Le jour où tu dois mourir de Marc Charuel

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Le jour où tu dois mourir de Marc Charuel

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Bookivore, le 17 avril 2011 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 671ème position).
Visites : 3 663 

Excellent !

Je ne connaissais pas Marc Charuel avant de tomber, il y a une semaine (une semaine et demi en fait), dans une librairie, rayon polars, sur ce livre. "Le jour où tu dois mourir", titre alléchant (bien qu'un peu trop dans le style Mary Higgins Clark). Epaisseur assez imposante, car le roman fait plus de 600 pages. A feuilleter, je me rends compte que c'est selon toute vraisemblance un page-turner (chapitres courts, voire très courts, réunis en plusieurs sur-chapitres ; une trentaine de sur-chapitres pour presque 200 chapitres en tout !), ce qui augure généralement de pas mal de suspense. En plus, j'adore l'éditeur, Albin Michel, c'est probablement mon éditeur préféré pour les 'grands formats', celui chez qui mes auteurs préférés, Bret Easton Ellis et Thomas Pynchon excepté, sont publiés. Allez, hop, j'achète, et une fois chez moi, je commence la lecture...

...que j'achève deux jours plus tard, groggy.

Un roman franchement remarquable, un des plus glauques qu'il m'ait été donné de lire avec "In Tenebris" de Maxime Chattam, "American Psycho" de Bret Easton Ellis et "La Onzième plaie" d'Aurélien Molas. Grandiose, même si deux points m'empêchent de donner la note maximale. D'abord, si le personnage principal, Alain Duncan, photographe un peu papparazzi et ancien reporter de guerre est intéressant, l'accumulation d'allusion à ses souvenirs de guerre, forcément traumatisants, est, à la longue, un peu lassante et plombante. Il voit le cadavre, au début, d'une jeune fille, retrouvée atrocement mutilée près d'Arcachon (lieu où le roman débute, mais ça part ensuite en Thaïlande et Birmanie) et on a droit, pour la peine, à une sorte de rappel de tous les macchabées que, dans sa carrière passée, il a observés, un en Afrique, un au Vietnam, etc, etc... Ca fait un peu 'vétéran buriné qui a tout connu et qui se rappelle de tout', ça fait très cliché.
Aussi, un style parfois un peu basique, mais on n'achète pas forcément un thriller, d'autant plus un 'page-turner', pour la qualité de sa prose, on sait qu'on ne tient pas un Victor Hugo ou un Thomas Pynchon, juste un blockbuster littéraire, un truc capable de vous tenir en haleine durant la lecture, et puis voilà.

Le roman est excellent, malgré ces deux petits défauts, et il est vraiment à lire. Thriller implacable qui part dans des directions assez inattendues, avec suspense, violence, glauque attitude, personnages troubles, rebondissements, et surtout, sujet marquant (les snuff-movies)... Dans le genre, c'est vraiment excellent. Les Français savent y faire, niveau thrillers sombres !

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Un bon thriller, violent et efficace

8 étoiles

Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 29 juin 2012

Alain Duncan est un ancien reporter qui a été sur tous les fronts où la guerre a sévi dans la 2ème partie du vingtième siècle. Depuis quelques années, il vivote en photographiant les stars people qui croisent sa route. En vacances dans le bassin d’Arcachon, il fait 2 découvertes qui vont changer le cours un peu plan-plan de sa vie : à l’occasion d’un jogging matinal pour tirer le portrait d’une tenniswoman, il tombe sur le cadavre d’une jeune femme torturée à mort ; un peu plus tard, il rencontre Clémence, avec qui il vit une nuit pleine de promesses. Le lendemain, Clémence disparait, et la jeune femme tuée l’amène à suivre les traces d’un tueur qui tourne des snuff movies, ces films qui se vendent à prix d’or auprès d’une clientèle triée sur le volet et amatrice de meurtres tournés en direct.

J’ai bien aimé ce livre. Malgré quelques incohérences et quelques longueurs, voire quelques maladresses, on est vite aspiré par cette course poursuite contre la mort galopante qui prend les traits d’un caméraman froid et arriviste. On est promené de Paris à Arcachon, de Pau à Bangkok, de la Bretagne à la frontière Birmane, au travers de l’histoire de plusieurs personnages plus ou moins recommandables, plus ou moins sympathiques. L’auteur arrive sans problème à créer du sens entre tous ces personnages et ces lieux si différents. Les atmosphères sont bien créées, que ce soit celles des villes balnéaires, des banlieues parisiennes, de la capitale de la Thaïlande ou de la jungle birmane. L’intrigue prend aux tripes, et si les descriptions des snuff movies sont crues (et à déconseiller aux âmes sensibles), elles servent l’histoire. Enfin, si certains développements sont un peu convenus, l’auteur arrive quand même à nous surprendre.
Un bon thriller pour se dépayser en se faisant (un peu) peur !

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