Tu leur diras que tu es Hutue ! de Pauline Kayitare
Catégorie(s) : Littérature => Africaine
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mensonges - affabulations
Je suis fière de ton idée d'avoir écrit un livre cela t'a permis de délivrer et cela a permis à beaucoup de gens de connaître notre histoire.
Mais j'ai été très étonnée de tes mensonges que tu racontes dans ton histoire tel que :
1/ TON DEPART EN FRANCE
Je te rappelle que je ne m'appelle pas Claire , mon mari ne s'appelle pas Roger.!!!
Tu m'as demandé de t'aider pour aller en Europe, quand Stéphane voulait déménager. Comme tu vivais avec lui , tu es venu et tu m'a dit qu'il t'a demandé de rentrer chez ton Oncle. Comme dans notre culture cela ne se fait pas de vivre avec un homme et retourner dans sa famille.
Lorsque tu m'a dit cela, je devais trouvée une solution pour t'aider à partir. Je suis allée voir Corine mon amie qui avait des connaissances à L'Ambassade des Pays Bas. Toute de suite elle m'a donnée une solution, elle avait un mai juif Français Jacques qui cherchait une Copine africaine.
Alors tu es rentrée en contact avec Jacques , et celui ci a fait pour toi une demande de visa auprès de l'Ambassade de France . Si tu n'a pas de souvenir, je peux te renvoyer tes emails !
2/ TON EMISSION SUR AFRICA NUM1
J'ai suivi ton interview et j'ai été étonnée quand tu dit que: "chaque fois ton père se déplaçait et ramenait un enfant de génocidaire à la maison"
Ce qui est faux car ton père est le voisin de mes parents , ton père est un homme bon et brave mais n’exagère pas, il n'a jamais fait cela .
3/ page 125 de ton livre
En le lisant j'ai été choqué par tes propos divisionnistes et ethniques. Je te rappelle que depuis la libération du Rwanda le 04 Juillet 1994, dans notre pays nous sommes tous Rwandais. Il y a ou tu dit que la diaspora qui sont rentrés au pays après le génocide "paradent dans des voitures rutilantes et se font construire des villas et affichant une richesse insolante". Tu parles surtout sur ce que tu appelles les "abasajya" (les tutsis d'Uganda), pour Moi en tant que rescapée qui a eu une chance comme toi, Je ne peux pas TOLERER ce discours. Kigali se construit grace aux efforts de tous les Rwandais comme tes allusions sur les grosses villas et les voitures, chacun est livre de posséder ce qu'il veut par rapport à ses moyens.
Si on a l'occasion, on doit raconter ce qui s'est passer au Rwanda sans tomber dans le piège des détracteurs du pouvoir actuel.
(kuko ntaho twaba dutaniye n,dutaniye
odetteumulisa@gmail.com
Les éditions
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Tu leur diras que tu es hutue, À 13 ans, une Tutsie au coeur du génocide rwandais
de Kayitare, Pauline
A. Versaille / Témoignage
ISBN : 9782874951282 ; 17,20 € ; 23/02/2011 ; 192 p. ; Broché
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Mon point de vue
Critique de RapheBukokas (, Inscrit le 10 juillet 2017, 33 ans) - 10 juillet 2017
Je viens à peine de lire votre commentaire et je me dis qu'il faut placer un petit mot quant à ce. Au fait, je ne comprends pas pourquoi vous vous en prenez à madame Pauline Kayitare par rapport à certains faits décrits dans son œuvre. En tant que homme de Lettres de formation, il est à noter que toute œuvre littéraire est un produit de l'imagination, est donc de la fiction. A ce niveau, je ne vois pas comment et pourquoi il faut lancer des pierres à l'auteure. L’œuvre littéraire est vraisemblable, peu importe ses rapprochements directs avec la réalité. Je ne suis pas un adepte de Pauline, je me tiens juste dans la ligne droite de la raison.
