Le chemin de Buenos Aires de Albert Londres

Le chemin de Buenos Aires de Albert Londres

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire

Critiqué par CptNemo, le 15 avril 2002 (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 864ème position).
Visites : 4 722  (depuis Novembre 2007)

Quel talent !

Albert Londres est un reporter du début du 20ème siecle (d'aucuns diront l'inventeur du reportage). La plupart de ces reportages parus dans les journaux de l'époque sont aujourd'hui regroupés au sein de petits volumes et chacun d'entre eux est un véritable régal. J'ai choisi ici le reportage sur la traite des blanches.
Albert parle avec tout le monde, les macs et les filles, il les fait parler. Le reportage se poursuit en Amérique du Sud, en Argentine plus précisément où échouent les prostituées et leurs protecteurs.
Un reportage extraordinaire sur un thème qui est toujours aussi "chaud" aujourd'hui. Ce livre comme tous ceux d'Albert Londres nous confronte à la misère de l'homme avec un humour brillant,une révolte permanente face à la bêtise et et une touchante humanité.
Un livre totalement indispensable comme les autres du même auteur Terre d'ébène, Les forçats de la route, Au bagne, Chez les fous ....
Luttez contre la bêtise lisez Albert Londres

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La traite des blanches

8 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 3 octobre 2009

Albert Londres combine un style des plus agréable avec un talent de reporter et un grand humanisme. Ce reportage sur la traite des blanches a été publié en 1927: Albert Londres était allé à Buenos Aires pour enquêter sur l'activité lucrative qui consistait à trouver en France des jeunes françaises sans ressources et les emmener en Argentine pour y être prostituée.

Alber Londres a eu accès au "milieu", il a parlé et connu les macros. Des gens qui ne manquaient pas de panache ni d'un code d'honneur. Il a parlé avec les filles, le plus souvent consentantes, car elles trouvaient le seul moyen d'échapper à la misère ou d'aider la famille restée en France. Il n'en reste pas moins que, sous un ton léger et humoristique, l'auteur dénonce ce commerce indigne. Il conclut son reportage en disant que nous sommes responsables de ce commerce déshonorant, car c'est la faim qui oblige ces filles à suivre leur protecteur comme un blessé se confie à un chirurgien pour éviter la mort (tant qu'il y aura la faim, il y aura la prostitution).

J'ai beaucoup aimé ce reportage, très triste dans un sens (le sort des juives polonaises par exemple), mais qui fait réfléchir et qui dérange. En outre, la description de Buenos Aires par Albert Londres vaut vraiment le détour!

Vaste programme !...

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 16 avril 2002

...que de lutter contre la bêtise !... Mais elle peut aussi être relative. Nombreux sont ceux qui sont bien loin d'être "bêtes" en tout. A chacun ses centres d'intérêts et d'être loin d'être "bête" dans ceux-ci et de le paraître dans d'autres. La bêtise, la vraie, ne se commande pas et il est dès lors très malaisé de lutter contre elle. Et puis, qui déterminera où commencent l'intelligence et la bêtise ? Pas évident ! Comme le dit Camus, dans "La Chute", "L'intelligence est la qualité la mieux répartie, tout le monde est persuadé d'en avoir." Je crois qu'il conviendrait plus de lutter contre la paresse intellectuelle, les opinions toutes faites et le manque de réflexion personnelle que contre la "bêtise".

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