La Guinguette à deux sous de Georges Simenon

La Guinguette à deux sous de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Fa, le 1 juillet 2011 (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 425ème position).
Visites : 3 642 

Un Maigret classique

C'est une enquête typique du célèbre Commissaire que l'on retrouve ici, aux alentours de Paris et de son tout aussi célèbre Quai des Orfèvres. L'histoire d'un "cold case", qui revient à la surface suite aux confessions en demi teinte d'un condamné à mort.

Comme souvent, c'est dans la description de petites sociétés et des rapports humains qui la constituent que Simenon y excelle. L'intrigue en elle-même reste somme toute classique, mais là n'est pas le plus important.

Beaucoup de désespoir et de lâcheté dans ce petit roman. Beaucoup d'humanité.

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Du beau, du bon Maigret

8 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 3 octobre 2024

Le genre de roman que l'on lit (non, que l'on dévore, que l'on bouffe) pour se détendre, en un après-midi pluvieux de septembre (ça marche aussi bien au cours de n'importe lequel des onze autres mois, ceci dit), un dimanche par exemple, quand on en a marre de regarder du vélo ou de la m*rde à la TV. Une lecture plaisante, sans chichis, sans prise de tête, un bon vieux polar bien écrit, un Simenon, quoi. 190 pages efficaces qui démarrent par la visite de Maigret dans la cellule d'un condamné à mort qui passera sous le rasoir national le lendemain et lui annonce, avant de partir, qu'un mec un peu louche, un de ses complices, fréquente assidûment une petite guinguette des bords de Marne, ça serait bien d'aller y faire un tour... Le début d'une affaire qui s'avèrera un peu plus complexe que prévue.
C'est très réussi, comme toujours avec Simenon, "Maigret" ou pas. Même si j'aime beaucoup ses romans "durs" (hors "Maigret" donc), ce sont les enquêtes de son commissaire à la pipe que je préfère nettement. J'ai du en lire un bon quart (voire tiers) parmi ceux qui existent, et à ce jour, je n'ai toujours pas été déçu par un seul de ces romans. Ce qui est assez peu courant dans une série aussi étendue.

S’endetter …c’est la mort assurée.

7 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 4 février 2017

Ce bon roman, où Maigret se rend en prison voir Lenoir qui sait dès alors, que sa vie s’éloigne car sa fin est proche donne le ton d’entrée à cette guinguette à deux sous.

Arriverai probablement jeudi. Stop. Baisers à tous.
On était le lundi. Depuis le début des vacances, il n’avait pas encore pu rejoindre sa femme en Alsace. Il sortit en bourrant une pipe, eut l’air d’hésiter à nouveau, héla un taxi à qui il jeta l’adresse du boulevard des Batignolles.
Il avait à son actif quelques centaines d’enquêtes à son actif. Il savait que presque toutes se font en deux temps, comportent deux phases différentes.
D’abord la prise de contact du policier avec une atmosphère nouvelle, avec des gens dont il n’avait jamais entendu parler la veille, avec un petit monde qu’un drame vient d’agiter.
On entre là-dedans en étranger, en ennemi, d’ailleurs, aux yeux de Maigret. On renifle. On tâtonne. On n’a aucun point d’appui, souvent aucun point de départ.
On regarde des gens s’agiter et chacun peut être le coupable ou un complice.
Brusquement on saisit un bout de fil et voilà la seconde période qui commence. L’enquête est en train. L’engrenage est en mouvement. Chaque pas, chaque démarche apporte une révélation brutale.
Le policier n’est plus seul à agir. Les événements travaillent pour lui, presque en dehors de lui. Il doit les suivre, sans se laisser dépasser. Il en était ainsi depuis la découverte Ulrich. Le matin encore, Maigret n’avait aucune indication sur l’identité de la victime du canal Saint-Martin.
Maintenant , il savait que c’était un brocanteur doublé d’un usurier, à qui le chemisier devait de l’argent.

Renoir, James, Mado et cie

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 29 août 2013

Deux jeunes voyous surprennent un inconnu qui précipite un cadavre dans le canal Saint-Martin à Paris. Avant de mourir, car il a été condamné à la peine capitale pour tout autre chose, une des petites frappes du nom de Lenoir met Maigret sur la piste. Si le commissaire veut mettre la main au collet de l’inconnu du canal St-Martin, qu’il aille donc trainer autour de la guinguette à deux sous…
Encore une occasion pour Simenon pour décrire tout un petit monde de gens pas trop recommandables, avec leurs bassesses, leurs trahisons, de la mesquinerie, des mensonges, etc… ; pour notre plus grand plaisir !

Extrait :

- (…) Avec une vingtaine de billet, il s’en tirait …. Jusqu’à l’échéance suivante ! Il y a quelques milliers de commerçants à Paris qui sont dans le même cas et qui, des années durant, courent après la somme qui leur manque toujours en évitant la faillite de justesse …

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