La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole
( A confederacy of dunces)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un chef d'oeuvre épique
« Quand un génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que tous les imbéciles se sont tous ligués contre lui ».
Mais à qui John Kennedy Toole faisait-il référence en débutant son roman par cette citation ? A lui-même, auteur incompris qui se suicida à trente-deux ans faute d’avoir trouvé un éditeur ou à Ignatus Reilly, personnage central de ce roman, paranoïaque et psychopathe ?
Cette histoire se situe à la Nouvelle-Orléans, dans les années 1960. Autour d'Ignatus Reilly, ledit génie, se rencontrent des personnages issus de milieux divers mais liés par la caractéristique commune d’être tous des imbéciles (dixit Ignatus). Personnage hallucinant, Ignatus possède tout d’abord un physique exceptionnel : il est obèse, flatulent, possède un anneau pylorique très réactif, a des yeux jaunes et bleus et de grandes oreilles velues. Il tient difficilement sur ses jambes, ne quitte jamais sa casquette de chasse verte et ses tenues vestimentaires sont un festival de mauvais goût. Côté personnalité, on peut dire de lui sans prendre de risque qu'il est : hypocondriaque, pédant, paranoïaque, paresseux, instable, égoïste...Bref, un personnage peu commun. Cependant au fil des pages, on prend pitié de lui. Il est en réalité un homme mal-aimé et faible dont toutes les initiatives tournent à l’échec. Comparé aux autres protagonistes, il possède un niveau d’étude supérieur et cela se ressent dans les notes qu'il rédige dans ses cahiers Big Chief dans lesquelles on découvre un homme érudit et incompris.
Avec Ignatus, chaque jour est un jour nouveau possédant son lot d'aventures épiques, le lecteur ne s’ennuie pas ! Ses expériences professionnelles donnent lieu à des passages hilarants : ah la lettre qu’il rédige au principal client des Pantalons Lévy, un régal !. Et sa manif ? Tordant ! Quant à ses aventures de marchand de hot-dog, je ne vous dis pas... Les autres personnages sont également haut en couleurs. Sa mère, Jones le noir, Myrna, ou le couple Lévy sont des représentants de catégories sociales différentes mais tous, finalement, sont des pauvres gens, englués dans leurs problèmes quotidiens.
Enfin, on ne peut pas faire une critique de ce livre sans aborder le style d’écriture qui varie selon les personnages et les situations. Je n'en dirai pas plus pour laisser l’effet de surprise mais c'est digne des très grands. Comment les éditeurs de l’époque n'ont-ils pas remarqué le don de ce jeune auteur ? Merci donc à la mère de John Kennedy Toole qui s'est battue pendant dix ans après la mort de son fils pour que son roman soit édité.
Les éditions
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La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole
de Toole, John Kennedy
R. Laffont / Pavillons
ISBN : 9782221086667 ; 25,88 € ; 02/09/1997 ; 403 p. ; Poche -
La conjuration des imbéciles [Texte imprimé] par John Kennedy Toole trad. de l'américain par Jean-Pierre Carasso préf. de Walker Percy
de Toole, John Kennedy Carasso, Jean-Pierre (Traducteur)
10-18 / 10-18. Série Domaine étranger
ISBN : 9782264034885 ; 9,60 € ; 01/08/2002 ; 448 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (57)
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Date et manque de finesse
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 27 octobre 2022
« La conjuration des imbéciles » est un roman qui se veut humoristique, picaresque et distrayant. Beaucoup de situations sont cocasses et amusantes, mais le trait est plutôt outré et les personnages caricaturaux. Cette histoire improbable relève de la farce, de la satire, de sarcasme, de l’ironie grinçante et sans grande finesse. On est assez loin de l’humour anglo-saxon des Lodge, Sharpe ou Wodehouse. Ignatius est plus odieux qu’attachant et les personnages secondaires ne valent guère mieux. La mère est une ivrogne qui ne pense qu’à son intérêt. Levy, propriétaire de l’usine de pantalons, n’est qu’un égoïste incapable, Miss Trixie et Gonzalès deux abrutis sans consistance, le balayeur Jone, un noir aigri et râleur, Mancuso, un flic crétin et Myrna Minkoff, une étudiante hippy, féministe radicale et pionnière de la révolution sexuelle. Tous plus bêtes, sales et méchants les uns que les autres. Il faut dire que ce roman, rejeté par les éditeurs et cause du suicide de son auteur, fut écrit vers 1968, époque d’effervescence révolutionnaire s’il en fut. À l'époque, tout pouvait être sujet à remise en question. Et sous la plume de Toole, tout est passé à la moulinette, mœurs, politique (Ah ! Les communisses…), religion, sexualité, racisme, ségrégation et consommation. Agréable à lire (beaucoup de dialogues en langue « verte »), mais sans plus. Commence déjà à dater un peu.
Bidonnant
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 5 janvier 2022
Lourd et gras
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 25 février 2018
Nous avons arrêté la lecture à la page 142.
Quand la folie rencontre le génie !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 23 octobre 2014
Mais avant tout, de tarés !
Ignatius Reilly, d'abord et les autres. Ça en devient fascinant !
Il faut s'accrocher pour finir ce livre tant on y rencontre la misère et la sottise humaine à l'état pur : à part le personnage de Jones, un jeune noir un peu moins sot -et encore (?) - tous sont cassés, pleins de certitudes et affreusement pleins de préjugés.
