En avant, route ! de Alix de Saint-André

En avant, route ! de Alix de Saint-André

Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures

Critiqué par Bernard2, le 25 octobre 2010 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 10 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 191ème position).
Visites : 5 443 

Un souffle

Alix de Saint-André est allée trois fois à Saint-Jacques-de-Compostelle, avec des points de départ différents. Et c’est cette expérience qu’elle nous fait vivre. Ce n’est pas à proprement parler un « journal de bord » exhaustif, mais un mélange de descriptions et de sentiments. Avec elle, on souffre sur le chemin, on a des ampoules aux pieds, des tendinites, on s’arrête dans des relais inconfortables, et l’on partage des dortoirs surpeuplés où les ronfleurs empêchent de dormir et où les odeurs ne sont pas des plus agréables… Et tout ça dans la bonne humeur et une force mentale qui prennent le dessus sur les douleurs, du corps et de l’âme. Surtout, on rencontre d’autres pèlerins, avec lesquels se nouent des liens forts, très particuliers, expériences uniques que seul le chemin de Saint-Jacques permet. Une solidarité tout à fait spécifique se crée, ce qui n’empêche pas les tensions parfois.
L’auteur nous décrit cette vie avec beaucoup d’humour, de manière directe, tendre souvent, triste à l’occasion. J’ai regretté quelques pages un peu creuses, mais globalement ce livre est un véritable souffle. On a envie de partir sur le « camino », et l’on a déjà des ampoules aux pieds ! Ce livre est à lui tout seul un début de pèlerinage…

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Un kilomètre à pied...

9 étoiles

Critique de Maranatha (, Inscrit le 17 janvier 2019, 52 ans) - 1 février 2020

J'ai concernant les livres quelques petites manies.

Tout ce qui concerne Jeanne d'Arc, Saint-Louis, Louis XVI et Compostelle et qui tombe dans le radar de mon regard sera lu tôt ou tard.

Ce livre je l'ai trouvé dans une bibliothèque du littoral landais qui bradait certains ouvrages.

Alix de Saint-André évoquait pour moi cette présentatrice sur Canal +, la chaîne des bobos au pif enfariné.

Je me demandais pourquoi elle avait écrit un livre sur le Champ de l'Etoile.

Mais bon, l'Esprit souffle où il veut comme le proclame l'Evangile.

Avec un léger a priori je commence la lecture.

Je n'ai jamais rien lu de cet auteur. Je commence l'aventure.

Dès le départ sur le chemin elle rencontre un jeune couple genre tradi et écrit qu'elle n'aime pas les catholiques. Ça commence mal, très mal. J'ai envie de terminer illico la lecture, ce livre ne m'a rien coûté il va finir dans la boîte à livres du village.

Je n'écoute que mon courage et continue.

Grande surprise, Saint-André ce révèle être une fervente chrétienne, elle va à la messe le long du chemin, prie le chapelet, baise les statues, alors pourquoi cette phrase dès le départ ? Aucune réponse.

S'ensuit tout le long du livre le récit de son départ depuis sa maison d'enfance dans la Loire ou le Maine jusqu'à Saint-Jacques, enfin cela concerne la troisième et dernière partie du livre qui est la plus longue. La première parle de son premier pèlerinage.

C'est très plaisant, ADSA est un vrai écrivain, son style est très fluide, elle s'est captiver son lecteur et l'emmener en voyage.

Elle évoque ce qu'est souvent évoqué dans les récits du genre, comme Rufin avec Immortelle randonnée. Les auberges, les refuges, les hospitaliers, les messes, les différents profils de pèlerins, les galères, les ampoules aux pieds, la météo.

Pour le sien elle a rencontré de joyeux lurons et nous a fait partager avec talent son aventure.

Au final j'ai été agréablement surpris, j'ai ressenti un réel plaisir à la lire et c'est encore une livre de plus sur le sujet pour alimenter mon impatience de faire un jour ce grand voyage qu'est Saint-Jacques.

Je recommande vivement sa lecture.

