Loving Frank de Nancy Horan

Loving Frank de Nancy Horan
(Loving Frank)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Spiderman, le 18 avril 2011 (Inscrit le 14 juin 2008, 61 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 104ème position).
Visites : 5 156 

L'architecture de leurs vies

Ils sont tous deux mariés, ont des enfants et une vie de couple assez ordinaire dans les Etats Unis du début XIXe. Leur rencontre est un coup de foudre aux conséquences impossibles à imaginer dans une société où les bien-pensants ont la presse à leur service pour la sauvegarde du puritanisme.
Mamah aime Frank. Frank aime Mamah. Sur un point de départ aussi banal, le talent de l'auteur est de nous entraîner dans leurs combats, leurs fuites, leurs créations sur près de 600 pages sans jamais nous lasser.
Une fois le livre refermé, abasourdi par cette histoire et la qualité de sa documentation historique, je me suis rendu compte (ô inculture crasse !) que Frank était un véritable architecte ayant compté dans sa discipline et que je n'étais pas entré dans une fiction mais que c'est un véritable roman historique qui m'avait emballé.
Un conseil : les biographies de Frank vous dévoileront toutes la fin de l'histoire, alors résistez à la tentation et partez avec eux à Chicago, à Berlin, à Florence : c'est un voyage culturel extraordinaire.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Une lecture jouissive…

10 étoiles

Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 81 ans) - 30 novembre 2014

Un ambitieux premier roman que cette fiction de la vie de Mamah Borthwick Cheney, mieux connue comme celle qui détruisit le mariage du grand architecte américain Frank Lloyd Wright.
Une histoire captivante et passionnante de par ses deux protagonistes aux parcours atypiques en ce début de XXe siècle.

Malgré le titre, ceci n’est pas une romance à l’eau de rose, mais le portrait fascinant d’une femme indépendante, instruite, cultivée, aux prises avec des contraintes sociales avilissantes et d’un artiste talentueux, génial et rebelle, plus grand que nature, dont l’oeuvre est glorifiée encore aujourd’hui.

Inspirée d’une riche documentation, Nancy Horan raconte avec tact et empathie le combat, perdu d’avance, de deux êtres emportés par un sentiment qui les dépasse.
Son style sobre, fluide et dynamique manie sans éclats superflus cette fiction; aujourd'hui Cheney et Wright obtiendraient facilement leurs divorces et ne seraient probablement pas poursuivis par la Presse.
Cependant, leurs sentiments de confusion et de doute, d’abandonner leurs conjoints et enfants, seraient très probablement les mêmes.

Ce roman a quelque chose pour tout le monde: une idylle émouvante, une histoire de l’architecture et un débat philosophique et politique des plus pertinent sur le rôle des femmes.
Une lecture jouissive, une de mes plus marquante de l’année!

N.B. Lu en version originale américaine

Longueurs, longueurs...

5 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 37 ans) - 29 avril 2012

Au contraire de la grande majorité, je ne suis jamais parvenue à entrer totalement dans ce livre. Après un début prometteur, j’ai trouvé que l’auteure s’enlisait dans l’histoire et cumulait des digressions trop longues et servant plus ou moins l’histoire. J’ai décroché à plusieurs reprises. Si ce n’était du rendu que nous fait l’auteure de ces années d’émergence du féminisme, je dirais probablement que je me demande un peu comment ce livre a pu être poussé au rang de best-seller. En fait, je crois avoir persévéré dans le livre pour son intérêt historique beaucoup plus que pour l’histoire d’amour entre Frank et Mamah. Ce n’est pas un mauvais roman, mais le rythme y est un peu trop lent à mon goût.

MAGNIFIQUE PORTRAIT DE FEMME...

7 étoiles

Critique de Septularisen (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans) - 1 décembre 2011

Loving Franck est une biographie romancée de l’histoire d’amour entre le grand architecte américain Frank LLOYD-WRIGHT (et oui... celui de la Fallingwater House et du Musée Guggenheim de New York!) et de Martha -(dite "Mamah" et prononcez May-Mah) - BORTHWICK-CHENEY réputée pour être une des femmes les plus intelligentes de son temps. En effet elle a fait des études universitaires, parle plusieurs langues et a même été enseignante.
Disons tout de suite il s’agit en fait beaucoup plus de sa biographie à elle qu’à lui…

L’histoire commence en 1903 à Chicago, Mamah est alors mariée avec le riche homme d’affaires Edwin CHENEY, le couple a un fils John et bientôt une fille Martha. Mais Mamah n’est pas heureuse en ménage, avec un mari qui ne la laisse pas s’épanouir à son gré. Elle est une femme émancipée, militante féministe, qui attend beaucoup plus de la vie, de sa vie!
Alors, quand elle rencontre Frank LLOYD-WRIGHT, l’enfant terrible de l’architecture américaine, venu dessiner les plans de la future maison du couple CHENEY, elle tombe follement amoureuse de lui et devient sa maîtresse.

