Le premier amour de Véronique Olmi
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un titre réducteur
Oui, il s'agit bien de la recherche d'un premier amour mais aussi de tellement d'autres choses.
Emilie prépare une soirée intime pour fêter ses 25 ans de mariage. Elle a passé sa journée à courir, à organiser pour que tout soit parfait.
Elle est institutrice (professeur des écoles), Marc, son mari est chauffeur de taxi. Ils ont eu trois filles qui ont quitté la maison. Leur couple apparaît comme un évidence où rien n'est remis en question après toutes ces années.
Mais en enlevant le journal qui entoure la bouteille de vin, elle lit: "Emilie, Aix 1976. Rejoins-moi au plus vite à Gênes. Dario."
Emilie, 48 ans, 25 ans de mariage lâche tout. Un petit mot pour son mari, son sac, sa voiture et elle part.
Une longue route jusqu'à Gênes qui va lui permettre de croiser des personnages variés, de s'interroger sur sa vie, sur son rôle de mère, sur ses relations avec ses filles et surtout d'évoquer son enfance et son adolescence.
Vont remonter à la surface des souvenirs, les relations avec sa mère et entre ses parents.
Son enfance avec sa "grande petite soeur", Christine, trisomique si attachée à elle. Ce seront pour ma part, les passages parmi les plus émouvants de ce livre.
Son départ va aussi entraîner des réactions inattendues et une grande incompréhension chez son mari et ses filles.
Raconter le but et la fin du voyage serait dévoiler trop de l'histoire.
C'est le premier roman de Véronique Olmi que je lis et j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre les questionnements de son héroïne (même si la présence de certains personnages m'a semblé superflue). Beaucoup de plaisir aussi à lire cette écriture détaillée, fluide et juste.
Les éditions
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Le premier amour [Texte imprimé], roman Véronique Olmi
de Olmi, Véronique
B. Grasset
ISBN : 9782246755616 ; 14,39 € ; 06/01/2010 ; 299 p. ; Broché -
Le Premier Amour
de Olmi, Véronique
le Livre de poche
ISBN : 9782253156994 ; 7,20 € ; 30/03/2011 ; 277 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (10)
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Décevant
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 7 novembre 2016
Pourtant, le sujet initial était prometteur, avec très vite l'envie de s'identifier à cette héroïne, que l'on sent libre.
Mais voilà, hormis les quelques moments d'introspection un peu plus intéressants, le reste du temps je me suis ennuyée ferme. On aurait pu penser que son périple vers l'Italie constitue une sorte de parcours initiatique fait de rencontre. Mais là encore, il n'en est rien, la psychologie des personnages rencontrée est désespérément insignifiante et vide de sens.
Je mets deux étoiles pour le côté suspense qui nous amène à poursuivre la lecture de ce roman jusqu'au bout, mais quelle déception tout au long !
Une bonne idée...mais pas dans la durée
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 19 mai 2013
Durant le voyage, cette femme fait le point sur sa vie de couple, ses filles devenues grandes et qui ont quitté la maison, et surtout nous raconte son adolescence et son premier amour pour un bel italien séducteur. C’est vers lui qu’elle roule, pour répondre à l’appel qu’il lui lance après toutes ces années. Et s’interroge sur le pourquoi de cet appel, en imaginant les retrouvailles de ces deux adolescents qui ont aujourd’hui vieilli.
J’ai beaucoup aimé l’entrée en matière de l’auteure dans ce roman. Sa façon d’imaginer une héroïne s’élançant sur les routes sans prendre un seul instant de réflexion. Cette femme qui réalise subitement qu’elle est enfermée dans une routine, et prend le risque de tout casser pour une simple petite annonce, nous parle forcément et nous touche. Ses réflexions entrent en résonance avec la vie de tant d’autres femmes que l’on ne peut que s’identifier à elle. C’est pourquoi j’ai dévoré ce livre jusqu’à l’instant où les retrouvailles ont lieu. Là, en ce qui me concerne en tout cas, les choses se sont gâtées et j’ai été déçue. Je ne dirai rien de plus de l’intrigue bien sûr, mais j’ai de loin préféré la partie où l’héroïne imagine et se raconte. Où elle échappe aux conventions et aux habitudes. Dès qu’elle retrouve cet homme qu’elle a tant aimé, le roman bascule dans le drame, le mélo, et son issue n’est – pour moi – pas à la hauteur de l’élan du début. Ce qui est bien dommage.
Roman insignifiant
Critique de Pitchou (Morges - Suisse, Inscrite le 8 mai 2010, 35 ans) - 28 décembre 2012
Un premier amour sans consistance
Critique de Lisab (Bruxelles, Inscrite le 10 juillet 2012, 78 ans) - 12 octobre 2012
Cette équipée de retour vers un premier amour ne m'a pas convaincue ni par le style ni par les profils psychologiques traités trop légèrement.
