Lonesome Dove : Episode 1 de Larry McMurtry
(Lonesome Dove)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 15 avis)
Cote pondérée : (165ème position).
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Une autre vision de l'Amérique
Nous sommes un peu après la guerre de sécession, au Sud du Texas et en bordure de la frontière avec le Mexique. Une chaleur presque insupportable, des plaines à perte de vue couvertes de mesquites, de serpent et de sable.
Augustus, ou Gus, et Call sont deux ex-capitaines rangers qui ont fait fuir les Indiens qui subsistaient ainsi que des bandes de bandits. Ils viennent de s’associer dans une entreprise de vente de chevaux et de bétail. En fait de bétail ils n’ont que deux cochons bleus, quant aux chevaux ils ont le leur et c’est tout. Leur entreprise est située au bord d’une minuscule ville répondant au nom de Lonesome Dove. Dans celle-ci nous trouvons un bar qui doit sa survie au fait qu’il abrite une prostituée de vingt ans,Lorena, blonde, et absolument superbe. Des cow-boys font un détour de très nombreux kilomètres rien que pour elle.
A ces deux personnages s’ajoutent trois employés dont un cuisinier mexicain. Les deux autres sont de jeunes cow-boys comme Newt qui n’a jamais connu son père. Autant savoir de suite que Call ne cesse de travailler alors que Gus n’en fout pas une secousse et se moque de lui. Il serait l’érudit qui connaîtrait le latin alors que les autres savent à peine lire.
Les amoureux de Lorena ne manquent pas et plusieurs d’entre eux rêvent de l’épouser. Mais celle-ci a la tête sur les épaules, est intelligente et terriblement volontaire. Elle non plus ne connaît pas ses parents.
Un jour débarque un acheteur de chevaux. Il en veut au moins cinquante, ceux de ses cow-boys ont été volés la nuit passée par les Mexicains. Et il en a besoin pour le lendemain matin au plus tard. Ils promettent qu’ils auront cela pour le lendemain. La nuit même, accompagnés d’un cow-boy expérimenté de plus, un des amoureux fou de Lorena, ils passent au Mexique et en volent plus de deux cents ! Voilà comment se font les affaires !... Ils y retournent une nuit de plus et reviennent avec un cheptel de plus ou moins 1.500 bêtes, chevaux et vaches compris.
C’est à ce moment qu’arrive un certain Jack, aussi ancien ranger et connaissant bien Gus et Call. Il est recherché pour avoir tué un dentiste en Arkansas mais sans l’avoir voulu. C’est un joueur de cartes enragé. Ni une ni deux il séduit Lorena qui en devient follement amoureuse au point de croire qu’il réaliserait son vœu le plus cher : aller à San Francisco. Elle refuse d’encore exercer son métier et le bar est bon pour la faillite.
Jack est un homme plutôt faible et très peu travailleur. Il va leur vanter le Montana. Un Etat presque comparable au paradis selon lui. Tout y est vert, dit-il, le rêve pour des éleveurs et avec des terres libres à pertes de vue. D’accord qu’il y a encore quelques indiens, pas mal de grizzlis, des serpents, mais cela vaut la peine dit-il.
Call s’emballe et engage du monde pour faire remonter la totalité des Etats-Unis par son troupeau. Quant à Gus il est totalement contre ce projet, qu’il estime de la folie, mais il suivra.
Jack, poussé par Lorena, suivra tout en restant un peu à l’écart. La troupe compte une vingtaine de cavaliers. Il y a ceux qui connaissent ce métier et d’autres qui ne sont que des gamins ou qui ne savent même pas monter à cheval, comme deux Irlandais perdus qui suivent aussi. Ils vont devoir traverser de très nombreuses rivières, affronter de terribles tempêtes de sable, la chaleur étouffante, les nuées de moustiques, les serpents de toutes sortes…Vont-ils y arriver ? Et dans quel état ? Combien d’hommes et de bétail perdront-ils en chemin ?