Reilly est un monstre de sottise, qui n'a même pas l'excuse d'être hors connaissances, c'est un titan de l’égoïsme, de la mauvaise foi et de l'auto-satisfaction qui se recherche dans la différence pour lui et pour se différencier d'une jeune femme qu'il a connue dans son monde universitaire.
Dans sa recherche, il détruit un monde qu'il a raison de détruire, mais sans en avoir le droit car il ne mérite pas de le juger ...
Il ne le regarde qu'à travers lui-même et c'est pauvre son droit de regard tant il est égoïsme, violence imbécile et cruauté inconsciente et destructrice.
Dommage que l'auteur n'ait pu savoir qu'on pourrait apprécier son ouvrage désespérant, exaspérant mais réel !
Un ouvrage pas obligatoirement facile à lire, mais une œuvre qui dérange dans le bon sens du terme.
décontenancé
Critique de Scarecrow (, Inscrit le 10 octobre 2014, 46 ans) - 12 octobre 2014
J'ai finalement adhéré à ce livre de par la perplexité, la diversité des émotions qui me liaient à son protagoniste principal, le dénommé Ignatius...
Il m'a énervé, révolté mais aussi fait sourire, m'a charmé à quelques rares moments. L'histoire d'un homme révolté, instruit mais avec une apparence de bêtise dont on arrive aussi à douter quelque part.
Bref, est-ce un génie égocentrique, un abruti érudit, un pauvre type malicieux, un idéaliste marginal...
en terminant ce bouquin, je ne saurais décrire ce personnage multi-facettes...
Beaucoup de personnages secondaires me semblent aussi attachants :
- Myrna Minkoff qui essaie de sauver Ignatius mais qui, malgré sa vie sociale plus aboutie, semble aussi décalée que lui
- le sieur Jones : personnage plus simple mais drôle
- la maman d'Ignatius : une femme paumée, alcoolique mais attachée à son fils qui comprend au fur et à mesure de ses relations qu'elle est juste manipulée par quelqu'un qu'elle imagine fragile et faible alors que dans la vraie vie...
Tout oscille entre forces et faiblesses, bêtise et génie...
Bref, j'ai beaucoup aimé (après avoir fini).
tuyau de poêle misanthrope
Critique de Bardalu (, Inscrit le 3 avril 2013, 34 ans) - 4 janvier 2014
n'y manquait que la fiche de lecture bâclée où le seul mot "déjanté" résume souvent l'accroche censée vendre un livre non conventionnel qui se révèle bien souvent sans intérêt.
Si l'édition de ce livre a une histoire, le livre lui n'en contient pas. Seul le traducteur mérite une mention spéciale.
L'anti-héros est antipathique au possible et peine à nous intéresser tant sa grossièreté omniprésente, invariante et répétitive pèse sur la narration.
Les autres personnages sont plus truculents, avec beaucoup plus d'épaisseur, mais l'énorme "Ig.", boulet permanent prêt à démolir tout ce qui l'entoure, ne leur laisse pas beaucoup de place.
La Nouvelle-Orléans, le bowling, une mère dépassée, une maîtresse-teneuse de bar, une entraîneuse qui se rêve vedette de music-hall, un homme-à-tout-faire rebelle mais pas trop, un trafiquant, un flic brimé et paumé, un vieil amoureux transi, un patron qui n'aime ni sa femme ni sa fabrique de pantalons démodés, un chef de bureau et une collègue amorphes, des employés soumis, un responsable d'entreprise de vente ambulante de hot-dogs, des voisins de comédie italienne, des communistes : que de bons ingrédients; mais non, le soufflé n'est jamais monté.
On tourne en rond, sans rebondissement, ni aboutissement.
L'ensemble, décousu et sans entrain, reste très indigeste : on s'ennuie ferme.
Et puis comme dans LE personnage, il y a un peu (beaucoup?) de l'auteur, on a droit au livre dans le livre; le procédé est éculé et ne fait ici qu'alourdir la lecture, laquelle n'en avait guère besoin.
Heureusement que l'improbable fiancée de L'individu finit par venir le chercher pour l'emmener loin de nous;
mais il aura fallu patienter laborieusement durant 500 trop longues pages pour y parvenir.
Bon pour le IgNobel de littérature!
Loufoque
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 25 juillet 2012
Dommage, voilà la première réflexion que je me suis faite à la fin de cette lecture car ce livre possède d'indéniables qualités. Les personnages sont guignolesques, parfois attachant, bien souvent navrants du coup je me suis attaché à certains d'entre eux, notamment l'afro-américain Jones avec ses lunettes de soleil et sa clope au bec contraint d'accepter un travail payé « moins que le salaire minimum » dont je me suis délecté à chaque apparition. Et son phrasé... excellent ! Voici un court extrait entre lui et sa patronne Miss Lee :
« Enlevez moi ces putains de lunettes ! Comment vous pourriez voir toute la saloperie qu'il y a par terre ?
_Qui voudrait voir une telle saloperie ?
_Je vous ai dit d'enlever ces lunettes, Jones
_Les lunettes sont bien où qu'elles sont, point final.
Jones heurta violemment un tabouret du bar avec le balai qu'il poussait devant lui.
_Pour vingt dollars par semaine, non mais sans blague, c'est pas une plantation que vous dirigez !
