Caïn de José Saramago
(Caim)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Une critique de Dieu manquant finalement de profondeur
En 160 pages, José Saramago nous livre, après L'Evangile selon Jésus-Christ, un petit roman critique sur la personne de Dieu selon l'Ancien Testament.
On se laisse prendre à quelques réflexions et discussions croustillantes entre Caïn, le "sage" et un Dieu ayant les pires des défauts (cruel, méchant, jaloux, dominateur, mégalomane,....) mais sans plus.
Pour assurer une continuité dans la critique de passages célèbres de l'Ancien Testament, l'auteur se prête à un petit jeu de voyage dans le temps et l'espace de son héros qui reste tout de même un peu difficile à digérer.
Globalement, je reste tout de même déçu où faute de profondeur dans la réflexion, l'auteur se complait dans un style littéraire un peu pénible.
De plus, difficile d'accrocher à cette manie de détailler une conversation entre 2 personnes sur une même ligne, avec juste une virgule et une lettre majuscule pour séparer les 2 protagonistes.
19€ pour un tel livre, ça fait tout de même un peu cher pour quelques bonnes idées sans plus....
Les éditions
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Caïn [Texte imprimé], roman José Saramago traduit du portugais par Geneviève Leibrich
de Saramago, José Leibrich, Geneviève (Traducteur)
Seuil
ISBN : 9782021026603 ; 14,70 € ; 06/01/2011 ; 169 p. ; Broché -
Caïn [Texte imprimé], roman José Saramago,... traduit du portugais par Geneviève Leibrich
de Saramago, José Leibrich, Geneviève (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757826614 ; 6,50 € ; 16/02/2012 ; 180 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (12)
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Fantaisie iconoclaste
Critique de Myrco (village de l'Orne, Inscrite le 11 juin 2011, 75 ans) - 6 octobre 2014
Du début à la fin, Saramago s'amuse, ne se lassant pas de brocarder Dieu, le tournant volontiers en dérision, maniant le sarcasme et l'insolence avec délectation, feignant de prendre les textes bibliques à la lettre pour mieux se moquer de leurs invraisemblances, n'hésitant pas à mêler avec allégresse tout un fatras de figures empruntées à l'imagerie naïve religieuse (ainsi l'ange qui arrive sur le lieu de sacrifice après un problème mécanique de synchronisation des ailes...). Cela n'est pas toujours du plus léger, c'est vrai mais qu'importe! L'auteur s'amuse, ici avec les anachronismes, là avec les mots, en appelant parfois à la complicité du lecteur: "Qui a désobéi à mes ordres (...) demande dieu en adressant directement à adam un regard coruscant, adjectif inusité mais expressif comme il y en a peu". Et s'il défie les usages en omettant la majuscule aux noms propres, n'est-ce pas pour mieux s'offrir le plaisir de la dénier au nom de Dieu, peut-être ?
Ceci dit, le ton et le propos vont bien souvent au-delà de ce registre. De Caïn, premier assassin de l'humanité, Saramago fait son porte-parole dans ses dialogues avec Dieu. Peut-être est-il utile de rappeler que, selon le texte de la Genèse qui narre son histoire, Dieu met à l'épreuve Caïn en refusant son offrande alors qu'il accepte celle de son frère Abel. N'écoutant pas l'avertissement qui l'exhorte à réprimer ses sentiments de colère et de frustration devant l'injustice, Caïn succombe à la violence et tue son frère. Ici, Caïn apparaît comme tout autant victime des agissements de Dieu: (c'est)"toi qui a permis qu'abel meure. C'est toi qui l'as tué. Oui, c'est vrai, j'ai été le bras exécuteur, c'est toi qui as dicté la sentence." et, suprême sacrilège, il ajoute: "j'ai tué abel parce que je ne pouvais te tuer toi, mais dans mon intention, tu es mort."
Usant de l'artifice du voyage dans le temps, se jouant (une fois de plus) de ce dernier, Saramago propulse son personnage, selon ses besoins, dans différents épisodes bibliques dont il devient le témoin dénonciateur: le sacrifice d'Abraham, la construction empêchée de la Tour de Babel, la destruction de Sodome et Gomorrhe, la découverte du veau d'or par Moïse à son retour du Mont Sinaï et d'autres encore. Ce sont autant d'épisodes qui, à travers Caïn, "caïn est celui qui hait dieu", lui permettent d'étayer ses attaques contre ce Dieu responsable de tant d'injustices et de sang versé, ce Dieu qui ne fait pas la différence entre les coupables et les innocents, un dieu ombrageux et inconséquent, qui ne supporte pas que quiconque puisse porter atteinte à son pouvoir.