Les études de caractères sont approfondies et variées. Nous comprendrons mieux, après ce livre, ce qu’était une bonne partie de la population américaine de l’époque, ce qu’elle avait à affronter. On est loin du paradis tant vanté par les candidats à l’émigration ici en Europe.
La nature est terriblement hostile mais merveilleusement décrite. Quant aux humains ils sont loin d’être des enfants de chœur !
Je dois avouer que la première cinquantaine de pages est un peu difficile à passer mais, cela fait, le livre devient passionnant et intéressant.
Un livre que je ne peux que conseiller et j’espère que le tome deux (aussi six cents pages) restera aussi bon.
Les éditions
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Lonesome Dove [Texte imprimé] Larry McMurtry traduit de l'américain par Richard Crevier nouvelle édition établie par Marie-Anne Lenoir
de McMurtry, Larry Lenoir, Marie-Anne (Editeur scientifique) Crevier, Richard (Traducteur)
Gallmeister / Totem (Paris. 2010)
ISBN : 9782351785072 ; 12,00 € ; 03/02/2011 ; 568 p. ; Broché -
Lonesome Dove : Episode 1
de McMurtry, Larry (Autre)
Gallmeister
ISBN : 9782351786055 ; 12,00 € ; 02/02/2017 ; 576 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (14)
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Les bavards du Rio Grande
Critique de Kostog (, Inscrit le 31 juillet 2018, 52 ans) - 3 avril 2020
N'hésitons pas à le dire; les premiers chapitres du tome 1 sont vraiment longuets. La symphonie se révèle ample, mais les premières mesures font du sur-place. Certains appellent cela, planter le décor, moi, j'aurais plutôt tendance à dire que c'est éprouver la patience du lecteur. Et tous ne passeront peut-être pas l'épreuve de cet ennui texan. Ce serait dommage, car, dès le début, il y a tout de même une petite rengaine.
C'est celle du bavardage insensé du ranger Augustus McCrae, commentateur impénitent des broutilles qui ponctuent la vie de tous les jours de ces garçons-vachers, aussi désinvolte, paresseux et bon vivant que son partenaire improbable le capitaine Woodrow Call, est, lui, taiseux et acharné au travail .
Les personnages secondaires qui se greffent autour de ces deux personnages sont, eux-mêmes, dans cette quasi inaction, assez pâlots, puis commencent à se graver pour devenir attachants. Petit à petit, le roman atteint une vraie profondeur, dévoilant peu à peu les blessures intérieures de nos personnages.
Larry McMurtry réussit parfaitement, par son regard amusé sur ce petit monde, sur sa rudesse, sa grossièreté, mais également, à bien des égards, sur son immense naïveté qui confine à l'abîme pour ce qui est d'appréhender le monde féminin, à tirer à lui le lecteur qui sourit de maintes situations. Il y parvient grâce à un art achevé du dialogue, notamment dans les réparties du fameux Gus. Enfin, pointe de temps à autre un autre air plus mélancolique qui tourne en dérision toute tentative d'action : « Nous avons tué tous les gens qui rendaient ce pays intéressant. »
Amateurs de la nature et des grands espaces, ne vous attendez pas à être bouleversés. Ici, la nature est hostile : entre champs de chapparal et taillis de mesquite sous un ciel de plomb, elle ne fait pas rêver nos héros. Les seuls moments de plénitude sont ceux de contemplation du ciel nocturne alors que la fournaise de la journée s'est calmée.
Le roman se met en branle quand nos cow-boys partent vers le Nord. Le récit devient réellement captivant, suivant trois parcours entremêlés, et alors que les dernières pages se rapprochent, le lecteur commence à regretter de n'avoir pas le second tome sous la main. Car, il est clair comme de l'eau de roche qu'il a une sacrée envie de connaître la suite de cette chevauchée...
Long, long, long... mais palpitant.
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 19 août 2018
J’ai trouvé qu’il était intéressant, amusant mais, long, long, long... parfois à n’en pas finir.