[…]
_Arrêtez de donner des coups de balai contre le bar ! Hurla t-elle. Vous me portez sur les nerfs, bon Dieu de merde !
_Si vous faut un balayage en douceur trouvez vous une vioque. Mézigue j'balaye jeune, jeune, que je balaye »
Voilà Pour Jones, les autres personnages ne sont pas en reste, je pense à M. Levy, au pauvre agent Mancuso harcelé moralement par son supérieur, à Myrna l'amie/ennemie d'Ignatius. Quant à « l'enfoiré à la casquette verte » comme le nomme Jones, Ignatius himself donc, il est difficile d'exprimer son sentiment tant il évolue au fil de la lecture, souvent détestable, pathétique, parfois attachant, touchant, bref un être complexe.
Cependant là où se situe mon grand regret est que la sauce ne prend réellement qu'au 2/3 du roman qui traîne souvent en longueur, et c'est lorsque j'ai vraiment commencé à l'apprécier que la fin arrive, vite, trop vite, dommage. De plus cette fin... m'a laissé sur ma faim.
Pour résumer une lecture mitigée mais qui vaut tout de même le détour !
Prix Pulitzer 1981 tout de même.
La conjuration des imbéciles
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 19 janvier 2012
Certains lecteurs l'adorent, d'autres le détestent. Il ne laisse personne indifférent. Ce qui est drôle dans ce livre, c'est de le voir aller de job minable en job minable malgré son éducation. Plus l'histoire avance, plus Ignatius semble s'enfoncer dans son monde imaginaire.
La conjuration des imbéciles, c'est une tranche de vie de ce personnage. C'est une tranche de vie qui ne laisse personne indifférent.
Une monstruosité charmante
Critique de DomPerro (, Inscrit le 4 juillet 2006, - ans) - 16 janvier 2012
À certains égards, par exemple, par sa volonté de vouloir révolutionner le monde avec la création d’un parti politique (tout d’abord celui de la Monarchie de droit divin ou, plus tard, de la fondation d’un comité central pour le Nord-Est du Parti de la paix qui recrute seulement des sodomites), Ignatius me rappelle un peu un Don Quichotte en croisade contre je-ne-sais-trop-quoi.
Ce Ignatius considère d’ailleurs que ''la plupart des imbéciles ne comprennent pas le moins du monde la vision'' qu’il en a.
Pas simple, la lecture de la Conjuration des imbéciles est entrecoupée par celle du Journal qu’Ignatius rédige, notamment pour y approfondir ses nombreuses idées - pour ne pas dire obsessions délirantes - sur le monde, ainsi que par les autres histoires plus ou moins bizarroïdes se développant en parallèle à la sienne, par exemple, celle un peu triste de l’agent de police Mancuso, du bar crado de Lana Lee, avec la danseuse Darlène et l’homme à tout faire - pour ne pas dire l’esclave - Jones, de la pathétique entreprise Pantalons Levy avec le patron - un parfait imbécile - M. Levy et Mme Trixie, une pauvre employée qui fait rire et pleurer en même temps et, bien sûr, la seule et unique et pauvre mère d’Ignatius, Mme Reilly, qui ne comprend absolument rien à son fils.
Enfin, ce roman touffu ne se donne pas facilement à lire, par les motifs ci-dessus, mais aussi en raison du contexte particulier de son édition et du destin tragique de son auteur, qui n'est aucunement l’écrivain raté qu’il pouvait s’imaginer être, car il a produit un roman très dense, subtil, malgré ses apparences grossières (éructations monstrueuses, etc…), qui mérite d’être lu et relu.
N.B. Une attention particulière à la traduction qui n’a probablement pas été chose facile, avec tous ces dialogues bien sentis et hyper réalistes (l'argot de La Nouvelle-Orléans, ton snob d'une phrase ou un personnage parlant du nez en raison d'un mauvais rhume).
une petite perle
Critique de Araknyl (Fontenay sous Bois, Inscrit le 5 mai 2006, 54 ans) - 3 août 2011
Ignatius traverse la société comme s'il en était totalement imperméable, ignifugé, tout en étant en révolte permanente et désordonnée contre elle. La richesse de sa prose n'a d'égal que la loufoquerie de son caractère : pédant, paranoïaque, sentencieux, grotesque, exaspérant, névrosé, bref truculent.
Apparemment sans queue ni tête, la trame de l'histoire se révèle très bien construite, avec notamment une fin idéale, tremplin vers un imaginaire qui nous permet de prolonger un peu le livre. Les personnages croqués sont plus vrai que nature, avec, et c'est assez rare en littérature, un style parlé bien propre à chacun d'entre eux. Les échanges épistolaires entre notre héros et son "ignoble péronnelle" ou les dialogues entre la maman d'Ignatius et sa copine entremetteuse sont jubilatoires.
Une sorte d'ovni donc, un bouquin inclassable à l'image de son personnage principal, mais à consommer sans modération !
Curiosité
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 5 mars 2011
Alors oui c'est assez drôle, on sourit souvent, j'ai même eu quelques moments de franche rigolade avec cet huluberlu d'Ignatus!
Malgré tout, la trame est assez décousue, c'est assez lourd, parfois répétitif, parfois et on ne voit pas bien où l'auteur veut nous emmener!
