A Paris, au printemps, ça sent la merde et le lilas de Régine Deforges
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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" Et chacun est rentré chez son automobile "
Régine Deforges nous raconte mai ’68, son mai ’68. Elle n’était pas sur les barricades, ne lançait pas des pavés mais suivait les « évènements « avec un intérêt certain. Le monde semble t-il était en train de changer, quelque part. Dans ce livre, parfois étrange, elle décrit , par exemple, des colloques d’intellectuels qui veulent refaire le monde et, plus insolite encore, elle publie, in extenso, le fameux discours du général de Gaulle ( je-ne-me retirerai-pas ). Oups ! Elle nous conte – assez dans les détails – son amitié pour Romain Gary et François Mitterrand, par exemple
En ’68, Régine Deforges a une idée en tête : publier des récits érotiques mais les obstacles sont à la mesure de son défi : gigantesque. Le premier : elle est une femme, et deuxio, il faut des sous – ne fut-ce que pour payer les premiers procès -.
Autrement elle a deux enfants, sa mère et un amant.
Je vois au moins deux raisons pour lesquelles elle me paraît sympa : elle aime faire sa tambouille, toute seule, comme une grande et si des emmerdes lui tombent dessus, elle préfère s’en sortir également toute seule. Deuxio, elle adore Simenon qu’elle lit, qu’elle relit ( voir extrait plus bas ). Ce qui n’est pas rien !
p.s. : si vous voulez connaître le pourquoi et l’origine du titre de ce livre, il vous suffit de vous le procurer ( le bouquin ). Cqfd !
Extraits :
- Je me faufilai à travers la foule excitée et bruyante, et réussis à travers la foule à trouver une place assise entre deux militantes féministes. Reconnue, je fus prise à partie par ma voisine de gauche qui me traita de « collabo ». N’étais-je pas complice de la turpitude des hommes et de leur mépris des femmes, avec mes publications érotiques ?
- ( extraits d’articles rédigés en mai ’68 par le comité d’action Ecrivains-Etudiants )
Thèse numéro 1 : « Le mouvement féministe, parti d’une authentique contestation de la société patriarcale, a finalement contribué à l’achèvement de l’aliénation féminine. Fascinées par une image idéalisée de la virilité, de ses apanages, avantages, privilèges, les femmes ont tout simplement cumulé les charges traditionnelles de leurs fonctions aliénées et les responsabilités tout aussi aliénantes du fonctionnariat masculin. »
Les éditions
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À Paris, au printemps, ça sent la merde et le lilas [Texte imprimé] Régine Deforges
de Deforges, Régine
Fayard
ISBN : 9782213637242 ; 17,00 € ; 13/03/2008 ; 202 p. ; Poche
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