L'engrenage de John Grisham

L'engrenage de John Grisham
( The brethren)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Rosenblum Petit, le 7 mars 2002 (Marcinelle, Inscrite le 22 novembre 2001, 50 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (43 098ème position).
Visites : 6 659  (depuis Novembre 2007)

John va se réveiller, c'est sûr...

Trois juges véreux se retrouvent en prison. Mais dans une prison fédérale (et cela a toute son importance). Ces trois compères qui ont perdu tout leur argent en étant condamnés et incarcérés sont des crapules. Ils n'ont plus d'argent? Ils ne vont quand même pas attendre d'être sortis pour se refaire un magot. Non, non, non, ces messieurs se refont une santé carrément de l'intérieur de la prison en montant une magouille plutôt intéressante. Sans le savoir, ils vont prendre dans les mailles de leur filet la personne vouée à être la plus protégée des USA.
Ca commence mal: "Trois juges véreux se retrouvent en prison". C'est pas très réaliste je vous l'accorde mais je n'ai pas encore lu de livre de John Grisham qui reflète la réalité. Ce n'est d'ailleurs pas ce qu'on lui demande. Dans chacun de ses romans, il nous dépeint l'univers juridique dans lequel il a longtemps travaillé comme avocat. Il y a toujours un avocat, un juge ou un (ancien) juré impliqué d'une manière ou d'une autre dans l'histoire.
L'intrigue de ce roman ne se déroule pas au tribunal mais dans une prison fédérale. Pour ceux qui ne le savent pas (comme moi avant de lire ce livre), il y a apparemment aux USA différents types de prisons. Et la prison fédérale est décrite par Grisham comme une sorte de camp de vacances dont on ne peut pas sortir… Pas de miradors, pas de grillages, juste un bâtiment gardé par des matons relativement motivés! Certains passages de ce livre sont difficiles à comprendre notamment concernant les émotions et les caractères des trois juges. J'ai l'impression que mon copain John désirait dépeindre la tristesse et l'anéantissement des détenus quoiqu'ils aient fait. Mais ça ne colle pas. Je ne peux pas être émue par trois malfrats qui, certes n'ont pas commis de meurtre, mais sont loin d'être innocents et qui, finalement payent bien légèrement leur dette à la société! L'auteur a sans doute aussi voulu les rendre sympathiques mais… Je ne peux pas m'amuser avec des gens qui terrorisent les homosexuels et les dépouillent leurs biens.
Johnny s'essouffle… J'avais déjà été très déçue par le précédent "La loi du plus faible" (je le qualifie de "gnan-gnan") qui ne vaut franchement rien. "L'engrenage" n'est pas aussi mauvais mais il manque cette tension, ce petit plus qui en fait un thriller juridique bien mené. Bien sûr l'auteur est prolifique et on ne peut pas lui reprocher d'avoir des baisses de régime. Mais, j'ai de plus en plus l'impression qu'il écrit avec ses pieds!
Fabulations d'un Rosenblum bien Petit: [...] Un soir, au coin d'un bar, deux personnes… -Si tu ne te sens pas en forme, pourquoi tu publies quand même ce bouquin? -C'est si mauvais? -Ben oui… -Il faut bien que je vive! Mon éditeur me réclamait quelque chose. -OK mais deux navets de suite c'est quand même fort! Préviens-moi la prochaine fois! -Qui va acheter mon livre, alors? -John, t'exagères! Si tu continues je remplirai les poches de Barbara! -Nooooooooonnnnnnnnnnnnnnnn! John s'éveilla en nage et comme un zombie, reprit sa vieille machine à écrire pour entamer ce qui fera de lui l'exception à la règle universelle "jamais deux sans trois".
C'est en tous cas ce que l'on m'a rapporté! [.]
Si vous voulez savoir de quoi est capable le grand John Grisham, lisez "La Firme". Si vous n'aimez pas, n'en lisez pas d'autres…
Je mets deux étoiles parce que j'ai quand même eu envie d'aller jusqu'au bout!