Au final, une impression plutôt mitigée même si les situations cocasses sont vraiment savoureuses et valent le détour!
Fabuleux !
Critique de Emile (, Inscrit le 31 décembre 2009, 42 ans) - 9 décembre 2010
Effectivement déroutant, il ne faut s'attendre à rien en lisant ce livre sauf, une jubilation perverse et un dépit de parfois, observer un miroir de nous-même plutôt qu'une succession de mots.
Ignatus est un personnage qu'on aime et qu'on déteste, il est ambivalent ou plutôt polyvalent; Ignatus est un personnage qui ne se pare pas du costume du gentil ni du méchant; Ignatus, c'est vous, c'est moi, c'est l'autre dans mon regard; il fait pitié autant qu'il est attendrissant; c'est en quelque sorte l'être humain qui sommeil en vous : stupide et intelligent, loufoque et raisonnable.
Un chef d'oeuvre.
comprendre Ignatius Reilly comprendre la conjuration des imbéciles
Critique de Semouna (, Inscrit le 25 novembre 2010, 45 ans) - 25 novembre 2010
En effet si Ignatius n'est qu'un raté, un incompris social c'est parce qu'il rejette la société dans laquelle il est condamné à vivre ainsi que tous ses contemporains et )qui l'a rejeté en premier) car il le dit lui-même ils perçoivent en moi la négation de leur propre valeur.
Donc la conjuration des imbéciles n'est qu'une critique de la société américaine et de la société moderne en générale car si les tarés de l'acabit d' Ignatius sont considérés comme des épaves ceux-ci ne sont que les contrecoups logiques du modernisme.
En somme il faudra voir en Ignatus le symbole vivant de l'échec d'une société souillée par le vice, le manque de géométrie de bon goût et de décence.
Quand on lit ce chef-d'oeuvre il faut se départir avant tout de tous ses goûts et habitudes littéraires pour être à la hauteur du texte car le personnage central ne ressemble à aucun autre personnage connu de toute l'histoire de la littérature comme l'a écrit dans sa préface Walker Percy.
un ovni
Critique de Tom (, Inscrit le 1 septembre 2010, 47 ans) - 1 septembre 2010
J'avoue l'avoir lu en attendant un décollage de l'histoire qui n'est jamais venu.
Le personnage principal, projection vraisemblable de l'auteur, est aussi original que déplaisant. Les autres acteurs sont également superbement croqués. La construction de ce roman, remarquable, est un tissage d'une histoire partie d'une scène sans queue ni tête.
A lire par curiosité, un petit chef d'oeuvre dans son genre, mais qui risque de vous laisser sur votre faim.
Est-il possible que JKT ait modifié le titre de son roman à la suite du refus des éditeurs de l'époque à publier son oeuvre?
Jouissif et décevant
Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 58 ans) - 17 août 2010
Les tribulations d’Ignatius Reilly pour trouver un emploi dans la Nouvelle Orléans du début des années 60, sont le support de ce roman loufoque, farce grotesque et absurde.
Distingué, boulimique, égoïste et mal élevé, ce fils à maman est le héros d’aventures futiles et invraisemblables qui servent de fil rouge à d’autres histoires.
Ces récits parallèles de ce Gargantua en Louisiane permettent d’en donner pour son grade à l’Amérique profonde, sur fond de croustillants dialogues en patois sudiste que le traducteur a du prendre un malin plaisir à restituer.
Bref, j’ai trouvé le premier tiers de ce roman absolument jouissif et jubilatoire.
Mais à partir de 300 pages, j’ai ressenti une véritable indigestion : trop long, trop lourd comme Ignatius.
Les histoires multiples alambiquées se perdent dans des méandres où la dynamique de cet ambitieux roman vient faire naufrage.
J’ai du arrêter de lire « La conjuration … » pendant un mois pour surmonter l’immense ennui qui ressort de certains passages.
La fin est plus lisible et laisse ouverte des perspectives à la suite des aventures d’Ignatius Reilly. On peut donc d’autant plus regretter la disparition prématurée et tragique de J.K Toole.
C’est donc pour moi le livre d’un écrivain talentueux mais immature, qui n’a pas su élaguer son œuvre baroque.
Je n’ai jamais ressenti une impression aussi ambivalente et contrastée à la lecture d’un roman. Je comprends qu’on l’adore, je comprends qu’on le déteste.
A lire
Critique de Sanchan (, Inscrite le 28 avril 2009, 41 ans) - 10 juin 2010
Une satire de la société moderne
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 1 mars 2010
J'ai particulièrement apprécié la lecture de ce livre qui est pour moi très représentatif de la société moderne. Bien qu'ayant été écrit il y a 50 ans, tout ce dont l'auteur nous parle est toujours complétement d'actualité. Par le biais du personnage principal, Ignatius Reilley, il nous fait part de sa vision du monde de cette époque : chasse aux sorcières maccarthiste, début de la fin du racisme aux Etats-Unis...
Le personnage est un être odieux, qui critique tout et tout le monde, il est obèse, sale mais il a pour grande qualité une franchise à toute épreuve. Il va, tout le long du livre, dire leurs quatre vérités à l'ensemble des personnages qu'il rencontre. Il va se heurter au monde du travail, un monde en parfaite inadéquation avec sa philosophie de vie et ainsi, malgré ses 10 ans d'études, il est absolument incapable d'évoluer au sein d'une entreprise. Ce qui est prodigieux, c'est que ce personnage possède une intelligence assez étonnante, il parle et écrit de façon tout à fait incroyable et nous offre une satire de la société. Pour lui, tout n'est que consommation, perversité, mensonge.
