Baise-moi de Virginie Despentes
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Petites natures s'abstenir
Je me suis enfin remise de la lecture de ce livre, et c'est après avoir décanté plusieurs jours que je peux enfin rendre mes émotions.
Rendre mes émotions, retirer quelque chose de ces pages, comprendre ce que Virginie Despentes a voulu exprimer, si message il y a.
Tout d’abord l’histoire est absolument horrible, atroce, sordide, et je n'ai pourtant pas la réputation d'être une petite nature… Deux jeunes filles qui ont toutes les deux un parcours particulier se rencontrent et décident de se venger de la société en commettant des actes criminels plus débiles les uns que les autres. Ce délire les mène très loin et nous mène très loin. Il faut presque rependre sa respiration à chaque page tant c'est dur. Dur de chez " made in " dur. Rien ici ne respire le bonheur, nous sommes dans un gouffre où plus rien n’a de valeur. Manquant totalement de repères connus, on glisse avec elles dans cet abîme de l'insensé. On en ressort broyé, secoué, essoré mais ce n'est pas pour cela que l’on a compris quelque chose. Une chose qui ne me plaît pas c’est justement ce manque de message, le fait qu'il serait possible que ces filles aient fait cela gratuitement, sans aucun but, si ce n'est de bien déconner. Cela, c'est carrément insupportable. En conclusion, je dirais que c'est un livre à découvrir et qu’il faut se faire sa propre opinion.
Les éditions
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Baise-moi [Texte imprimé] Virginie Despentes
de Despentes, Virginie
J'ai lu / J'ai lu.
ISBN : 9782290052945 ; 4,47 € ; 13/07/2000 ; 249 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Tripal mais malaisant…
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 30 juillet 2023
« Baise-moi » avait eu un grand retentissement médiatique en son temps, accompagné d’un succès public. Et on peut comprendre pourquoi à sa lecture. En effet, j’ai rarement lu quelque chose d’aussi trash, même si on sait plus ou moins à quoi s’attendre en entamant le livre, ne serait-ce que par son titre on ne peut plus provocateur. Avec ses mots crus, sans fioritures aucune, Despentes décrit parfaitement les bas-fonds de notre société et le milieu de la prostitution à travers ses deux personnages de pétroleuses en cavale.
Pourtant au final, je retiens que ce roman m’a mis mal à l’aise, mais pas tant par la forme que par la fond. Comme on peut s’en douter, c’est un portrait de la société extrêmement sombre qu’elle dresse ici, où « l’homme est un loup pour l’homme ». Mais ici, c’est la femme qui se fait louve à travers ses deux héroïnes Manu et Nadine. Et ces deux louves, croyez-moi, ne sont pas là pour rigoler. Ou si l’on veut nuancer, si tant que la nuance peut s’appliquer à ce livre, pour rigoler entre elles en se bourrant la gueule, en baisant raide défoncées comme des lapines et en tuant des gens froidement d’une balle dans la tronche.
En résumé, je ressors de cette lecture avec la nausée. Et cela me navre énormément. Les descriptions des scènes de baise ou de masturbation sont assez infâmes, donnant une image de l’acte sexuel carrément répugnante. Quant aux scènes de tuerie, l’autrice ne nous épargne rien, on peut être facilement écœuré par cette violence gratuite qui nous gicle au visage. Tout cela s’apparente à du voyeurisme qui cherche à se faire passer pour de la littérature.
On ne sait pas trop ce qui se passe dans la tête de ces filles, si elles sont carrément idiotes ou s’il y a une motivation légitime derrière leurs actes. Ce que ne dit jamais Despentes, si ce n’est qu’elles sont prostituées et veulent profiter à donf de la « life » suite au vol du magot d’un pote par l’une des deux. Leur seule lucidité est de savoir que tout cela finira mal à plus ou moins courte échéance. En attendant leur dernière heure, les meufs sont frappadingues et prennent un malin plaisir à tirer sur tout ce qui bouge, y compris des mômes. Ça les fait marrer de voir leurs trombines en Une des journaux et que les flics ne soient pas foutus de les choper.
Alors si l’on accepte d’aller jusqu’au bout du calvaire, on se dit qu’on en ressortira peut-être au moins avec une réflexion philosophique sur la condition humaine et l’état déplorable de nos sociétés rongées par le capitalisme jusqu’à la moelle. Ce qu’aurait pu faire Despentes, gauchiste convaincue, mais elle a choisi de se limiter ici au factuel le plus grand-guignolesque, le plus résigné aussi, nous laissant tirer (façon de parler) les conclusions nous-mêmes. Ma conclusion à moi, c’est que ce roman est un peu un coup d’épée dans l’eau, exutoire certes mais aussi un prétexte à « faire le buzz », dirait-on aujourd’hui, un « gun » impressionnant dont on aurait oublié de mettre les cartouches dans le barillet.
Certes, il faut convenir que l’autrice possède un style et une certaine gouaille, et même si le parti pris de placer la syntaxe au second plan est logique dans le contexte narratif, cela peut être vu aussi comme une solution de facilité un peu agaçante. De plus, si les situations ne sont guère réalistes, les dialogues ne le sont pas davantage. Les deux filles semblent se regarder dans le miroir en permanence en faisant leurs « battles de punchlines », et vu leur background, on reste un brin perplexes.
