Le tilleul de Stalingrad de Xavier Deutsch
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Si Magritte avait été écrivain...
Un excellent recueil de nouvelles de l'un des jeunes loups de la littérature belge. Xavier Deutsch a déjà 11 romans à son actif, et nombres de nouvelles publiées de-ci de-là. Cet ouvrage nous propose une compilation de certaines de ces nouvelles. A ceux qui pensent que la Belgique est la capitale du surréalisme, la lecture de ce petit livre (une centaine de pages tout au plus) ne fera que renforcer cette impression. L'humour est présent, très souvent (Bonjour ! Monde cruel) , mais la poésie et l'émotion aussi (Le tilleul de Stalingrad, Isabelle a les yeux bleu). Certains récits flirtent allègrement avec le fantastique pur, dans la lignée de Thomas Owen ou Jean Ray (L'Ukraine et le Maudit). Un auteur à découvrir, si ce n'est déjà fait. Si Magritte avait été écrivain, il s'appellerait Deutsch.
Les éditions
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Le tilleul de Stalingrad [Texte imprimé] Xavier Deutsch
de Deutsch, Xavier
le Castor astral / Escales du Nord.
ISBN : 9782859204419 ; 3,00 € ; 18/01/2001 ; 106 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (4)
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Fantastique et fantasque
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 25 novembre 2017
J’ai tout particulièrement apprécié :
- « Le tilleul de Stalingrad ». Un jeune tilleul pousse à Stalingrad en 1943 et un bouleau s’épanouit tout près de la localité luxembourgeoise d’Ettelbruck …
- « Certains jours le ciel est con ». L’homme qui causait à l’arbre de la pluie quelque part en Australie …
- « L’Ukraine et le Maudit ». Caïn, le frère d’Abel, est toujours sur terre et tue les hommes qui regarde Dieu. (tiens, on l’avait perdu de vue, ce Caïn) …
Extraits :
- Le jeune Léon est alors un Luxembourgeois sous uniforme vert-de-gris. Ils furent quelques milliers, à la façon des Alsaciens qu’on nomma les « malgré-nous », à se retrouver incorporés de force dans les troupes du Reich, sous prétexte de pan-germanisme. Comment persuade-t-on à combattre des soldats qui n’en demandent pas tant ? On les envoie sur le front de l’Est, en compagnie de Roumains, d’Italiens, de Hongrois, ayant des fusils allemands dans le dos, les tanks russes en face, et le solennel hiver de tous côtés.
- Or sache-le, un seul homme, ayant vécu aux temps anciens dans la familiarité du Seigneur, n’est pas mort : Caïn, le meurtrier de son frère, que Dieu punit en disant : « Tu seras errant et vagabond sur la terre. » Cela fait une éternité que Dieu a oublié Caïn et qu’il a oublié de faire mourir Caïn. Et Caïn reste sur terre. Je pense qu’il a trouvé le moyen de régler d’ancien comptes en photographiant Dieu, en glissant ces photographies dans les enveloppes de lin, en les poussant aux regards des hommes qu’il a envie de faire mourir.
(N.D.L.R : Caïn et Catin … Il n’y a rien qui vous titille aux yeux ou à l’oreille ?)
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En bonus . Un auteur belge peut-il vivre de sa plume ? Réponse, entre autres, de Xavier Deutsch :
http://az-za.be/fr/…
Dommage pour Xavier Deutsch
Critique de Rou-rou (, Inscrite le 18 novembre 2013, 27 ans) - 18 novembre 2013
Ensuite, l'auteur désordonne les informations. Par exemple, il décrit un personnage et puis un autre, mais de manière confuse !
On ne sait plus qui est qui et qui fait quoi !
Aucun dialogue ne figurait dans le livre, l'action y était rare. Ce ne sont que de simples anecdotes, l'auteur tente d'y mettre un peu de suspense, mais en réalité il interrompt la fin de l'histoire, elles devient donc incompréhensible.
Symbolisme en dix nouvelles
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 9 janvier 2006
Xavier Deutsch joue avec l'écriture à travers ces nouvelles, il explore, il bouscule, il mêle les mots pour en tirer une histoire. Comme dans tout recueil de ce type, il y a des récits qui plaisent et d'autres moins. Ce n'est pas pour autant la qualité de l'écriture qui est en cause, c'est simplement affaire de goûts. Si tous les textes ne m'ont pas plu, j'ai néanmoins apprécié la couleur que Deutsch donne à ses mots, chantante et surréaliste.
Jusqu'au revoir...
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 16 février 2003
Cocktail d'émotions, ce livre ne nous soûlera pourtant pas : court, beaucoup trop court, ce « short drink ».
Par contre, quelle mise en appétit !
Ce barman me reverra, à coup sûr !
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