Selon moi, ce livre est assimilable à un vaudeville que l'on pourrait aisément transformer en pièce de théâtre (si cela n'a pas déjà été fait). Le nombre de personnage est limité, ainsi que les lieux et le rôle de la coïncidence est primordial. Les dialogues sont parfois fort incongrus, n'ont pas toujours de sens, ce qui ne va pas sans rappeler, sur certains aspects, La Cantatrice Chauve.
Tous les personnages se retrouvent un jour ou l'autre dans des situations variées et les pièces du puzzle, petit à petit, s'enchevêtrent pour donner une très belle ouverture finale.
J'ai trouvé que les personnages apportent tous quelque chose et ont une réelle profondeur, ils sont vrais et représentent chacun une catégorie de la population : un chef d'entreprise perdu, une danseuse exotique ambitieuse, une personne de couleur exploitée, des personnes âgées anxieuses, etc.... chacun contribue à la représentation de la société que nous nous faisons.
En conclusion, un excellent moment de lecture, qui vous donne le sourire de la première à la dernière ligne, des personnages attachants et au final, cerise sur le gâteau, une réelle remise en cause de la société avec ce qu'elle a d'aberrant. Ce livre change énormément de tout ce qui est publié depuis un certain nombre d'années, même s'il ne faut pas absolument généraliser.
incohérent
Critique de Adrien34 (, Inscrit le 18 janvier 2009, 34 ans) - 19 février 2010
c'est vrai que le livre est incohérent, que parfois on s'ennuie, qu'on en a marre de ce gros prétentieux hideux et sans savoir vivre, mais dans l'ensemble, le livre vaut largement la peine qu'on s'y attarde. Et puis on ne pourra que mourir de rire quand Ignatus enverra des lettres assassines aux Distributeurs agréés du patron, celle où il harangue son ancien prof de fac, les fois où il va au cinéma... a la la tellement insupportable qu'on en rigole.
Et puis la fin, bien qu'un tantinet attendue, est vraiment géniale.
En résumé, c'est l'histoire d'un chevalier moyenâgeux du bon goût en culotte courte et sale, qui déboule sans finesse dans une société qui n'est pas la sienne et qui est forcé de s'intégrer dans ses rouages infernaux pour sauver sa mère de la faillite (d'où le le livre "journal") en travaillant. Au final, malgré son rejet, le héros a sauvé des âmes douteuses et se sauve lui même grâce à cette "catin impétueuse et cette péronnelle" de société hideuse dans laquelle il survit.
"quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui." Jonathan Swift
Critique de Arturo Bandini (Bruxelles, Inscrit le 19 octobre 2009, 38 ans) - 20 octobre 2009
littéralement qu'il tient du génie:
sa construction semble désinvolte et sans queue ni tête au première abord, elle est pourtant d'une singulière et solide constitution: tous les personnages et les intrigues qu'abritent cette ville mélancolique de la Nouvelle-Orléans tournent et se fondent autour et dans l'esprit du complexe, génial et paranoïaque Ignatius Reilly, sorte de chef d'orchestre, de gourou charismatique aux pouvoirs limités par son extraordinaire inadaptation à la réalité.
La réalité que nous donne à voir le gros Ignatius ressemble à un bal loufoque et costumé, où les danseurs seraient patauds et prisonniers de leurs masques, obligés de suivre la cadence. Cette société dont se moque et s'extrait Ignatius n'en est pas moins la seule possibilité qu'ont les protagonistes de vivre, y compris Ignatius qui, en opposition au monde du travail, des responsabilités et des idées toutes faites, en combattant du bon goût (dont il est loin d'être le garant) en pourfendeur de la modernité, vit en réaction à la société, et donc "par" elle.
L'écriture est d'une richesse en vocabulaire et en tournures de phrases presque inépuisable, l'auteur l'adaptant en fonction des différents personnages de son récit, donnant la parole à un noir d'une grande finesse d'esprit, une patronne de bar louche, une danseuse à gogo, des femmes peu éduquées, un chef d'entreprise.. etc ainsi que l'érudit et infâme Ignatius, dont les réflexions lumineuses de chantre moyenâgeux et les attaques acerbes envers tous ceux qui l'entourent occupent une bonne partie du roman.
Derrière la satire et l'humour noir transparaissent la détresse d'un auteur, sa lucidité face à la société et son intransigeance vis à vis de l'homme "adapté'. Ce livre est à la fois terriblement amusant, mais aussi grinçant, grinçant et pourtant singulièrement humain, d'un pessimisme rare. L'auteur à travers le regard et les frasques de son antihéros mégalomane, nous révèle l'effroyable vacuité des existences humaines. Seul l'humour peut sauver l'homme de sa misérable condition, et John Kennedy Toole le manie avec une liberté et une violence qui ne peut s'exprimer avec autant de panache que dans le désespoir.
Soit on aime, soit on déteste !
Critique de Yann35 (, Inscrit le 31 mai 2009, 48 ans) - 1 juin 2009
humour décalé, folie, solitude ?
