La patience des buffles sous la pluie de David Thomas
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le blues du quadra
Un recueil de nouvelles, peut-être……ou plutôt une savoureuse et piquante compilation de 73 courts textes de longueur variable ( entre 1/2 page et 3 pages) , sortes de monologues à la première personne dignes d’un one-man show où l’homme actuel ( plus rarement la femme) exprime ses moments de crise ou de déprime , d’explosion ou de lamentation sur l’usure du couple , s’adressant parfois à sa (son ) partenaire ou ruminant en silence « le goût âpre de la déception ».
Ce pourrait être déprimant, au contraire, c’est pétillant grâce à la justesse des traits, à l’ écriture moderne au rythme vif, heurté, proche de la langue parlée, de ses jaillissements, de ses ruptures, qui sait traduire les désillusions de l’homme qui enchaîne les liaisons ou se trouve mal à l’aise dans « les imperfections de la vie de couple »
Le portrait d’une génération : les trentenaires et les quadra s’ y reconnaîtront , avec leurs faiblesses mais aussi leur endurance, leur patience analogue à celles des buffles « qui se maintiennent solidement sur leurs quatre pattes, baissent la tête et attendent immobiles, que cesse la pluie »
Entre humour et tendresse, ironie et cruauté, un cocktail salé-sucré, doux et amer de micro-comédies dans l’air du temps, à siroter tranquillement, le sourire au coin des lèvres
Les éditions
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La Patience des buffles sous la pluie
de Thomas, David
le Livre de poche
ISBN : 9782253129486 ; 7,20 € ; 01/06/2011 ; 160 p. ; Poche -
La Patience des buffles sous la pluie
de Thomas, David Dubois, Jean-Paul (Préfacier)
B. Pascuito
ISBN : 9782350850672 ; 16,95 € ; 05/02/2009 ; 154 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Destiné à l'oubli
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 21 décembre 2013
Et puis, au détour de quelques platitudes on trouve cette jolie "nouvelle" (moi, j'appelle cela plutôt un paragraphe) intitulée "Passé inachevé" et que je ne résiste pas à recopier ici :
"Comme tout le monde, je vis avec un passé inachevé. C'est ce passé inachevé qui m'empêche de vivre dans une totale tranquillité. J'essaye de vivre du mieux que je peux entre les gouttes acides de la mélancolie ou du ressentiment, et celles, plus douces, de la quiétude. C'est ce passé inachevé qui fait de mon avenir une chose floue et incertaine dans laquelle je ne projette rien. Je crois que l'on commence à vieillir le jour où l'on craint de vieillir. Et je ne veux pas vieillir car je n'attends plus rien de la vie. Non pas qu'il ne m'arrivera pas de belles et fortes choses, il n'y a pas de raison que je sois épargné, mais je n'espère plus rien. Je n'ai plus les rêves qui me donnaient envie de poursuivre ma vie pour les réaliser un jour. Je la poursuis simplement, comme un marathonien continue à courir sans connaître l'aboutissement de la course. Je ne sais pas ce qui m'attend, et je ne veux pas le savoir"
C'est amusant mais après avoir recopié ce texte, je ne le trouve plus aussi joli que lorsque je l'avais lu. J'aime bien le début, l'idée de départ, mais cela part en vrille rapidement et finit par un truc qui tombe complètement à plat. Il est un peu à l'image de ce livre : il y a certaines idées intéressantes par leur fond ou bien par leur angle de traitement, mais dans l'ensemble elles auraient mérité que David Thomas se donne un peu plus de mal pour dépasser la pénible complainte du quadra citadin.
Au final, j'ai trouvé ce livre un peu paresseux, un peu prétentieux, assez mal écrit et je pense que je l'aurai complètement oublié d'ici deux ou trois jours.
Il est vrai que j'aurais dû me méfier; en quatrième de couverture, Nicolas Rey (que je considère comme LE non-écrivain absolu) est cité : "J'ai découvert LE livre. Celui que l'on n'était jamais censé rencontrer".
Cela n'augurait rien de bon.
La splendeur de l'ennui
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 19 novembre 2012
Un recueil de 69 courtes (très courtes) nouvelles autour du "bilan de la quarantaine" (vu par des hommes et des femmes) qui pourrait se résumer à cette phrase :
" J'aimerais que ce jeune type avec mes 20 ans de moins ne me juge pas. J'aimerais qu'il me pardonne de l'avoir trahi".
La préface de Jean-Paul Dubois laisse augurer une "pépite" mais j'avoue m'être considérablement ennuyé.
Même s'il faut avouer que de nombreuses situations sont bien vues et analysées; ça reste du "déjà vu".
Oui, l'Amour, ça n'existe pas et il ne dure pas toute la vie... pas un scoop !
Accordons à l'auteur quelques passages de qualité :
"Notre quotidien a substitué notre vie " .
"Croire; c'est avoir tout contre toi et miser quand même. C'est oser tordre le destin".
Nostalgie, humour, petites lâchetés humaines et grandes désillusions... un bilan plutôt sombre des rapports hommes-femmes.
Un recueil qui se lit vite quoiqu'on en pense !
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