Peu digne d'un Prix littéraire...

La qualité des prix littéraires est fort variable, le Prix Giller Canadien n'y échappe pas.
Doté d'une importante bourse de 50,000$ canadiens (plus de 35,000 Euros), la plus haute récompense littéraire accordée au Canada pour une oeuvre de fiction anglophone, a été rapportée en 2010 par la jeune Montréalaise Johanna Skibsrud pour son tout premier roman.
Sans être une lecture désagréable, nous sommes très loin des prix inoubliables remis antérieurement à Mordecai Richler pour la Version de Barney, à Rohinton Mistry pour son fameux Équilibre du Monde, aux célèbres auteures que sont Margaret Atwood et Alice Munro (deux fois lauréate pour celle-ci...).
L'écrivaine montréalaise qui a grandi à Pictou County, en Nouvelle-Écosse, y raconte les démarches d'une fille pour connaître la vérité au sujet de la vie de son père mourant...
Basé en partie sur son expérience personnelle, le récit est une réflexion sur la culpabilité, le devoir et la famille, sur fond de la difficile découverte par une jeune femme du passé de son père, ancien combattant du Vietnam, alors qu'il sombre dans la sénilité.
Les terribles difficultés à survivre aux non moins horribles souvenirs de guerre ont souvent été racontées, elles le sont une fois de plus sans très grande originalité même si elles le sont avec une écriture fluide, concise, lyrique, mais sans pathos.
Ce qui m'a conduite à compléter cette lecture sans grand intérêt, mais avec une certaine fascination, est la constante profondeur psychologique qui marque le propos de cette très jeune auteure, une lecture tout de même édifiante, sans être passionnante...

N.B. J'ai lu cet ouvrage dans sa version originale et la traduction française n'est pas encore disponible

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  The Sentimentalists

  de Skibsrud, Johanna
  Douglas & McIntyre
  ISBN : 9781553658955 ; 7,80 € ; 24/11/2010 ; 224 p. ; Paperback

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