Critique de Sami-mi (, Inscrit le 9 mai 2004, 42 ans) - 2 mai 2009
Par tout ce qu'il a d'inadapté à la société, par sa manière de parler, par ses réactions et ses opinions déroutantes, par tout le remue-ménage, les évènements absurdes, les catastrophes qu'il sème sur son passage ; et par son inébranlable assurance, Ignatus est un personnage qui fait beaucoup rire.
Ignatus est aussi un personnage totalement isolé. A plus de trente ans, il n'a pas d'expérience sexuelle, pas d'insertion professionnelle, pas d'amis, pas d'amoureuse. Des pensées qu'il mouline dans sa tête, et personne pour les publier, ni pour les lire, ni même pour en discuter avec lui. Il passe beaucoup de temps seul dans sa chambre, ou devant la télé, chez sa mère. Est-ce par vanité qu'il s'est isolé ? Ou sa vanité est-elle un symptôme de son isolement ? Toujours est-il que par cet isolement, il devient un décalé qui fait rire, ou peut-être un véritable fou, qui était pourtant normal à sa naissance, ou peut-être un gros malheureux qui souffre de solitude et de ne pas être reconnu, ne serait-ce qu'en tant qu'homme.
L'invention de ce personnage est très originale. Pourquoi donc ai-je l'impression qu'en plus, il fait un écho nouveau et intéressant à la réalité d'aujourd'hui ?
Le livre est mystérieux, je me dis qu'il faudra que je le relise, au moins une deuxième fois, pour l'interpréter correctement
Jubilatoire
Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 49 ans) - 18 mars 2009
Un roman à pleurer de rire !
Critique de Sami (, Inscrit le 29 avril 2004, 42 ans) - 30 juillet 2008
Il me faut donc préciser que le titre de ce livre, résume l'opinion du personnage principal de ce roman, Ignatus Reilly. Que l'auteur de ce livre, a sûrement beaucoup de points communs avec Ignatus.
Mais que ce roman nous donne à observer avec un oeil extérieur et objectif, ce personnage snob et décalé à l'extrême. Cela donne un roman où un auteur s'observe, se caricature même, et prend une grande distance par rapport à lui-même.
Ignatus n'a pas vraiment d'amis, il reste souvent dans sa chambre, chez sa mère. Il ne fait aucun effort pour soigner son apparence, et le résultat dépasse tout ce qu'on peut craindre de pire. Il n'a pas d'emploi, et, lors des entretiens d'embauche, il critique ses interlocuteurs. Il a fait de longues études d'histoire, qui ne lui offrent aucune qualification pour avoir un emploi. Il a des opinions sophistiquées, nostalgiques d'une époque révolue. Il parle avec une merveilleuse maîtrise, la langue des beaux livres de cette époque.
Ignatus a sûrement décidé que ce n'était pas à lui à s'adapter à la société, mais à la société à s'adapter à lui. Cela donne un roman à pleurer de rire !
Humour noir
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 9 juin 2008
La personnalité de la figure principale, Ignatius, y est pour quelque chose. Ce personnage tordu, hypocondriaque, pervers, somme toute complexe a quelque chose d'attachant, mais reste bien seul, dans un océan d'imbécillité; en définitive, il ne comprend pas le monde, et c'est bien réciproque.
Ce sont surtout les écrits d'Ingnatius qui m'auront fait sourire : quelles envolées lyriques, du grand art!
beaucoup de bruit pour rien !
Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 51 ans) - 29 août 2007
passé les 100 premières pages, amusantes et étonnantes, je me suis ennuyé. C'est drôle un moment, puis ca devient un peu lourd, une même recette appliquée tout au long du récit.
une série d'évènements prévisibles finit par encombrer plus qu'elle n'éclaire le lecteur sur la psychologie d'Ignatus, dont on ne sait, au bout du compte, vraiment quoi penser.
par discipline, j'ai lu le livre jusqu'au bout. La fin est pas mal, mais pas exceptionnelle. on peut regretter la disparition précoce de cet auteur qui aurait certainement pu devenir un bon auteur américain.
je ne recommande pas la lecture de ce roman.
Insupportable
Critique de Franckyz (, Inscrit le 9 janvier 2006, 46 ans) - 17 août 2007
La lecture de ce livre est insupportable. J'ai bien essayé de tenir jusqu'à la 150ème page, mais dieu que c'est difficile de se retenir de le jeter par la fenêtre.
Seul le titre et la bio de l'écrivain ont un quelconque intérêt.
L'ignoble daube
Critique de Maxence (, Inscrit le 20 janvier 2006, 41 ans) - 2 août 2007
Chef d'oeuvre incompris ?
Critique de Deldin (, Inscrit le 18 février 2007, 42 ans) - 18 février 2007
Il y a quelque chose que je n'ai pas du comprendre dans ce livre, peut-être suis-je moi-même l'imbécile ?
Le héros est exécrable, le roman est décevant... j'ai vraiment dû me forcer pour terminer le livre, qui n'a pas gagné sa place dans ma bibliothèque
Deux Ignatus...
Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 38 ans) - 27 octobre 2006
Autrement, j'ai apprécié le reste du livre. C'est tout à fait décousu, pleins d'aventures plus rocambolesques les unes que les autres. Cela change et aère l'esprit, de temps en temps, c'est bien.