Il faut quatre pages pour qu’un cow-boy se mette en selle, six pages pour se mettre d’accord sur le chemin à prendre… Un cochon se bat contre un serpent pendant huit pages… Quand un cow-boy s’arrête au saloon pour boire un coup ça lui prend une bonne douzaine de pages.
La belle Lorena accordera-t-elle une passe à Gus ? Gus voudrait, Lorena ne veut pas. Gus augmente son prix, Lorena hésite… Gus invente un jeu à qui perd gagne... Alors, Gus aura-t-il sa passe avec Lorena… ? Suspense insoutenable ! Mais il vous faudra vingt-deux pages de patiente lecture pour savoir...
Je trouve que ces longueurs gâchent le récit, qui lui, est palpitant. On découvre l’Amérique comme elle devait l’être à l’époque héroïque des pionniers. Et on découvre ces pionniers comme ils devaient l’être à cette époque : des aventuriers, sans foi ni loi, des durs, et parfois, des durs au cœur qui saigne au souvenir du grand amour…
Tous ces personnages sont archi sympathiques et bien typés. Ils ont suffisamment d’épaisseur humaine pour des vrais personnages de roman d’aventure ; et c’est un roman qui raconte une aventure fabuleuse dans des décors de western époustouflants de réalisme.
Maintenant je brûle d’impatience pour lire le second tome : la belle Lorena a été enlevée par un infâme Indien que Gus avait oublié de tuer. Va-t-il la torturer, la scalper ? Que va-t-il lui arriver ? Zorro – oups ! pardon ! Gus est à sa recherche, va-t-il la retrouver ? Et dans quel état... ?
Excusez-moi, j’arrête cette critique, je veux savoir, je cours chez mon libraire…
Le Far West comme une comédie
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 19 novembre 2017
2 rangers ayant pris leur retraite faute de combattants (indiens et mexicains) se sont installés dans ce petit bourg perdu. En dehors du saloon, il ne se passe pas grand chose. Toute la force du livre réside dans le fait que, malgré l'absence de leviers romanesques, on ne peut s'empêcher d'en lire encore et encore.
McCrae passe ses journées à l'ombre d'un porche à boire du whisky tandis que son acolyte, Call, travaille sans relâche au ranch. L'un comme l'autre ne supporte pas leur comportement réciproque mais y trouve au final un certain équilibre. Call est un taiseux tandis que McCrae ne cesse de bavarder, ce qui exaspère Call au plus haut point.
Autour de ce "vieux couple" gravitent toute une brochette de cow-boys, sans compter le personnel du saloon. Chacun a son petit quelque chose d'accrocheur, et les interactions entre tous ces personnages constituent le fil conducteur du roman.
Un pur bonheur.
Passionnant
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 5 octobre 2017
Les paysages, les petites villes, le mode de vie de ces cow-boys,... tout est passionnant. J'aimerai vraiment savoir si c'était comme ça en réalité, je pense que l'auteur s'est bien renseigné et j'ai envie de le croire. Vivement le tome II !
Un western assez atypique
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 29 septembre 2017
J’ai trouvé ce roman trop pépère, trop « mou du genou ». Il m’a bien fallu 300 pages pour commencer à l’apprécier. Par contre l’avantage est que l’histoire et les personnages sont très bien amenés. Autre bémol, j’ai trouvé que cela manquait de suspense, de tension, de surprise, d’action. J’ai été déçu à ce niveau là car les critiques étaient si enthousiastes que j’en attendais sûrement un peu trop.
Cependant il ne faut pas retirer toutes les qualités de Lonesome Dove, un roman plutôt bien écrit, très atypique. Un western qui retranscrit bien cet univers et cette période si passionnante de l’histoire des États-Unis.
Peut être qu’il m’a fallu du temps pour rentrer dans ce roman mais il faut bien l’avouer, une fois pris au jeu il est difficile de ne pas vouloir savoir la suite de ce premier épisode couronné tout de même du prix Pulitzer : un gage de qualité.
stop
Critique de Maclure (, Inscrit le 3 mai 2013, 69 ans) - 1 mars 2017
Vous me remercierez plus tard ....
