La petite de Michèle Halberstadt
La petite de Michèle Halberstadt
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
Critiqué par Kikounette, le 27 août 2011
(Nîmes, Inscrite le 15 mai 2003, 52 ans)
Critiqué par Kikounette, le 27 août 2011
(Nîmes, Inscrite le 15 mai 2003, 52 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : (13 220ème position).
Visites : 2 797
Moyenne des notes : (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : (13 220ème position).
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Le mal être d'une adolescente des années 60
Livre lu en un après-midi.
Nous livre les états d'âme d'une adolescente incomprise durant les années 60.
Triste mais plein d'espoir à la fin du roman.
Quelle que soit l'époque, l'adolescence est toujours une période difficile à vivre.
A lire.
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Les éditions
-
La petite
de Halberstadt, Michèle
Albin Michel
ISBN : 9782226229717 ; 13,00 € ; 17/08/2011 ; 150 p. ; Broché
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Adolescence douloureuse
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 23 décembre 2013
« J’ai douze ans, et ce soir, je serai morte ». Elle ne tourne pas autour du pot la petite mise en scène par Michèle Halberstadt dans ce court roman, on sait tout de suite dans quelle histoire elle nous entraîne. Mais ce n’est qu’un faux départ pour l’autre monde car on apprend très vite que la petite a raté son coup malgré toutes les précautions qu’elle a prises. Elle peut alors nous raconter ce qui a provoqué cette tentative, sa vie de gamine mal aimée qui ne trouve pas sa place dans la famille, « ceux d’en face » l’écrasent, la tiennent à l’écart ; sa sœur est toujours meilleure qu’elle, l’humilie, ses camarades l’ignorent et la délaissent. Elle ne se sent pas acceptée, pas à sa place dans ce monde. « Etre ou ne pas être comme tout le monde ».
C’est l’histoire traditionnelle de l’adolescente qui n’arrive pas à assurer le passage difficile de la puberté, beaucoup moins romantique et enthousiasmant que ce qu’elle avait imaginé et écrit à son amie fictive dans son journal intime. C’est aussi un rappel aux parents qui ne sont pas toujours suffisamment attentifs aux adolescents qui se sentent souvent incompris, différents, pas conformes aux standards véhiculés par la société et qui n’ont pas l’impression de pouvoir faire partie un jour du grand jeu des adultes. Les enfants sont souvent plus grands, au moins dans leur tête, qu’on ne le pense. « A quoi bon vivre quand on craint à ce point d’être soi-même ».
Quand son grand père adoré décède elle perd non pas seulement le complice qui ne se prenait pas assez au sérieux pour la cantonner dans le monde des enfants mais elle est aussi reléguée en dehors du chagrin familial car elle ne doit pas voir ses parents pleurer. Alors, elle se referme sur elle-même et « à force de me retrancher en moi-même, j’avais éteint mes couleurs. Je me voulais invisible, j’étais désormais insipide ? »
Une histoire hélas trop banale, trop vue dans les médias pour en faire un roman original même si ce texte est agréable à lire, bien écrit, dans un style simple et dépouillé qui met bien en évidence les tensions qui habitent la petite.
C’est l’histoire traditionnelle de l’adolescente qui n’arrive pas à assurer le passage difficile de la puberté, beaucoup moins romantique et enthousiasmant que ce qu’elle avait imaginé et écrit à son amie fictive dans son journal intime. C’est aussi un rappel aux parents qui ne sont pas toujours suffisamment attentifs aux adolescents qui se sentent souvent incompris, différents, pas conformes aux standards véhiculés par la société et qui n’ont pas l’impression de pouvoir faire partie un jour du grand jeu des adultes. Les enfants sont souvent plus grands, au moins dans leur tête, qu’on ne le pense. « A quoi bon vivre quand on craint à ce point d’être soi-même ».
Quand son grand père adoré décède elle perd non pas seulement le complice qui ne se prenait pas assez au sérieux pour la cantonner dans le monde des enfants mais elle est aussi reléguée en dehors du chagrin familial car elle ne doit pas voir ses parents pleurer. Alors, elle se referme sur elle-même et « à force de me retrancher en moi-même, j’avais éteint mes couleurs. Je me voulais invisible, j’étais désormais insipide ? »
Une histoire hélas trop banale, trop vue dans les médias pour en faire un roman original même si ce texte est agréable à lire, bien écrit, dans un style simple et dépouillé qui met bien en évidence les tensions qui habitent la petite.
Comme un chuchotement
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 58 ans) - 4 avril 2013
Ce livre est comme un chuchotement...
"La Petite" nous raconte son histoire, simplement, nous dépeint sa famille, l'école, ses rares ami(e)s, et nous parle surtout de l'incompréhension qui règne autour d'elle et de cette extrême solitude dans laquelle elle se trouve. Ni belle, ni intelligente, ni remarquable, elle est un peu comme un meuble, posée là, bien à sa place. On l'apprécie pour sa discrétion, sa tranquillité, sa sagesse...
On ne voit pas que, petit à petit, elle grandit, et qu'elle peut être en âge de comprendre certaines choses, même les plus douloureuses, au lieu de les lui cacher dans le but, croit-on, de l'épargner.
Alors, quand son grand-père disparaît, c'est le monde qui s'écroule, lui la voyait, l'écoutait, la traitait d'égale à égal, et la connaissait.
Beaucoup d'émotion et de délicatesse dans ce court roman que j'aurais aimé un peu plus long, on écoute volontiers "La Petite" nous expliquer son mal-être avec sa voix d'enfant et son regard déjà bien aiguisé sur le monde qui l'entoure...