Cette passion durera toute leur vie, au point qu’en 1909, Mamah quittera son époux et ses deux enfants et Frank, Catherine sa femme, et leur six enfants pour partir vivre leur passion amoureuse en Europe. Hantée par les remords et la culpabilité d’avoir abandonné ses enfants, Mamah doit en plus faire face à la très pudibonde Amérique du début du XXe siècle, dont la presse à scandales fait ses choux gras avec l’histoire de la folle passion amoureuse entre le bel architecte et la femme libérée… En effet si le divorce est déjà chose courante à cette époque, très peu de femmes osent le demander!...

Rentrés aux Etats-Unis en 1911, après qu’Edwin ait accepté le divorce d’avec Mamah et se soit remarié, Franck et Mamah s’installent à une maison au beau milieu de la campagne du Wisconsin natal de Franck et dont les plans ont été réalisés par lui, «Taliesin».
Bien que la presse à scandales continue à les poursuivre de plus belle, le couple toujours aussi uni, retrouve enfin un semblant de vie normale, et Mamah accueille même ses enfants en été pour les grandes vacances…

Mais, en août 1914 un dénouement tragique met définitivement fin à la très belle histoire d’amour…

Que dire de ce livre ? Tout d’abord il faut avouer que l’écriture de Nancy HORAN est très belle, fluide, douce. Le livre se lit facilement malgré ses 560 pages, celles-ci se tournent presque toutes seules.
Le style est typiquement celui des écrivains américains actuels, une grande histoire, bien racontée, par un grand conteur…
Des grandes descriptions des paysages, de la nature ce qui est aussi un peu normal quand on parle d’un architecte qui voulait bâtir des maisons « en phase » avec la nature et le lieu sur lequel elles sont construites...
Ce ne sont pas non plus les quelques longueurs qui finalement gâcheront la bonne impression générale du roman.
Un seul regret, la fin un peu trop hachée, trop vite amenée, trop rapide, dont le ton et surtout le style contrastent un peu trop avec le reste du roman.

Reste un magnifique portrait de femme bien trop en avance sur son temps…

A noter que ce livre, le premier de Nancy HORAN a reçu le Prix Feminore Cooper de la meilleure fiction historique, et s’est vendu à 400 000 exemplaires aux Etats-Unis depuis sa parution en 2007.

Deux êtres profondément amoureux

10 étoiles

Critique de Pitchou (Morges - Suisse, Inscrite le 8 mai 2010, 34 ans) - 6 août 2011

Comme quoi on en apprend tous les jours... . C'est en lisant les deux critiques qui me précèdent que j'apprends que Frank Wright a vraiment existé. Quelle belle découverte et quelle surprise!! Du coup, j'ai surfé sur Internet pour voir ses oeuvres et c'est tout simplement splendide! Waouh!!

Ce roman est passionnant, on ne voit pas les chapitres défiler. Il se lit en effet facilement et d'une vitesse incroyable. Il aborde différents thèmes comme l'architecture, le courant féministe, l'injustice, le scandale, la littérature, la culpabilité, le désespoir et l'amour avec un grand A!
De plus, l'héroïne a du caractère. Elle est courageuse, forte, belle et intelligente. Elle se remet en question et possède ses propres opinions. J'ai réellement apprécié ce personnage auquel je me suis beaucoup attaché.
Ce livre m'a ému et m'a amené à me poser de nombreuses questions. Finalement, il m'a laissé sans voix avec les yeux tout mouillés... .
Ce livre est un pur régal, je le recommande!

Un bel amour

10 étoiles

Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 19 avril 2011

L'ami Spiderman ignorait que Frank Llyod Wright était l'un des plus grands architectes des Etats-Unis.

Cela a tout de même une importance car c'est son métier, son statut de vedette qui va rendre leur histoire d'amour si difficile.

Il s'agit, en effet, de deux couples normaux. Le mari de Mamah demande à l'architecte de concevoir leur maison et Mamah supervise tout ça, avec grande intelligence.
Car Frank ne tombe pas raide dingue d'une idiote, Mamah est cultivée, elle écrit, elle passe ses journées à la bibliothèque pour essayer ensuite de faire des conférence "féministes" aux femmes de sa ville. Ses conférences ont peu de succès, car la bourgeoisie de Chicago et alentours n'a pas l'esprit très ouvert.
C'est ce qui vaudra l'opprobre général à Mamah quand elle quittera son mari et ses deux enfants pour suivre Frank en Europe.

C'est une histoire vraie, sûrement romancée; mais qui nous en apprend beaucoup sur la mentalité de l'époque aux Etats-Unis.

A leur retour aux Etats-Unis, Frank lui construira une splendide maison dans son pays d'origine, mais la méchanceté humaine n'a pas de borne...je n'en dirai pas plus.

Un livre passionnant, long, c'est vrai, mais qui se lit facilement tant il est bien écrit.

Je vous le recommande.

Forums: Loving Frank

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Loving Frank".