Les souffrances du jeune Werther de Johann Wolfgang von Goethe

Les souffrances du jeune Werther de Johann Wolfgang von Goethe
( Die Leiden des jungen Werther)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Virgile, le 2 juillet 2002 (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 21 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 190ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 12 744  (depuis Novembre 2007)

A la folie...

Goethe? ...C'est pas un vieil allemand chiant ça? Et bien non!
Mon seul souvenir de lui était une lecture lointaine d'un Faust qui ne m'avait pas laissé une impression des plus agréable, mais la j'ai comme une soudaine envie de le relire...
Oui, bien sûr on pourra vous dire que ce roman est l'archétype du romantisme allemand et blablablablabla. Ce n'est pas ce genre de remarque qui me pousse à lire, par contre qu'on dise qu'il s'agit là d'un thème universel (une histoire d'amour tragique) mais traitée intelligemment et sans mièvrerie excessive. C'est déjà plus intéressant!
Tous ceux qui ont un jour été amoureux se reconnaîtront fatalement dans certains passages de cet ouvrage. Les autres je les plains...
Plantons le décor brièvement: Werther, jeune homme sensible et intelligent s'éprend de Charlotte lors d'un bal. Le problème (car il y en a toujours) c'est que Charlotte est promise à Albert. Malgré le fait qu'il soit au courant Werther ne peut commander ses sentiments qui le poussent vers la jeune fille, ils vivent donc très proches l'un de l'autre jusqu'au retour du futur mari, puis quand il revient il s'instaure une sorte de ménage à 3 (au niveau sentimental, pas physique), situation qui devient intenable pour Werther (comme pour tout le monde d'ailleurs). Arrive alors ce qui doit arriver.
Dit comme ça ça n'a rien de très emballant ni original, et pourtant je vous conseille vivement ce livre, parce que Goethe est un poète et qu'il magnifie tout cela.
L'amour c'est tellement puissant que c'est un peu une maladie mentale qui balaie la raison sur son passage, puissions nous tous poursuivre notre folie jusqu'au bout comme Werther, car il est déjà mort celui qui supporte qu'on déchire son idéal.

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Où est passé la subtilité des classiques ?

1 étoiles

Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 3 août 2023

Deuxième lecture de Goethe, deuxième déception... (après les Affinités électives)

Je comprends mieux pourquoi je n'aime pas trop le romantisme. Werther est insupportable de mièvrerie.
Ce roman ne parle pas d'amour, il parle du nombril blessé et froissé de Werther, dont l'immaturité sentimentale est flagrante du début à la fin.

Au secours.

On a beau me dire qu'il ne faut pas juger selon notre époque, je ne suis pas d'accord car avant Goethe on parlait d'amour bien mieux que ça, j'en suis certain. Je pense à Racine, par exemple.

J'aime bien sûr les poètes romantiques (Musset, etc) mais la célébrité de cet auteur reste encore une énigme pour moi

Un classique allemand fondateur

10 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 3 août 2023

Ce roman épistolaire peut impressionner au départ car il est un classique mondialement connu. Il est un texte dont tout le monde connaît le titre, voire même l'histoire, sans avoir forcément lu le roman. Il est pourtant parfaitement emblématique du romantisme et possède un charme suranné que l'on retrouve dans les textes de Chateaubriand.

Werther est un jeune homme qui s'installe à Weltzlar. Il aime dessiner et se plaît en communion avec cette nature immuable. Lors d'un bal, il rencontre Charlotte, jeune femme fiancée à Albert. Même s'il sait qu'elle n'est pas célibataire, il tombe amoureux d'elle. C'est ce qu'il raconte à son destinataire par le biais de ses lettres dans lesquelles nous suivons ses souffrances, ses pensées sur l'existence et sur les hommes et son incapacité à oublier Charlotte et à vivre sans elle. Le suicide est l'un des thèmes évoqués dans sa correspondance.

Le roman se divise en deux parties : la première se compose des lettres de Werther sans que nous ayons accès aux lettres de réponse de son correspondant, la seconde partie est prise en charge par un autre narrateur. Le roman est touchant et repose sur une écriture poétique et dense. Evidemment, un lecteur du XXIème siècle pourra trouver ce texte daté et les réactions des personnages trop excessives, mais il faut remettre cette oeuvre dans son contexte et ne pas la regarder avec nos yeux contemporains, qui fausseraient notre lecture. Ce roman est inspiré d'événements vécus par l'auteur, mais aussi par une autre affaire. Le réel a donc bel et bien nourri ce roman.