"La Petite" nous raconte son histoire, simplement, nous dépeint sa famille, l'école, ses rares ami(e)s, et nous parle surtout de l'incompréhension qui règne autour d'elle et de cette extrême solitude dans laquelle elle se trouve. Ni belle, ni intelligente, ni remarquable, elle est un peu comme un meuble, posée là, bien à sa place. On l'apprécie pour sa discrétion, sa tranquillité, sa sagesse...
On ne voit pas que, petit à petit, elle grandit, et qu'elle peut être en âge de comprendre certaines choses, même les plus douloureuses, au lieu de les lui cacher dans le but, croit-on, de l'épargner.
Alors, quand son grand-père disparaît, c'est le monde qui s'écroule, lui la voyait, l'écoutait, la traitait d'égale à égal, et la connaissait.
Beaucoup d'émotion et de délicatesse dans ce court roman que j'aurais aimé un peu plus long, on écoute volontiers "La Petite" nous expliquer son mal-être avec sa voix d'enfant et son regard déjà bien aiguisé sur le monde qui l'entoure...
Mal -être adolescent et infinie délicatesse d'auteur pour dire...
Critique de Laventuriere (, Inscrite le 6 mars 2010, - ans) - 29 octobre 2011
Oui :lu en quelques heures.
Parce qu'il ne peut se lire autrement.
Parce qu'il nous touche profondément :là, au coeur.
Parce qu'il est vie , qu'il est souffrances, qu'il est espoir.
Lumineux.
Merci à l'auteure.
Parce qu'il ne peut se lire autrement.
Parce qu'il nous touche profondément :là, au coeur.
Parce qu'il est vie , qu'il est souffrances, qu'il est espoir.
Lumineux.
Merci à l'auteure.
Petit texte par la taille mais sujet d'importance !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 29 octobre 2011
Que voilà un livre fort et court ce qui n’est jamais incompatible ! Court, tout simplement parce qu’il ne faut pas trop de temps pour le lecteur, à peine 150 pages d’un petit format. Des petits chapitres, une écriture aérée et accessible à tous et en deux heures nous avons une nouvelle amie, la Petite !
Mais c’est aussi un roman fort car il traite du suicide du jeune, un sujet que l’on sait être d’actualité mais que nous avons bien du mal à aborder. Il faut dire que dans une société qui dissimule la mort, qui l’enferme dans le silence et les sphères hospitalières, il est d’autant plus difficile de parler de ceux qui ne devraient pas mourir. Pourquoi un enfant voudrait-il se donner la mort ? N’est-ce pas beau de vivre dans cet univers extraordinaire, dans ce monde de progrès, de communication et de technologie ?
Commençons par préciser que le récit est dans le passé, une période peu située dans le temps en dehors de quelques échos de mai 68 et que nous sommes dans un texte dont une partie est à la première personne même s’il n’a rien d’autobiographique. Michèle Halberstadt nous raconte la vie d’une fille de 12 ans qui a décidé de quitter cette vie où personne ne l’écoute, ne la comprend…
En fait, elle souffre du départ de la personne qui la comprenait, son grand-père. Le lien entre les deux était fort, solide, basé sur la compréhension, la confiance, l’amitié. Elle trouvait là tout ce qui lui fallait pour vivre et supporter ce qui n’est pas agréable. Et le grand-père est parti le premier…
C’est aussi un départ dont on ne lui a pas parlé dans l’instant, dont on ne lui donne pas la possibilité de faire son deuil de dire « au revoir » lors des obsèques. Bref, une mort à laquelle, elle, enfant, ne peut pas « participer », dont elle est exclue !
La Petite est exclue, alors elle va vivre en dehors de certaines réalités, à son rythme… jusqu’au jour où…
Une belle écriture entre réalité et intimité, entre roman et poésie. J’ai pris beaucoup plaisir à lire ce roman et il ne s’agit pas d’un texte à l’eau de rose. C’est plus grave, plus profond, plus humain… et, en plus, plein d’espérance, comme quoi, il ne faut jamais douter de l’être humain !
Mais c’est aussi un roman fort car il traite du suicide du jeune, un sujet que l’on sait être d’actualité mais que nous avons bien du mal à aborder. Il faut dire que dans une société qui dissimule la mort, qui l’enferme dans le silence et les sphères hospitalières, il est d’autant plus difficile de parler de ceux qui ne devraient pas mourir. Pourquoi un enfant voudrait-il se donner la mort ? N’est-ce pas beau de vivre dans cet univers extraordinaire, dans ce monde de progrès, de communication et de technologie ?
Commençons par préciser que le récit est dans le passé, une période peu située dans le temps en dehors de quelques échos de mai 68 et que nous sommes dans un texte dont une partie est à la première personne même s’il n’a rien d’autobiographique. Michèle Halberstadt nous raconte la vie d’une fille de 12 ans qui a décidé de quitter cette vie où personne ne l’écoute, ne la comprend…
En fait, elle souffre du départ de la personne qui la comprenait, son grand-père. Le lien entre les deux était fort, solide, basé sur la compréhension, la confiance, l’amitié. Elle trouvait là tout ce qui lui fallait pour vivre et supporter ce qui n’est pas agréable. Et le grand-père est parti le premier…
C’est aussi un départ dont on ne lui a pas parlé dans l’instant, dont on ne lui donne pas la possibilité de faire son deuil de dire « au revoir » lors des obsèques. Bref, une mort à laquelle, elle, enfant, ne peut pas « participer », dont elle est exclue !
La Petite est exclue, alors elle va vivre en dehors de certaines réalités, à son rythme… jusqu’au jour où…
Une belle écriture entre réalité et intimité, entre roman et poésie. J’ai pris beaucoup plaisir à lire ce roman et il ne s’agit pas d’un texte à l’eau de rose. C’est plus grave, plus profond, plus humain… et, en plus, plein d’espérance, comme quoi, il ne faut jamais douter de l’être humain !
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