Les pieds, les ronfleurs et les curés

7 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 6 juillet 2014

Dans la foulée du récit de J-C Rufin, je me suis intéressé à l’ouvrage d’Alix de Saint-André qui recoupe sur de nombreux points les impressions laissées par l’ « Immortelle randonnée ».
L’auteur est par contre ici plus transcendantal dans son approche sans pour autant avoir une démarche mystique. Elle raconte les trois pèlerinages qu’elle a fait en évoquant ses rencontres, les sentiments qui lui traversent l’esprit et diverses anecdotes colorées d’adages. Son style d’écriture varie assez fort, soit plus télégraphique et verbal dans la première partie, et plus travaillé mais moins accrocheur dans la seconde, comme si elle avait décidé de faire un effort littéraire une fois la décision prise de faire de ses notes un vrai bouquin.
J’avoue tout de même avoir eu des difficultés à terminer, notamment en raison de certaines répétitions voire d’une forme de cabotinage dans le chef de l’auteur. Tout de même une lecture utile pour les futurs candidats marcheurs sur le chemin de Compostelle qui y trouveront quelques conseils utiles.

Jolie lecture

8 étoiles

Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 6 mai 2014

Je me rallie aux critiques précédentes... Une lecture très agréable, à la fois pour les situations évoquées que pour les réflexions plus personnelles de l'auteur dans sa quête de connaissance de soi. Un livre bien écrit, malgré quelques passages effectivement un peu plus longs. J'ai finalement préféré la relation du 1er pèlerinage, moins "posé", plus spontané sur le plan de l'écriture et la dramatisation des épisodes que la fin, finalement plus conventionnelle.

On the road !

8 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 25 février 2014

Très agréable lecture.
Je n'ai rien a ajouter aux excellentes critiques ci-avant émises.
Quelques courts passages au hasard.
- Je hais les catholiques surtout le matin
- Arrêter de fumer m'avait rendu les vraies odeurs de la vie, et la vie puait
- Le pain doit être quotidien ; il en devient meilleur dans tous les sens du terme.

Un régal pour les pèlerins

9 étoiles

Critique de Amaranteh (, Inscrite le 2 octobre 2012, 53 ans) - 2 octobre 2012

Ce livre est un régal pour les pèlerins, en particulier au retour du Chemin. Vous y retrouverez le portrait de tous vos compagnons de route, les pires comme les meilleurs.

En particulier, j’aime sa vision de la foi, qu’elle traite avec une apparente légèreté et pourtant beaucoup de profondeur. Et j’ai été surprise par le nombre de pèlerins qui avaient fait un voeu ou effectuaient le Chemin pour quelqu’un.

L’humour et le style d’Alix de Saint-André m’ont souvent fait sourire et même rire. Sa sincérité la rend très sympathique, et les chapitres parfois un peu « hors sujet » représentent bien tout ce qui peut passer par la tête d’un pèlerin lors d’une longue journée de marche en solitaire.

J’ai dévoré son livre d’une traite dans le train qui me ramenait à la maison !

Les chemins de Compostelle

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 24 août 2012

Alix de saint-André nous livre le récit de ses trois pèlerinages.
Le premier, qu'elle commence un peu par hasard, sans préparation, au pied des Pyrénées. Très vite, c'est la douleur physique qui va s'imposer; trois paquets de cigarettes par jour, aucune pratique sportive n'aident pas forcément la traversée des montagnes. C'est aussi le chemin de la découverte: découverte des autres et de leurs motivations, de leurs façons d'appréhender ce si célèbre pèlerinage. Mais très vite de mauvaises nouvelles vont la rattraper. Deux de ses meilleures amies disparaissent et c'est en colère qu'elle va poursuivre, en s'interrogeant sur sa propre foi, sur ses propres convictions religieuses, sur la profondeur de ses relations humaines.
«Aucun Sisyphe ne peut remonter le caillou de la dépression en haut de la montagne. J'étais une amie sur laquelle il ne fallait plus compter. »

Ce premier chemin terminé, elle se rend compte qu'il y a plusieurs façons de « faire » Compostelle. Cette fois-ci, elle va respecter les rencontres humaines (alors qu'elle avait laissé tomber Rachel lors du premier).
« Nous sommes tous des pèlerins redoublants. »
Et c'est avec le troisième qu'elle prendra pleinement conscience de la valeur de ce pèlerinage.
« Tu as la montre, et moi j'ai le temps », avait dit un berger du Mali... ici, chaque minute était employée, occupée, vécue. Au premier degré. Même s'il ne dépendait plus, comme au Moyen-age de la charité publique, un vrai pèlerin était pauvre, et s'il ne l'était pas, il devait s'efforcer de le devenir. Pour être en harmonie avec le chemin. L'économie du monde spirituel fonctionnant à l'inverse du monde matériel (plus on donne d'amour et plus on en a, par exemple), pour vivre vraiment au présent, le temps des enfants, des poètes et des mystiques, il me fallait apprendre à être pauvre. »

Peu séduite par les deux titres de l'auteure que j'avais lus (Mon Père est au Panthéon et ma Nanie), j'ai pris beaucoup de plaisir à partager ces rencontres simples, ces bouts de chemin si différents, à rencontrer des personnages éclectiques et attachants, à lire de belles réflexions sur l'amitié, à comprendre ses interrogations sur le sens spirituel du Chemin et de la vie en général. S'ajouteront à tout cela quelques conseils pratiques pour tout pèlerin potentiel.

