L'amour est une île de Claudie Gallay
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Encore un fini
J'aime beaucoup ce livre même si le milieu du spectacle et du théâtre ne m'attire pas trop, il faut dire que je ne connais personne.
on s'attache encore à ses personnages à Claudie Gallay. L'écriture est claire pas un mot de trop. mon préféré reste les Deferlantes et dans l'or du temps et seul à Venise... enfin je les aime tous presque... Je viens d'acheter mon amour ma vie. Le seul que je n'ai pas terminé est L'office des vivants.
Bonne lecture à toutes et tous.
Les éditions
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L'amour est une île [Texte imprimé], roman Claudie Gallay
de Gallay, Claudie
Actes Sud / Domaine français (Arles)
ISBN : 9782742792856 ; 22,20 € ; 18/08/2010 ; 350 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (7)
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Comme au théâtre...
Critique de Samastrid (, Inscrite le 12 novembre 2012, 61 ans) - 12 décembre 2012
Le conseil du jour : j’ai immédiatement distribué les rôles aux comédiens (comme au théâtre) :
- Isabelle : Line RENAUD (impressionnant, ça ne peut être qu’elle)
- Odon : Francis HUSTER (ou au choix Pierre ARDITI )
- Mathilde (la Jogar) : Cristiana REALI (oui je sais c’est trop facile elle été mariée avec HUSTER, ou encore Fanny ARDANT)
- Marie : Mélanie LAURENT
Et là je vous souhaite une bonne lecture (vous verrez ça le fait bien).
Les écrivains disent assez fréquemment que l’écriture représente un exutoire pour eux.
2 livres et 2 similitudes s’imposent à nous lecteurs sur la trame principale :
- Les déferlantes : Lambert alors âgé de 15 ans a perdu ses parents dans un naufrage et cherche A TOUT PRIX à faire avouer au gardien du phare qu’il avait éteint le phare, et pourquoi et comment, que faisait-il…
- L’amour est une ile : Marie alors âgée de 15 ans voit son frère se suicider car il attendait un coup de fil du directeur de théâtre concernant sa pièce envoyée et cherche A TOUT PRIX à savoir et pourquoi et comment, que faisait-il…
Bon la question que je me pose : Claudie GALLAY que vous est-il arrivé à l’âge de 15 ans (tiens c’est en 1976 année de la Grande Canicule) ? Merci de renseigner vos lecteurs dans une prochaine biographie afin de vous libérer et d’écrire des textes un peu moins dramatiques ????
un pur moment de poésie
Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 17 février 2012
Avignon dans tous ses états
Critique de Zazy (, Inscrite le 29 juillet 2011, 75 ans) - 14 octobre 2011
Passons aux personnages principaux. Marie débarque à Avignon, gamine paumée, pour assister à la représentation d’une pièce de Paul Selliès, son frère mort de façon tragique et, surtout, retrouver Odon afin de régler ses comptes. En effet, Paul lui avait envoyé un manuscrit et avait attendu, en vain, une réponse. Mathilde, grand amour et ancienne maîtresse de Odon, devenue grande interprète sous le nom de La Jogar revient sur les lieux où elle a vécu et rencontré Odon. Isabelle, qui hébergera Marie, mémoire vivante du Festival . La fille d’Odon, Julie, comédienne sans trop de talent, joue la fameuse et seconde pièce du frère de Marie.
Tout ce petit monde va se croiser, se défier, s’aimer, se déchirer. Beaucoup de violence que ce soit les scarifications que s’inflige Marie, l’amour entre Odon et la Jogar, les manifestations des intermittents et leurs irruptions dans les théâtres non grévistes.
Comme dans d’autres romans lus, il y a une ancre à laquelle l’on s’accroche. Ici, c’est Isabelle « l’âme » du festival. C’est chez elle que chacun va se confier, respirer, faire une pause ou se confier.
Par son écriture nerveuse, des chapitres courts, voire très courts, Claudie Gallay nous enserre dans ces petits drames, ces passions et dévoile petit à petit, les fils qui relient chacun et chacune, la face cachée derrière les paillettes.
Un très beau roman qui, tout comme les Déferlantes, est un réel coup de cœur.
une atmosphère particulière
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 25 février 2011
L'île," une inaccessible étoile? "
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 19 janvier 2011
Eté noir en Avignon, été 2003. Les intermittents du spectacle sont en grève, les spectateurs sont égarés, la citadelle est étouffante, asphyxiée de chaleur et de frustrations. La troupe du théâtre….. est exsangue. Le fleuve roule une eau boueuse et fétide. « Je rêve d’un monde meilleur ! » dit Odon, leur directeur, la cigarette à la bouche. Pas d’autre avenir que la vieillesse, la décrépitude ou l’exil. Les phrases et les chapitres à deux pages marquent leur agonie. L’envers du décor est mis à nu. Ecriture vive, sèche, coupante, incisive qui expose sans ambages le mal de vivre et celui de mourir. C’est irrespirable. Dans cet enfer, théâtreux et festivaliers sont en déroute. Solitude, angoisses, culpabilité, souffrances, voici tous les ingrédients du noir « regroupés », comme Claudia Gallay se plait à dire. Du Kafka au féminin.
