La vie sexuelle des super-héros de Marco Mancassola

La vie sexuelle des super-héros de Marco Mancassola
(La vita erotica dei superuomini)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Septularisen, le 17 avril 2011 (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans)
La note : 3 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (55 214ème position).
Visites : 5 886 

SUPER FLOP!...

Ne vous êtes-vous jamais demandé que pouvait être la vie sexuelle, et la retraite des grands superhéros comics de votre enfance si ceux-ci «passaient» dans la vie réelle… Voilà le postulat de base qui a servi de trame au roman de Marco MANCASSOLA…

Nous sommes dans les années 2000 les anciens superhéros (bons ou méchants) ont pris leur retraite, Red Richards-M. Fantastic (des 4 Fantastiques) est aujourd’hui divorcé de Sue Storm-La femme invisible et dirige une fondation scientifique, Raven Darkhölme-Mystique (la méchante des X-men) est la vedette de son propre show à la télévision, Bruce Wayne-Batman vit en rentier de sa fortune, Clark Joseph Kent, (né Kal-El)-Superman est le directeur d'une école pour apprenti superhéros…
En quelques mots ils sont devenus des people comme tant d’autres…

La première partie du livre, la plus longue, tourne autour de la passion de M. Fantastic pour une jeune et jolie astronaute ambitieuse et carriériste Elaine Ryan, dont il est tombé éperdument amoureux, mais qui pourrait être sa fille…
Dans le même temps on apprend que Robin a été tué dans des circonstances mystérieuses dans Central Park des années plus tôt et l’on suit le procès scabreux de la meurtrière de Bruce Waine, tué en pleine séance de sexe sadomasochiste.
On apprend d’ailleurs qu’il est homosexuel et que pendant des années lui et Robin ont eu une relation fusionnelle, passionnelle, mais qui a pris fin parce que Batman lui a préféré des hommes plus jeunes…

M. Fantastic reçoit des mystérieux billets le menaçant de mort, mais c’est son fils unique, Franklin, qui est tué lors d’une explosion criminelle, dans le sauna d’un grand hôtel de New York... Les événements se précipitent, voilà maintenant que des billets de menace arrivent à Mystique…

Le fil rouge de toutes ces différents histoires tient dans l’enquête policière menée pour découvrir qui envoie ces billets annonçant leur prochaine mort aux anciens superhéros et quelle est cette mystérieuse organisation qui assassine les superhéros à la retraite. Ce sont deux frères qui mènent l’enquête, les De Villa, Bruce le journaliste et Dennis le policier…

Je n’ai pas vraiment compris l’objectif de M. MANCASSOLA en écrivant ce livre, critique acerbe des années dans lesquelles nous vivons ou simplement volonté délibérée de «casser» du «superhéros» en les maltraitant et en en faisant des vieillards malades et impotents…
Mais là, franchement, je dois dire que la méthode est un peu nulle!
Déjà p. ex. il aurait fallu mieux connaître l’univers des superhéros, que l’on entend critiquer...
Le livre est truffé d’erreurs les concernant, (un comble pour quelqu’un qui veut écrire un livre sur les superhéros)… Et non M. MANCASSOLA, Robin n’est pas blond, Namor n’est pas vert mais… bleu, Mystique n’est pas «légèrement bleue», mais d’un bleu foncé !... Et elle n’a pas besoin de changer ses vêtements pour prendre l’apparence de quelqu’un, quant à Wolverine et Superman eux, ils vieillissent moins vite que les humains… et donc comment peuvent-ils être si vieux dans votre livre… D’ailleurs Superman, (qui soit dit en passant n’est pas un être humain…), ne subit pas les effets de la fatigue, n’a donc pas besoin de dormir, et surtout pas besoin d’une canne pour marcher!...

L’histoire se traine et se traine en longueur, (on ne comprend pas du tout ce que vient faire dans le livre l’histoire des deux frères et de leur mère mutante, si ce n’est allonger le livre d’une centaine de pages complétement inutiles à l’histoire…), des pages et des pages de descriptions déprimantes, enrobées de fioritures complétement ratées (n’est pas Jim HARRISON qui veut…) sans vraiment de style dans l’écriture, sinon quelques coups de mièvrerie… L'histoire ne mène nulle part, tourne en rond, et l'auteur ne nous donne aucune réponse aux questions que l'on se pose tout au long du roman (P. ex. qui tue les anciens superhéros? Et pourquoi?...) du coup j’étais vraiment pressé d’en finir… fin qui m’a d'ailleurs complétement laissé sur ma faim à moi!...

