Maya de Jostein Gaarder

Maya de Jostein Gaarder
(Maya)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Lolita, le 24 juin 2011 (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans)
La note : 1 étoiles
Moyenne des notes : 3 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 2 étoiles (59 831ème position).
Visites : 4 488 

Une grande déception

Difficile de résumer cette oeuvre qui au tout début pose ses jalons, avant de complètement lâcher prise pour se révéler... et n'être qu'une immense déception dans les quinze dernières pages.

L'histoire pourrait toutefois se récapituler ainsi :
Frank adresse une longue lettre à son ex-épouse Véra (tous deux ayant été frappés d'un grand malheur peu avant leur séparation), dans laquelle il décrit le passionnant voyage qu'il a entrepris aux Iles Fidji, sur le 180° méridien. Il y narre plus précisément le déroulement de son voyage et la rencontre plutôt singulière avec un couple d'espagnols aussi singuliers qu'attachants qui pérorent à longueur de temps des récitations liturgiques surprenantes, ainsi qu'un dialogue avec un gecko philosophe.

Si au tout début du roman, l'histoire s'installe petit à petit, le tout de façon assez déconcertante et curieuse, il faut attendre quelques 100 pages, pour que le récit prenne ses marques et nous embarque totalement dans l'univers fantastique des îles Fidji. On adhère foncièrement au dialogue abracadabrantesque du narrateur avec son gecko, on se laisse submerger par les questions qui se succèdent dans notre tête. Très rapidement, on a envie d'en savoir plus, une quête se met en place, dans laquelle on élabore mille hypothèses... Le tout, sur un fond philosophique, peuplé de questions anthropologiques : de quels animaux les hommes descendent-ils ? la vie éternelle ?
Mais alors que l'on s'attend à ce que les évènements décrits tout au long du livre s'éludent à la fin, c'est un immense désenchantement : tout devient brouillon, lourd... L'auteur déconstruit l'intégralité de son oeuvre pour la reconstruire sur une autre version. On s'y perd, et ce qui avait provoqué au départ notre interrogation, retombe à plat tel un soufflé.

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Métaphysique, évolution, écologie : d'habiles promesses

5 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 17 mars 2012

Jostein Gaarder aurait dû s'inspirer de JC Ruffin (Le parfum d'Adam) pour écrire ce livre, voulant sans doute mêler aventures, suspense et connaissances environnementales et biologiques. On avait découvert la plume bavarde, féconde et philosophique (ou pseudo philosophique selon d'autres) de J Gaarder avec Le monde de Sophie. L'auteur ne change pas vraiment de style avec Maya. L'idée première de l'écrivain ici est sans doute de vouloir exposer toutes ses pensées sur les théories de l'évolution et la protection de l'environnement, deux thèmes très tendances et qui devraient attirer un lectorat nombreux. En tant que romancier, il faut bien sûr dresser une histoire autour de tout ça, là à la fois pour tenter de faire accrocher le lecteur mais aussi pour pouvoir dire ce que l'on veut (et donc souvent des choses falsifiées) sur des thématiques plutôt scientifiques. C'est donc plutôt des pensées métaphysiques que nous livre J Gaarder plutôt que scientifiques, bien loin de relater la vérité sur un thème qui m'attirait franchement.

Le récit se présente sous la forme d'une longue lettre qu'écrit un homme à son ex, avec qui il a eu un enfant décédé à l'âge de 6 ans. Cet homme est en voyage professionnel dans une petite île encore désertée par le tourisme de masse. Il y retrouve des inconnus étranges qui partagent certains de ses centres d'intérêt. On s'attend à un peu de rebondissement dans ces journées et dialogues qui nous sont relatés en large et en travers, mais que nenni, il ne se passe franchement rien, et ce jusqu'à la fin.

Cette histoire inintéressante n'était qu'un prétexte pour nous abreuver de discours métaphysico-écologico barbants, reprenant les clichés les plus tendances du moment.
Dommage ! L'idée était bonne.

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