C'est frais, drôle et humain. Que voulez-vous de plus?

8 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 26 juin 2012

J’avais ouvert ce livre dès sa parution et l’avait refermé dès la seconde page. Ma lecture me confortait sur mon a priori : une parisienne découvrant l’effort de la marche à pied, exprime son ébahissement naïf.

Mais, il y a quelques jours j’ai pris avec moi la version audio pour m’accompagner en voiture. Ce fut une véritable surprise et des meilleures. J’avais oublié un peu vite que le chemin de Compostelle n’était pas n’importe lequel des chemins de randonnée, mais un sentier où se retrouvaient surtout ceux qui n’avait pas le profil du randonneur. Et c’est de cela que nous parle Alix de Saint André, de la rencontre des autres qui comme elle n’avaient pas vraiment le physique pour cet effort mais qui pour des raisons diverses se retrouvent là étape après étape. C’est raconté simplement mais avec drôlerie et affection. Pour connaitre un certain nombre de lieux qu’elle décrit, je retrouve dans son émotion celle que j’avais connue également en découvrant ces paysages.
Le grand plus c’est que le texte lu par elle-même passe merveilleusement à la lecture à haute voix.

A lire pour ceux qui sont attaché à l’humain.

Bonne lecture.

Voyages à pied plein d’humour

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 22 janvier 2012

Il s’agit d’un récit de voyages que sont ses 3 pèlerinages en 4 ans sur la route de Compostelle. Le ton est alerte et l’aspect religieux peu présent hormis les visites d’églises et la présence aux offices. Le but à atteindre est important, même si on ne voit pas pourquoi beaucoup font ce trajet (certains ne sont pas catholiques), mais ce qui en ressort, c’est la camaraderie internationale et les échanges tout au long du chemin.

L’auteure est une journaliste qui fume beaucoup, ce qui rend au début sa marche laborieuse. Des autres, elle apprend à bien positionner son sac à dos et à ménager ses pieds qui marchent à la vitesse de 4 km/h. Elle nous raconte ses rencontres et les bavardages alors qu’elle croyait pouvoir méditer. Elle décrit les paysages mais surtout ses compagnons et les dortoirs mixtes avec des lits superposés. Ces individus sont plutôt féminins dans ces 2 premiers voyages et qui deviennent masculins dans le dernier au point qu’elle les appelle ses 7 maris.

Elle apprend la valeur de l’argent et que ce qu’elle a pris pour de la radinerie est tout simplement de la pauvreté. Dans le 3e voyage, elle boit du vin qui est moins cher que la bière et finira par partager des victuailles au lieu d’acheter des sandwichs tout faits, pour faire comme eux.

Elle nous parle de ses amis restés à Paris, de la mort de certains, de ses parents, de son enfance. Après avoir obtenu tous ses tampons validant son pèlerinage, elle va jusqu’à Cap Finisterre brûler ses vêtements.

IF-0112-3829

Du réel !

8 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 15 décembre 2011

J'aime beaucoup Alix de Saint André (surtout son :" L'ange et le réservoir du liquide à freins") et ce livre, puisque j'effectue moi même "El Camino" un bout chaque année, me plait beaucoup !

Mais, je trouve ce livre très inégal, dommage ....!

De superbes moments mais trop souvent, en première partie surtout, de l'ennui, et des épisodes trop personnels et du coup, peu partageables.

Moi qui suis amoureuse du Chemin, je le conseille quand même : il y a des descriptifs géniaux (paysages et mises en situations qui ne sont que trop réelles!) , mais parfois, on s'y perd ! (ce qui n'est pas recommandé sur le Chemin : OK, humour bas de gamme, de ma part ! J'assume)
Malgré tout, je le recommande à ceux qui veulent tenter l'aventure et aux autres pour "désacraliser" une superbe aventure !

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