Ombre et lumière

Morag Gunn, écrivain à succès d’une quarantaine d’années, vit retirée dans une ferme de l’Ontario. Très solitaire, elle n’est entourée que de très peu d’amis, dont elle apprécie la présence tout en les maintenant à une certaine distance. Morag a une fille, Pique, qu’elle a élevée seule et dont elle se sent très proche malgré quelques tensions entre elles. Aujourd’hui adulte, Pique vient de quitter la maison et Morag le vit mal. Elle se replie alors sur elle-même et sur ses souvenirs, remontant le fil de sa vie jusqu’à ses plus jeunes années.

De son enfance pauvre à la révélation de l’écriture, en passant par de nombreux échecs mais aussi la construction d’amitiés fortes, Morag nous entraîne avec elle dans des allers-retours constants entre hier et aujourd’hui, qui nous permettent de l’approcher au plus près et de la comprendre.

Portrait de femme mais aussi portrait d’un Canada assez abrupt, ce livre tantôt très sombre est aussi très lumineux, notamment dans les scènes entre Morag et son père adoptif, Christie. Et toutes les personnes croisées, qu’elles fassent encore partie de sa vie ou non, ont une telle force qu’il est difficile de parler de personnages secondaires. Un bien beau roman, dont je vous livre une phrase qui a particulièrement résonné en moi: « Il est toujours trop tard pour quelque chose ».

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  Les devins [Texte imprimé], roman Margaret Laurence traduit de l'anglais (Canada) par Sophie Bastide-Foltz

  de Laurence, Margaret Bastide-Foltz, Sophie (Traducteur)
  Joëlle Losfeld / Littérature étrangère (Paris. 2003)
  ISBN : 9782070789825 ; 14,72 € ; 07/05/2010 ; 488 p. ; Broché

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