Il faut laisser les cactus dans le placard de Françoise Kerymer

Il faut laisser les cactus dans le placard de Françoise Kerymer

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Moune, le 10 novembre 2010 (Inscrite le 8 septembre 2010, 54 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 330ème position).
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Un premier roman réussi !

Donc 402 pages pour nous parler d’une presque année de cette famille. Un début morose, pesant, qui a eu bien mal à me séduire et qui, pourtant, ne parvenait pas totalement à me rebuter. Évidemment quand le ciel est gris, on préfère lire des choses joyeuses, légères, susceptibles de nous égayer le moral mais bon, j’ai poursuivi et une fois encore, je n’ai pas regretté d’avoir offert à ce livre sa chance !
Marie, Anne et Lise, sont trois sœurs que la séparation de leurs parents suite à une violente dispute a marquée de façon différente. Leurs destins en ont été infléchis et d’horribles secrets ignorés. Tour à tour on découvre la vision de l’une puis de l’autre, sur des événements qu’elles partagent et cette technique donne au récit une fluidité inattendue. Ces trois façons d’avoir « digéré » une enfance auprès de ce père secret et distant, ces trois voix, forment une belle harmonie dans le récit qui s’éclaire à la lumière des révélations des unes et des autres.
Un texte très bien écrit. Des personnages très attachants chacun dans leurs différences, dans leurs blessures. Des phrases sensibles et justes. Il me semble évident aujourd’hui « que l’amour ne se mérite pas, il est ou il n’est pas ! » Mais voilà, par exemple, une phrase qu’il est bien agréable de lire et qui pourrait faire échos aux histoires des uns ou des autres. Une façon efficace de s’identifier au plus intime de nous-même à ces trois filles d’un père incapable de donner de l’amour. Une réflexion sous forme de parcours initiatique dans cette quête de Marie pour découvrir la vérité cachée de ce père dont elle s’est occupée quand plus personne ne voulait entendre parler de lui, qui libère peu à peu chacune de ces femmes des liens qui les tenaient prisonnières d’un passé qui ne leur appartenait pas, mais aussi d’un profond sentiment de culpabilité les empêchant de vivre pleinement les bonheurs que la vie leur offrait.
Des atmosphères bretonnes subliment suggérées, par touches légères, offrant à l’imaginaire la juste nourriture nécessaire. L’on se surprend, au fil des pages, à presque sentir les embruns déposer sur nos lèvres le sel de l’océan les jours de brouillard.
Une fin qui sans être un happy end laisse le lecteur serein et apaisé, heureux de sa lecture, car tous les nœuds sont défaits.
Pour conclure je dirais qu’en 4e de couverture une légère erreur s’est glissée : Françoise Kerymer est avec ce premier roman écrivain à part entière !

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Dans la vie, Il n'y a qu'des cactus. Moi j'm'pique de le savoir. Aïe ! Aïe ! Aïe !

8 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 7 novembre 2013

Comme le dit si bien Jacques Dutronc :-))
A la question : faut-il laisser les cactus dans le placard ? je vous laisserai le soin d’y répondre si vous décidez de lire ce roman qui est une agréable découverte.
Un titre un peu énigmatique, qui fait penser à Katherine Pancol avec son titre atypique «Les Yeux jaunes du Crocodile », mais qui, je l’espère très sincèrement ne nous donnera pas une de ces trilogies qui tendent vers le ridicule, voir le néant, hum mais je m’égare …
Une saga familiale intrigante et surtout un premier roman réussi qui emporte le lecteur au gré des révélations de trois sœurs très différentes, trois voix qui, tour à tour, nous emportent dans leur vie.
C’est d’ailleurs étrange, mais au début de l’histoire, je me sentais très proche de Marie, mariée, mère de 2 grandes filles, libraire (un métier que j’aurais adoré exercer …), et qui vit à Paris. Mais au fil des pages, elle a commencé à me gonfler parfois … et j’ai eu de plus en plus de sympathie pour les 2 autres sœurs Anne et Lise.
Souvent femme varie !!!
J’ai passé un très bon moment en leur compagnie et sachant qu’il y a une suite intitulée « Seuls les Poissons » je sais déjà que j’aurai encore de bons moments à partager avec elles. Je pense que c’est aussi pour cela que certains lecteurs ont été désarçonnés par l’absence d’une véritable fin. Un gros plus également pour les très belles descriptions de ma Bretagne et pour l’écriture très fluide et très agréable de la romancière.

Un petit livre bien attachant !