Emilie part sur un coup de tête parce qu' une annonce de Dario, son premier amour, l'appelle. Ce petit mot "rejoins-moi" sur une bouteille qu'elle prévoyait pour son anniversaire de mariage et la voilà partie pour l'Italie. Un "road trip" trop guimauve pour parler de la "vraie" vie ou même pour faire rêver.
Si l'héroïne ne sait pas très bien ce qu'elle recherche ni qui elle est, personnellement je n'ai pas réussi à m'attacher à Emilie et vais me réfugier chez d'autres écrivains plus sensibles.
UN RETOUR IMPOSSIBLE VERS SA JEUNESSE
Critique de TRIEB (BOULOGNE-BILLANCOURT, Inscrit le 18 avril 2012, 73 ans) - 21 août 2012
Emilie Beaulieu prépare un dîner pour fêter, dans les meilleures traditions, l’anniversaire de son époux, Marc. Tout se passerait bien si cette épouse modèle en tombait sur un billet, dissimulé dans une bouteille de vin Pommerard, qu’Emilie est allée chercher dans sa cave .
Ce billet est en fait une invitation lancée, il y a plus de trente ans par l’adolescent qu’elle a aimé, lors de ses années de jeunesse passées à Aix-en-Provence.
Emilie entrevoit la possibilité de ressusciter cette période, ces sensations, le sentiment d’être unique, de vivre intensément, de garder ses rêves intacts. Ce billet lui fait réexaminer sa vie conjugale, moyennement réussie , médiocrement vécue .L’image de ce Dario Contadini , les souvenirs de sa compagnie, de son charme, son intensité exceptionnelle d’adolescent prestigieux, dont le charme ensorcelle très naturellement les copines de l’époque, dont Emilie , vont donner à Emilie toute l’énergie pour tenter de le rejoindre en Italie , où il s’est établi dans les environs de Gênes , pour raviver cette chimère qui consiste , pour chacun de nous, à vouloir revivre les meilleurs moments de son existence pour se ressourcer au mieux et retrouver d’authentiques raisons de vivre .
Le talent de Véronique Olmi, c’est de décrire, à travers cette tentative dont on devine dès le départ le caractère désespéré, les effets des souvenirs et impressions de l’adolescence, du premier amour : ils nous éveillent, nous consacrent, nous plongent dans les choses de la vie .C’est un domaine dont la perte, inévitable, entraîne des séquelles plus ou moins marquées. Pour Emile et Dario, elles sont indélébiles, et l’on voit bien qu’Emilie ne s’est jamais remise de cette perfection amoureuse qu’incarnait Dario, de cette félicité trop pure que leurs univers contenaient.
« Je pouvais regretter que Dario ait cinquante ans, regretté de n’avoir jamais aimé vraiment mon mari, regretter que mes filles ne soient plus jamais mes bébés, même pour une heure, quelques minutes, regretter de ne pouvoir retrouver la peau de 17ans de Dario, et l’innocence de cet homme aux mille femmes .Où vont nos gestes ? Si l’on reçoit autant que l’on a donné, tenu, bercé, serré, jusqu’a en perdre le souffle, est-ce qu’un jour, on nous rappelle ? Un jour on nous demande de revenir et de recommencer ? »
Belle interrogation qui résume fort bien l’esprit de ce roman, dont la lecture est rafraichissante et séduisante.
Un livre nostalgique qui rend gai
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 19 juin 2012
Dario, son premier amour qu'elle n'a pas revu depuis 30 ans et auquel elle n'a jamais cessé de penser. L'annonce est pour le moins étrange, mais elle décide de s'y rendre pour en avoir le coeur net. Son mari et ses filles devront se passer de ses explications. Pour une fois, elle ne veut rendre de compte à personne et faire ce qu'elle désire. Ce voyage égoïste et essentiel pour elle-même lui permet de se remémorer son adolescence heureuse, de faire le bilan de sa vie et de se sentir LIBRE. Elle a la nostalgie du passé et décide que peu importe ce que cette annonce cache, il faut qu'elle y aille au moins pour vérifier. En route, elle s'arrête voir Christine, sa soeur mongolienne qui vieillit bien plus vite qu'elle et qui lui a terriblement manqué.
Même si elle idéalise beaucoup son histoire avec Dario, elle ne sait pas ce qu'elle va retrouver une fois à Gênes. Un amant, un malade ? Elle est prête à accepter toutes les éventualités. Enfin, peut-être pas celle-ci...
Ce roman donne une sensation de liberté, un peu comme l'adolescence. On se laisse facilement entrainer. Après tout, pourquoi à 48 ans, devrait-on rendre des comptes et ne pas faire ce dont on a envie ? Si c'est essentiel pour aller mieux... Comme le dit Emilie avant de retrouver Dario : « Au bout de cet escalier de pierre, il y avait l'effacement du temps, l'oubli des trente années qui m'avaient séparée de Dario, et je savais qu'il n'y avait dans notre rencontre d'aujourd'hui aucune place pour la nostalgie, simplement cette certitude que nous étions tous, absolument tous fous de n'avoir pas préservé au fond de nous, un brin d'adolescence. » A méditer...