Et pourtant, il faut le reconnaître, l’idée de départ s’annonçait absolument originale… et bien non! Il n’y a rien dans ce livre, en tous cas rien de bon! Le livre part dans tous les sens, brasse beaucoup d’air, mais finalement n’arrive à rien enserrer et ne développe aucune idée jusqu’au fond, et pire, se termine en queue de poisson, non il n’y a décidément rien à sauver dans ce livre…

Les Inrocks ont parlé ce roman comme «le plus original de cette rentrée», je le définirais comme «le plus mauvais que j’ai lu depuis très longtemps»…

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Du remplissage essentiellement

4 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 18 juillet 2015

Ce livre part d'une idée qui pourrait être drôle, bien que commerciale. C'est le dernier aspect qui l'emporte bien souvent. On y rit quelque fois, quelques bons moments attendent la lectrice et le lecteur, mais de manière assez rare, bien malheureusement. En effet, globalement, quel remplissage ! Ca se tire à la ligne, avec de la psy facile, c'en est souvent assez pathétique. C'est bien dommage.

Dommage. On était à ça d'un bon livre.

4 étoiles

Critique de Buck (Rennes, Inscrit le 20 juin 2010, 35 ans) - 25 juin 2014

Écrire une histoire sur les super-héros n'est pas, je pense, si facile. Ces personnages sont devenus au fils du temps, des mythes avec leur adorateurs où il est difficile de contenter tout le monde. Pour ma part, je suis mitigé sur ce livre.

D'un côté, les super-héros décris dans le livre sortent de leur piédestal de toute puissance pour s'afficher dans un monde plus réel. DC et Marvel ne faisant jamais dans la demi-mesure et au moment où on bouffe, au cinéma, des super héros sur-puissants, qui sur-sauvent le monde et l'univers, ça fait du bien de les voir se poser des questions, douter, avoir peur, avoir des désirs, stresser pendant des moments gênant le temps d'un livre. De dieux, ils passent à Homme.

C'est cette morale qui m'a plu: personne n'est un super-héros, car tout le monde a ses faiblesses.

Pourtant, il y a quelques ratés. D'abord, je veux que l'auteur m'explique TOUUT ce pseudo-livre sur Bruce de Villa. Je ne comprend pas. Par exemple, je vous écris "Batman, Monsieur Fantastique, Superman, Mystique et Bruce de Villa (???)" et je vous demande quel est l'intrus. Bruce De Villa !! Bien sur, insérer un chapitre est une pirouette scénaristique pour introduire son pouvoir et justifier la fin du roman mais PAS tout un livre, pas 74 pages ! On débute le roman avec la classe et l'intelligence de M. Fantastique, un peu niant-niant mais on excuse Marco ; on continue le livre en fronçant les sourcils en comprenant ce qu'est devenu Batman, racoleur mais marrant ; puis SUPRISE, le frérot de l'enquêteur qui squatte près de 70 pages. Pourquoi ne pas l'avoir inséré tout au long du roman ?

Après avoir subi ces 74 pages, je me suis dis que j'avais passé le plus longuet du livre et que j'allais réattaquer dans l'intrigue et les super-pouvoirs. Et puis faut pas être idiot pour s'attendre à la fin du livre, après ça. Toujours par rapport à ce passage, on nous écrit ici, un frère travailleur, gentil avec sa mère et avec un avenir qui est écrit (université, travail de journaliste, etc) et un second frère plus mystérieux et ténébreux auquel Mancassola ne nous décrit rien sur son avenir, mis à part son travail de flic, par vengeance. Bon ok, c'est le méchant.

Oui, je suis énervé contre ce chapitre qui m'a fait deviner la fin, qui a trainé en longueur et qui à la place, aurait pu être inséré au fil du livre. Mais la vie est ainsi faite et je pardonne un peu à Marco. Tout n'est pas à jeter dans "la vie sexuelle des super héros". Il n'est pas parfait mais la trame qu'il installe tout au long du roman est bien organisée. Bien que le livre satanique-666-Bruce de Villa a été un mauvais moment, distinguer chaque super-héros par sa propre histoire correspondant à son pouvoir et sa personnalité est une bonne idée. C'est clair et limpide. Quoi qu'un peu caricatural.

