American rigolos : Chroniques d'un grand pays de Bill Bryson

American rigolos : Chroniques d'un grand pays de Bill Bryson
( Notes from a big country)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Bolcho, le 24 avril 2002 (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 9 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 272ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 6 638  (depuis Novembre 2007)

De l’humour innocent ou une charge féroce ?

Septante-cinq articles traitant de la vie quotidienne aux Etats-Unis, et dans chacun de ces articles, toutes les joyeuses digressions dont on peut rêver. Le tout est un tableau difficilement supportable (tant il est drôle) des curiosités américaines. En cette période où l’anti-américanisme, que d'aucuns diront primaire, refleurit de-ci de-là, et pas toujours sans raison, ce livre en remet une couche, mais sur le mode apparemment gentil. Drôle de peuple. On s’étonne parfois que Bush soit nul en géographie, en histoire, en économie et en politique (ah ? j'en oublie ?) et qu’il n'arrive pas à engloutir un bretzel correctement, mais c’est parce que nous sommes européens. Pour les gens là-bas, il paraît bon. Et à la lecture de ce livre, vous comprendrez pourquoi. Et vous vous poserez aussi des questions sur nous Européens, car sans autodérision, plus d'humour. Cela dit, derrière le rire, il y a toujours une réflexion grave, parfois même triste. Et souvent une colère. Il y a un problème lorsqu’on lit Bill Bryson dans un lieu public, c’est autrui. Subir le regard de tous ces gens agacés parce que vous secouez la banquette du train, c’est pénible. Mais ça vaut la peine, surtout les jours de tristesse. J’ai noté toute une série de passages sublimes et décidé finalement de ne vous en servir aucun. Trop difficile de les sortir de leur contexte. Un conseil, presque une prière. Dépassez la couverture, le titre, et les 12 premières pages. Tout ça est complètement nul. Commencez page 13, tiens. Et vive le rire. En ce qui me concerne, je fais toujours des zeugmes et les courses du samedi soir en même temps, ce qui rend ces dernières supportables. L’humour adoucit l'horreur, c’est bien connu. Mais sans horreur, plus d’humour possible d’une certaine façon. Je deviens prétentieux et je digresse trop ?
Alors lisez plutôt Bryson.

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Passez une bonne journée !

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 16 janvier 2011

Bill Bryson est né en 1951 dans l’Iowa, Usa. Il a écrit – entre autres – des livres humoristiques sur ses voyages. Il a vécu et vit encore avec sa famille entre les Usa et l’Angleterre et ,semble t-il, passe une bonne partie de sa vie dans les avions et les aéroports. Dans « American Rigolos « , il décrit les petits travers des Américains, des graves, des drôles, des ahurissants. Mais quel peuple n’a pas ses travers ? Une lecture bien agréable, rigolote à souhait, et parfois digne des plus grands, je veux dire plus connus, tel Woody Allen. Tout y est répertorié, analysé avec drôlerie : l’administration, les supermarchés, la publicité , les us et coutumes, les séries télé, l’informatique, le jardinage, les avions, …
Extraits :
- Je voyageais récemment à bord d’un avion de la Continental Airlines ( proposition de slogan publicitaire : « pas tout à fait la pire ! « .
- Toutes les serveuses américaines des Etats-Unis prient leurs clients de passer une bonne journée.
- Un bon conseil : ne plaisantez jamais avec l’autorité en Amérique, et, lorsque vous remplirez votre carte de débarquement, à la question : « Avez-vous jamais été membre du parti communiste ou pratiqué l’ironie ? « cochez bien la case NON.

Décapant !

8 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 11 juin 2010

Ah ! l'humour britannique au service des petits travers de la société nord-américaine ; ça vaut son pesant de cacahuètes !
Bill Bryson est- certes - citoyen américain , mais ayant séjourné de nombreuses années en Angleterre , il est bien placé pour mettre le doigt là où ça fait mal !
De très courts chapitres corrosifs à souhait sur ce qui façonne les américains , leur comportement et mode de vie .
J'ai passé quelques bons moments même si je ne partage pas toutes les positions de l'auteur .
Ouvrage très agréable à lire et bien documenté .

la société américaine dans toute sa splendeur...