A la peinture de la passion amoureuse et de la souffrance engendrée par un amour impossible, s'ajoutent des réflexions du personnage sur le monde qui l'entoure. Et ses pensées sont intéressantes et nuancées. Cette démarche argumentative est très plaisante car elle pourrait presque renouer avec certains penseurs qui l'ont précédé qui cherchaient à instruire et plaire. Ainsi, Goethe dépeint la passion avec des termes justes et poétiques tout en intégrant les pensées de son personnage. En revanche, il exprime sa réserve face aux personnes qui usent de la raison pour juger les sentiments, rappelant que raison et passion ne font pas bon ménage.

Cette oeuvre est forte, très poétique surtout lorsque la nature est convoquée soit comme cadre spatial, soit à des fins métaphoriques, et ce roman est une magnifique introduction pour comprendre le mouvement du romantisme.

Trop classique

5 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 9 février 2018

L’auteur se met en quelque sorte en scène dans un roman composé de lettres de longueurs inégales.

Le jeune Werther, qui est le comparatif de « Werth » et qui signifie « Plus cher » est donc un personnage romanesque mais qui relate soit des épisodes de la jeunesse de Goethe, soit des anecdotes imaginaires se greffant au vécu de l’auteur.

L’édition que j’ai utilisée est préfacée, annotée et commentée de long et en large, car sans cela, et d’ailleurs même avec, le lecteur restera dans la difficulté pour se frayer un chemin et tenter de suivre un fil conducteur.

Ces lettres sont parsemées de bons mots ou de préceptes étonnamment modernes pour un texte rédigé en 1774 et bien entendu le style est d’une grande poésie, fait constamment référence à des épisodes bibliques ou mythologiques, mais cette densité nuit à la fluidité et à la compréhension.

Un grand classique, j‘ose dire trop grand pour y trouver un réel intérêt autre que l’ajout d’une couche à sa culture générale.

"Oui, je ne suis qu'un voyageur, un passager sur la terre ! Et vous donc, êtes-vous davantage ?"

7 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 17 mai 2013

J'aime bien la bouillie pour bébé ou ces tranquilles berceuses au propos très uniforme que nous content chaque jour beaucoup de ces scribes, et ce sans faiblir un instant (afin de nous endormir ?) mais de temps à autre il faut passer à autre chose, constitué d'une matière plus sensée, vivante, dramatique, ou même... tragique.

Ce qui rend la vie réelle ou ce qui lui donne sa substantifique moelle, donc. Et puis le vrai ne se monnaye pas. Peut-être pourquoi d'ailleurs j'ai trouvé le ton de ce classique scandaleusement moderne; même si son noyau rend son atmosphère malsaine, ou très perverse si ce n'est, au fond, contagieuse, puisque Werther n'étant pas seulement qu'un naif béat. Au lecteur de juger.

Pour la deuxième fois

9 étoiles

Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 25 décembre 2011

J'ai fini cette semaine de lire pour la deuxième fois en dix ans ce classique de la littérature mondiale , Goethe écrit très bien et j'ai trouvé ça poétique . Je n'ai toujours pas compris comment Werther pouvait aimer Charlotte , je la trouve toujours aussi terne , gentille mais rien d'extraordinaire . Ce livre a fait un carton à sa sortie (deuxième partie du 18 ème siècle) et Goethe n'avait pas compris pourquoi ;)
Il faut tout de même en vouloir que de se suicider car on ne peut plus vivre car la personne que l'on aime est marié à un autre , et que cela en devient impossible de (sur)vivre en vivant à côté , ou même pas d'ailleurs .

Surtout de l'ennui !

2 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 9 décembre 2011

Autant j'ai aimé Faust, autant l'histoire d'amour du pauvre Werther et de Charlotte m'a profondément ennuyée !
Peut être, est ce une question d'époque, mais je suis stupéfaite que nombre de jeunes se soient suicidés après la lecture de cet ouvrage, par mimétisme !