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Les éditions

  • L'engrenage [Texte imprimé], roman John Grisham trad. de l'américain par Patrick Berthon
    de Grisham, John Berthon, Patrick (Traducteur)
    R. Laffont / Best-sellers (Paris).
    ISBN : 9782221088791 ; 21,40 € ; 10/05/2001 ; 364 p. ; Poche
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Productivité ne rime nullement avec qualité

4 étoiles

Critique de Alaind1961 (, Inscrit le 13 août 2011, 63 ans) - 12 janvier 2014

Replacé dans son contexte américain d'origine, ce livre peut être agréable à lire. Hors contexte, ce qui est mon cas (et je suis sans doute loin d'être le seul), il s'agit d'une œuvre d'importation.

mouais......

6 étoiles

Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 15 avril 2010

chantage envers un prétendant à la maison blanche. Histoire assez simple, avec peu de rebondissements. Difficilement crédible, malgré tout. Je suis assez mitigé envers ce livre, il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Le crime c’est payant

7 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 9 juin 2005

La portion qui traite de la fabrication d’un président est fascinante et l’on y décèle une grande part d’authenticité qui fait peur. L’autre histoire, celle de trois juges manipulateurs, habiles à extorquer de l’argent à de pauvres poissons, comporte certains bons moments.

À la fin, le message laisse perplexe, la justice est bafouée, les magouilles fonctionnent et on se demande quelle était l’intention de Grisham en écrivant ce bouquin. Nous démontrer que le pouvoir et l’argent peut engendrer les pires comportements? Ça on le savait déjà. Un roman moyen, sauvé par le talent de l’auteur.


But atteint.

8 étoiles

Critique de Usdyc (Bruxelles, Inscrit le 27 août 2004, 68 ans) - 29 août 2004

En lisant les critiques de ce livre, je me demande si finalement Grisham n'a pas réussi à 100% son livre. Et si en effet, il avait voulu créer des anti-héros? S'il avait voulu créer ce malaise en nous qui fait qu'on ne peut pas s'imaginer des êtres aussi abjects au plus haut niveau des pouvoirs (juridique, politique, industriel) ? S'il avait voulu démontrer que "la masse" des gens est bête (cotisations des ouvriers) et qu'un discours de phrases simples (verbe-sujet-complément) à la magie de faire entrer en transe cette "masse". (N'est-ce pas le langage de l'extrême droite) ? Est-ce que ce livre n'est pas plus près de la réalité que de la fiction ?
Pour toutes les réponses positives que je donne à mes questions, je donne 4 étoiles.

Désespérant, mais si juste...

7 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 5 mai 2003

Certes, ce livre n'est pas, loin s'en faut, le meilleur de Grisham. C'est une histoire sans héros, assez désespérante, où tous les personnages sont des salauds. Comme le relève Rosenblum Petit, il est truffé d'invraisemblances, mais à sa manière, il fait le portrait sans concession d'une certaine Amérique obsédée par le pouvoir, l'argent et la peur, et je ne peux m'empêcher de lui trouver un certain côté visionnaire. Le personnage d'Aaron Lake, qui brigue la présidence des Etats Unis ne vous fait-il penser à personne? Que dire du soutien des milieux financiers et du complexe militaro-industriel à ce candidat avec qui ils pensent pouvoir faire des affaires juteuses? Le cynisme de tous les personnages est-il vraiment si caricatural? Bien sûr, il ne s'agit que d'un roman et selon la formule consacrée, toute ressemblance avec des personnes réelles ne pourrait être que fortuite.

Bizarre

4 étoiles

Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 27 juin 2002

Je suis sortie de ce bouquin avec une drôle d'impression. Ce n'est pas qu'il était mauvais puisque je suis allée jusqu'au bout mais ce livre a un côté très déplaisant. Je ne sais pas quel personnage est le plus abject: les juges qui font chanter de pauvres types, le candidat qui se vend pour avoir sa part de pouvoir, le directeur de la CIA qui veut le faire élir au prix de la terreur... Franchement il y a là des petits fonds de vérité (si petits que ça?) qui me mettent franchement mal à l'aise.

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