Quant à l'épilogue Superman, je ne l'ai pas trouvé pas inintéressant. Le grand Superman qui conclut ce genre d'histoire, il n'y a que dans les livres où l'on peut voir ça. L'avoir rendu vieux est un peu inexcusable mais j'y vois plus la transmission entre 2 générations de superhéros qui se transmettent des valeurs de 2 époques différentes : l'ancienne avec ses valeurs et la nouvelle qui les cherche. Est-cela que ça signifie ? Je ne le sais pas mais cette fin me convient bien.

Pas aussi négative..:)

8 étoiles

Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 10 janvier 2014

Robin des bois avait déjà du plomb dans l'aile, cela fait déjà un moment que ce sont les riches qui volent les pauvres. Et voilà que les super-héros de notre jeunesse, Batman, Superman et autres, ceux qui s'élançaient du haut des buildings pour aller tuer les méchants, ont des soucis. Et nous aussi, nous surtout. Car s'il n'y a plus de super-héros, il va nous rester qui, pour nous sauver?
Hélas, ils ont vieilli, et abuser de super pouvoirs, ça use. Comme le public s'en souvient encore, ils sont devenus des "people"et chacun a cherché à se recaser à sa manière. Et même cela va leur être difficile, car un serial killer spécialisé en super-héros ( ben, si, ça existe, bien sûr!) cherche à les éliminer les uns après les autres. Déjà Robin a été retrouvé mort dans des circonstances assez glauques, mais c'était il y a longtemps. Là, cela se précise, les lettres d'avertissement se multiplient, Batman va y passer à son tour de façon encore plus sordide , deux frères , un journaliste et un policer , les suivent de près ...

C'est un roman noir, triste, désabusé ..et par ailleurs irracontable , que j'ai finalement assez aimé. D'abord parce que l'auteur a le talent de nous faire croire à ces héros rocambolesques et à leur histoire personnelle. Ensuite à cause d'un long chapitre en italique qui raconte une autre histoire, très belle, celle des deux frères. Et puis, et surtout, parce qu'émerge de tout cela une vision juste d'un monde qui n'a plus d'utopie ni de rêve . Les super- héros ont une vie sexuelle qui n'est pas toujours simple, c'est tout ce qui leur reste, et elle causera leur fin.

Je veux dire: c'est fini, non, le temps du... comment ça s'appelle? Du romantisme. A force de parler d'histoires de sentiments, on finit par ne plus parler que de soi. De son cas personnel. On parle tous sans arrêt de notre histoire comme si elle était importante. Comme si on était tous des personnages d'Hollywood. Ce n'est plus le moment, plus maintenant, répéta-t-il en secouant la tête, un air sombre sur le visage. Oh, je sais que vous êtes assez célèbre. Je ne vivais pas encore dans ce pays, mais je sais que des gens comme vous étaient importants. Bien sûr, des super-héros, capables de maîtriser le destin avec plus de force que les autres. Mais, vous voyez.." Il se laissa distraire un instant et surveilla les mouvements d'un taxi qui essayait de les dépasser. Puis, d'une voix qui tremblait encore, en proie à une obscure émotion, il reprit: " Aujourd'hui, personne ne croit plus vraiment qu'on peut maîtriser son destin. Parlez-en autour de vous. Parlez-en avec les autres. Tout le monde est fataliste. Les gens ne s'étonneraient pas d'être balayés demain par un ouragan, d'assister au débarquement d'extraterrestres ou je ne sais quoi d'autre. Ce sont des bêtises, justes des bêtises. Mais c'est le destin. Quoi que ça puisse être, plus personne ne s'inquiète de le contrôler. Vous voyez, le destin ne fait pas dans le détail, nos plans, il s'en fout, nos histoires particulières, nos..comment on dit? Nos " egos ramantiques". Pour le destin, on est tous minuscules."