Merci
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 27 février 2015
Comme annoncé, les cinquante premières pages font un peu peur mais une fois passé ce petit handicap, le lecteur est happé par les acteurs tout simplement impayables.
C'est insolite, original et vraiment très gai.
A consommer sans hésitation.
Je selle mon cheval et j'vous suis!
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 24 juin 2014
Une immersion réaliste et originale (pour une fois qu'il ne s'agit pas de l'éternel justicier ou d'un énième affrontement entre américains et indiens/mexicains) dans le Texas rugueux et sans concession de l'après guerre civile. Ça sent la chique, la sueur et la poussière. Avec des personnages bien trempés. On s'y croirait!
McMurtry maîtrise son sujet pour notre plus grand plaisir. Bon c'est pas le tout mais j'ai une suite à lire!
Le départ
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 19 janvier 2014
Gus et le capitaine Call sont deux personnages aux caractères bien trempés et radicalement opposés. Gus est plutôt du genre à fuir le travail sous toutes ses formes, préférant se laisser guider par sa nature hédoniste tout en s'adonnant à son passe-temps favori, discourir à tout vent avec quiconque est prêt à l'écouter, bien arrimé à son cruchon de whisky dont chaque goulée rythme ses pensées de lettré. Call, de nature plutôt introvertie, préfère la solitude et le silence. Il s'acharne chaque jour à abattre plus de travail que tous les hommes du ranch réunis. Malgré cela un respect mutuel et une profonde amitié les lient. Pour tous les hommes du ranch (a l'exception de Gus qui ne loupe jamais une occasion de le tarabuster), le capitaine Call est l'incarnation même du chef capable de prendre la bonne décision au bon moment et ils sont prêts à lui obéir les yeux fermés.
Parmi les trois employés du ranch, il y a Deets et Pea Eye tous deux anciens Texas Rangers ayant servi sous les ordres du capitaine Call, et le jeune Newt qui fut recueilli par Call et Gus lorsque sa mère, prostituée de son état, décéda.
Le temps s'écoule lentement sous le soleil écrasant du Texas et les distractions sont rares. Gus trompe son ennui en fréquentant régulièrement le saloon du Dry Bean le temps d'une partie de poker, mais aussi pour s'enivrer de la douce Lorena qui le déleste volontiers de quelques dollars en échange d'une passe. Avant d'arriver dans ce coin perdu, elle a été maltraitée à maintes reprises par des hommes sans scrupule, aujourd'hui elle n'attend plus grand chose d'eux. Réfugiée dans un mutisme protecteur, elle apprécie beaucoup Gus qui, contrairement aux autres hommes, prend le temps d'être agréable avec elle.
Jake Spoon, un ancien compañeros de Call et Gus, débarque à l'improviste après plusieurs années d'absence. En cavale après avoir flingué un type qui se trouvait par hasard sur la trajectoire de la balle destinée à quelqu'un d'autre, il pense que Call et Gus l'aideront à s'en sortir au cas où on tenterait de l'envoyer à la potence. Il évoque ses nombreux voyages effectués à travers le pays durant toutes ces années et notamment le territoire du Montana. Selon ses dires, un endroit merveilleux encore préservé de la colonisation et qui n'attend que des hommes ambitieux prêt à s'y établir pour y faire fortune, pour peu qu'ils ne craignent pas d'affronter les dernières tribus d'indiens encore sur le sentier de la guerre.
Le capitaine y voit rapidement une occasion de s'extirper de cette torpeur qui s'est abattue sur lui et ses hommes depuis qu'ils sont à la retraite. Il a besoin de retrouver les sensations fortes qui l'ont porté durant toute sa carrière parmi les Texas Rangers. Pour lui la décision est prise, direction le Montana, mais pour les autres c'est une autre affaire, aucun d'entre eux n'a vraiment envie de fouler autre chose que le sable chaud du Texas. Malgré les protestations enflammées de Gus, le capitaine Call a le dernier mot, c'est lui qui a toujours décidé de la marche à suivre et cette marche-là va les mener jusqu'au Montana.