Raphe
Réponse de Pauline Kayitare à Odette Umulisa
Critique de Pauline Kayitare (, Inscrite le 27 avril 2011, 43 ans) - 27 avril 2011
J’ai bien reçu ton message par l’intermédiaire de mon éditeur et je t’en remercie.
Je suis cependant étonnée de tes accusations diverses.
Par égard au droit au respect à la vie privée, sache que tous les noms apparaissant dans mon livre sont des noms d’emprunt, mis à part ma propre famille.
Tu me parles de mon émission sur Africa n°1 où j’aurais dit : "Chaque fois que mon père se déplaçait et ramenait un enfant de génocidaire à la maison". Je pense que tu me fais là un mauvais procès : Il est évident que le “chaque fois” est une formule courante qui n’est pas à prendre au pied de la lettre, comme dans l’expression “C’est une histoire que j’ai entendu 1000 fois”, ou “Tu me l’as répété 100 fois”. Et de toute façon, les choses sont racontées de manière claire et “quantifiable” dans le livre.
De même, lorsque tu me reproches d’avoir dit dans une interview que “l'Armée Française ne pouvait pas être partout pour sauver les Tutsis", il s’agit, là encore d’une phrase prononcée dans le feu de la conversation. Mais de toute façon, je n’ai pas voulu faire un livre politique ou géopolitique, ce dont je me serais sentie incapable, mais simplement donner mon témoignage et, comme tu l’auras constaté, rien de tel n’est dit dans le livre. À ce propos, je pourrais d’ailleurs reprendre la dernière phrase de ton message, moi non plus “je ne suis pas là pour juger qui que ce soit, je ne suis pas juge”.
Tu te dis choquée par mes propos qui seraient « divisionnistes et ethniques ». Je ne te comprends pas bien. En quoi constater que certains Tutsis de la diaspora « paradent dans des voitures rutilantes et se font construire des villas en affichant une richesse insolente », est-il « divisionniste et ethnique » ? Encore une fois, je n’ai pas fait un travail politique ou sociologique, j’ai seulement voulu témoigner de ce que j’ai pu éprouver personnellement. Et, par définition, un témoignage a toujours quelque chose de subjectif.
Tu dis que dans notre pays nous sommes tous rwandais, c’est en effet ce vers quoi nous devons tendre, bien évidemment. Mais quel lecteur pourrait croire que moins de 20 ans après le génocide, la réconciliation est un fait acquis ? La réconciliation est quelque chose qui prend du temps et je crois qu’on perdrait sa crédibilité à vouloir présenter une situation idyllique. Devais-je me censurer ? Que les tensions puissent perdurer, est la chose la plus normale du monde, c’est humain. Et, encore une fois, sur les 180 pages du livre, il n’y a pas 15 lignes qui parlent de cela. Cette question n’est abordée que de loin, et je raconte ce que j’ai éprouvé à ce moment-là. Et d’ailleurs, je leur rends hommage puisque je dis que « c’est grâce à eux que Kigali se reconstruit et se développe dans des proportions inattendues ».
Et bien sûr, il ne s’agit pas de tomber dans le « piège du divisionnisme », mais de présenter la situation dans laquelle un pays peut se trouver après un génocide de cette ampleur.
En résumé, j’ai essayé le plus sincèrement possible de rendre compte, non pas du génocide rwandais, mais de ce que j’ai vécu pendant et après ce génocide, avec toute la bonne foi dont je suis capable.
Et ce que je demande c’est qu’on lise ce livre, non pas comme quelqu’un qui veut brandir une vérité, mais comme le témoignage de ce que peut éprouver une rescapée et comment elle a essayé de se reconstruire.
En regard de ça, j’ai vraiment le sentiment que tes reproches sur 5 lignes du texte et 2 phrases dites au moment de l’interview, sont largement disproportionnés.
Pauline Kayitare
http://www.kayitare.org
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