Alors une fois l’ouvrage refermé, on ne peut s’empêcher de se dire : à quoi bon tout ça ? OK, on a bien compris, l’écriture est punk, et l’esprit punk ne cherche pas à ce que l’on aime, encore à moins à se justifier. En tout cas, Virginie Despentes s’est bien donné du mal pour faire apparaître ces deux héroïnes particulièrement antipathiques, avec leur façon de se comporter comme le pire des mâles redneck made in U.S. avant sa prochaine tuerie de masse. Leur seul mérite, c’est de nous donner hâte d’arriver à la conclusion pour les voir clamecer.
En conclusion, suivre le parcours de ces deux femelles déglingos, en rien attachantes, fut pour moi une expérience éprouvante. La seule façon de me débarrasser de l’impression calamiteuse concernant « Baise-moi » sera certainement de lire un autre roman de Despentes, « Vernon Subutex », peut-être…
Glauquissime
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 26 octobre 2017
Il détient certes quelques passages de bravoure, des idées éparses de lutte contre le sexisme, mais cette échappée criminelle sans motif véritablement pensé, sous forme de fuite en avant vire au glauquissime, tant le porno, le sexe sale, la culture de l'affrontement et de la violence gratuite, même contre l'inégalité des sexes, s'avère vite et fortement injustifiée. C'est bien dommage.
Géniale
Critique de Savanou (Lille, Inscrite le 8 janvier 2006, 36 ans) - 11 février 2006
Alala ....
Style à pleurer
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 27 juillet 2005
Après 20 pages, je me suis dit "comment est-ce possible d'écrire si mal? On a l'impression de lire le texte d'un lycéen qui sèche sur une rédaction imposée dont le sujet ne l'inspire pas".
Après 30 pages, je ne pouvais plus suivre l'histoire à force de trébucher sur des phrases mal tournées tentant pitoyablement de décrire les faits et gestes des héroïnes.
Après 40 pages, j'ai refermé le livre.
Pour le fond, référez-vous à ceux qui ont eu le courage de lire le livre jusqu'au bout...
Littérature sans capote
Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 51 ans) - 5 avril 2005
La longue balade apocalyptique des deux héroïnes n'est pas qu'une accumulation sordide de faits divers, c'est l'expression de la révolte pure de deux êtres brisés qui se retrouvent dans l'horreur.
Dans la nécessité de l'horreur comme seule expression possible de leur aliénation. Car, si le livre peut être compris comme un recherche éperdue et désespérée de liberté, on peut aussi le voir comme la fuite en avant de deux individus coincées devant l'impossibilité de changer rationnellement les choses.
Il ne reste donc que la folie pour se libérer des conventions et de l'hypocrisie de la société.
Le roman a été écrit d'une traite, dans un moment de haine totale et cela se ressent dans l'écriture: sans volonté esthétisante, le verbe est haut, fort et direct. C'est la voix de la rue au Café de Flore.
A lire. Relire, Encore...
l'enfer sans la descente
Critique de B1p (, Inscrit le 4 janvier 2004, 51 ans) - 16 mars 2005
Je l'ai fini ce matin, et j'ai toujours du mal à savoir ce que j'en pense exactement (et il est 9 heures du soir).
Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, c'est sûr. Et pourtant je suis un peu étonné qu'on balance ici le bébé avec l'eau du bain.
Car Virginie Despentes a du style. Un style étonnant qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais on est loin de l'écrivain qui rudoie la langue française comme j'ai pu le lire souvent à son sujet (mis à part ses adverbes à rallonges vraiment indigestes). En plus, V.D. a le chic pour décrire assez précisément les rapports humains brutaux en quelques expressions du même acabit (brutales quoi), décochant souvent quelques flèches à la société qu'elle résume dans des formules particulièrement bien senties.
Alors, oui, le sujet...
En soi, ce n'est pas le sujet qui me dérange : la déglingue, la dégringolade et la mort ne me choquent pas en tant que tels dans un roman. Ce qui me chagrine un peu, c'est la manière d'y arriver. C'est bien simple, chez Despentes on y est d'emblée et c'est ça qui est choquant. En bon lecteur sensé, j'aurais voulu comprendre le pourquoi du comment des motivations et de la déglingue mentale, ou mieux, la ressentir. Mais malheureusement, Despentes ne "justifie" ni ne fait "ressentir" quoi que ce soit, ce qui fait que le lecteur bien civilisé que je suis ne comprend pas et ne peut que se contenter de subir.
Despentes, c'est un peu l'enfer sans la descente, sans la courbe exponentiellement descendante qui aurait permis l'habituation.
Mais je maintiens que V.D. a du style.
Et je l'imagine bien accoucher de ses pages en écoutant les Béruriers Noirs. Dans la pénombre ou l’obscurité.
Baise-moi
Critique de Big brother (, Inscrite le 24 février 2005, 37 ans) - 24 février 2005
Despentes toujours plus bas
Critique de CCRIDER (OTHIS, Inscrit le 10 janvier 2004, 76 ans) - 27 novembre 2004
Baise moi
Critique de Bony (, Inscrite le 24 novembre 2004, 50 ans) - 24 novembre 2004
peut-être intéressant... mais style pitoyable!
Critique de Patate (Paris, Inscrite le 26 juillet 2001, 46 ans) - 26 juillet 2001
Allez demander à la pute du coin de vous raconter sa vie, vous en ferez un best-seller!
Critique de Lela (Bruxelles, Inscrit(e) le 3 mars 2001, 53 ans) - 13 avril 2001
rebaise-moi!
Critique de Chancelade (Bruxelles, Inscrite le 17 février 2001, 64 ans) - 21 février 2001
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