Valentin Serov, le premier maître de la peinture russe de Dimitri Sarabianov
Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Arts (peinture, sculpture, etc...)
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Le meilleur portraitiste russe de son époque
Valentin Serov est né en 1865 à Saint-Pétersbourg d’un père célèbre compositeur et critique musical et d’une mère pianiste et compositeur également. Très tôt, il est donc immergé dans un milieu d’artistes aisés. Il fut l’élève d’Ilia Repine à Paris et a bénéficié de l’enseignement de Tchistiakov à l’Académie des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Valentin Serov est considéré comme un des meilleurs portraitistes russes de son époque. Il était très en demande et a peint nombre de portraits intimistes et d’apparat de gens célèbres dont entre autres la danseuse Ida Rubinstein, le chanteur italien Francesco Tamagno et le célèbre danseur et chorégraphe Vatslav Nijinski. Le peintre évoluait dans un milieu aristocratique et cela se reflète dans son œuvre. Il aimait peindre les dames de la haute société ainsi que les bien-nantis. Il a exécuté plusieurs tableaux de commande dont celui du grand-duc Pavel Alexandrovitch et celui de Zinaïda Youssoupova. Ce sont cependant les portraits intimes que l’artiste préférait peindre. Il aimait aussi les paysages d’automne où dominent la grisaille, le ciel couvert, les champs tristes et les gens repliés sur eux-mêmes.
Il est intéressant de suivre l’évolution de Serov. Ses premiers tableaux sont d’une lumineuse beauté et ensuite tout s’assombrit. Il passe d’une période de naïf émerveillement devant la beauté de la vie pour ensuite peindre des portraits parfois durs et cyniques qui révèlent le caractère hautain et superficiel des gens du grand-monde. Son évolution prend le chemin du « modern style » pour ensuite, vers la fin de sa vie, se tourner vers le genre historique et plus tard la mythologie antique. Je n’aime pas trop ses derniers tableaux. Je ne comprends pas tellement son cheminement mais j’aurais aimé que la mort ne vienne pas si tôt mettre fin au travail de ce grand peintre russe.
Le livre est orienté vers l’analyse de l’œuvre pour ne laisser qu’une mince place à la biographie de Serov en fin de volume. Certains tableaux sont remarquablement bien expliqués et analysés. Le regard du peintre savait capter le caractère du portraituré et souvent, la souffrance perce dans les yeux et les attitudes. Les aristocrates ont des poses caractéristiques et sont peints dans un environnement conforme à leur rang. Les femmes sont belles, gracieuses et souvent fragiles. Parfois, leur visage reflète une grande douceur et parfois, elles sont froides et indifférentes. Les hommes sont peints avec réalisme et adoptent des attitudes déconcertantes de naturel. Les visages sont souvent d’une expressivité remarquable. Les enfants sont particulièrement réussis et attendrissants.
L’ordre chronologique des œuvres présentées donne un bon aperçu du cheminement de l’artiste. J’aurais aimé, lorsqu’une œuvre est analysée, qu’on nous indique la page pour la retrouver car souvent, j’étais obligée de chercher et de feuilleter presque tout le livre avant de mettre la main sur la bonne page ce qui finit par être lassant.
Parmi les œuvres illustrées, mes préférées sont « La jeune fille aux pêches » peint en 1887 et le portrait de la princesse Olga Orlova datant de 1911. J’ai aussi apprécié les scènes de la vie paysanne en hiver et quelques paysages d’automne absolument magnifiques. Un peintre à découvrir et surtout, des œuvres qu’on ne se lasse pas de contempler tellement leur beauté et la maîtrise de la technique de Serov les rendent inoubliables.
Les éditions
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Valentin Serov, le premier maître de la peinture russe de Dimitri Sarabianov
de Sarabianov, Dimitri
Parkstone
ISBN : 9781859952825 ; 02/01/1997 ; 158 p. ; Broché
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