les super-héros meurent aussi

4 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 48 ans) - 23 mars 2013

Pour ma part je suis aussi assez mitigé sur ce roman. D'un côté j'ai trouvé le postulat de départ assez intéressant, et assez bien mené, notamment dans la première partie concernant Reed Richards. Le monde finissant des super-héros à l'ancienne, un certain désenchantement amène beaucoup de mélancolie et au-delà du statut de super-héros le récit pose habilement la question de la célébrité et de sa superficialité. Les réflexions existentialistes des trois super-héros narrateurs, désabusés ou cyniques, donnent beaucoup d'humanité à ces personnages même si les mythes sont durement malmenés et si parfois on frise la caricature et le ridicule. L'écriture, très fluide et rythmée malgré les longueurs psychologiques m'a tout de suite plongé dans le récit.
Les longueurs psychologiques sont en effet à la fois une force mais aussi une faiblesse du roman, car au bout de la 594ème page (édition poche) on commence à s'en lasser sérieusement et j'avoue avoir sauté pas mal de passages. Il faut dire qu'il y a peu d'action ce qui pourrait être un comble pour une histoire ayant des super-héros comme personnages principaux ! Alors oui la narration donne l'impression de traîner un peu, au profit de l'introspection. Des absences interrogent aussi: je ne suis pas un spécialiste des Quatre Fantastiques, mais l'auteur ne parle jamais de Johnny Storm, ni d'ailleurs de Spiderman. Enfin certaines descriptions des pratiques sexuelles de nos super-héros sont vraiment peu ragoutantes.
Marco Mancassola rend nos super-héros particulièrement vulnérables, perfectibles, voir médiocre, et va très loin dans son concept. C'est peut-être cela qui nous dérange tant finalement.

demie molle exploitable

5 étoiles

Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 50 ans) - 24 novembre 2012

Dans les comics, les super-héros ne vieillissent pas, ou peu. Certains sont dotés de pouvoirs qui ralentissent le processus, comme Wolverine, d’autres sont des dieux, Thor, d’autres des entités extraterrestres qui vieillissent différemment des humains, etc… Et quand il meurt, le super-héros est régulièrement rappelé d’entre les morts par la pression mise sur le scénariste par les fans en colère. La première fois c’est sympa, au bout de la quatrième, cela devient pathétique, un aveu d’impuissance : un créateur n’est plus le maître de sa créature. Une manière de contourner le problème est de faire mourir un héros dans une série mais pas dans une autre, ou de créer de toute pièce une œuvre originale à part avec des héros bien connus et leur faire subir un sort particulier. Une autre possibilité a existé dans les années 80.
Je me souviens que dans les magazines de ma jeunesse, Strange, Spidey, X-Men, pourquoi ne les ai-je pas gardés…, on trouvait parfois quelques pages géniales intitulées « Et si… ». Un épisode me revient en mémoire : et si Tony Stark était devenu gros ! Vous imaginez les galères pour entrer dans l’armure d’Iron Man ?!
Ce roman déroutant reprend un peu le même procédé : et si nos héros étaient désormais à la retraite ?
Red Richard, l’homme élastique des 4 Fantastiques, Bruce Wayne, Batman donc et Mystique, la femme bleue métamorphe ennemies des X Men, se sont retirés de la vie publique. Au placard le costume de sauveur de l’humanité, finies les aventures au bout du temps et de l’espace, retour sur terre et à ses problèmes du quotidien.
Or, quel est le pire ennemi d’un super-héros que le quotidien ? Déjà que pour un être humain normal il n’est pas toujours évident de survivre à un dimanche d’hiver sans dépérir d’ennui alors imaginez pour un type dont l’activité habituelle consiste à sauver le monde… A la retraite certes mais pas inactifs. Richard dirige une fondation scientifique à but caritatif, Mystique anime un show télé comique dans lequel elle utilise ses pouvoirs de transformation et Bruce Wayne, il profite de sa fortune pour passer du bon temps.
Sauf que… Comme l’indique le titre de ce roman, « La vie sexuelle des super-héros », l’homme à cape, même à la retraite, reste un super-héros et, comme les pompiers, le prestige de l’uniforme joue à fond. Richard tente d’y échapper, Wayne en joue et Mystique ne peut pas le cacher puisque son corps est bleu et que sa capacité à se transformer en une autre personne est source de fantasmes sans limite.
Pour faire simple, en redevant de simples humains, il ne leur reste plus que l’aspect le plus primitif de l’humanité : baiser !
Ajoutons à cela que même retirés des affaires de justiciers masqués depuis plus de 20 ans, ils restent la cible de méchants, que Robin a été tué et que nos trois héros ont tous reçu la même inquiétante lettre.
Ici s’ajoute une nouvelle strate à l’hypothèse de départ : et si nos héros étaient de gros obsédés sexuels !
Richard tombe amoureux d’une étudiante en astrophysique au à l’âge de son fils et soumet son corps élastique à d’étranges pratiques sexuelles mais n’a aucun pouvoir sur son sexe, la seule partie de son corps qu’il ne contrôle pas au point de n’en point connaître la taille exacte.
Batman est un vieux beau éternellement hâlé, qui se maintient en parfaite condition physique, ancien bisexuel, amant de Robin, redevenu hétéro mais recherchant toujours des femmes androgynes prêtes à se livrer à des séances de fist fucking sur sa personne ! Quant à Mystique, comme je l’ai dit plus haut, sa capacité à se transformer est en soi source de fantasmes.
Loin d’être un roman policier, même s’il y a enquête, ou un roman érotique, malgré quelques scènes de sexe pas franchement affriolantes d’ailleurs, on se trouve ici dans un roman dans la lignée des œuvres de Bret Easton Ellis : un regard froid et désenchanté sur la situation de ces héros devenus des people comme les autres et une analyse des causes et des conséquences. Marqué par le 11 septembre, ce roman propose un monde sans utopie ni héros pour incarner une quelconque valeur. Mais le roman reprend également quelques tics des comics comme l’épisode qui ressemble à la réalité mais qui est un fait un rêve, procédé pour le moins agaçant. De plus, il faut bien avouer que le roman aurait gagné en force à être plus court et débarrassé de ses analyses psychologiques encombrantes.

