La septième victime de Aleksandra Marinina
(Sedʹmaâ žertva)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Un tueur en série déconcertant
C’est pour moi la découverte de la spécialiste du polar russe, Alexandra Marinina, issue de la police moscovite et reconvertie à la littérature au travers d’un roman écrit en 1999.
L’édition originale est disponible chez Eksmo (“Siedmaïa jertva” ISBN 5699038914) et vient de paraître cette année en français.
Deux jeunes dames, une juge d’instruction et son amie enquêtrice de la police judiciaire, participent à une émission télévisée en direct. Un inconnu leur fait parvenir une menace de mort. Laquelle des deux protagonistes est-elle visée ? Désarroi, angoisse accompagnent le démarrage de l’enquête; une série de meurtres symboliques s’enchaînent; les pistes se succèdent, en impasses successives jusqu’au dénouement final.
L’intrigue policière est bien bâtie; l’enquête est sobre, laborieuse et réaliste; mais elle est secondaire dans le développement du roman: l’étude psychologique de chacun des personnages est primordiale. Marinina exploite son intérêt pour les individus par une technique d’écriture qui peut déconcerter, mais qui m’a personnellement séduit: une succession répétitive de récits par les divers intervenants, tantôt les enquêteurs, tantôt l’assassin (non dévoilé bien entendu), son fils, les victimes, les suspects etc. Le niveau de langage s’adapte au locuteur, son intégration dans la société, son raisonnement intellectuel, ses faiblesses et passions transparaissent dans les dialogues (et monologues). Les personnalités s’inscrivent dans la réalité russe de 1999, la crise financière, la difficulté de vivre au quotidien même pour une enquêtrice judiciaire.
Cette dernière, l’héroïne fétiche de Marinina, Nastia Kamenskaïa est un personnage de la vie de tous les jours; elle fume, elle ne sait pas cuisiner, son appartement est en chantier et la peur panique qui la gagne lui fait perdre tous ses moyens. Mais elle fait son métier vaille que vaille.
Le style est ordinaire, mais il soutient la trame.
A découvrir sans retenue.
Les éditions
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La septième victime [Texte imprimé], roman Alexandra Marinina traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain
de Marinina, Aleksandra Ackerman, Galia (Traducteur) Lorrain, Pierre (Traducteur)
Seuil / Seuil policiers (Paris).
ISBN : 9782020932233 ; 22,80 € ; 13/01/2011 ; 487 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (1)
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Rien de neuf pour ceux qui connaissent Marinina
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 28 septembre 2011
Je reprocherai surtout à Marinina la façon dont elle expose l'intrigue : comme si elle s'adressait à des enfants ! Les premières pages sont dures à avaler. Par la suite le récit se reprend même si le fait de laisser la parole à l'assassin de façon régulière diminue un peu le suspense. Par ailleurs les dernières pages du livre, véritable plaidoyer pour l'euthanasie active ne me paraissent pas avoir leur place dans un tel ouvrage
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