David Boring de Daniel Clowes
(David Boring)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Adultes , Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
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Non prévisible
Tout comme Ghost World du même auteur, David Boring (boring veut dire ennuyeux en français) est une bande dessinée extrait en tome simple de la série Eightball.
Nous suivons le « narrateur éponyme, David Jupiter Boring, premier du nom », un jeune homme assez ordinaire ayant une fascination pour les femmes au popotin généreux.
« En réalité, je ne suis pas nostalgique le moins du monde, et mes goûts sont ceux de mon temps, accommodés de quelques bizarreries personnelles : une coiffure particulière, une affectation un peu innocente et une indéfinissable sensualité exacerbée par la silhouette intemporelle d’une structure classique. »
Mais c’est très difficile de résumer l’histoire tellement que ça va dans tous les sens, on nage aussi dans plusieurs genres : drame de moeurs, comédie, suspense, drame policier... Ça aurait peut-être gagné à être moins éparpillé, mais on peut au moins dire que c’est original et loin d’être prévisible. On retrouve encore l’humour noir (ici léger) de l’auteur et on prend bien le temps de présenter les personnages. Pas ma bande dessinée préférée de l’artiste (je recommande plus la collection Eightball qui a été publié dernièrement en français chez Cornélius), mais j’ai passé un bon moment de lecture. C’est un récit assez déstabilisant dans sa façon de raconter.
Les éditions
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David Boring [Texte imprimé] Daniel Clowes [adapt. française par J. L. Gauthey]
de Clowes, Daniel
Éd. Cornélius / Collection Solange.
ISBN : 9782909990712 ; 25,50 € ; 01/10/2002 ; 116 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Bizarre Boring
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 21 juillet 2015
Faire un résumé de cette histoire au scénario tortueux relève du défi. Et je confesse mon manque de motivation pour m’y atteler. D’ailleurs, rien que le nom du héros éponyme, ou plus exactement antihéros, montre clairement qu’on n’est pas là pour s’éclater. Il est fort probable que Daniel Clowes se soit inspiré de sa propre expérience, misant à fond sur l’analyse introspective, et du même coup, sur la patience du lecteur. L’histoire est lisible, assez réaliste par rapport à ce que j’ai pu lire du même auteur (par exemple « Comme un gant de velours pris dans la fonte », sorte de folie hallucinée mise en images), encore faut-il se souvenir des nombreux personnages, mais là n’est pas la question. Les digressions et autres états d’âme de Clowes sont bien trop nombreux à mon sens pour faire en sorte que « David Boring » (l’œuvre) fasse ressortir quelque chose de vraiment marquant. On ne retiendra que quelques images fugaces sans arriver vraiment à savoir où l’auteur a voulu en venir, si ce n’est évoquer de façon erratique ces thèmes éternels que sont la quête de l’âme sœur et du désespoir amoureux.
Dans cette narration très clinique et dépourvue d’émotion, avec des personnages figés et en proie à leurs névroses, il y est fait allusion à des attentats bactériologiques alors que le pays semble en état de guerre larvée contre un ennemi invisible, sans que l’on sache exactement de quoi il retourne. Plusieurs meurtres émaillent le récit, renforçant cette atmosphère vaguement inquiétante, sans volonté d’accentuer l’aspect « thriller » mais au contraire en les banalisant. David Boring lui-même échappera miraculeusement à une tentative d’assassinat, dont on ne connaîtra ni l’auteur ni le mobile. De plus, le sexe y est décrit comme triste et l’amour comme source de jalousie hystérique. Bref, si vous souhaitez avoir des réponses sur le sujet, c’est raté, vous n’aurez que des questionnements en plus. Et n’espérez pas mieux goûter la vie après une telle lecture, seuls les éternels insatisfaits ou les désenchantés seront comblés ! Sauf peut-être à la dernière page où émerge une touche d’apaisement, presque trop tard, presque incongrue. En cela l’œuvre s’inscrit sans aucun doute dans le genre alternatif, ce que vient renforcer cette ligne claire en noir et blanc bien trop sage et bien trop cérébrale pour n’avoir pas quelque chose à cacher. Pour résumer, David Boring serait une sorte de Woody Allen jeune sans l’humour.
Classique et ennuyeux
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 30 octobre 2011
Il y a dans cette bande dessinée en noir et blanc pas pour tout public toute la pudibonderie, le double-jeu, et la félonie U.S. et si certaines inquiétudes du calme David peuvent faire réfléchir comme la pseudo rébellion du lesbianisme (aujourd'hui plus acceptée surtout dans les quartiers hype) - ou "qui veut, en effet, d'un monde entièrement rempli de putes et de mammas ?" - on y apprend certaines choses passionnantes sur sa vie et son passé même si on se demande où l'auteur veut vraiment en venir à la base. Proche de Ghost World.
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