Une dernière expédition en territoire Mexicain leur permet d'acquérir à coups de revolver des vaches et des chevaux, s'ensuit le recrutement d'hommes pour former une équipe digne de ce nom et le convoi se met en branle. Suivi par Jake et Lorena, à laquelle il a promis un peu hâtivement de l'emmener à San Francisco pour y démarrer une nouvelle vie.
Quelle belle œuvre ! Comment en parler en évitant les superlatifs. Les personnages sont très bien campés, au point de prendre réellement vie dans l'imaginaire du lecteur et ce grâce à l'intensité des descriptions de la personnalité de chaque individu (bien loin des stéréotypes habituels), que l'auteur prend patiemment le temps de présenter tour à tour. Les dialogues sont savoureux, notamment quand c'est Gus qui prend la parole, et il ne s'en prive pas, pour philosopher sur tous les sujets avec une verve et un esprit malicieux sans pareil. Son éloquence est telle que la plupart de ses compagnons doivent s'accrocher fermement aux rênes de leur cheval et garder leurs bottes bien arrimées dans les étriers pour ne pas être désarçonnés par le flot de parole qu'il déverse sur eux.
Ce n'est pas un simple récit d'aventure de cow-boys en quête de fortune qui décident de partir à la conquête des derniers lambeaux de l'ouest encore préservé de l'activité des blancs. Bien au delà de ça, c'est une aventure d'hommes et de femmes confrontés aux éléments naturels qui se révèlent parfois impitoyables et à certains individus qu'ils rencontrent sur leur route qui le sont bien plus. C'est aussi une quête existentielle (n'ayons pas peur des mots) pour la plupart d'entre qui espèrent découvrir qui ils sont vraiment.
La construction narrative est puissante et impressionnante à la fois, l'auteur ne s'égare jamais (et nous non plus) sur la piste de son récit où l'on trouve de l'action, de l'émotion, des drames, de l'espoir, de la haine et bien sûr de l'amour. L'image de la conquête de l'ouest, chère à Hollywood, est un brin écornée au passage. Les différentes contrées traversées sont sublimement décrites, de même que les innombrables dangers qu'elles renferment pour les voyageurs imprudents.
Moi aussi j'ai eu quelques difficultés pour entrer dans ce récit qui démarre lentement, il m'a fallu quelques chapitres avant de m'abandonner totalement à l'histoire. Passé ce cap, j'ai enfourché allègrement ces 554 pages et à aucun moment je n'ai été désarçonné par les multiples soubresauts des événements qui s'y succèdent. Et malgré toute la poussière avalée durant cette cavalcade livresque, je décide de poursuivre l'aventure sans attendre qu'elle ne soit retombée.
Addictif
Critique de Brest82 (, Inscrite le 17 septembre 2013, 42 ans) - 17 septembre 2013
On the road again !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 1 mars 2012
Augustus Mc Crae et Call Woodrow ont une vie plein remplie. Ils ont contribué à débarrasser le pays des indiens et des bandits.
Aujourd'hui , retirés à Lonesome Dove ; un trou perdu au fin fond du Texas , en bordure du Rio Grande ; ils peinent à élever du bétail et des chevaux .
Lonesome Dove , le paradis des serpents et des crapauds buffle , piégé par un soleil de plomb et une poussière envahissante .
Lonsesome Dove où les seules occupations se limitent à boire , jouer aux cartes et "tirer son coup" avec la seule putain du saloon ; Lorena.
Alors quand Jake Spoon refait surface après 16 ans d'absence , Call s'enflamme et veut reprendre du service.
La petite bande va voler du bétail au Mexique en vue de le convoyer dans la Montana et d'y établir un Ranch.
Mais Jake est en fuite, recherché par le Shérif de Fort Smith.
