L'observatoire de Edward Carey
( Observatory mansions)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Vous avez dit bizarre?
Il est bien rare qu'un premier roman suscite autant d'enthousiasme. Et pourtant, son auteur, Edward Carey, est déjà considéré « comme l'une des voix les plus originales de la nouvelle littérature anglaise » (Cédric Fabre). Mieux, on n'hésite pas à le comparer à un Jarry ou à un Kafka.
L’observatoire est une œuvre dédiée à la mémoire. Edward Carey y brosse le portrait d’une petite communauté, vivant recluse dans une ancienne maison de maître. Tous les personnages se distinguent par leur bizarrerie. Parmi les habitants du manoir, il y a une amnésique qui se prend pour un chien, un ancien précepteur suintant et déliquescent, une vieille romantique collée à son tube cathodique, une orpheline myope comme une taupe, et le narrateur. Lui, c'est Francis Orme, le fils de la maison et, sans doute, le plus barjo de tous. Non seulement, il est cleptomane, menteur et fainéant; mais, en plus, il est d’une méchanceté primaire.
En dépit de la drôlerie des situations, le roman est dominé par une ambiance étrange, un malaise persistant. Edward Carey est un écrivain fantaisiste, mais sans complaisance. Son écriture, très travaillée, connote une grande subtilité… L’observatoire est, selon moi, une œuvre qui mérite son succès.
Les éditions
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L'observatoire [Texte imprimé], roman Edward Carey trad. de l'anglais par Muriel Goldrajch
de Carey, Edward Goldrajch, Muriel (Traducteur)
Phébus / Étranger
ISBN : 9782859407810 ; 21,30 € ; 04/01/2002 ; 391 p. ; Broché -
L'observatoire [Texte imprimé], roman Edward Carey traduit de l'anglais par Muriel Goldrajch
de Carey, Edward Goldrajch, Muriel (Traducteur)
Phébus / Libretto (Paris. 1998)
ISBN : 9782752906564 ; 11,80 € ; 05/04/2012 ; 448 p. ; Poche
Les livres liés
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Les hommes à la loupe
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 18 septembre 2012
Ces êtres sont seuls, peu bavards, sauvages, durs dans leurs propos, ils n'en sont pas moins sympathiques pour le lecteur, à condition d'accepter de côtoyer durant tout ce roman des êtres atypiques. Les portraits sont plaisants, pittoresques et permettent au lecteur de se familiariser avec des personnages qui pourraient tout à fait appartenir à une galerie de "monstres". La solitude n'est pas peinte comme une dure souffrance, le lecteur a parfois le sentiment qu'un éloge en est fait. Le roman n'est pas angoissant, au contraire le lecteur sourit parfois, reste aussi intrigué durant toute sa lecture agréable par la brièveté des chapitres qui permettent de passer d'un être à l'autre.
Quelques dessins de l'auteur accompagnent ce roman et cernent parfaitement les individus.
Le roman est bien construit et interroge le lecteur. Le regard est privilégié ( observatoire, jumelles, lunettes ...), les personnages sont passés au microscope afin de décortiquer leur comportement. Lorsque le retable d'une église sera décrit, le lecteur semble invité à tisser des liens entre les figures religieuses et les personnages de l'Observatoire.
Ces êtres différents, névrosés et étranges ne sont pas sans rappeler les hommes dans leur banalité commune ( solitude, amour, incommunicabilité, maladie, famille ... ).
Roman captivant et original pour des lecteurs acceptant d'entrer dans un univers singulier, éloigné d'un simple réalisme. Le lecteur qui se plaît à rencontrer des êtres originaux sera séduit par ce roman.
Montagnes russes
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 15 juin 2004
Oui mais voilà. Une nouvelle résidante arrive. C’est la panique à bord. Surtout qu’Anna Tap se révèle être beaucoup trop sociable et apprivoise même les esprits les plus secrets. Francis Orme fera tout pour la déloger.
Un roman hachuré, dans lequel on perd souvent pied, à l’image de l’équilibre ancestral de ces résidants, pulvérisé avec l’arrivée d’une seule personne.
Une cacophonie succède à l’harmonie, emplie des contradictions de la vie.
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