Politiquement incorrect
Critique de Soili (, Inscrit le 28 mars 2005, 52 ans) - 17 septembre 2006
Un style assez surprenant se dégage de ce livre , il paraît qu'on aime ou qu'on déteste , moi j'aime.
Je le conseille sauf si vous aimez un humour très délicat et effectivement vous risqueriez d'être déçu et de le trouver vulgaire ( y'a toujours des pisse-froid)
A lire, si si !
Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 10 septembre 2006
Dans les premières pages de la lecture, nous faisons connaissance avec ce personnage haut en couleur et répugnant qu’est Ignatus Reilly, obèse, sale, mal habillé, psychotique un brin paranoïaque, érudit sans emploi, vivant chez sa mère. Ignatus est fascinant, et le lecteur suit ses folles aventures d’un scandale sur la voie publique, jusqu’a, ses frasques de vendeur de Hot-Dog déguisé en pirate en passant par la case des Pantalons Levy et du parti de la paix.
L’oeuvre ne ressemble à aucune autre, tout y est savoureusement désordonné, et l’on passe d’une émotion à l’autre avec une facilité déconcertante, ou l’on en arrive à éprouver de la haine ou de la répulsion avant de partir dans un fou-rire nerveux. Parce que ce roman est avant tout et surtout un roman très drôle, à prendre avec beaucoup de distance et de second degré, sur un personnage décalé et un peu fou.
Je ne sais pas s’il méritait le prix Pulitzer, mais il méritait au moins deux choses très sûres : être publié, et être lu.
Un déchet merveilleux....
Critique de Alvardeg (, Inscrit le 15 février 2005, 34 ans) - 12 avril 2006
Les personnages sont insupportables, détestables, méprisables, méchants, profiteurs et stupides; l'histoire est grotesque et par trop... niaiseuse; MAIS C'EST ÇA QUI REND CE LIVRE SI MERVEILLEUX!
Les personnages sont si détestables qu'on finit par adorer les détester, on finit par vouloir voir quelle autre stupidité ils vont faire, ils sont si bien construits, si riches en pauvreté...
L'histoire est si... bizarre, avec toutes ses aventures folles et perverses que ça en devient une merveille!
Oui, ce livre est un rock, une bible, un monument dédié à la stupidité et à l'imbécillité humaine!
Mais il FAUT le lire, ne serait-ce que pour pouvoir le détester.
splendeur insupportable
Critique de Queenie (, Inscrite le 14 mars 2006, 45 ans) - 15 mars 2006
J'ai adoré, et n'entrerai pas dans les détails, ils sont suffisamment développés par les autres internautes
le bonheur par Toole
Critique de Octave (, Inscrit le 25 mars 2005, 40 ans) - 25 mars 2005
Génial!!!
Critique de Aktiana (, Inscrite le 13 mars 2005, 39 ans) - 13 mars 2005
Mais je comprends aussi qu'il ne puisse pas plaire à tout le monde, le style étant quand même spécial!!!!
Drôle ? Poignant surtout dans le drôlatique
Critique de Lamanus (Bergerac, Inscrit le 27 janvier 2005, 65 ans) - 7 février 2005
On atteint tout simplmeent le sublime dans le burlesque. Du Chaplin doubé d'un Keaton façon Max Linder. Bref, que du bon.
Une imbécile de plus !
Critique de Sophi (Paris, Inscrite le 2 février 2005, 56 ans) - 7 février 2005
insupportable
Critique de Karl glogauer (, Inscrit le 17 mai 2004, 50 ans) - 7 février 2005
je n'ai pas réussi à le finir, mais quand j'ai refermé le livre, j'ai éprouvé l'immense plaisir de me débarasser d'un opportun, comme lorsque je claque la porte au nez du témoin de jehovah qui a eu le malheur de me réveiller le dimanche matin à 8h.
l'histoire de l'auteur et de la publication de son livre sont-elles dignes d'intérêt?
"Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que tous les imbéciles se sont ligués contre lui" (Swift)
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 32 ans) - 7 février 2005
Trêve de blabla, de superlatifs ennuyeux :::
LISEZ-LE !!!!!!
inaltérable!!!
Critique de Ena (Le Gosier, Inscrit le 25 octobre 2004, 62 ans) - 23 décembre 2004
exaspérant
Critique de Stock88 (, Inscrit le 17 décembre 2004, 66 ans) - 17 décembre 2004
s'il n'en reste qu'un
Critique de Php (, Inscrit le 17 décembre 2004, 60 ans) - 17 décembre 2004
Drôles, décalés, absurdes, Ignatius et sa bande, nous immunisent par la dérision contre la misanthropie qui nous guette et la vacuité de nos existences.
Si on me demande quels livres j'emporterais avec moi sur l'île déserte, il fera assurément partie du lot avec trois ou quatre autres seulement sur les milliers lus.
N'oublions pas que l'auteur s'est suicidé, désespérant de trouver un éditeur pour ce petit bijou. N'est-ce pas là la plus belle illustration de la conjuration des imbéciles?
C’est assez
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 29 novembre 2004
Ce qui manque à la littérature francaise....
Critique de Fredm (, Inscrit le 11 octobre 2004, 51 ans) - 11 octobre 2004
Pas d'accord avec ceux qui disent que l'histoire ne commence pas, que ça ne décolle jamais. Au contraire, le foisonnement des personnages a un but, et à la fin, l'unité apparaît: tout le monde s'est croisé, tous les protagonistes ont un rapport entre eux... c'est drôlement bien ficelé je trouve! De loin mon livre préféré!