Werther ratiocine et gémit à souhait et Charlotte se drape dans sa vertu .....
Désolée pour ceux qui ont aimé, moi, j'ai peiné à le finir avec essentiellement de l'ennui et de l'agacement devant ce qui m'a paru un étalage de mièvreries ....

Grand classique

5 étoiles

Critique de Mallaig (Montigny les Cormeilles, Inscrite le 17 janvier 2006, 48 ans) - 18 avril 2011

J'ai retrouvé par hasard ce classique dans ma bibliothèque et franchement c'est bien écrit. Il préfigure de nombreux romans romantiques mais je suis désolée, j'ai peut-être passé l'age mais c'est too much.
Werther est hystérique pour moi et ce triangle amoureux est d'un ennui.
Je sais bien que pour l'époque c'est énorme mais franchement là j'ai vraiment frôlé l'overdose.
Mais il est vrai qu'il est à lire !

werther's original

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 4 avril 2010

Après "La Nouvelle Héloïse" (1761), "Les souffrances du jeune Werther" (1774) sonne le glas du classicisme et inaugure le courant "Sturm und Drang" qui sera appelé plus tard "Romantisme" et révolutionnera l'art et la pensée pendant tout le dix-neuvième siècle. Dans ce court récit, en grande partie autobiographique, qui a inspiré nombre d'artistes de la période "révolutionnaire", la morale chrétienne est sérieusement mise à mal. Le héros tombe éperdument amoureux d'une jeune femme, fiancée puis mariée, dont il vante la vertu pour mieux la tenter et, pour finir, la séduire. Las de voir ses ardeurs repoussées il finira par se suicider, après avoir mis en scène sa mort avec panache. Le rouge est mis, le noir aussi tant le pessimisme est de rigueur. Seul rayon de soleil dans ce champ de larmes : la nature, omniprésente, moins que chez Rousseau pourtant, bien entendu toute de paix et d'équilibre (Darwin en donnera une autre vision, mais près d'un siècle plus tard, annonçant la fin du romantisme). Pour ma part j'aurais préféré une vision moins narcissique de l'amour (on sait tout des états d'âme du jeune Werther mais rien des sentiments de sa bien-aimée), vision qui semble (hélas !) revenue en force dans la littérature de ces dernières années, mais côté femmes cette fois.

Je suis une grande inconditionnelle

10 étoiles

Critique de Lya (Paris, Inscrite le 17 mars 2009, 44 ans) - 18 mars 2009

Pour moi ce livre est transcendant...Il touche la perfection littéraire dans ces emphases en nous transportant. Chaque mot choisi est un vrai bonheur... Il décrit le sentiment amoureux et la passion à la perfection. Une pureté...Ce livre dépeint tellement bien la souffrance et le désespoir de par la passion amoureuse idéalisé et inatteignable...Il est si parlant même aujourd'hui.
Quoi de plus riche en fantasmes qu'un livre sur l'amour impossible?
Un vrai classique incontournable qui m'a bouleversé... J'aime cette écriture et tout ce qu'elle dégage.

Pas du tout mon style de lecture...

5 étoiles

Critique de Clemclemi (, Inscrite le 9 janvier 2008, 31 ans) - 9 janvier 2008

Pas du tout mon style de lecture... et pourtant : je l'ai lu !
Ma professeur de français nous l'a fait étudier et je l'ai trouvé tout ce qu'il y a de plus ennuyeux ! Je n'ai pas aimé l'histoire.

Amour, passion et mort

9 étoiles

Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 11 novembre 2007

Magnifique ouvrage que "les souffrances du jeune Werther".

Une intrigue somme tout assez banale (un amour impossible) mais le charme de l'écriture d'antan et une sublime description des sentiments.

On se prend rapidement dans l'histoire et on vibre avec Werther.

Passion selon Goethe

9 étoiles

Critique de DomPerro (, Inscrit le 4 juillet 2006, - ans) - 16 octobre 2007

Ce livre d'automne se développe comme un doux cancer, autour de l'origine du mot passion qui signifie en latin souffrance.

Il y a plus de destruction que d'amour dans ce livre.

Mal et bien à la fois.

Ouch !

