Le marin de Gibraltar de Marguerite Duras
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Superbe roman
Les vacances, encore. Un homme, le narrateur, et sa compagne, Jacqueline, enthousiaste, infatigable.
mais épuisante d’optimisme. Pise, la chaleur et le besoin obsessionnel de gagner Florence le jour même alors que tous les guichets sont clos. C'est à bord d’un camion d’ouvriers qu’ils feront le voyage, et que l'homme entamera un échange sympathique avec le conducteur… Au terme du trajet, ils sont amis. Le chauffeur a bien vu que rien n’allait dans la vie de son compagnon de route. La femme, le travail (à l’Etat Civil), anesthésiants puissants et obstacles au bonheur. Ils se promettent de se revoir à Rocca, petit port aux multiples charmes.
C’est là que l'homme, d’obsession en obsession, trouvera le courage de quitter ces entraves à l’existence, rendus encore plus insupportables sous le poids de cette terrible chaleur, personnage à part entière, et des vapeurs de l'alcool. Autre motivation : cette mystérieuse et riche Américaine qui, dit-on, parcourt les mers à la recherche de son amour perdu, le marin de Gibraltar. Ils se rencontrent, se plaisent, et, comme d’autres avant lui, dans d'autres ports, il sera son amant et embarquera sur le luxueux yacht, pour le chercher avec elle. Pas question d’oublier le but de leurs voyages, et de port en port, il ne ménageront pas leurs efforts pour trouver ce marin, objet de tant d'amour, symbole d’innocence, de simplicité, de beauté.
Pourtant, l'amour se tisse implicitement entre l’homme et l'Américaine, qui se raconte comme elle ne l’a jamais fait. Ménage à trois avec le whisky, pourtant, symbole de l'inconséquence chère à Marguerite Duras. Souvent, ils sont saouls, ils rient et nous donnent l'impression d’être étranger à leur histoire, comme si malgré notre place de lecteur, leur complicité garderait ses secrets.
Tout ne se dit pas, pas tout de suite. Ils ne doivent pas cesser de chercher… Mais voudront-ils toujours trouver ? Ils prennent leur rôle au sérieux, même si parfois c'est paradoxal.
Roman fait de non-dits, d’émotions camouflées mais malgré tout passionné et passionnant. Atmosphère, encore et toujours. L'auteur tisse sa toile de torpeur, de chaleur, de sentiments contenus qui parfois s’autorisent à déborder.
J'avoue avoir beaucoup de mal à mettre des mots sur ce que j’ai ressenti à la lecture de ce magnifique roman. J'espère que d’autres critiques apporteront ce qui manque à celle-ci…
Les éditions
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Le Marin de Gibraltar [Texte imprimé] Marguerite Duras
de Duras, Marguerite
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070369430 ; 9,20 € ; 24/06/1977 ; 430 p. ; Poche -
Le Marin de Gibraltar de Marguerite Duras
de Duras, Marguerite
Gallimard / Blanche
ISBN : 9782070220946 ; 22,90 € ; 01/10/1952 ; 293 p. ; Broché
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Du meilleur au pire
Critique de Réaliste-romantique (, Inscrit le 10 mars 2005, - ans) - 9 mai 2006
Le début du livre est intéressant : le désespoir du narrateur, sa perte d'intérêt face à tous les aspects de sa vie... Ce personnage sans force, qui a toujours vécu suivant le flot des événements, fascine par sa soudaine prise de conscience et son revirement majeur. Mais lorsqu'il rencontre l'héritière et qu'ils partent à la recherche du marin de Gibraltar, l'histoire s'embourbe. Ils vivent une relation passionnée trouble, à la fois menacée et nourrie par le possible retour de l'ancienne flamme. Toutefois, leur existence se limitent alors à beuveries, dialogues laconiques, errances dans les cafés des ports. La langueur du livre illustre leur état, mais cela s'étire et même ennuie. La dernière partie, alors qu'ils poussent les recherches jusqu'au centre de l'Afrique, comprend un pénible long dialogue d'ivrognes à sept voies. La discussion est sans grand fondement, les répliques sans intérêt et le tout ne va nulle part.
Mon expérience de cette lecture est mitigée, du grand intérêt à l'ennuie. Je donne une note moyenne, mais l'intérêt est en relation inversement proportionnelle au numéro de la page...
J'adore....
Critique de Stéphanie (Chevreuse, Inscrite le 12 juillet 2001, 53 ans) - 4 juin 2002
Que dire de plus sur "Le marin de Gibraltar" ?
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 24 mai 2002
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