Au secours
Critique de Charmantpetitmonstre (, Inscrite le 13 avril 2011, 36 ans) - 16 février 2012
A croire qu'il n'y a plus que ce type de livres dégoulinants de bons sentiments, de mièvrerie et de pseudo-philosophie à l'usage des adolescentes et des femmes frustrées qui fonctionnent et se vendent.
Le pire est que c'est excessivement mal écrit. Si, au moins, la qualité de la forme avait pu dissimuler la pauvreté du fond... malheureusement ça n'est pas le cas, et il n'y a pas plus de matière et de talent dans ce livre que dans un article de Cosmopolitan.
Sur ce, je retourne à Richard Powers...
Road trip
Critique de Elfe191 (, Inscrite le 9 novembre 2006, 68 ans) - 28 novembre 2011
Le romantisme pour les nuls
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 6 novembre 2011
Je ne dirais pas que ce livre est donc n'importe quoi mais il m'est tombé des mains à de nombreuses reprises, mais j'ai quand même fait l'effort de le lire jusqu'au bout, car il engendre une sensation d'agacement à toutes les pages. Il n'est rien de plus difficile que de parler d'amour et de romantisme. Un écrivain qui aborde la question croit parfois être le premier à le faire, c'est le cas de Véronique Olmi, et à le faire comme dans la « vraie vie », tarte à la crème actuelle de la plupart des romans actuels, il faut que ça soit comme dans « la vraie vie ». D'abord c'est quoi la « vraie vie » ? L'auteure de ce livre croit bon pour faire « vrai » de sauter le « ne » dans les négations, un peu comme Anna Gavalda, qui est très gentille et très fraîche, qui aime bien les petits oiseaux, les petits riens de la vie quotidienne et la joie dans les z-yeux d'un enfant et qui écrit avec des lunettes roses, un peu comme les scénaristes d'un feuilleton TF1 ; elle place également ce genre d'expressions toutes faites que l'on entend partout, elle pose des questions et y répond dans une narration pseudo-naturelle agaçante. Je me suis souvenu en parcourant ce livre d'un article de Jean-Claude Carrière parlant de cela, le faux naturel, et affirmant avec raison que les dialogues d'un film ou d'un livre doivent être toujours soutenus, car imiter le naturel conduit à en manquer énormément et à le fabriquer engendre une manière d'écrire très factice.
Donc, comme les femmes actives des pubs pour crème rajeunissante, Émilie est une quinquagénaire dont le bonheur conjugal semble sans failles. Encore très belle et séduisante, elle aime son mari tout en étant moderne et libre (donc elle lit, je suppose, la rubrique des « ovaires anxieux » de « Cosmo », c'est ça l'idée de la liberté dans les romans de ce type). Alors qu'elle prépare un anniversaire de mariage pour son époux, et qu'elle va choisir du vin à la cave (dans ce livre on boit du vin comme dans les films sentimentaux américains, à savoir n'importe quand), elle tombe en lisant distraitement le morceau de papier journal qui entoure la bouteille qu'elle choisit sur une annonce qui lui rappelle son premier amour, Dario, un type sans attaches, bohème et poète, qui a choisi d'être amnésique et de se renfermer sur lui-même certainement à cause de la perte de son premier amour, "trop grave tu vois". Elle choisit d'aller le retrouver et de réveiller en lui ce passé. Elle prend son temps pour descendre vers le Sud, elle prend le chemin des écoliers, rencontre du monde en route, elle s'amuse bien, elle chante, elle danse, elle revit enfin car son bonheur conjugal lui était évidemment insuffisant pour son développement en tant que femme active et libre.
Marche et tais-toi
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 28 septembre 2011
Emilie lit par hasard une petite annonce dans le journal qui emballe une bouteille de champagne. C’est Dario qui l’appelle, son premier amour. Sans réfléchir, Emilie lâche tout et prend le volant, direction Gênes. En chemin, elle se rappelle le passé et se pose des questions existentielles sur sa vie présente, fait le bilan. Les chapitres alternent entre passé et présent. Elle se remémore ses parents qui ne s’aiment pas, sa grande sœur trisomique ; elle se dit qu’elle n’aime pas vraiment son mari et qu’elle se voudrait plus proche de ses filles qui n’ont pas l’air de réussir leur vie ni d’être en accord avec elles-mêmes. Quel gâchis !
Qu'espère-t-elle ? On ne revient pas en arrière…
Véronique Olmi a un don pour raconter la vie, pour décrire des situations où le lecteur se retrouve, dans un style magnifique où tout est extrêmement vivant. Elle nous touche lorsqu’elle parle du handicap à travers la sœur d’Emilie, Christine, lorsqu’elle évoque l’amour, le destin, les rencontres. Tout son univers se résume aux relations avec les autres, décrites avec finesse.
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