8 étoiles

Critique de Wakayoda (, Inscrite le 12 septembre 2007, 44 ans) - 13 avril 2008

C’est un livre à mettre au conditionnel puisqu’il a été écrit il y a au moins 8 ans. Mais Bill Bryson écrit avec un style léger qui est plaisant. Ces descriptions de la société américaine :
- sont parfois drôles par exemple pour l’administration et ses dysfonctionnements (nous avons les mêmes en France, les publicités, son histoire sur les élans, sur les immenses espaces…
- sont parfois étonnantes comme pour le jugement d’individus qui ont de la drogue (simple consommateur ou trafiquant), le déficit des Etats-Unis, leur rapport avec les véhicules… Il fait ouvrir les yeux sur une société que l’on a tendance à caricaturer en coca, malbouffe, obésité…
- et enfin flippantes comme leur inactivité pour l’environnement (polluer moins), la place de l’argent dans la société…
Bill est un personnage très drôle, étourdi, maladroit mais qui a une réflexion posée et impressionnante. Je me suis beaucoup reconnu dans son raisonnement qui me semble à chaque fois très juste.
C’est un livre qui se lit très vite car ce sont des chroniques, de quelques pages, où s’alternent consternations et rires. Vous pouvez le lire en doublons avec un autre livre.

J'ai ri !

10 étoiles

Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 13 septembre 2005

C'est trop marrant ! A lire si vous aimez l'humour un peu caustique... mieux vaut peut-être ne pas être américain, mais après tout pourquoi pas ! un peu d'autodérision ne fait de mal à personne ! bon j'arrête d'être caustique. Livre à lire absolument !!!

Sans aucun désir de polémique...

6 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 2 mai 2002

Une simple tentative d'explication. C'est vrai que les Américains ont tendance à ajouter l'Etat à côté du nom, mais... Ils ont autant d'Arlington que d'Etats, ils ont Paris- Texas, Rome et Syracuse près du lac Ontario, Hoboken pas très loin de New York, Florence près de Cincinatti et Florence en Californie. Dans la même Californie ils ont aussi Montebello et Monrovia. Près de Chicago ils ont Ottawa et Holland et près de Detroit, Birmingham... Et ceci n'est qu'un minuscule exemple. Les immigrés de l'époque adoraient donner le nom de leur ville d'origine là où ils se sont implantés. A Fredericksburg - Texas, vous vous croiriez dans une petite ville allemande du dix-neuvième et le nom des rues y est aussi écrit en allemand ! J'ose croire que tous les Américains en âge de le savoir situent bien Londres en Angleterre lorsqu'il s'agit d'un reportage sur l'Europe. Sur base de mon expérience, ils savent même que Bruxelles est en Europe et même en Belgique. Mais cela s'explique par la présence de l'Otan et du siège de la CEE. Toujours par expérience, la majorité d'entre eux ne savent cependant pas situer la Hollande ni la Belgique que plusieurs m'ont déclaré être des parties de la France. Et cela, parce qu'ils pensent que la France est un bien plus grand pays qu'il ne l'est. Je suis pourtant bien obligé d'avouer que plusieurs personnes autour de moi savent que la Bretagne fait bien partie de la France, mais sont par contre tout à fait incapable de me dire où elle se trouve exactement et entre quelles régions elle est ! Je crois cependant ne pas fréquenter des tarés complets !... Par contre, la Côte d'Azur ou la Provence aucun problème !...
Tout est relatif, mais je ne prétends pas prêter ici une culture aux Américains qu'ils n'ont pas. Quant à l'intelligence ou la culture d'un Bob Dole il serait plus simple d'expliquer ce qu'est le vide !
Il ne nous est pas aisé de les comprendre, mais nous ne sommes pas toujours beaucoup plus brillants (en moyenne). Ajoutez à cela que très peu d'Américains ont de longues périodes de vacances (ils ne connaissent pas les congés payés et n'ont pas pour habitude de prendre leurs vacances en bloc, mais bien en plusieurs week-ends prolongés, donc, le plus souvent dans leur pays). En plus, ce pays est énorme et très diversifié par rapport à beaucoup d'autres. Tout cela explique que seulement 7 à 8% des Américains ont un jour quitté leurs frontières. Ajoutons encore que le pourcentage de sociétés travaillant avec l'étranger n'est pas beaucoup plus grand et vous avez un complément d'explication de leur ouverture sur le monde...
Je fais partie de ceux qui pensent que pour bien comprendre un peuple il peut être utile de connaître son histoire. Ce n'est que vers 30 ans que j'ai lu "L'Histoire des Etats-Unis" écrit par l'ex-ambassadeur de France aux US (critique que j'ai mise sur ce site). Après cela, il m'a semblé les comprendre beaucoup mieux, ce qui ne veut pas dire, nécessairement, les approuver en tout, très loin de là ! Mais comprendre peut aider au dialogue.

