Le devoir de mémoire de Anna Bravo, Federico Cereja, Primo Levi
Le devoir de mémoire de Anna Bravo, Federico Cereja, Primo Levi
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances , Sciences humaines et exactes => Histoire
Critiqué par Js75, le 4 septembre 2010
(Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans)
Critiqué par Js75, le 4 septembre 2010
(Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (42 042ème position).
Visites : 5 293
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3 étoiles!
Le devoir de mémoire est un livre écrit par Primo Levi. Pendant l'entretien, l'écrivain nous raconte avec précision son expérience des camps de concentration. Un livre correct, didactique, émouvant, méditatif sur cette sombre période de l'Histoire.
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Les éditions
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Le devoir de mémoire [Texte imprimé] Primo Levi entretien avec Anna Bravo et Federico Cereja trad. de l'italien par Joël Gayraud avec une introd. et une postf. de Federico Cereja ill. de Moro Gobbi
de Levi, Primo Bravo, Anna Cereja, Federico Gobbi, Moro (Illustrateur) Gayraud, Joël (Traducteur)
Éd. Mille et une nuits / Mille et une nuits.
ISBN : 9782910233679 ; 3,50 € ; 01/07/1997 ; 95 p. ; Broché
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Important
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 15 juin 2015
Rien de ce qu'a dit ou écrit Primo Levi n'est anodin. Dans ce tout petit livre, fruit d'un entretien en 1982 avec des chercheurs italiens spécialistes de la déportation en Allemagne, il revient sur nombre de sujets déjà présents dans d'autres ouvrages et aborde quelques thèmes nouveaux, pleins d'enseignements:
- il a placé dans "Lilith" et d'autres livres des faits, des conversations, des dialogues qu'il n'a pas introduits dans "Si c'est un homme" "destiné à transcrire les choses les plus pénibles, les plus pesantes, les plus lourdes et les plus importantes;" (p. 23).
- en 1982, il ressent une énorme difficulté à transmettre aux jeunes générations son témoignage, tant elles connaissent d'autres horreurs plus récentes qui semblent effacer dans leurs esprits l'aventure nazie.
- dans le même ordre d'idée, il se sent incapable de répondre à la question de la barbarie humaine à laquelle il ne peut qu'apporter des réponses convenues et banales. Le questionnement religieux "Comment Dieu a-t-il permis cela?" le laisse sans voix avec une réponse de laïc: " le monde est livré au hasard, il n'y a pas de maître, il n'y a pas de chef." (p.38).
- il s'en prend avec vigueur à Bettelheim dont les écrits sur les camps lui paraissent trop marqués de psychologisme, sa propre expérience lui faisant considérer ce passage comme une Université dans laquelle il a grandi et mûri.
Toujours donc Primo Levi suit sa propre voie avec franchise, simplicité et lucidité. Dans ce petit livre, comme dans tous ses écrits, le lecteur trouve une mine de réflexions sur nombre de sujets.
- il a placé dans "Lilith" et d'autres livres des faits, des conversations, des dialogues qu'il n'a pas introduits dans "Si c'est un homme" "destiné à transcrire les choses les plus pénibles, les plus pesantes, les plus lourdes et les plus importantes;" (p. 23).
- en 1982, il ressent une énorme difficulté à transmettre aux jeunes générations son témoignage, tant elles connaissent d'autres horreurs plus récentes qui semblent effacer dans leurs esprits l'aventure nazie.
- dans le même ordre d'idée, il se sent incapable de répondre à la question de la barbarie humaine à laquelle il ne peut qu'apporter des réponses convenues et banales. Le questionnement religieux "Comment Dieu a-t-il permis cela?" le laisse sans voix avec une réponse de laïc: " le monde est livré au hasard, il n'y a pas de maître, il n'y a pas de chef." (p.38).
- il s'en prend avec vigueur à Bettelheim dont les écrits sur les camps lui paraissent trop marqués de psychologisme, sa propre expérience lui faisant considérer ce passage comme une Université dans laquelle il a grandi et mûri.
Toujours donc Primo Levi suit sa propre voie avec franchise, simplicité et lucidité. Dans ce petit livre, comme dans tous ses écrits, le lecteur trouve une mine de réflexions sur nombre de sujets.
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