nature. Tirez vous-même les conclusions qui s’imposent. Au niveau personnel, il s’assure donc de faire les gestes simples qui comptent lorsque le temps est compté, comme exprimer sa reconnaissance et demander pardon. Et aussi faire ses « au revoir », en gardant espoir que ce ne seront pas les derniers.
« Tous les traitements, qu’ils soient classiques ou expérimentaux, présentent des taux de réussite et des taux d’échec. Il n’y a pas de « cure miracle » contre le cancer, pas de réussite à 100 %, même en médecine conventionnelle, dont on ne compte plus les prouesses. Il n’existe pas de méthode infaillible, pas de chirurgie ni de chimiothérapie qui réussisse à tous les coups. Pas étonnant donc de constater qu’aucun régime alimentaire, aucun entretien de la condition physique, aucune technique de gestion du stress ne soit à même d’éliminer la possibilité d’une rechute.
En revanche, il existe des moyens pour chacun de maximiser ses défenses naturelles en prenant soin de son état général, physique et mental. On peut mettre tous les atouts dans son jeu. Mais le jeu, lui, n’est jamais gagné d’avance. »
Un livre qui pointe l’essentiel.
Paru récemment en Poche.
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