Les mots de ma vie de Bernard Pivot

Les mots de ma vie de Bernard Pivot

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Essais

Critiqué par Catinus, le 5 juillet 2011 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
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Ensemencement

On sait que Bernard Pivot aime les mots. Sous la forme d’un abécédaire, ce critique littéraire mythique de la seconde partie du vingtième siècle nous conte son enfance, son entrée dans le journalisme, sa famille, ses amis, son Lyon natal, le foot, les bonnes tables, ses coups de cœurs, ses passions. Il aime l’amour, actif ou parfois un peu plus passif, il aime la femme, les femmes et nous le dit sans pudeur, via quelques anecdotes parfois croustillantes.
Il évoque quelques écrivains qu’il affectionne : Simon Leys, les deux Marguerite, Yourcenar et Duras, Albert Cohen, Nabokov, Jean d’O, Flaubert, Simenon, San-A, Colette, Gombrowicz, …
Et puis les mots : les néologismes, les mots dévoyés, les mots perdus, …, rhinocéros, libellule, hippopotame. Sans oublier le célébrissime questionnaire de, et cette fois par Pivot.

Délicieux !

Extraits :

- La réaction de Nabokov au premier baiser amoureux qu’il reçut est stupéfiante. Cela se passait à Biarritz, sur la plage. Il venait d’avoir dix ans ; Colette, dont il était très épris, les aurait bientôt. « Un jour, tandis que nous nous penchions tous les deux sur une étoile de mer, que les anglaises de Colette me chatouillait l’oreille, elle se tourna vers moi brusquement et m’embrassa sur la joue. Mon émotion fut si grande que je ne trouvai rien d’autre à dire que : « Espèce de petite folle « (Premier amour)

- Un jour, j’ai demandé à Dieu s’il existe. Il m’a répondu. Il m’a répondu qu’Il n’existe pas. ( Bernard Pivot )

- J’ai connu un homme qui, dès les premières nuits du mois d’août, perché tout en haut du massif de l’Aigoual, tapait dans ses mains pour donner le départ aux étoiles filantes ( en hommage à Alphonse Allais )

- Gallimardeux : de la maison d’édition Gallimard. Créé et employé péjorativement par Céline : « Ce gros matou gallimardeux ( Gaston Gallimard ) croit que les écrivains sont des filles de joie. Et bien, il a raison, il faut se vendre et chèrement. «
- Je saurais désormais distinguer la cruauté naturelle de l’homme – dont la manifestation la plus répandue est de tuer les animaux pour les manger – et la cruauté sans autre raison, sans autre dessein que de faire souffrir. La guerre n’était-elle pas aussi un effet de nos mauvais instincts ?



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