Brève histoire des fesses de Jean-Luc Hennig

Brève histoire des fesses de Jean-Luc Hennig

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire , Arts, loisir, vie pratique => Arts (peinture, sculpture, etc...)

Critiqué par Spiderman, le 14 avril 2011 (Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 296ème position).
Visites : 4 740 

Doux fessus

Masculine, féminine, la fesse est le propre de l'espèce humaine : après cette première révélation, l'auteur nous entraîne sur les chemins de la lune par des sentiers plaisants. Erudit sans jamais être pontifiant, Hennig dévoile une quantité de thèmes sur une partie fascinante de notre anatomie. Mêlant toujours habilement humour et science, il nous offre un voyage historique, artistique, sociologique en nous incitant régulièrement à aller chercher les reproduction des dessins, tableaux, bas-reliefs ou ronde-bosse qui auraient pu enrichir une édition plus luxueuse d'un ouvrage enrichissant les fondement de notre cul-ture.
Un fesse-tival de muscles et de fantasmes, d'une lecture étonnamment légère et plaisante.

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Les éditions

  • Brève histoire des fesses [Texte imprimé] Jean-Luc Hennig
    de Hennig, Jean-Luc
    Zulma / Vierge folle (Cadeilhan).
    ISBN : 9782909031569 ; 15,20 € ; 18/11/2003 ; 251 p. ; Broché
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Succulentes

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 11 mai 2012

Tout d’abord, il s’agit de s’entendre sur le singulier ou le pluriel. La fesse peut prêter à confusion. Donc convenons que le pluriel convient mieux, elles vont d’ailleurs toujours par paires : les fesses.
Tout dépend de celui qui regarde. Ou qui ne regarde pas. Il est des ceuses que la chose n’intéresse pas du tout, détournent le regard et passent leur chemin.
D’autres ne sont pas contraire mais sans plus : en fait ils s’en fichent. Certains sont attirés, s’attardent, rêvent ou fantasment même. Il en est des ceuses qui flashent, s’illuminent, se définissent comme vrais amateurs.

Définitions, études sous tous les aspects possibles et imaginables, véritable scanner des fesses que ce bouquin très documenté et très drôle. Des écrivains mais surtout des artistes peintres, sculpteurs ont raconté ces parties invisibles de notre anatomie (il nous faut un miroir pour les examiner en leur intégralité, comme le sont la nuque, le dos, …).

Le mieux, pour bien lire cet ouvrage alléchant, est d’avoir à portée de main internet-google/ images tant les références à des tableaux sont copieuses. Citons, à titre s’exemple, quelques peintres et sculpteurs ici invoqués : Bonard, Courbet, Manet, Lautrec « femme nue accroupie », Matisse, Max Ernst « la Vierge corrigeant l’enfant Jésus », Cranach, Rubens, Ingres, Boucher, Trouille, Dali » Jeune vierge (…) », Auguste Clesinger « Femme mordue par un serpent, Edward Hopper, Fragonard.

Quelques chapitres : bain, baiser, bordel, courbes, croupe, fessée, libertine, main, noms vulgaires, œufs, pin-up, voyeur, …
Succulentes !


Extraits :

- « Le globe terrestre est couvert de volcans qui lui servent d’anus » - Georges Bataille.

- A Dubreuil, un de ses élèves, Matisse indiquait : « Toute forme du corps humain est convexe, on n’y retrouve aucune ligne concave. » Ce qui est oublier un peu vite, relève Gilbert Lascault, le creux des aisselles, les fossettes, les oreilles, la fente du sexe féminin, la cambrure de certaines tailles, etc. C’est oublier que la fesse, pour être parfaitement saillante, implique la concavité des reins.

- Certains esprits farceurs ont même cru, de bonne foi, pouvoir en tirer quelques conclusions sur les fesses des actrices de cinéma, lesquelles obéiraient à trois formules : le carré, le rectangle horizontal et le rectangle vertical. Le carré où s’inscrit le cercle parfait étant le privilège de la beauté classique (Louise Brooks, Marilyn Monroe), le rectangle vertical, cadran les fesses dites en courge ou en cornue, fesses superbes quoique trop vite alourdies (Mae West, Jane Mansfield, Jeanne Moreau, Béatrice Dalle), enfin le rectangle horizontal signalant plutôt la fesse de la très jeune fille ou le genre éphèbe de certaines sportives (Brigitte Bardot, Juliette Binoche), qui serait du reste la moins répandue des trois.

- « L’homme nu est un mollusque «, disait Lacan


En illustration vidéo : « Four « de Yoko Ono (épouse de John Lennon, Beatles),
« film de sept minutes, réalisé en 1966, qui se révèle être plutôt un carnet mondain de 360 culs plus ou moins célèbres «

http://youtube.com/verify_age/…

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