La disparition d'Odile de Georges Simenon

La disparition d'Odile de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 24 août 2011 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 772ème position).
Visites : 4 145 

Avis de recherche

Délaissée par une mère indifférente et par un père tout à sa carrière d’écrivain à succès, Odile, dix-huit ans, se sent bien seule, rejetée par tous ; en plus elle a l’impression qu’elle ne réussit rien dans la vie. Aussi, a t’elle décidé de mettre fin à ses jours et quitte la maison natale pour Paris. Averti par une dernière lettre alarmante de sa sœur, son frère Bob part à sa recherche. Il interroge les tenanciers d’hôtels, de bistrots, de boites de nuit. Ce qui nous permet de redécouvrir l’atmosphère bien particulière des années ‘ 60 ( hippies, par exemple ).
Si Odile tentera effectivement de s’autodétruire, un évènement la sauvera d’une mort certaine. Tout se terminera bien ( pour une fois ) dans ce roman de Simenon.
Les romans de Simenon contiennent souvent une particularité, une spécificité. Ici, à pointer les deux longues lettres exprimant la désespérance d’Odile. Remarquable ! Un livre tout particulièrement recommandé en lecture aux adolescents qui veulent en finir ( avec la vie ).
Note : ce roman a été écrit en 1970 et Marie-Jo, la fille de Simenon s’est suicidée à Paris en 1978.

Extrait :

- Ce qui lui avait toujours manqué et ce qui lui manquait encore, c’était quelqu’un pour s’occuper d’elle. Quelqu’un qui connaissait toutes ses pensées, qui la protégerait contre elle-même, qui lui dirait quoi faire ou ne pas faire

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Odile m'a gonflé

3 étoiles

Critique de Oreip75 (, Inscrit le 23 août 2011, 45 ans) - 18 mars 2012

Simenon encore et toujours. Mais là, ca m’est tombé des mains. D’ennui. Odile et sa crise d’adolescence, Odile et son trauma d’enfance, ses parents absents, ses pensées mélancoliques et suicidaires… pffff ! Néanmoins c’est tout ca qui pousse cette jeune fille bien comme il faut de Lausanne à s’enfuir, « pour un dernier voyage », à Paris, ville Lumières.
Sa fugue et ses pérégrinations à Paris, dans le quartier saint Michel au début des Sixties sentent un peu la naphtaline voire le chloroforme tellement tous les personnages semblent atteints de neurasthénie chronique. Odile, bien sûr, mais aussi Bob, son frère, parti à sa recherche ou leur père, secrètement affecté par la disparition de sa fille.
Cette pudeur, cette atmosphère brumeuse, cette recherche de « l’homme nu », c’est tout ce qui fait, selon moi, le charme de Simenon, ajouté à sa capacité bluffante de se mettre « à la place de », mais là, pour une fois, ça marche pas. Il reste un de mes auteurs préférés, celui du « Train » ou de « la neige était sale » par exemple.

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