Un très beau roman sur les croyances populaires

Juste après la mort de son grand-père, Natalia, jeune médecin ayant grandi dans la guerre des Balkans, se remémore les histoires que celui-ci lui a racontées pendant son enfance, et part sur ses dernières traces. On y croise un homme qui ne peut pas mourir, un tigre échappé d'un zoo sous les bombes, la femme du tigre, un mora (qui accompagne les âmes dans leur dernière demeure), un homme ours...

Dans les contrées reculées de l'ex Yougoslavie, elle doit faire face aux nombreuses croyances populaires qui régissent la vie des gens, et les allier à ses connaissances scientifiques contemporaines. Oscillant en permanence entre modernité et tradition, elle se heurte parfois violemment à ces croyances qu'elle réfute. Et pourtant, comme elle, le lecteur en vient à douter, à se poser des questions sur la part de magie et de réalité dans les histoires qu'elle nous relate.

Les passages de souvenirs avec son grand-père sont aussi de très beaux moments.

Un livre fin, plein de violence et de douceur. Un premier roman qui laisse présager de belles œuvres à venir.
Je conseille de ne pas le laisser de côté dans le foisonnement de cette rentrée littéraire.

• 

  La femme du tigre [Texte imprimé], roman Téa Obreht traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie Boudewyn

  de Obreht, Téa Boudewyn, Marie (Traducteur)
  Calmann-Lévy
  ISBN : 9782702142462 ; 15,35 € ; 17/08/2011 ; 336 p. ; Broché

  Go Amazon