2 aventures qui se recouperont , aussi haletantes l'une que l'autre.
J'ai été séduit ( envoûté ) par ce roman empreint de nostalgie. Les personnages sont terriblement attachants. L'auteur brosse leurs histoires personnelles , souvent aussi dures que l'environnement qu'ils côtoient quotidiennement .
Des héros fatigués , rattrapés par l'Histoire , pour lesquels le temps n'a rien guéri. Seules les années ont passé .
Je ne peux que vous recommander le " 1er épisode " de ce roman . Une véritable épopée !
je me suis surpris à aimer chacun des personnages ; pour la plupart psychologiquement affaiblis et s'accrochant à des rêves d'enfant .
100% d'accord avec les précédentes critiques.... une pépite !
Merci Jules…
Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 11 décembre 2011
Il m’a fallu du temps pour entrer dans ce livre, que j’ai commencé par juger trop western, trop « masculin ». Puis, à partir du départ du troupeau pour le Montana, impossible de le lâcher, comme d'ailleurs pour le second épisode que j’ai lu en trois jours…
Je n’oublierai pas de sitôt les personnages : Augustus, Lorena, le capitaine Call, et quelques autres ; pas plus que ces paysages immenses, desséchés ou luxuriants, la poussière déplacée par le troupeau,…
Plein la vue
Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 81 ans) - 18 octobre 2011
Ne revenons pas sur le résumé, Jules l’a fait sans trop en dire pour nous laisser le plaisir de découvrir les aventures de ces hommes et ces femmes. L’histoire est très ample avec un nombre important de personnages et pour nous tenir en haleine, tout au long de ce gros millier de pages, encore fallait-il que l’auteur ait du souffle. Et il en a !
Ce qui m’a le plus impressionné c’est bien sûr cet art du récit de McMurtry qui sait mener une action tout autant que suggérer un sentiment, dessiner un paysage ou restituer un climat. Ainsi sait il rendre palpable la chaleur; et la description des souffrances de Lorena sous un soleil brûlant au point de lui gercer les lèvres sur lesquelles courent ses larmes de sueur est magnifiquement rendu. Cet art du récit est amplifié par la justesse et la vivacité des dialogues qui sont nombreux. Enfin la richesse et la diversité des caractères rendent cette histoire passionnante.
« Lonesome dove » raconte la vie de gens durs, mais la dureté, le courage physique sont ici des conditions de survie. Ainsi on notera que tous les personnages féminins, sauf Maggie qui est morte de ses illusions, ont un caractère bien trempé quand il n’est pas acariâtre. L’individualisme est affirmé –ainsi le vol de bétail ne s’embarrasse pas de considération morale – mais le besoin de se regrouper, d’être ensemble est aussi nécessaire. Deux éléments que l’on retrouvera plus tard dans la société américaine dont « le rêve » s’est construit sur la réussite personnelle et un certain nationalisme ouvert pourtant à l'étranger.
Des gens durs ce qui ne veut pas dire sans sensibilité et l’histoire d’amour entre Call le ranger et Maggie la prostituée (page 488 et suivantes) est toute en retenue et en pudeur.
Un roman exaltant dans lequel, ces lignes postées, je me replonge avec délices pour en découvrir le second épisode.
So long.
Le modèle du genre !
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 6 août 2011
Il n’y a rien en trop, il n’y a rien trop peu ! Il y a juste les personnages qui sont campés de la manière la plus absolue qui soit, on ne peut même pas se permettre un instant de croire que ces gens n’ont pas existé, ni que l’auteur ne les ait rencontré en personne, que ce ne soit des amis à lui, tellement ils sont réalistes ! Rien que pour cela, on ne peut passer à côté d’un tel livre… et si en plus on y trouve la description la plus parfaite de la vie, de l’environnement et des circonstances quotidiennes de l’Amérique au sortir de la guerre de sécession, ma foi, que demander de plus !
Merci Jules pour ce conseil, il file directement dans mon top 10, ce qui n'est pas rien, avouons-le !
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