Génialissime!
Critique de Floor (bordeaux, Inscrite le 24 juillet 2004, 43 ans) - 23 août 2004
Ignatius _trentenaire intellectuel, idéologue, vicieux, gargantuesque, et j'en passe... _ est un personnage fascinant auquel on s'attache incontestablement par son comique, ses bourdes méticuleuses, son esprit décalé... Il vit encore chez sa mère, nie son appartenance à la société, qu'il observe en errant de petits boulots en petits boulots, pour mieux la comprendre et la critiquer par la suite. Sa vie misérable à la Nouvelle-Orléans, qu'il passe la plupart du temps dans ses vieux draps humides et jaunis, est ponctuée de rencontres avec des personnages aussi burlesques les uns que les autres: un policier idiot et malchanceux, un jeune noir humoristique et intelligent, sa petite amie qui voit en lui un cas passionnant pour la psychologie, un vieil homme entouré de "communisses", et des patrons qui finissent toujours par le renvoyer puisqu'il mène en général leur entreprise à la faillite.
Bref, ce roman se lit avec délectation et bonne humeur, même si le lecteur a souvent le désir de voir Ignatius se précipiter dans sa chute tellement ce personnage est rebutant, nauséeux et déplaisant. Mais comme le signale Jonathan Swift, " Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui."
Excellente surprise
Critique de Geoffroy (, Inscrit le 13 août 2004, 44 ans) - 13 août 2004
chef d'oeuvre?
Critique de Sibylline (Normandie, Inscrite le 31 mai 2004, 74 ans) - 11 juin 2004
Je l'ai lu. J'ai bien aimé et j'ai dit
"J'ai bien aimé, oui, mais pourquoi penses-tu que c'est un chef d'oeuvre?"
Réponse confuse et peu convaincante de mon interlocuteur
qui conclut par : "Tu l'as bien aimé, c'est le principal" (Ben oui, pour un cadeau...)
Et puis, 15 jours après, j'ai commencé à y repenser, et cela ne s'est plus arrêté, j'y repensais souvent...
Alors je l'ai relu.
Et encore
Et je le relis encore parfois,
Et je l'offre en disant "Tu verras, c'est un chef d'oeuvre"
Pourquoi?
Lis le, tu verras.
Hilarant
Critique de Benoit (Rouen, Inscrit le 10 mai 2004, 43 ans) - 13 mai 2004
Pour moi, c'est le livre le plus drôle que j'ai jamais lu.
Exaspérant
Critique de B1p (, Inscrit le 4 janvier 2004, 51 ans) - 28 mars 2004
En effet, Ignatius est exaspérant et on serait tenté de dire que c'est tout ce concentré de suffisance et de maladresse qui fait son charme, mais ce qui est surtout exaspérant, c'est le livre : il se traîne en longueur de manière tout à fait incompréhensible. Même s'il y a des idées excellentes, j'ai fini par lire les pages en diagonale en espérant que tous ces gags téléphonés débouchent sur quelque chose, mais au terme de la lecture, bien peu de choses en somme.
Exaspérant
Critique de Manu55 (João Pessoa, Inscrit le 21 janvier 2004, 51 ans) - 27 mars 2004
Pétard mouillé
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 25 mars 2004
L'histoire: il n'y en a pas. C'est bien simple. Ce livre est une succession de caricatures, de personnages vulgaires et grossiers. Ce roman ne démarre jamais. On espère, on espère et puis tout retombe. Ce livre se veut drôle mais il est profondément plat et indigeste. On lit ces 500 pages et au final l'impression d'une lecture stérile. Certains voient dans ce roman la preuve d'un génie méconnu. John Kennedy Toole n'a en effet jamais connu le succès de son vivant. Il s'est suicidé en 1969, faute d'avaoir trouvé une maison d'édition. C'est sa mère, déterminée et convaincue du talent de son fils, qui trouvera grâce auprès des éditeurs en 1980 seulement. Il obtiendra le prix Pulitzer l'année suivante.
De nombreux amis m'avaient conseillé ce roman. Ils le trouvaient drôle, génial et j'en passe. Personnelement, je l'ai trouvé grossier, caricatural et vulgaire. Cela m'apprendra à me fier aux superlatifs !!
Unique!!!
Critique de Niddle (Le Raincy, Inscrit le 13 janvier 2004, 45 ans) - 13 janvier 2004
Don Quichotte
Critique de Anonyme (, Inscrit(e) le ??? (date inconnue), - ans) - 3 septembre 2003
Génial
Critique de Robert Dauphinais (Beloeil, Qc, Inscrit le 28 juillet 2002, 67 ans) - 28 juillet 2002
l'ennui, une histoire déprimante,et stérile
Critique de Léa (Montigny, Inscrite le 16 mars 2002, 56 ans) - 23 avril 2002
je ne l'ai pas terminé et je n'ai même pas eu envie d'aller voir à la fin comment cela se terminait.
Pas réussi à le terminer...
Critique de C_bibi (Bruxelles, Inscrite le 9 avril 2002, 49 ans) - 9 avril 2002
berk
Déception...
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 28 février 2002
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La conjuration par Guillaume Gallienne | 1 | Chameau | 13 juillet 2011 @ 22:57 |