Charme suranné

7 étoiles

Critique de Soili (, Inscrit le 28 mars 2005, 52 ans) - 16 septembre 2006

J'avoue que je redoutais un peu le sieur Goethe et sa prose, je pensais que ce serait incompréhensible pour quelqu'un comme moi alors du coup j'ai pris ce livre avec un peu d'appréhension. Au final, la lecture est somme toute relativement abordable ( hormis un passage ou j'étais un peu largué ). C'est une oeuvre du 18 ème et ça se voit, c'est aussi ce qui fait le charme suranné de ce livre sur un thème abordé à maintes reprises : le dépit amoureux.

L'histoire en elle-même est simple : Werther est amoureux de Charlotte, et celle-ci semble l'apprécier également mais elle a déjà un galant homme qui lui est destiné. Etant donné que Werther éprouve pour Charlotte des sentiments très forts et exclusifs, arriva ce qui devait arriver ....

C'était pour moi un peu un examen de passage pour savoir si je peux approfondir un peu Goethe et ma foi, je pense que je me risquerai probablement de nouveau à le lire .

l'auto déchéance

9 étoiles

Critique de Teka (, Inscrite le 16 avril 2005, 37 ans) - 16 avril 2005

Ce livre m'a particulièrement touché de par son intensité poétique.le jeune Werther est tout simplement épris de la belle Charlotte au point d'oublier sa raison et d'être obstiné par ses passions. Ce que j'admire avant tout c'est le courage qu'a Werther de se soumettre lui-même à la décadence. nous pouvons également voir que les souffrances amoureuses sont souvent ou toujours désastreuses. j'aimerais rajouter juste une chose: W.Goethe et ses écrits sont sublimes. vous lectrices et lecteurs je vous encourage à les apprécier. moi j'ai eu la chance de le connaître en réalisant un voyage scolaire en Allemagne. Cet écrivain poète est surtout apprécié dans la région de Thuringe (dans la ville de Erfurt). En effet j'ai pu visiter sa maison qui est très jolie. Et c'est ici que Goethe a pu entamer la rédaction des"Souffrances du jeune Werther". voilà,ma critique s'achève à ce moment et je remercie "critiques libres.com"de m'avoir donné la chance de m'exprimer. à bientôt j'espère.

Quelles belles souffrances !

9 étoiles

Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 20 février 2005

De nombreux grands auteurs ont placé ce premier ouvrage de Goethe au sommet de la pyramide des plus beaux textes amoureux, il n’y a pas de hasard. A la fin de ce 18ème siècle des lumières, ces courtes pages de Goethe sont un vibrant coup au cœur.
La passion qu’éprouve Werther pour Lotte sera finalement meurtrière, seule voie d’issue à un amour qui n’en a pas.
La force des sentiments qui animent Werther est telle que tout se qui fut beau devient insupportable au plus, le temps passant, le héros se rend compte de l’impossibilité d’un tel amour.
Les souffrances de ce jeune Werther sont l’expression intrinsèque des sentiments que font naître toutes les amours impossibles ou jamais atteintes.
Les commentaires ne sont guère utiles. C’est par la force des mots et la puissance des sentiments qu’il faut se laisser porter…jusqu’au bout.

Souffrir

9 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 23 août 2004

Je partage l'avis de Cléliadeldongo, ce livre est grandiose. Impossible de ne pas se glisser à un moment ou à un autre dans la peau du jeune Werther, cet être tourmenté qui perd ses repères et décide de mourir. Cette lecture ne permet pas forcément de comprendre l'acte final lorsqu'il est volontaire mais au moins d'en percevoir de manière plus juste le cheminement, de déceler les signes, de recevoir les causes. Et c'est important.
J'ai distingué deux parties importantes et essentielles: la souffrance intérieure de Werther, celle que nous visons avec lui, qui nous ronge et fait mal. Et puis le regard extérieur que l'entourage peut avoir sur un être qui souffre au point de vouloir en finir (avec la particularité ici que c'est une jeune homme, ça ajoute beaucoup d'intensité à la force du geste, raté ou non).
C'est un regard réaliste et très dur sur la passivité, volontaire ou non, de nos contemporains face à la souffrance. De quoi méditer longuement.

Un livre grandiose!!!

