Il faut tuer José Bové de Jul
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Un monde meilleur
Jul se moque gentiment des contradictions des capitalistes et des altermondialistes dont l’icône, pour ces derniers, est le président de la Confédération Paysanne José Bové. C'est ici l’homme à abattre. Mais l’homme à la pipe et à la moustache a ses gardes du corps armés (des moutons !).
Le tueur engagé par les capitalistes attend l’arrivée de sa cible au Forum Social Européen. C'est l'occasion de faire le tour des stands entre Attac, Greenpeace, Artisans du monde (qui propose des strings collectors fabriqués à Naplouse, utilisés comme frondes par les palestiniennes pendant la première intifada !), les pacifistes, les végétariens, etc. On y rencontre entre autre un Michael Moore, ennemi de la malbouffe, plus vrai que nature.
Plus tard, une manifestation altermondialiste place de la République réunit toutes les causes généreuses contre la guerre, contre les inégalités Nord Sud, contre l’ultralibéralisme, contre la marchandisation du monde, contre la pensée unique, contre la malbouffe, contre le machisme (ni putes ni soumises), contre la pollution industrielle (un cortège de mouettes mazoutées !), la CGT, etc. En fin de manifestation, des casseurs citoyens saccagent les vitrines (citoyens car ils recyclent le verre dans des containers après leurs méfaits !).
Plus loin, on voit José Bové et ses amis faucher un champ de maïs transgénique et se faire arrêter. Incarcéré, il doit manger des hamburgers en prison, une vraie torture pour lui…
L’histoire vire au loufoque lorsque les capitalistes font appel à la secte de Raël pour cloner un José Bové à leur image (rappelez vous à l’époque au début des années 2000, la secte prétendait pouvoir cloner des êtres humains…).
A la fin, l’organisation d’un Forum Anti Social Européen par les mondialistes est irrésistible (caviar équitable Max Havelaar, un toit décapotable c’est un Droit !, séance dédicace du sous-commandant Mac Do, etc.).
Les dessins joliment caricaturaux sont réussis. Certes, tout le monde n’appréciera pas le côté déjanté de cette BD, mais personnellement elle m’a fait rire.
Malheureusement (?), en 2011, José Bové, les expérimentations des OGM, la secte de Raël et le clonage n’étant plus sous les feux de l’actualité, le sujet de cette BD perd de son intérêt même si la charge contre les mondialistes et altermondialistes est toujours drôle.
Les éditions
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Il faut tuer José Bové [Texte imprimé] Jul
de Jul,
Albin Michel
ISBN : 9782226155399 ; 12,89 € ; 12/01/2005 ; 48 p. ; Cartonné
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Les critiques éclairs (1)
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José Bové n’est pas une marchandise !
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 13 décembre 2012
C’est pourtant assez drôle, caustique souvent, les patrons comme les écolos en prennent pour leur grade, les thèmes sont plus ou moins d’actualité (plus du tout pour le clonage raélien !) et il y a quelques trouvailles (notamment le passage où apparaît au Forum social européen un Michael Moore égaré et hagard, obsédé par la bouffe, et puis ce clébard nommé Attac qui a du mal à s'y retrouver quand on lui dit "Couché, Attac !", hilarant !…)… En somme il y a du potentiel, mais cela reste de l'ordre de l'anecdotique.
Ce qui évidemment ne m’empêche pas de penser (et croire) qu’un autre monde est possible…
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