L'ennui de Alberto Moravia

L'ennui de Alberto Moravia
(La noia)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Korrigan49, le 29 mai 2011 (Inscrit le 30 mars 2005, 64 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 303ème position).
Visites : 4 515 

Roman traitant d'un problème éternel...

Dino est un peintre sans inspiration, issu d'une famille bourgeoise de l'Italie du milieu du siècle.
Il fait la rencontre de Cécilia, une jeune fille qui était modèle et aussi maîtresse de son meilleur ami peintre récemment décédé.
Envoûté par les charmes de cette jeune femme encore adolescente de 17 ans, il va peu à peu perdre pied.
Il n'acceptera pas... jusqu'au dénouement du récit, le désir de liberté et d'indépendance exprimé par Cécilia, devenue pour lui une véritable drogue.

Ce roman est d'une écriture simple et agréable.

J'ai particulièrement apprécié les passages traitant de la jalousie maladive du personnage principal... Un cas d'école... à méditer.

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Un roman pas ennuyant

7 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 23 juin 2018

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Ennui
"Dino est un jeune homme appartenant à une riche famille de la noblesse romaine. Il vit avec sa mère dans une somptueuse villa de la Via Appia et occupe ses journées en se consacrant à la peinture, occupation pour laquelle il ne montre pourtant que fort peu d'enthousiasme. Dino souffre depuis sa prime jeunesse d'un mal qui le ronge, l'ennui, qu'il définit lui-même comme l'impossibilité d'établir un lien concret avec les objets et les personnes. Il se résigne à vivre une vie monotone, insipide, qu'aucun événement ne semble pouvoir venir troubler.
Un jour, Dino rencontre Cecilia, une jeune fille dont la beauté est à la fois pure et ensorcelante."

Les problèmes des riches

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 26 juillet 2013

L'oisiveté dans la richesse ne rend pas heureux pour autant. Le diktat des apparences, de la fidélité, de l'illusion du bonheur pèsent leur poids. L'appartenance sociale et l'activité professionnelle placent un individu, et tirer parti de sa compagne paraît indispensable quand on n'a pas soi-même d'activité fixe, surtout quand on provient soi-même de la haute bourgeoisie, où le regard des autres juge un peu plus qu'ailleurs.
C'est ainsi que notre anti-héros passe au peigne fin les activités de sa compagne, s'interroge par le menu, au moindre détail sur ses intentions, leur amour réciproque, et rien d'heureux ne peut pas réellement sortir d'une telle posture. Un cercle vicieux semble donc s'instaurer. L'absence d'occupation rallonge le temps, complique le peu qui existe autour de soi.
Le ton léger qui est employé renforce l'ironie de la trame narrative, fatalement un peu lente. Ce roman n'est pas inintéressant sociologiquement.

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