Quant à la formule selon laquelle les voies de Dieu sont impénétrables, sempiternelle réponse aux interrogations légitimes des hommes, l'auteur fait malicieusement dire à ce dieu: "c'est une formule qui a été inventée par les hommes qui prétendent être à tu et à toi avec la divinité."
La fin, que je vous laisse découvrir, est un coup pendable infligé à dieu et à l'espèce humaine en général: ultime pied de nez de l'écrivain.
Par ailleurs, je trouve que contrairement à ce qui a été dit parfois ici, mises à part quelques phrases à rallonges sur lesquelles j'ai dû revenir, ce texte se lit très vite et avec facilité, les majuscules servant de repères à chaque intervention de chaque interlocuteur dans les dialogues incriminés, notamment.
Bref un intermède sans prétention mais divertissant pour la mécréante que je suis!
La bible selon Saramago
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 11 avril 2014
José Saramago s’est sans nul doute amusé …
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 18 mars 2014
Et vas-y que Caïn, après le meurtre d’Abel, se prend une avoinée de Dieu mais ne reste pas inactif pour autant. Il profite de la malédiction prononcée par Dieu (notez au passage l’usage incongru des virgules)
« C’est simple, j’ai tué Abel parce que je ne pouvais pas te tuer toi, mais dans mon intention tu es mort, Je comprends ce que tu veux dire mais la mort est interdite aux dieux, oui, encore qu’ils devraient assumer tous les crimes commis en leur nom ou à cause d’eux, Dieu est innocent, tout serait pareil s’il n’existait pas, Mais moi, parce que j’ai tué, je peux être tué par quiconque me trouvera, Il n’en sera pas ainsi, je conclurai un accord avec toi, Un accord avec le réprouvé, demanda Caïn, qui avait du mal à en croire ses oreilles, Disons qu’il s’agit d’un accord de responsabilité partagée pour la mort d’Abel, Tu reconnais alors ta part de culpabilité, Je la reconnais, mais ne le dis à personne, ce sera un secret entre dieu et Caïn …/…
Je ne serai pas châtié pour mon crime, demanda Caïn, Ma part de culpabilité ne t’absout pas de la tienne, tu recevras ton châtiment, Lequel, Tu seras errant et vagabond sur la terre, Dans ce cas, n’importe qui pourra me tuer, Non, car j’apposerai un signe sur ton front, personne ne te fera de mal, mais en contrepartie de ma bienveillance efforce-toi de ton côté de ne faire de mal à personne, dit le seigneur en touchant de son index le front de Caïn sur lequel apparut une petite tache noire … »
pour réécrire à sa manière des passages entiers ; il arrête le bras d’Abraham, intervient auprès de Moïse, de Job, met le bazar au sein de la célèbre Arche de Noé … Il n’y va pas de main morte !
José Saramago s’amuse donc. Essaierait-il de remettre de la morale dans certains actes extrêmes de Dieu ? On peut se poser la question. Et n’y pas répondre.
« Caïn » se lit aisément mais laisse un petit goût d’inachèvement – c’est ce que j’ai ressenti – comme si la démarche en restait au stade de l’amusement.
Sans saveur aucune
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 8 mars 2014
Donc je me suis vite ennuyée après un tiers du livre, parcourant vaguement ensuite les pages pour constater que tout était du même acabit, et donc sans regret de l’avoir fait.
Dieu, Lillith, Noé, Sodome et Gomorrhe, Abraham et son fils, Loth, tout un tas de personnages qui s’entremêlent avec un âne pour monture avec des apparitions de Caïn, fil conducteur qui fait des allers et retours chronologiques.
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De l'importance de la ponctuation
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 13 février 2014
Traiter de "fils de pute" Dieu, n'est pas un lieu commun.