L’innocent Big Mac, l’ami féerique d’Odon, qui vit hors les murs à bord d’une péniche, rêves embourbés, sera lui aussi sera victime du carnage du temps. « Incapable de vivre directement sur terre, avec les hommes, Incapable de vivre sans », Odon retrouvera l’humble crapaud familier, desséché, juste avant que les vannes du ciel ne s’ouvrent enfin. Trop tard.
Claudia Gallay connaît Avignon comme sa poche et nous file le jargon local et les noms de rues comme si on y était. A nous d’oser plonger dans ce monde étrange, passionné, et le plus souvent désespéré. Le nôtre ? Une île, au large de l’amour ? Qui donc, parmi tous ces personnages épars sait quelque chose ? Cette question nous tient…à travers l’anecdotique et les détails domestiques sans utilité apparente.
Un personnage énigmatique, la jeune Marie, éperdue d’amour, couverte de piercings, portant les cendres de son frère défunt autour du cou, s’est glissé dans la troupe de théâtre. Poète maudit, pour n’avoir pas été publié, son frère a décidé il y a cinq ans, de s’immoler. Elle crie son mal-être et sa vengeance.
« Mathilde-est-revenue-», la maîtresse d’Odon est une actrice éblouissante, qui a choisi la carrière, contre l’amour. Prédatrice, elle s’est emparée à l’époque du texte du frangin fabuleux, l’a métamorphosé en un chef d’œuvre après une longue gestation cathartique... et signé de son nom. Un sauvetage quand même ?
«Odon dit qu'écrire ne suffit pas. Il parle de cette difficulté de trouver le souffle d'un texte, cette chose essentielle qui fait qu'il n'est pas seulement joué, mais porté, transcendé. La littérature est plus qu'une succession de mots.»
« Anamorphoses » : avec ce titre, le frère avait-il une préscience de son avenir mort-né ? Il reste juste un peu de poussière dans une bourse de cuir contre un ventre chaud. Il n’est plus, pour protéger sa fragile sœur. Il a transmis des graines vénéneuses. « Il ya parfois de vraies raisons à faire ce que l’on fait et des choses assourdies que l’on transmet seulement par notre mort. »
Sans y toucher, Claudia Gallay ouvre une à une des dizaines de fenêtres sur des paysages inconnus, et au bout du livre une nouvelle image tout d’un coup, bienfaisante, s’impose dans l’envers du dessin, inattendue, encourageante. Pas sans dégâts… mais comment échapper à son destin quand l’île est maléfique ? C'était la question d'Ulysse!
Image du désastre intime et universel ?
Trop loin du Cotentin?
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 13 décembre 2010
Odon est aussi perturbé par le retour dans sa ville d'une comédienne célèbre, la Jogar, dont il a été l'amant.
Arrive une jeune fille paumée, Marie Selliès dont le frère, auteur de pièces s'est suicidé sans avoir su qu'il allait être publié et joué.
Lectrice presque inconditionnelle de Claudie Gallay, c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai commencé son dernier roman.
Première déception, le style: des chapitres de deux pages, des phrases très courtes et des inversions désagréables.: « Ma fille, elle dit doucement ».
Deuxième déception, des phrases que j'ai trouvé ineptes (ou alors il faut que je teste) « Elle écoute glisser le pinceau sur le bombé des ongles ».
Les décors et la géographie avaient la partie belle dans ses précédents romans; je suis peut-être plus sensible aux rivages de la Manche, à ses vents et ses tempêtes (Les Déferlantes) et même sans tempêtes (Dans l'or du temps), qu'à la chaleur étouffante de la ville d'Avignon.
Quant à l'histoire, il y a pourtant un sujet original , des personnages peu courants, une fin surprenante.
Mais les (trop?) nombreux personnages restent relativement flous, éloignés, on n'arrive pas à s'attacher à aucun d'entre eux (sauf Odon peut-être).
Malgré tout quelques beaux moments, quelques belles phrases comme certaines photos de Marie:
« Il y a des jours, on est si heureux , on devrait en faire des jours fériés. »
Si les ingrédients utilisés avaient tout pour me plaire, je n'ai cette fois ci pas adoré la recette.
Une île
Critique de Elfe191 (, Inscrite le 9 novembre 2006, 68 ans) - 13 novembre 2010
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