10 étoiles

Critique de Cléliadeldongo (, Inscrite le 21 juillet 2004, 36 ans) - 23 août 2004

Werther fait par hasard la connaissance de Charlotte et en tombe éperdument amoureux. Mais comme le destin se joue toujours de nous, la belle Charlotte est déjà promise à Albert. Le pauvre Werther se voit alors obligé de se contenter du simple rôle de confident que lui octroie sa bien-aimée. De plus, en étant sans cesse aux côtés de Charlotte, il devient inévitablement un très bon ami de son mari.
Mais plus le temps passe, plus ses peines deviennent grandes, ses douleurs aiguës et ses souffrances profondes. La mort, avec un parfum de délivrance, commence imperceptiblement a hanter toutes ses pensées. Il ne veut plus être le spectateur déchiré des jours de bonheur qu’il aurait pu toucher auprès de son aimée. Alors un matin, il se réveille avec cette conviction funeste, il veut mourir…
Ce roman épistolaire est extrêmement émouvant et touchant. La détresse de Werther éclate dans chaque mot; on ressent tout le poids des sanglots que le malheureux Werther a tant de mal à retenir. Ce personnage nous est tout de suite particulier, on se retrouve pleinement en lui, peut-être même trop. Et puis n’est-ce pas terrible, cet homme qui a la volonté ferme de mourir car il sait pertinemment qu’il n’atteindra jamais la félicité suprême, qu’il n’aura jamais sa Charlotte???
Par ailleurs, et pour comble du pathétique, après avoir raté sa vie, c’est sa mort qu’il rate en manquant quelque peu le coup de pistolet qui aurait dû le tuer, mais qui le laisse encore vivant pendant quelque heures dans un état lamentable auquel assistera, accablée, sa Charlotte.
Le style du roman est bien-sûr très poétique et raffiné, toujours teinté de cette exaltation romanesque dont seuls les grands écrivains ont le secret. On pense notamment à « René » de Chateaubriand.
Petit extrait: « Quelquefois je ne puis comprendre comment un autre peut l’aimer, ose l’aimer, quand je l’aime si uniquement, si profondément, si pleinement, quand je ne connais rien, ne sais rien, n’ai rien qu’elle! » / « Quand tu liras ceci, ma chère, le tombeau couvrira déjà la dépouille glacée du malheureux qui ne sut pas trouver de repos et qui ne connaît pas de plaisir plus doux, dans les derniers moments de sa vie que de s’entretenir avec toi »…

L'Amour à Mort

8 étoiles

Critique de Sido (Grenoble, Inscrite le 26 janvier 2004, 70 ans) - 15 février 2004

J'ai lu Les souffrances du jeune Werther il y a pas mal de temps, mais je me souviens que j'ai été éblouie.

La mort de Werther, Bon Dieu, c'est quelque chose qui reste là ! Qu'on ne peut pas oublier.

Il faut aimer comme ça, le grand Goethe, l'élu des dieux, l'avait bien compris. Mais il n'est jamais passé à l'acte, bien que s'y exerçant de temps en temps dans son lit, le soir, en pointant un couteau sur son coeur. T'as bien fait Wolfgang !


Il faudra que j'y jette un oeil éclairé...

5 étoiles

Critique de Anonyme (, Inscrit(e) le ??? (date inconnue), - ans) - 21 juillet 2002

... pour me faire une opinion éclairée ! Oui, je sais, mais j'ai des circonstances atténuantes, c'est le milieu de la nuit ! :)
Voilà une histoire qui doit être pour le moins agréable à lire, avec de nobles sentiments et une configuration à trois qui ne doit pas manquer de piment ! Il ne me restera plus qu'à me mettre en chasse de ce roman pour... et bien pour continuer mon début de critique éclair !
P.S : pour être juste, j'accorde une honnête moyenne !

Oui, un très grand texte !

10 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 3 juillet 2002

Il est tout à fait vrai que l'amour est une sorte de maladie mentale qui balaie tout sur son passage y compris l'ombre d'un soupçon de raison. Mais quelle belle maladie !... Elle nous fait vivre au meilleur de nous-mêmes et respirer l'air des cîmes. Il est tout à fait vrai aussi que celui qui laisse déchirer son idéal est déjà mort, mais cela, c'est vrai dans tous les domaines et pas seulement en amour! Avoir un idéal exige une lutte de tous les jours contre tous ceux qui n'en ont plus et ne peuvent que se moquer.

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  la suite des souffrances... 1 Mireï 11 novembre 2005 @ 21:59

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