Mais rapidement l'absence de ponctuation, particulièrement dans les dialogues m'a posé un sérieux problème de fluidité dans la lecture. Obligée de lire lentement, quelquefois de relire pour savoir qui disait quoi; pas très agréable.
Jusqu'aux noms propres qui perdent leurs majuscules. Je n'en ai pas compris l'intérêt. Est-ce pour montrer que tous ces personnages bibliques ne sont que de simples mortels, de quelconques humains comme vous et moi?
" ...Parle plus clairement, Ce que tu vas entendre ne te plaira pas, Que cela ne t'arrête pas de parler, parle, C'est simple.... "
Puis les rencontres exubérantes et des situations presque rocambolesques m'ont fait pensé à l'univers d'un autre écrivain, de fantastique cette fois, Terry Pratchett..
Alors entre l'extravagance de la narration et l'écriture, même le fait d'interpeller le lecteur n'a pas réussi à ce que je me sente intéressée par le sort de ce héros.
" ...prenons en considération l'observation fort pertinente de certains lecteurs vigilants, de ces lecteurs toujours attentifs qui considèrent que le dialogue que nous venons de consigner comme ayant eu lieu ne serait possible ni historiquement ni culturellement... "
Malheureusement, le mieux est l'ennemi du bien, et je me suis vite lassée de ces épisodes bibliques, que ces soit au mont sinaï, à jéricho, à la tour de babel, dans les villes de sodome et gomorrhe ( sans majuscules bien sûr), et tous ces événements revisités à la sauce Saramago en sont arrivé à me faire compter les pages me séparant de la fin. Dommage.
Jouissif !
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 9 mars 2013
Si je dis cela, cela ne veut pas dire que le bouquin est mal écrit, au contraire, mais il semblerait que l'auteur se soit lâché et que ce soit là l'objectif premier du récit.
Et j'ai envie de dire que c'est tant mieux parce que cet ouvrage fait du bien. D'abord, il est impertinent et j'aime cela, surtout sous la plume d'un tel auteur qui ne manie pas la langue de bois et réussit à sortir quelques critiques incendiaires bien senties. Ensuite parce qu'il est drôle. Saramago met en lumière quelques évidences qui, ainsi exposés, ne peuvent que se voiler derrière le ridicule qu'elles contiennent et on se surprend à sourire, en se demandant si ce n'est pas honteux d'ainsi se moquer tout en admettant que cela fait du bien.
Enfin, il y a cette vivacité d'écriture qui rend toujours admiratif, cette faculté de passer d'un ton à un autre sans que l'effort soit visible.
j'ai pris beaucoup de plaisir à lire Caïn et je ne peux que le recommander, pour autant que l'on soit prêt à accepter quelques vérités pas toujours bonne à dire sur ce Dieu qui a guidé les pas de l'Histoire.
Mauvais
Critique de Esr2013 (, Inscrit le 4 février 2013, 26 ans) - 4 février 2013
José Saramago est un bon auteur. Son livre: l'aveuglement, est un chef d'oeuvre mais ce roman a été une semaine avant sa mort est je pense que il avait des problèmes avec dieu sûrement pour des causes personnelle mais peu importe, ce livre rit de la bible et de dieu et dit que dieu est méchant et etc.
J'ai plus rien à dire sauf ( Ne lisez pas ce livre )
Si vous voulez un chef d'oeuvre de José Saramago, lisez l'aveuglement.
Petit tour dans l'ancien testament
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 8 juin 2012
C'est le livre de l'homme qui se révolte contre Dieu, personnage présenté comme vengeur, inconstant, colérique, face à Caïn qui, dans cette histoire alternative de l'ancien testament, attend patiemment son heure...
J'ai parfois été dérouté par le style, et agacé par le côté "il va là, puis il va là" rencontré ici. Cela dit, vous aurez ici une histoire alternative de quelques épisodes de l'ancien testament: Chute d'Eden, Sacrifice d'Isaac, Sodome et Gomorrhe, Veau d'Or, Tour de Babel ou encore construction de l'Arche.
La fin est assez réussie. Je n'en dirai pas plus.
Caïn : la littérature à coups de marteau
Critique de Radetsky (, Inscrit le 13 août 2009, 81 ans) - 2 septembre 2011
Caïn, victime d'une injustice divine ? Dieu, victime de la fausse naîveté de Caïn ?
