La ballade de Gueule-Tranchée de Glenn Taylor
(The ballad of Trenchmouth Taggart)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Une vie comme il y en a peu !
Voilà un roman qu’il n’est pas facile de critiquer. Tout d’abord sachez que c’est un bon livre qui vaut la peine d’être lu et cela pour de nombreuses raisons.
Gueule-Tranchée est un personnage tout à fait hors du commun et cela depuis sa naissance.
Il est le fils d’une fille mère qui va accoucher de lui au bord de l’eau, en plein hiver alors que celle-ci est gelée. Sa mère va le lâcher, dans sa chute il cassera la glace et le courant l’entraînera très vite près d’une femme qui va l’attraper. Après lui avoir donné des soins elle décidera de le garder alors qu’elle a déjà une petite fille du nom de Clarissa et dont elle n’est pas la vraie mère non plus.
Pourquoi ce nom de Gueule-Tranchée ? Tout simplement parce qu’il est né avec une bouche horrible. Il a quasiment les dents d’un adulte et des gencives dans un état déplorable, terriblement douloureuses et malodorantes. Sa mère adoptive est, surnommée « la veuve ».
Déjà tout petit le jeune garçon va faire preuve d’une grande force physique et aura deux qualités évidentes, il creuse et grimpe à une vitesse incroyable. Ils habitent une cabane en dehors de la petite ville la plus proche. Un soir un homme frappe à la porte. La veuve prend son révolver et ouvre. Elle se trouve devant un homme qui ressemble à un vagabond. Après avoir échangé deux ou trois phrases, elle pointe celui-ci et abat l’homme. Aidés par un âne ils vont bouger la cabane qui sert de lieu d’aisance et jeter l’homme dans le trou… Elle dit à Gueule-Tranchée : c’était ton père !
Il grandit et se fait son premier ami. Il s’agit d’un adulte du nom de Frank Dallara. Celui-ci lui offre une catapulte et notre garçon se révélera comme un tireur d’exception. Dallara va mourir dans un incendie d’hôtel et Gueule tranchée va se faire son premier ennemi en la personne d’un gamin de son âge, Crews, et le second sera Hob Tibbs le beau-frère de Dallara.. Il y aura aussi dans la liste un certain Fred Dallara fils de son ami Frank. Ces ennemis le poursuivront partout et toujours. Mais il y en aura encore pas mal d’autres.
Nous sommes en Virginie occidentale et cet état est particulièrement pauvre. L’essentiel de l’activité réside dans les mines de charbon. Avides de bénéfices les compagnies ne tiennent pas beaucoup compte de la solidité des galeries ni de la santé de leurs ouvriers. Cela entraîne pas mal de mort mais aussi des grèves. Lors de celles-ci des « jaunes » viennent remplacer les ouvriers en grèves. Une bataille sanglante en découlera et Gueule-tranchée qui a grandi en tue plusieurs dans la bagarre et aussi bien des membres de la police privée de la compagnie.
Il doit partir et se cacher. Pour la première fois il ira vivre dans les montagnes et se construira une cabane qui va l’abriter pendant plusieurs années. Il deviendra totalement autonome et un spécialiste de la survie dans la nature avec quasiment rien.
Un petit groupe de personnes va le surprendre à proximité de son terrier. Il entendra un de ceux-ci traiter l’un d’eux de journaliste et spécialiste de la vie sauvage. Comme dans son coin il est recherché, il va arriver à s’enfuir et à retrouver cet homme. Sa vie va prendre un tournant et il va écrire, sur base de son expérience de la mine et de la vie sauvage, dans le journal propriété de cet homme. Le tirage grimpe fortement et il ira jusqu’à se rendre à Chicago pour recevoir le prix Pulitzer pour le meilleur article. Mais cela le met en évidence malgré ses transformations physiques et tous les faux noms qu’il va utiliser. Ses ennemis ont été jusqu’à lui mettre le FBI sur le dos.
Il va à nouveau lui arriver pleine de choses et cet ensemble va vous donner une idée de ce qu’était, et est, la vie aux Etats-Unis.
A vous à découvrir tous les détails de la vie de ce blanc entouré de noirs.
Un livre agréable à lire et écrit sobrement. Cela se lit sans prise de tête.
Malgré quelques petites longueurs j’ai bien aimé ce livre sans vouloir hurler au chef-d’œuvre. Mais il s’agit d’un premier roman…
Les éditions
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La ballade de Gueule-Tranchée [Texte imprimé], roman Glenn Taylor traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
de Taylor, Glenn Matthieussent, Brice (Traducteur)
B. Grasset
ISBN : 9782246759515 ; 20,30 € ; 19/01/2011 ; 352 p. ; Broché -
La ballade de Gueule-Tranchée [Texte imprimé], roman Glenn Taylor traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
de Taylor, Glenn Matthieussent, Brice (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757825297 ; 7,50 € ; 07/06/2012 ; 351 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Cavaler, encore et toujours, avec le passé à ses trousses !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 18 juillet 2013
La Ballade de Gueule-Tranchée, son premier roman, a été finaliste pour National Book Critics Circle Award 2009.
Une traversée du XX ième siècle avec Early Taggart et ses multiples identités (Gueule-Tranchée, Chicky d'Or ou AC Gilbert).
Un enfant victime d'une infection de la bouche précoce et violente, aux gencives enflées et à la denture chaotique.
Abandonnée par sa mère et de père inconnu, Gueule-Tranchée (GT) va vivre le destin partagé des enfants déracinés.
Le "rejeton de Belzébuth" mène une vie de cavale.
Les grands maux de l'Amérique le traverseront.
Les mineurs du charbon, le racisme, l'eugénisme, la contrebande d'alcool, les guerres en Europe, ....
Il partagera également les grands bouleversements de la société; le mélange racial (les bâtards de Virginie), la musique noire (le Blues, le Gospel), de furtives rencontres avec des hommes de légende (Chuck Berry, John Kennedy).
GT aux multiples métiers sera couronné du Prix Pulitzer du journalisme régional.
Un roman riche (peut-être trop... ) mené tambour battant par une "Gueule" (au sens propre comme au figuré).
Un homme à l'image de son pays, sachant renaître de ses cendres.
Un excellent 1er roman pour un moment de lecture inoubliable.
Une épopée américaine
Critique de Rick (Rive Sud de Mtl, Québec, Inscrit le 17 février 2005, 77 ans) - 28 juin 2012
la ballade de gueule tranchée
Critique de Catherine de france (, Inscrite le 17 avril 2008, 60 ans) - 18 mars 2011
On image parfaitement les frères Coen s'emparer de cette histoire pour en faire un excellent film.
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