Sous le vent du monde tome 1 : Qui regarde la montagne au loin de Yves Coppens, Pierre Pelot

Sous le vent du monde tome 1 : Qui regarde la montagne au loin de Yves Coppens, Pierre Pelot

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par CC.RIDER, le 16 avril 2011 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 603ème position).
Visites : 7 222 

1,7 million d'années avant J.C...

1,7 million d'années avant notre ère, quelque part en Afrique de l'Est vivent des tribus d'hommes préhistoriques tel les Loa, les Booh et autres Nak-Booh-Loa. Leurs rapports sont rien moins que pacifiques et respectueux. Ni-éi, une petite femelle, capturée, forcée et violée par un Booh revient accoucher dans sa tribu qui a bien besoin de sang frais pour se régénérer. Malheureusement, elle laisse le bébé se faire dévorer par un sh'orh (sorte de panthère noire) ce qui lui vaut d'être bannie. « Celle qui n'est pas comme les autres » finira par rencontrer Moh'hr, un vaillant guerrier Loa qui a quitté les siens pour aller explorer une grande montagne qui crache des flammes.
Cette resucée de la célèbre « Guerre du feu » de Rosny Aîné ou de la saga de Mme Auel est loin d'être du même niveau malgré une caution scientifique de haut niveau en la personne d'Yves Coppens. Il ne se passe pas grand chose de vraiment passionnant dans cette histoire. Nos ancêtres simiesques marchent beaucoup, mangent, se battent, copulent et dorment dans les arbres. Violence et monotonie. Leur langage ou plutôt leurs borborygmes sont totalement incompréhensibles. L'auteur qui doit estimer que le lecteur, aussi savant que lui, comprend le Nak-Booh-Loa dans le texte, n'a pas daigné le gratifier de la moindre traduction. Et pour ne rien arranger, le style est lourd, verbeux, descriptif. Résultat, on s'ennuie ferme avec ce bouquin qui tombe des mains...

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Une association magique !

10 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 58 ans) - 24 septembre 2022

Un incroyable ouvrage mêlant Préhistoire et roman.
L'association Pierre Pelot (le romancier) / Yves Coppens (Paléontologue) fait merveille.
L'auteur ne tombe pas dans le piège de "l'histoire d'amour préhistorique transposée à l’ère moderne".
Ce respect des codes permet de lire un roman terriblement dur, violent, dans lequel les Hommes se distinguent à peine des animaux.
De façon sous-jacente et très subtile, les premiers émois d'un homme et d'une femme qui découvrent cet incroyable sentiment humain. Celui qui fait battre le coeur plus vite et se soucier de l'autre.
Une lecture parfois compliquée mais ça en vaut la peine.
J'en suis sorti ému et impressionné par la très grande crédibilité du roman.
Chapeau bas Messieurs !

Fragment d'histoire humaine...

9 étoiles

Critique de Deinos (, Inscrit le 14 février 2009, 61 ans) - 24 août 2018

Loin des enfants de la Terre (que par ailleurs j'ai peu apprécié) ou de la Guerre du Feu, ce roman s'attache à évoquer un fragment de l'histoire humaine aux temps des homo habilis et autres, période d'ailleurs souvent ignorée dans l'art romanesque...

Alors certes le roman peut paraître "vide", mais il n'est qu'une sorte de vision romanesque qui tente de coller à ce que pouvait être la vie de ces hommes, et non la saga d'une grande blonde qui aurait créé, découvert ou inventé toutes les créations humaines (Cf Les enfants de la Terre)... et il est riche de ces moments où nous errons avec ces hommes, confrontés à un milieu parfois hostile.

Et contrairement à la critique initiale, je n'ai pas vu de violence omniprésente, ni de copulations excessives (contrairement d'ailleurs aux enfants de...), mais l'évocation de la genèse d'une pensée mystique.

Alors certes l'auteur use d'un "proto langage", mais les données implicites permettent de saisir aisément le sens de ce dernier, d'autant que son usage n'est pas si fréquent.

Le rythme lent, des descriptions très présentes, le style peuvent au premier abord rebuter le lecteur, mais au fil des pages on se laisse entraîner avec ces hommes en quête de la source des pluies, et où naissent certaines passions humaines.

Contemplatif

8 étoiles

Critique de Skippy (, Inscrit le 30 juin 2017, 56 ans) - 30 juin 2017

C'est vrai que le style Pierre Pelot est tout sauf commercial, les descriptions sont longues, le protolanguage utilisé est parfois décourageant pour la fluidité de la compréhension du récit mais la puissance est là, dans l'histoire, dans les descriptions dont la poésie ne peut laisser indifférent, non, je suis plutôt d'accord avec vous bundom, les grandes oeuvres ne sont jamais faciles à aborder, et comparer cette saga avec Rosny et Auel, que j'ai apprécié par ailleurs à un autre degré, revient à comparer Spielberg et Tarkowsky....

injuste

8 étoiles

Critique de Bundom (, Inscrit le 2 novembre 2015, 65 ans) - 2 novembre 2015

Comme quoi nous sommes tous différents et n'avons pas les même avis... Je suis en Cours de lecture de cet ouvrage, et j'aime beaucoup, mais pourquoi..

Parce que je pense à la lumière des multiples ouvrages scientifiques lus sur le Sujet que la vie à cette époque devait ressembler à ce qui est décrit.

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Passionnante, la vie d'une femme ou d'un homme il y a 1.7 millions d'années était-elle passionnante????

J'en doute...

Une vie dure, fruste, les préoccupations matérialistes manger, boire, se protéger des éléments, une lutte pour survivre, et je pense que l'humanité en devenir est bien décrite.

Nous sommes loin de la Saga des enfants de la terre, que j'ai beaucoup aimé, mais qui m'a paru plus Roman, plus incongru que Sous le vent du monde...

Les descriptions sont parfois très précises, et elles aident a comprendre la situation. Bien sur si on aime le style narrateur et sans ambages on reste sur sa faim.

J'avoue j'ai eu du mal avec le langage retranscrit, mais la traduction est là pour nous aider à comprendre, et puis après tout il ne parle pas tant que cela, des gestes et les description suffisent. Et puis ça fait rêver, d'imaginer le proto langage des nos ancêtres....

Je suis plongé dans leur aventures, je suis avec le groupe qui Avance, j'aime m'imaginer marcher avec eux, ou encore mieux être l'observateur, celui qui regarde comme un Anthropologue pourrait le faire.

Ce livre se lit avec Attention, et il faut se laisser entraîner, sans juger, suivre les pas, partager les souffrances, les peurs et les joies de ces Premiers habitants humains de notre terre...

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