Le tilleul de Stalingrad de Xavier Deutsch

Le tilleul de Stalingrad de Xavier Deutsch

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Patman, le 17 mai 2002 (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 145ème position).
Visites : 5 271  (depuis Novembre 2007)

Si Magritte avait été écrivain...

Un excellent recueil de nouvelles de l'un des jeunes loups de la littérature belge. Xavier Deutsch a déjà 11 romans à son actif, et nombres de nouvelles publiées de-ci de-là. Cet ouvrage nous propose une compilation de certaines de ces nouvelles. A ceux qui pensent que la Belgique est la capitale du surréalisme, la lecture de ce petit livre (une centaine de pages tout au plus) ne fera que renforcer cette impression. L'humour est présent, très souvent (Bonjour ! Monde cruel) , mais la poésie et l'émotion aussi (Le tilleul de Stalingrad, Isabelle a les yeux bleu). Certains récits flirtent allègrement avec le fantastique pur, dans la lignée de Thomas Owen ou Jean Ray (L'Ukraine et le Maudit). Un auteur à découvrir, si ce n'est déjà fait. Si Magritte avait été écrivain, il s'appellerait Deutsch.

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Fantastique et fantasque

8 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans) - 25 novembre 2017

Dix nouvelles à la fois fantasques et fantastiques signées par l’auteur du roman « La Belle Etoile » qui fut couronné, en 2002, par le prix Rossel (le Goncourt belge).

J’ai tout particulièrement apprécié :

- « Le tilleul de Stalingrad ». Un jeune tilleul pousse à Stalingrad en 1943 et un bouleau s’épanouit tout près de la localité luxembourgeoise d’Ettelbruck …
- « Certains jours le ciel est con ». L’homme qui causait à l’arbre de la pluie quelque part en Australie …
- « L’Ukraine et le Maudit ». Caïn, le frère d’Abel, est toujours sur terre et tue les hommes qui regarde Dieu. (tiens, on l’avait perdu de vue, ce Caïn) …


Extraits :

- Le jeune Léon est alors un Luxembourgeois sous uniforme vert-de-gris. Ils furent quelques milliers, à la façon des Alsaciens qu’on nomma les « malgré-nous », à se retrouver incorporés de force dans les troupes du Reich, sous prétexte de pan-germanisme. Comment persuade-t-on à combattre des soldats qui n’en demandent pas tant ? On les envoie sur le front de l’Est, en compagnie de Roumains, d’Italiens, de Hongrois, ayant des fusils allemands dans le dos, les tanks russes en face, et le solennel hiver de tous côtés.

- Or sache-le, un seul homme, ayant vécu aux temps anciens dans la familiarité du Seigneur, n’est pas mort : Caïn, le meurtrier de son frère, que Dieu punit en disant : « Tu seras errant et vagabond sur la terre. » Cela fait une éternité que Dieu a oublié Caïn et qu’il a oublié de faire mourir Caïn. Et Caïn reste sur terre. Je pense qu’il a trouvé le moyen de régler d’ancien comptes en photographiant Dieu, en glissant ces photographies dans les enveloppes de lin, en les poussant aux regards des hommes qu’il a envie de faire mourir.
(N.D.L.R : Caïn et Catin … Il n’y a rien qui vous titille aux yeux ou à l’oreille ?)

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En bonus . Un auteur belge peut-il vivre de sa plume ? Réponse, entre autres, de Xavier Deutsch :
http://az-za.be/fr/…

Dommage pour Xavier Deutsch

1 étoiles

Critique de Rou-rou (, Inscrite le 18 novembre 2013, 26 ans) - 18 novembre 2013

"Le Tilleul de Stalingrad "de Xavier Deutsch ne raconte pas une seule histoire mais plusieurs. Tout d'abord, elles m'ont semblé incompréhensibles. L'auteur utilise un vocabulaire trop soutenu, qui alourdit le récit et on oublie quelle a été la dernière action. Il écrit plusieurs fois les mêmes données sur une même page, 40 mots pourraient être résumés en une seule ligne.


Ensuite, l'auteur désordonne les informations. Par exemple, il décrit un personnage et puis un autre, mais de manière confuse !
On ne sait plus qui est qui et qui fait quoi !

Aucun dialogue ne figurait dans le livre, l'action y était rare. Ce ne sont que de simples anecdotes, l'auteur tente d'y mettre un peu de suspense, mais en réalité il interrompt la fin de l'histoire, elles devient donc incompréhensible.

Symbolisme en dix nouvelles

6 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 49 ans) - 9 janvier 2006

Recueil de nouvelles, parfois très courtes, souvent symboliques, voire surréalistes. De la poésie, de la gravité, une bonne dose de réflexion, voici les ingrédients principaux que l'on retrouve sous la plume de Xavier Deutsch à travers dix récits très différents les uns des autres. J'ai particulièrement apprécié "Les arbres", le récit du tilleul blond de Stalingrad, une nouvelle emplie de désespoir et cependant porteuse d'avenir, un beau texte au riche symbolisme, une jolie métaphore des rapports humains Coup de coeur également pour "Certains jours le ciel est con". Tendre et triste, à l'image de la bêtise du monde.
Xavier Deutsch joue avec l'écriture à travers ces nouvelles, il explore, il bouscule, il mêle les mots pour en tirer une histoire. Comme dans tout recueil de ce type, il y a des récits qui plaisent et d'autres moins. Ce n'est pas pour autant la qualité de l'écriture qui est en cause, c'est simplement affaire de goûts. Si tous les textes ne m'ont pas plu, j'ai néanmoins apprécié la couleur que Deutsch donne à ses mots, chantante et surréaliste.

Jusqu'au revoir...

8 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 16 février 2003

Dix nouvelles au bord de la réalité, qui déstabilisent le lecteur, mené par la main jusqu'aux confins du domaine du probable, laissé à la frontière d'un basculement indicible…
Cocktail d'émotions, ce livre ne nous soûlera pourtant pas : court, beaucoup trop court, ce « short drink ».
Par contre, quelle mise en appétit !
Ce barman me reverra, à coup sûr !

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