A Darius

8 étoiles

Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 62 ans) - 29 avril 2002

Bill Bryson est Américain, journaliste pour deux grands journaux New-Yorkais et a vécu durant 10 ans en Angleterre. C'est pour cette raison qu'il a ce regard décalé sur les USA

Bon, d'accord, je recopie le bouquin...

10 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 27 avril 2002

Extraits d'un chapitre sur une certaine paresse intellectuelle aux USA (mais je ne dirai plus rien de négatif sur leurs qualités intellectuelles, d'une part parce que Jules me ramène à plus de nuances, avec raison d'ailleurs, et ensuite, ensuite, et surtout, parce que je ne peux plus rien dire de ce genre avant le 5 mai prochain en France...). Au texte de Bryson maintenant: "Je ne pense pas un seul instant que les Américains soient intrinsèquement plus stupides que les autres ou complètement lobotomisés. C'est tout simplement qu'on leur fournit systématiquement des conditions qui leur ôtent le besoin de penser, et ils en ont donc perdu l'habitude. On peut rattacher cela à ce que j'appelle le syndrome 'Londres, Angleterre', selon cette habitude des journaux américains de faire suivre chaque ville mentionnée dans les dépêches du nom du pays. Si, par exemple, le New York Times consacre un article aux élections britanniques, il mentionnera 'Londres, Angleterre" pour éviter que le lecteur de base ait à s'interroger: "Londres? Voyons voir... Est-ce que ça n'est pas dans le Nebraska?"(...) [La semaine passée, un journaliste] rapportait [dans un article] que le fils d'un de ses amis avait parlé de la pièce de Shakespeare "Omelette" puis expliquait en gloussant ce qu'il avait réellement voulu dire - ce que je vous épargnerai. Son intention était d'éviter au public l'obligation de réfléchir." (...) Bon. Laissez-moi conclure avec mon ineptie favorite du moment. C'est la réplique donnée par Bob Dole lorsqu'on lui a demandé de définir l'essence de sa campagne. - Elle concerne l'avenir, a-t-il déclaré gravement. Parce que c'est là que nous allons. Et le plus effrayant, c'est qu'il a raison".
Je reprends la parole un instant pour vous le demander: les Français (j'en suis) ne vont-ils pas plutôt vers le passé?

rien à se mettre sous la dent..

7 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 26 avril 2002

Tu me donnes bien envie de lire ce bouquin, mais c'est dommage que tu ne nous donnes rien à nous mettre sous la dent en attendant. En tant qu'observatrice des States, j'aurais voulu te lire, même peu, à ce sujet.. Voyons, tu avais bien l'une ou l'autre critique sur une anecdote ou l'autre qui t'avait choqué, non ? Cherche un peu.. A propos, l'auteur est-il américain (de par sa consonance, on pourrait l'imaginer, mais il pourrait être anglo-saxon uniquement ..)

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