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 7 août 2011
José Saramago obtint le Prix Camoëns (le Goncourt portugais) en 1995 et le Prix Nobel de littérature en 1998. Sa palette d’écrivain est bien fournie : romans, essais, poésie et théâtre.
L’auteur réécrit une histoire sainte en se basant sur les récits bibliques mais en y apportant une touche toute personnelle qui ne manque pas de sel.
La Bible ? Quelle histoire ! Avec beaucoup d’intelligence, l’auteur revisite les écrits sacrés et les détourne en y apportant une touche d’humanité surprenante autant qu’astucieuse.
Dans son roman, le lecteur redécouvre les jardins d’Eden où vivaient Adam et Eve et d’où ils furent chassés pour se retrouver dans le pays de Nod. Là, ils eurent Caïn et Abel… dont chacun connaît l’épisode tragique. Pour son meurtre, Caïn est condamné à errer, à l’issu du jugement du « seigneur ». Interviennent le démon, les anges, le créateur… Caïn erre dans le temps et rencontre Abraham et Isaac, Noé, Josué, Aaron, Job… Il se retrouve face à la tour de Babel, l’arche de Noé, les murailles de Jéricho… Sodome et Gomorrhe sont aussi sur sa route ; il se perd dans le désert. Un moment unique dans sa pérégrination : la rencontre avec la reine Lilith qui, conséquemment, entraîne des nuits très chaudes. Mais tout ça, c’est du roman où l’ironie entraîne l’humour !
Traduttore, tradittore ? La tâche de Geneviève Leibrich n’était pas simple. D’autant que le style de l’auteur portugais s’apparente à celui de la Bible, sujet oblige !
Difficulté supplémentaire pour le lecteur : les nombreux dialogues sont disposés selon une ponctuation bien particulière, des virgules suivies d’une majuscule ! Mais tout ceci n’est pas dénué de charme par son originalité.
Pas le meilleur Saramago.
Critique de Nicolas D. (Lille, Inscrit le 19 octobre 2006, 42 ans) - 25 juillet 2011
Au final, reste un livre dont l'écriture et le style sont caractéristiques de l'auteur (peut-être la plume est-elle un soupçon moins élégante que dans "Le dieu manchot" ou "L'évangile selon J.C."), teinté d'humour souvent sarcastique, parfois inutile...Bref, un bon opus qui se lit rapidement, me faisant parfois penser à du Voltaire en plus cynique.
Etonnant !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 16 mars 2011
Ils ne voient non plus jamais personne et dieu n’a fait qu’un très court passage. Un jour Eve prend une pomme qui pend de l’arbre et en trouvant le goût très bon elle en propose un bout à Adam. Ils n’y voient aucun problème car si Dieu ne voulait pas qu’ils en mangent il lui aurait été facile de ne pas planter l’arbre se disent-ils. De plus il n’a parlé de rien à ce sujet.
Pendant leur sommeil arrive Dieu qui ne vient que pour rectifier une erreur commise : il a oublié de prévoir un nombril. Mais voyant qu’ils ont mangé la pomme il entre dans une violente colère et les chasse de l’Eden leur annonçant les pires difficultés qu’ils vont rencontrer sur terre.
En réalité le comportement de Dieu se justifie par le fait qu’il craint qu’ils mangent le fruit de l’arbre de vie. Ceci les rendrait immortels et cela créerait plusieurs dieux dans l’Eden, chose qu’il ne pourrait admettre.
En effet la vie sur terre paraît très dure, surtout pour se vêtir et se nourrir. Dieu a mis un ange pour garder la porte de l’Eden avec consigne de tuer celui ou celle qui tenterait d’y retourner. Mais Eve ne résiste pas et , dégageant ses seins de son minuscule vêtement, tente de le séduire. Il acceptera d’aller lui chercher ce qu’il lui faut et de le lui donner.
Adam et Eve se posent cependant une question fondamentale et marquent une exigence. Ils estiment qu’il appartiendra à Dieu, lors de sa prochaine apparition, de se justifier : pourquoi les a-t-il créés, quel est le but ? Et voilà qu’au détour d’une ligne apparaît soudain le mot « chrétiennement »… Etonnant, non ?