7 étoiles

Critique de Nola Tagada (Paris, Inscrite le 22 octobre 2012, 39 ans) - 18 février 2013

A-T-T-A-C-H-A-N-T, c’est le maître mot de ce petit livre. Une découverte sympathique pour le premier roman de Françoise Kerymer, ancienne libraire (qui sait parler avec passion de son ancien métier, vous verrez...) à qui j’envoie toutes mes félicitations !

Trois soeurs, trois personnalités, trois perceptions de la vie différentes qui nous racontent une même histoire de trois façon différentes. Je crois que c’est un des gros points forts de ce bouquin pour moi. On s’attache à ces 3 petits bouts de femmes : la déglingue (enfin l’artiste), la coincée bourgeoise et la perturbée de la vie. J’ai mis un peu de temps pour me mettre dans l’histoire mais une fois installée, je l’ai beaucoup aimé.

Ce livre traite de la relation Père-Fille et des conséquences que celle-ci peut avoir à l’âge adulte surtout lorsqu’on découvre un 4ème élément lors de la lecture du testament et qu’on est une fouineuse.... enfin une curieuse. Qui était le beau gosse installé discrètement derrière le trio de soeurettes ? Comment se fait-il qu’il hérite de rien de moins que de l’entreprise paternelle ? Marie, la soeur aînée va mener son enquête et découvrir son père et sa vie sous un angle complètement différent de celui qu’elle a toujours connu.

Chacune à leur manière, elles reviennent sur les événements douloureux de leur passé. Bien qu’elles aient été marquées de manière différente, le décès de leur papa va poser des questions, soulever des doutes, donner des fausses réponses, multiplier les rebondissements et en même temps leur ouvrir de nouvelles portes. De cet héritage, chacune des soeurs va se voir transformer, grandir... Cet héritage va symboliser des réponses, un nouveau départ, une promesse qui se réalise enfin, un rêve qui prend forme, des secrets qui cessent d’en être.. bref il change le quotidien (un p’tit pactole ça change en général le quotidien de toute façon !)

Passer d’une soeur à une autre fluidifie le texte, lui donne du corps et du rythme. On sait d’emblée avec quelle soeur on aurait pu avoir des affinités, c’est rigolo. Je me suis vraiment attachée à chacune d’entre elle, on finit par avoir la sensation de faire partie de la famille, on vit donc les joies et les peines au fil des événements, on y est quoi !! Je crois que c’est vraiment cet aspect là qui m’a plu : la manière dont ce livre est écrit et la manière dont l’auteur arrive à nous plonger au coeur de la vie, des états d’âmes, des doutes, des joies.. et j’en passe de ces trois filles.

C’est vraiment comme ça que je l’analyse car entre nous, ce livre n’est pas une pépite littéraire mais il reste prenant et même quelques jours après avoir fini ma lecture, il m’arrivait de repenser à elles et de me demander ce qu’elles avaient pu devenir. Un p’tit bouquin vraiment attachant !

Sans fin

2 étoiles

Critique de Yotoga (, Inscrite le 14 mai 2012, - ans) - 2 janvier 2013

Pour reprendre la critique de Moune, à mon avis, tous les noeuds ne sont pas défaits.

Premièrement, la soeur parisienne qui semble la plus stable financièrement et psychologiquement, finit par vaciller à la fin du livre et on se demande où ça va la mener... Deuxièmement, l’enquête par rapport à cet appartement et l'histoire sombre de la famille, n'est absolument pas élucidée, ou du moins, pas complètement. L'auteur ne nous aidera pas, le livre se termine.

Sinon, le style est très agréable à lire, on ressent la Bretagne tout comme la Grèce ainsi que les bas-fond des humeurs féminines...

Le thème principal reste les différentes psychologies des trois soeurs face aux secrets de famille et à leur passé. J'ai cru au début que le livre allait couler vers un policier / suspense mais pas du tout, la ligne n'a pas été suivie.

Le fait de rester sur sa faim est sûrement voulu, personnellement je considère que ce livre n'est pas fini.

bon roman

8 étoiles

Critique de Stefan07 (, Inscrit le 16 décembre 2010, 56 ans) - 26 juin 2012

J'ai trouvé ce livre intéressant, avec une bonne intrigue, qui tient en haleine, le style de découpage des chapitres est très original, et maintient encore plus l'attention du lecteur. bref, un bon roman...

il faut laisser les cactus dans le placard

3 étoiles

Critique de Isaac (, Inscrite le 13 mai 2012, 67 ans) - 13 mai 2012

Un livre dans lequel je ne suis absolument pas entrée : un sujet banal , invraisemblable, un style décousu, besogneux avec un manque de légèreté total. Rien ne coule de source, des phrases mises bout à bout. Des personnages inintéressants. Ce livre m'a beaucoup déçue. Il a sa place dans une collection du style Harlequin. A déconseiller aux amateurs de belles histoires

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