Tellement ironique

6 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 14 novembre 2012

A l'heure ou la pensée puritaine fait tant de ces ravages parmi un monde très uniforme, il est bon de voir apparaître de temps à autre de ces ouvrages rafraîchissants qui secouent quelque peu les statues indéboulonnables de la culture pop; ou pour parler clairement ces mythes sacrés aux innombrables servants. De plus si les super-héros ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils étaient avant, sinon au fond juste des célébrités tous membres de la jet-set et d'Hollywood, il y a par conséquent lieu à romancer.

Enfin si aujourd'hui Superman n'est quant à lui plus qu'un obsessionnel compulsif addict au crystal meth, tandis que Red Richards des Quatres Fantastiques passe lui-même ses journées au volant de sa Vette et au bureau à se demander comment parfaitement récurer le plancher de sa piscine (après avoir écumé la plupart des discothèques de Glendale ou de Sunset Strip, CA) il y a là somme toute également matière à réflexion qui fera évidemment se demander à l'âme instruite qui peut bien conduire la nuit la limousine blanche de ces stars du comic, et ce du parking jusqu'à leur loft situé en plein village global. Et bien sûr l'attrait et le pétillant du début ont disparus, le fait étant que l'illusion doit survivre afin de permettre le mystère, le doute, etc. car comme chacun sait (ou presque) il faut dorénavant fonctionner rapidement dans ce genre d'"affaire", surtout si vous êtes vous-même tardif aux sunlights. Etre humain parfois - ou au moins essayer... Red et les caped crusaders se sont accommodés au monde réel en négligeant toute justice masquée du passé, mais qui s'en plaindra de toute façon ?

De toute façon davantage valable que toutes ces confidences pleines de "sagesse" provenant de ces mères maquerelles juste un peu en rut sinon largement folledingues, ou de ces vierges de St Marc éplorées de la télé réalité (et à deux neurones) qu'on nous assène tant de fois l'an, Marco Mancassola parachève une oeuvre moqueuse et pleine d'humour ainsi que bien-intentionnée contre tout vieux grigou un peu zinzin, et qui, d'autre part, ira à l'encontre de tellement de ces critiques pervers et vendus ou nombreux journalistes people qui travaillent désormais pour leur part surtout pour une presse de caniveau. Peut-être pas la Sun Valley, mais ça se lit comme un roman feuilleton sans accent amer à couper au couteau, donc c'est agréable à la lecture et ce n'est toutefois pas si fréquent.


Extrait


Paralysé par des pensées rationnelles, Red hésita...

l'originalité, c'est peut-être un cochon qui écrit comme un cochon

2 étoiles

Critique de Ronanvousaime (, Inscrit le 13 mai 2007, 49 ans) - 5 août 2012


un super sujet, qui est dans le titre. Des critiques élogieuses (les inrocks !)

Un livre assez consternant. Pas bien écrit, ou très mal traduit, ou les deux, certainement. L'histoire se traine en longueur comme un tracteur sur une départementale un jour de verglas. C'est lourd, sans humour, mal foutu. Psychologie à deux balles et effet stylistique ridicule (le coup de l'épisode qui finit par "mais c'était un rêve en fait", je l'ai fait en 4ème, là on le retrouve 2 fois !! Deux fois !!!! )

vraiment, mieux vaut vous regarder le derrière des genoux que de commencer à lire ce bouquin (que pour ma part, comme un con, j'ai fini, en me disant "mais ça doit bien y avoir un intérêt, ce truc ?!!!" Et bien non, aucun)

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