Voilà Adam qui s’adapte et construit un logement tout en apprenant à cultiver un lopin de terre. Naissent Caïn et Abel, Adam et Eve ayant enfin découverts de nouvelles positions et par là même de nouveaux plaisirs. Caïn se montre habile pour l’agriculture alors qu’Abel est plutôt un éleveur de bétail et a tendance à se moquer de son frère. Un jour, ils font chacun une offrande à Dieu. Celui-ci accepte celle d’Abel mais pas celle de Caïn. Abel se moque à un point tel de Caïn que celui-ci le tue. Dieu se contentera de lui faire une marque sur le front et de le condamner à errer. Il n’hésite pas à dire à dieu « …qui donc es-tu pour mettre à l’épreuve ce que tu as créé toi-même… les dieux et toi comme tous les autres, vous avez des devoirs envers ceux que vous avez créés. » Il va errer tout au long du livre et se trouver un pouvoir bizarre : il sera capable de faire avancer ou reculer le temps !
Tout d’abord il va découvrir que la terre est habitée par un grand nombre de personnes dont des esclaves. Ensuite il arrivera dans un village avec un palais. Dans le palais il y a une femme, superbe et jeune, qui se nomme Lilith. Bien vite il sera dans son lit et il y découvrira tous les plaisirs du sexe. Toutes les positions et les possibilités y passeront.
Mais tout a une fin et il a à reprendre sa route. Il fera de moins en moins confiance à dieu et ce sera lui qui va arrêter le bras d’Abraham prêt à égorger son fils. Ce dieu est aussi cruel que Baal dit-il.
Voila Sodome, en cours de construction, qui est en vue et la foule est grande. Le seigneur, sous prétexte que les hommes copulent entre eux, fera raser cette ville et tuer tous les êtres vivants, y compris les femmes (qui n’en peuvent rien et les enfants qui ne l’auraient peut-être pas fait). Il n’avait pas le temps de faire autrement dira-t-il ! Il en fera de même de Gomorrhe.
« …J’aimerais bien voir maintenant qui châtiera le seigneur pour tous ces morts » se dit Caïn.
Il tombe sur une énorme foule qui parle hébreux. Moïse est depuis longtemps, trop longtemps, en discussion avec le seigneur sur le mont Sinaï. Affolé le peuple demande un nouveau dieu et le frère de Moïse va créer le veau d’or. Cette concurrence découverte par dieu, celui-ci va exiger un véritable bain de sang parmi les Israéliens à titre de vengeance. Et Aaron, frère de Moïse, de dire que ce peuple a un penchant pour le mal.
Ici nous pouvons nous poser la question de l’antisémitisme. En effet dieu dit que ce peuple parle beaucoup trop et qu’il s’enfuit aux premiers 36 morts. Il n’empêche qu’il exige que les douze tribus juives rassemblent chacune mille hommes afin de liquider de nombreuses populations. Ce sera Josué qui prendra la direction des opérations de liquidation des adversaires, femmes enfants et vieillards compris.
Ici, lors d’une bataille, Saramago va lancer un pavé dans la mare de la future église. Pour être bien certain de tuer chaque personne du groupe adverse, Josué demande au seigneur d’arrêter le soleil. Celui-ci répond qu’il ne peut le faire. Josué n’en revient pas ! Pour lui le seigneur a tous les pouvoirs ! Le seigneur lui répond que le soleil est toujours arrêté ! Cela n’est pas possible dit Josué. Oui, répond le seigneur, ce n’est pas le soleil qui tourne autour de la terre mais bien la terre autour d’un soleil arrêté ! (Pauvre Galilée)
Bref, cette histoire nous emmène de bain de sang en bain de sang et Caïn hait carrément dieu.
Je vous laisse découvrir la suite.
Ce texte est manifestement écrit par un athée, cela vous l’aurez compris ! dieu et satan sont pratiquement à la même échelle.
Il est très bien écrit mais comme le disait justement Zoom à propos d’un autre livre du même auteur, il demande beaucoup d’attention. Pour le sens mais aussi par son type d’écriture. Rien ne permet, sauf le sens, de savoir qui parle lors des dialogues. Rien ne les sépare !
J’ai aimé ce livre mais il n’est pas des plus faciles à lire. Très difficile à résumer aussi, vous l’aurez constaté…
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